Editions universitaires 1956 in12. 1956. Broché.
Reference : 100126690
Bon état couverture défraîchie ternie intérieur propre
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
P , de Fallois , 1999 , gr in8br , 597pp . Importantes notes bibliographiques Langue: Français
Paris Grasset 1955 in-8, reliure à la bradel de maroquin lavallière, plats, doublures et gardes de papier brique, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Honnelaître), 114 pp. Édition originale ornée d'un portrait de Colette par Jean Cocteau en frontispice. Un des 35 exemplaires numérotés sur vergé de Montval, tirage de tête. On joint, montée sur onglet en début de volume, une lettre autographe signée (inédite ?) de Colette à Cocteau : "Cher Jean, je me suis chargée d'un message auprès de toi parce qu'il m'est bien agréable. Ne veux-tu pas me rejoindre à l'académie Goncourt qui unanime te désire ? Je t'embrasse, cher Jean, Colette" (1 page in-4 sur papier bleu, s.d., légères traces de papier adhésif). Fine reliure signée.Près de 30 ans après l’élection de Colette au fauteuil d’Anna de Noailles, c’est Jean Cocteau qui lui succède à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Colette et Cocteau se connaissaient de longue date. Dans ses Portraits-souvenir publiés en 1935, le poète se rappelait avoir croisé Colette en compagnie de Willy et de Polaire au Palais des Glaces, dans les premières années du siècle. De loin en loin ils échangèrent leurs livres et quelques lettres, mais c’est le Palais-Royal qui va les réunir, cette fois, en voisins. Colette évoque ses fréquentes visites dans L’Étoile Vesper et Le Fanal bleu. En témoignent de nombreuses photographies, des enregistrements sonores et quelques films. On y devine, derrière le caractère spectaculaire, parfois, de leurs démonstrations d’amitié, une évidente complicité. Sans doute Cocteau n’était-il pas dupe de l’image de la bonne dame du Palais-Royal que Maurice Goudeket, avec l’assentiment de Colette, voulait imposer. Rappelant leurs fréquentes rencontres, il note chez elle «un regard de fauve pensif» et se souvient que «sa patte de velours sortait vite ses griffes.» Loin de l’image respectable de ses dernières années, il aime à rappeler ses années d’apprentissages lorsqu’elle était l’épouse de M. Willy, l’amie de Polaire et du Tout-Paris lesbien des années 1900. «N’allez pas prendre Madame Colette pour une bénisseuse», prévient-il, «bien souvent, prise à l’improviste, sous le bonnet de la grand-mère, je lui voyais le museau du loup»…Le voisinage de Cocteau au Palais-Royal ne suffisait apparemment pas à Colette qui espéra un temps que son ami la rejoindrait à l’Académie Goncourt. Le projet n’a pas abouti, Cocteau ayant sans doute déjà en vue le prestigieux quai Conti. La lettre pourrait avoir été écrite à la fin des années 40, en 1948 ou 1949, après les évictions successives de Sacha Guitry, Jean de La Varende, René Benjamin et Jean Ajalbert.Sans doute l’un des plus beaux textes d’hommage à Colette, enrichi d’une lettre inédite. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
Colette de Jouvenel sous le pseudonyme de Colette ( Colette Willy ).
Reference : 4651
(1919)
Paris, Arthème Fayard & Cie, éditeurs 1919. In-12 relié de 251 pages au format 18,5 x 12 cm. Sobre et élégante reliure, demi basane vert, avec plats papiers. Dos rond à 5 nerfs avec titre doré. Le dos est insolée et a viré au marron. Pages de garde en papier marbré. Couvertures conservées. Plats et intérieur frais. Mitsou est le récit des amours contrariées d'un lieutenant et d'une danseuse de music-hall. Le roman est suivi de la pièce de théâtre " En Camarades ", comédie en deux actes, sur le thème de la camaraderie entre les époux, crée au Théâtre des Arts en 1909 et dans laquelle Colette tenait le rôle principal. Tirage courant après 25 exemplaires numérotés sur Japon et 75 sur Vergé pur fil. Edition originale en superbe état général de fraicheur. Rare et précieux exemplaire enrichi de deux deux superbes dédicaces, sur deux pages de l'auteure. L'une est signée Colette de Jouvenel, datée de 1919 et l'autre lui faisant face est signée, Colette, et datée de 1939.
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s.l. (Paris) s.d. (1907), 28,7x20,4cm, une photographie contrecollée sur carton.
|Colette, la «danseuse nue», dans soncostumede scène |<br>* Rare et grande photographie originale en tirage albuminé d'époque, contrecollée sur carton, représentant Colette languissamment allongée sur une peau de lion et recouverte d'une peau de léopard. Un tirage largement tronqué, portant le même numéro manuscrit figurant au dos de notre photographie ("11214"),est conservé dans le fonds Reutlinger, à la Bibliothèque nationale de France (Album Reutlinger de portraits divers vol. 53, p.3). Nous n'avons pu trouver aucun autre exemplaire de cette photographie dans d'autres collections publiques. Une photographie similaire, dédicacée tardivement à Maurice Chevalier, est passée en vente en 2008. Très beau et sulfureux cliché de Colette, probablement pris l'année de son scandaleux spectacle de danse «Rêve d'Egypte» au Moulin Rouge avec son amante Missy, qu'elle embrasse sur scène. «Colette est danseuse nue, ce qui, à cette époque, signifie qu'elle [...] se drape dans des voiles vaporeux, dissimule une partie de son anatomie sous des peaux de bêtes» (Paula Dumont). Les peaux de bêtes, qui épousent sa silhouette sur ce cliché, lui avaient déjà servi de sensuel costume dans Pande Charles Van Lerberghe, accompagnée sur scène de Lugné-Poe et Georges Wague. C'était la première fois qu'on osait se passer d'un maillot de corps: « Je veux danser nue si le maillot me gêne et humilie ma plastique », dira-t-elle. A l'époque de cette photographie, en 1907, Colette se produit dans d'innombrables spectacles, après ses débuts deux ans plus tôt dans le salon saphique de Nathalie Clifford Barney, où elle partageait l'affiche avec Mata Hari. Pour Colette, la danse est synonyme d'émancipation à plus d'un titre - avant tout un moyen de subsistance et de libération de son corps, qui lui appartient enfin après sa séparation d'avec Willy en 1906. On rapprochera sa danse ondulante, presque sans geste, de celles de Loïe Fuller et Isadora Duncan; son plus grand succès étant «la Chair», un mimodrame qu'elle jouera deux cents fois à Paris et qui s'exportera à la Manhattan Opera House de New York, avec une nouvelle distribution. C'est également dans les hauts lieux de la danse parisienne que Colette s'affiche librement au bras de ses amantes. Son union scandaleuse avec Missy, la virile marquise de Morny, qui l'accompagne sur scène en costume, contribua à la célébrité de ses représentations. Il s'agit sans doute du plus rare cliché de Colette réalisé par Reutlinger, qui la photographia également drapée à la grecque ou arborant son costume du «Rêve d'Egypte». Rarissime témoignage visuel d'une révolution du costume de danseopérée par Colette, figure incontournable du Paris artistique et littéraire au XXe siècle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Monaco Imprimerie Nationale de Monaco 1955 1 vol. Broché in-4, en feuilles, sous couverture rempliée, non paginé. Belle plaquette éditée par le Conseil littéraire de la Principauté de Monaco en souvenir de feue sa présidente d'honneur. Avec 41 petites photographies contrecollées, sans doute parmi les dernières de Colette, un texte inédit de l'écrivain et des hommages par Rainier de Monaco, Jean Giono, Julien Green, André Maurois, Marcel Pagnol, Jules Supervielle, André Billy, Roland Dorgelès, Georges Duhamel, Pierre Gaxotte, Maurice Genevoix, Franz Hellens, Emile Henriot, Léonce Peillard, André Siegfried, Henri Troyat. Excellent exemplaire offert à l'écrivain et journaliste Michèle Manceaux avec des envois autographes signés par les dix écrivains précédemment cités.«Monaco est le seul pays dont les frontières sont des roses», se plaisait à dire Colette. Amie de longue date de Pierre de Polignac, avant qu’il ne devienne par son mariage prince de Monaco, Colette eut le bonheur de voir l’affection du père se transmettre à son fils, le prince Rainier III, dont elle fut dans les années 40 et 50 l’invitée permanente. À la recherche de repos et d’un peu de chaleur pour soigner l’arthrite qui l’handicapait, Colette passa de fréquents séjours à l’Hôtel de Paris. On dit même que c’est dans le hall de l’hôtel qu’elle remarqua, lors d’un tournage, une jeune figurante alors inconnue qu’elle choisit pour incarner sur scène Gigi et qui devait connaître une brillante carrière: Audrey Hepburn.Le conseil littéraire de la Principauté de Monaco fut créé à l’initiative du prince Pierre de Monaco, protecteur des lettres et des arts. Il était constitué de membres de l’Académie Goncourt et divers écrivains francophones chargés de remettre un prix récompensant un auteur de langue française de renom pour l’ensemble de son œuvre. Quelques mois après la mort de Colette, l’ensemble des membres et plusieurs lauréats lui rendent hommage dans un ouvrage soigneusement imprimé, avec de nombreuses photographies en noir et blanc contrecollées qui en font un véritable album-souvenir. C’est également dans ce recueil qu’est reproduit pour la première fois le discours que Colette enregistra en 1954 pour des étudiants venus assister à une projection du Blé en herbe dont on dit – à juste titre – qu’il est un peu son testament moral et littéraire : «Laissez-moi vous révéler que l’expérience ne compte pour rien. Tout ce qui m’a étonnée dans mon âge tendre m’étonne aujourd’hui bien davantage. L’heure de la fin des découvertes ne sonne jamais. Le monde m’est nouveau à mon réveil chaque matin et je ne cesserai d’éclore que pour cesser de vivre.» (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)