Presses de la cité 1964 218 pages poche. 1964. broché. 218 pages.
Reference : 117625
Etat Correct
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
Vers 1871. In-12 (128 x 78 mm), 1 f. bl., 58 ff. n. ch. anopistographes (le f. 30 est bl.), 13 ff. bl. Maroquin bleu turquoise à grain long, double encadrement doré avec un encadrement à froid, dos à nerfs orné d'encadrements de filets dorés, titre, auteur et date en doré, filet doré sur les coupes, frise sur les chasses, tranches dorées (Petitot).
Manuscrit d’époque de cette nouvelle écrite à l’intention de l’Impératrice Eugénie en 1866. Il est illustré d’une petite aquarelle en cul-de-lampe au dernier feuillet d’après l’auteur (la pantoufle de Mme Daumont). Le colophon porte « Composé et écrit par Pr. Mérimée, fou de S.M. l’Impératrice ». La nouvelle est dédiée à Madame de la Rhune, pseudonyme de l’Impératrice Eugénie du nom de la colline à côté de Saint-Jean-de-Luz sur la Côte basque où il avait accompagné la cour en excursion. Elle s’inspire d’une histoire semblable rapportée dans une des Lettres d’Italie de Paul-Louis Courier. C’est un important témoignage de la vie littéraire à la cour impériale. Copié sur le manuscrit ou la rare édition originale tirée à 3 exemplaires. L’édition originale de La Chambre bleue a été publiée à Paris en 1871 par Jules Claye à un très petit tirage de trois exemplaires. Le texte a figuré dans les numéros des 6 et 7 septembre 1871 de L’Indépendance belge avant d’être repris en 1872 par Poulet-Malassis. Le copiste de ce manuscrit indique les quelques variantes, surtout orthographiques, par rapport à l’ « édition originale » au dos de quelques feuillets (f. 4 par exemple). Il a donc utilisé le manuscrit ou la rare édition originale tirée à 3 exemplaires. On sait que quelques copies du manuscrit de Mérimée existaient, notamment dans la bibliothèque de Philippe Burty ou de Paul Arnauldet (voir Vicaire). La publication de l’ouvrage, dans le contexte politique de 1871-1872 en France, a pu faire figure de frivolité aristocratique en ce moment antinapoléonien. Un journal bonapartiste cria à une forgerie belge après la publication de Poulet-Malassis, considérant que le style était trop éloigné de celui de Mérimée (voir éd. Pléiade, p. 1614). La rumeur avait cependant couru qu’en vidant les appartements de la famille Bonaparte au lendemain de la débâcle de Sedan, en 1870, un exemplaire de la main de l’impératrice (ou dédicacé à l’impératrice) en avait été retrouvé (voir Decaux). Une lettre de Mérimée à Tourgueniev, contemporaine de l’écriture de la nouvelle, éclaire la composition de celle-ci : "Cependant j'ai fait avaler l'autre soir à nos dames une petite histoire que j'ai écrite ici et qui est hasardée. Il s'agit de deux amants qui sont dans une chambre d'auberge à faire l'amour tandis qu'il se passe des choses extraordinaires dans une chambre à côté. J'avais conçu mon sujet très tragique... Comme la chose tirait en longueur et m'ennuyait, j'ai terminé par une bouffonnerie, ce qui est mauvais (...)" (Lettre de Biarritz, 25 septembre [1866]). Dans l’Avertissement de l’édition de Poulet-Malassis de 1872, on rappelle que le dernier secrétaire de Sainte-Beuve disait que "M. Mérimée…, à qui l’on ferait en vain aujourd’hui un crime ou un scandale de certaines nouvelles récemment exhumées, a raconté lui-même un soir, en petit comité, qu’il avait écrit une ‘petite chose’ très drôle pour l’impératrice, et qu’il la lui avait même léguée par testament". Une note au crayon sur un feuillet volant précise que cet exemplaire provient de la bibliothèque de Gustave Frédérix (1834-1894). Célèbre critique théâtral belge, proche de Victor Hugo, il était considéré comme le "Francisque Sarcey bruxellois". C’est lui qui publia La Chambre bleue dans L’Indépendance belge en 1871, avec une note reprise en guise de préface dans l’édition de Poulet-Malassis. Il est certain qu’il avait sous la main un manuscrit de la nouvelle. Le relieur Petitot ouvrit en 1887 son atelier à Paris et exerça jusqu’en 1927. Précieux manuscrit dans un élégant maroquin de Petitot. Vicaire, V, 737. Clouzot, p. 202. Fléty, p. 143. Mérimée, Théâtre de Clara Gazul – Romans et nouvelles, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1979. Decaux, L’Empire, l’amour et l’argent, p. 72.
1872 France et Belgique, chez tous les libraires, [Bruxelles, Poulet-Mallassis], 1872, 1 plaquette petit in-8° (188 x 120 mm) brochée sous couverture bleue imprimée en noir, de (2) ff. (faux-titre et titre) - VIII (avertissement) - 53 pp.Dos cassé, bon exemplaire par ailleurs.
Troisième édition, la "Seconde édition donnée par Malassis. La préface anecdotique "rédigée par Malassis sur des renseignements fournis par Jules Claretie" est ici considérablement augmentée". (Oberlé). L'édition originale de La Chambre bleue a été publiée à Paris en 1871 par Jules Claye à un très petit tirage de trois exemplaires qui auraient été détruits. Le texte a figuré dans les numéros des 6 et 7 septembre 1871 de L'Indépendance belge avant d'être repris en 1872 par Poulet-Malassis sous le titre "La Chambre bleue. Nouvelle dédiée à Madame de la Rhune".Réf. biblio. : Vicaire, V-739 ; Carteret, II-154, Clouzot : "Rare également", Oberlé, "Auguste Poulet-Malassis, un éditeur sur le Parnasse", 887.
1 Broché, couverture imprimée à rabats d'édition. Non rogné. Bel exemplaire malgré quelques menus défauts à la couv., adhésif fin sur 3 cm en bas du 1er plat, dos passé avec petites pertes de matière. 22,5 x 14,5 cm, 2ff.n.ch.-VII-59 p., vignette gravée. Bruxelles, Librairie de la Place de la Monnaie [Pouler-Malassis], 1872.
Première édition en librairie, tirée à 129 exemplaires par Poulet-Malassis, justification au verso du faux-titre. Celui-ci est un des 20 sur vieux papier de Hollande (après 9 Chine). Rare édition, ornée d'une grande vignette en page de titre gravée par Félix Bracquemond, ""recherchée, étant donné la quasi-impossibilité de se procurer la première"" (Clouzot) imprimée à Biarritz en 1866 à seulement 3 exemplaires. L'eau-forte est gravée d'après une aquarelle de Mérimée ornant le cahier manuscrit original et représentant le vin de Porto de l'Anglais coulant sous la porte et effleurant la mule de Mme Daumont (Tourneux). Mérimée a écrit cette nouvelle pour l'Impératrice Eugénie qui séjournait à Biarritz près du sommet de La Rhune. La dernière page indique : ""composé et écrit par Prosper Mérimée, fou de S. M. l'Impératrice"". À cause des vicissitudes politiques en 1871, l'édition clandestine de La Chambre bleue par Poulet-Malassis à Bruxelles en 1872 est une rare curiosité historique. Très bon état
France et Belgique, chez tous les libraires [Bruxelles, Poulet-Malassis], , France et Belgique, chez tous les libraires [Bruxelles, Poulet-Malassis], 1872 ; petit in-8, broché, couv. bleue imprimée. 2ff., VIII pp., 53 pp., 1 f. blanc. [Bruxelles, Impr. librairie de la Place de la Monnaie].Troisième édition, la seconde donnée par Malassis après celle parue sous le titre “La Chambre bleue. Nouvelle dédiée à Madame de la Rhune” la même année. La préface anecdotique « rédigée par Malassis sur des renseignements fournis par Jules Claretie » est ici considérablement augmentée. Au verso du faux-titre: « Il a été tiré quelques exemplaires sur papier vergé et sur papier de Chine ». Launay 353 - Clouzot: “rare également” - Carteret Il 154 qui ne signale pas la préface nouvelle et dit Réimpression intégrale de l'édition Malassis - Trahard p. 118 - Talvart p. 243 n° 33 C - Vicaire V 739.
1872 Bruxelles, Librairie de la Place de la Monnaie, 1872, in 8 de (4)pp. comprenant faux-titre et titre avec une jolie eau-forte de Bracquemond tirée en bistre -VII-59 pp., 22,7 cm x 14,7 cm, rel. d'ép. demi-veau glacé havane à coins, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tête dorée, grandes marges, sans rousseurs, charnière supérieure fragile, bon ex.
2e édition, et la 1re en librairie. L'édition originale ayant été imprimée à 3 exemplaires seulement, un des 100 ex sur vergé, seul tirage avec 20 Hollande et 9 Chine. "L'avertissement se compose de la note de M. Gust. Frederix, qui précédait la Chambre bleue lors de sa première publication dans l'In-dépendance belge (6 et 7 septembre 1871), et d'une anecdote empruntée au livre de M. Troubat : Souvenirs et indiscrétions, racontée par Mérimée, avec quelques différences de détail, dans sa lettre à l'Inconnue, du 5 novembre 1866." (Maurice Tourneux, "Prosper Mérimée...", p. 20).