Egloff 1946 in8. 1946. Broché.
Reference : 100101618
couverture défraîchie ternie bords frottés sous papier de soie intérieur propre
Un Autre Monde
M. Emmanuel Arnaiz
07.69.73.87.31
Conformes aux usages de la librairie ancienne.
Fribourg et P., Egloff, LUF, 1946, in-8°, 252 pp, index, broché, bon état
Par le ministre des affaires étrangères de Roumanie entre le 23 décembre 1938 et le 31 mai 1940. — Entre avril et mai 1939, le diplomate roumain entreprend une tournée politique dans les pays occidentaux et balkaniques : à Varsovie, à Berlin, à Bruxelles, à Londres, à Paris, à Rome et au Vatican. En juin, il part en Yougoslavie, en Grèce, en Turquie, et en Bulgarie. Toutes ses impressions sont publiées dans son livre “Derniers jours de l'Europe”, paru en 1946. — "M. Gafenco, ministre des affaires étrangères de Roumanie en 1939, puis ministre de son pays à Moscou jusqu'au déclenchement des hostilités germano-soviétiques, est venu par la suite dans notre pays où, comme tant d'autres, il a trouvé abri. Il a déjà publié chez nous « Préliminaires de la guerre à l'est », qui contient bien les meilleures pages que l'on connaisse sur les causes exactes du conflit qui devait mettre aux prises Berlin et Moscou. « Derniers jours de l'Europe » est apparemment d'un autre genre. On pourrait n'y voir – si l'on ne sentait partout sous-jacente une pensée très ferme – que le simple récit des voyages que le ministre roumain des affaires étrangères fit, au printemps 1939, dans les différentes capitales européennes, en mission officielle pour le compte de son gouvernement. La plume alerte de l'écrivain, son style direct et le ton attachant qu'il sait prendre contribuent en effet à donner d'abord à ces pages des qualités toutes narratives. On partage avec M. Gafenco les inquiétudes du colonel Beck qui, recevant son interlocuteur dans son vagon-salon, se rend compte enfin, sans vouloir encore regarder en face toute ta réalité, de la faillite de sa politique d'amitié avec le Reich. On suit l'auteur en Allemagne et l'on se complait aux fresques saisissantes qu'il brosse d 'Hitler et de Gœring. On passe alors outre-Manche où l'on aperçoit l'Angleterre de ces hommes de bonne foi que furent Chamberlain et Halifax s'éveiller lentement après Prague, à la vérité. Toujours à la suite de M. Gafenco, l'on revient en France, où l'auteur note le trouble des esprits et souligne à quel point, pour le Quai-d'Orsay d'alors, Munich n 'a pas été un point d'aboutissement, contrairement à une légende tenace, mais bien un répit forcé qu'il aurait fallu mettre à profit militairement et diplomatiquement. On se rend en Italie où l'écrivain nous montre un « duce » incertain, flottant, hésitant qui, ayant perdu toute maîtrise de soi, ne peut devenir finalement qu'une marionnette aux mains des Allemands. Et l'on termine par un tour dans les Balkans. Tout cela vaudrait déjà pour le seul apport historique, pour la valeur de témoignage que le livre représente. Mais, comme nous le disions, il y a bien davantage encore dans cet ouvrage. En se penchant sur cette Europe, qui, quelques mois plus tard, allait subir la plus grave des catastrophes, M. Gafenco saisissait déjà avec exactitude les causes du drame. D'abord , il constatait qu'il n'existait plus de réaction morale authentique et profonde, sur notre continent, contre « l'hitlérisme absurde et sacrilège ». Et cette absence de réaction se traduisait non seulement par le fait qu'à la force allemande on laissait libre champ, mais surtout par le fait qu'on donnait libre cours à l'idée chère à tous les impérialismes, celle des « partages d'influence ». Le principe du partage, écrit M. Gafenco, pénétrait la politique européenne. Expliquons-nous. Une paix n'est viable que si elle permet à chaque Etat d'exister normalement, selon ses aspirations propres. Dès que les grands envisagent de l'établir, au moyen de compromis entre eux, par des « sphères d'influence » arbitrairement délimitées, alors il y a tôt ou tard menace de rupture, risque de déséquilibre. C'est très exactement ce qui s'est produit en 1939. Hitler a cru, à Munich, que les nations occidentales lui laissaient les mains libres à l'est. Quant il a vu que ce n 'était pas le cas, ce fut la guerre, à l'ouest aussi. Pareillement, le pacte germano-russe était axé sur le principe erroné d'un partage d'influence en Europe orientale et balkanique. Il ne pouvait être viable longtemps... Comprend-on maintenant la haute leçon – actuelle – qui se dégage du livre de M. Gafenco ? Si les quatre aujourd'hui ont la sagesse de laisser se refaire une Europe selon les normes traditionnelles, tout peut être sauvé. S'ils s'obtinent dans l'idée néfaste d'un partage en zones d'influences, alors tout est à craindre..." (René Braichet, Feuille d'Avis de Neuchâtel, 10 juillet 1946)
LUF - EGLOFF. 1947. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Papier jauni. 319 pages.. . . . Classification Dewey : 940.53-Seconde Guerre mondiale 1939-1945
Classification Dewey : 940.53-Seconde Guerre mondiale 1939-1945
Fribourg, LUF, Egloff, 1946, gr. in-8°, 252 p., non coupé, brochure originale. Avec bande de publicité rouge ‘L'Agonie de la Paix Européenne’. Ex. frais.
Gafenco, ancien ministre roumain des affaires étrangères, avait été ambassadeur de son pays à Moscou. Ce livre raconte ´l'agonie de la paix européenne´. Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
Fribourg, LUF, Egloff, 1946, gr. in-8°, 252 p., non coupé, brochure originale. Avec bande de publicité rouge avec text: ‘L'Agonie de la Paix Européenne’. Ex. frais.
Gafenco, ancien ministre roumain des affaires étrangères, avait été ambassadeur de son pays à Moscou. Ce livre raconte ´l'agonie de la paix européenne´. Image disp.
Phone number : 41 (0)26 3223808
Fribourg, LUF, Egloff, 1946, gr. in-8°, 252 p., illustr. sur planches photogr. non coupé, un des 300 ex. num. sur vélin sans bois, N° 144 brochure originale. Ex. frais.
Gafenco, ancien ministre roumain des affaires étrangères, avait été ambassadeur de son pays à Moscou. Ce livre raconte ´l'agonie de la paix européenne´.
Phone number : 41 (0)26 3223808