Collection "Notes sans musique - Paroles sans musique", publiée par les Editions Ventadour. 1957-59. In-8° broché. Environ 50 pages. Photographies hors texte.
Reference : 3114
Très bon état.
Librairie du Scalaire
M. Marc Malfant
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France
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S.D. ÉMOUVANTE ET BELLE LETTRE DANS LAQUELLE LE COMPOSITEUR GEORGES AURIC ÉVOQUE LE SOUVENIR DE RADIGUET, PUIS LE LIVRE DE JEAN DESBORDES « J'ADORE » [préfacé par Cocteau] QUE GRASSET S'APPRÊTE À PUBLIER :…Voici des années que nous ne nous sommes vus. Mais ici, où je viens de retrouver Jean Cocteau, tant de souvenirs me gagnent que je veux vous envoyer ces lignes qui vous diront ma pensée toujours fidèle. Vous savez ce qu'a été mon amitié pour Raymond Radiguet [Auric qui était un intime de Cocteau passa de longs moments aux côtés de Radiguet au Piquey (Bassin dArcachon) ou dans le Lavandou]. Je ne puis vous dire mieux que ceci : votre livre [« J'adore » de J. Desbordes], tout de suite, me fait imaginer ce qu'en aurait dit notre ami. Sa terrible lucidité confrontée à la vôtre : voilà ce que nous, qui avons si bien connu et admiré cet enfant de génie, voilà ce que nous avons le droit de nous représenter…Auric vient de terminer la lecture des épreuves du livre de Jean Desbordes et il lui apparaît déjà que…les plus magnifiques dons sont indiscutablement affirmés, à chaque page. Je vous envie d'avoir cette chance : la rencontre de la meilleure jeunesse à laquelle vous savez donner le meilleur d'une activité magique... Il lui paraît …indiscutable que ce J'adore a une résonnance, un accent du premier rang. Celui qui a écrit ce livre doit devenir un grand artiste… Il trouve intéressant que la révélation de ce jeune talent par Grasset coïncide avec…l'affirmation précise et profonde de votre vie intérieure que nous apporte les Remarques sur l'Action…Jean Cocteau fut à l'origine de la publication chez son ami Grasset du livre de son jeune amant, Jean Desbordes, qui succéda à Raymond Radiguet dans le cœur de Cocteau. Il retrouvait dans ce collier de textes ce qui avait tant brillé chez son amant terrible : une sincérité et un abandon scandaleux.Quelques années auparavant, Cocteau avait pareillement intercédé auprès de Grasset pour que soit publié le tout premier roman dun jeune poète âgé de 18 ans : il sagissait du Diable au Corps de Raymond Radiguet. Affecté par la mort brutale de Radiguet en 1923, Cocteau vint soigner sa dépression à Villefranche-sur-Mer à l'hôtel Welcome où il fit de longs séjours à partir de 1925 tentant d'y reconstituer son cercle d'intimes dont les compositeurs Auric et Poulenc. Étudiant au Conservatoire de Montpellier, le futur compositeur suit les cours de piano de Louis Combes. Puis il intègre (1913) le Conservatoire national supérieur de Paris où il suit les cours de Georges Caussade pour le contrepoint et la fugue. En 1914, il étudie la composition avec Vincent d'Indy à la Schola Cantorum.Dans les années 1915-1921, Auric fréquenta assidûment Raymond Radiguet et Jean Cocteau, Erik Satie, Braque, Picasso, Léon Bloy et Jacques Maritain. En 1918, Cocteau lui dédia Le Coq et l'Arlequin.
AURIC Georges & COCTEAU Jean & HUGO Valentine & NATANSON Bolette & RADIGUET Raymond
Reference : 74316
(1923)
Paris s.d. [1923], 14,5x9,5cm, une photographie.
Photographie originale représentant, en tenue de bain et sur une plage, le groupe d'amis que formaient Bolette Natanson, Valentine Hugo, Jean Cocteau et Georges Auric (le seul en costume de ville). Tirage d'époque. Très belle photographie montrant, en pleine détente, Jean Cocteau, Georges Auric, Valentine Hugo et Bolette Natanson loin de l'effervescence artistique parisienne à laquelle ils participèrent activement. Les deux autres hommes ont été identifiés grâce aux recherches de Philippe Mianes que nous remercions. Par recoupements de dessins issus de catalogues de ventes ou d'expositions liées à Jean Cocteau et Jean Hugo campant ce même contexte et personnages, il a pu compléter l'histoire... En effet, Jean Hugo in Le Regard de la Mémoireindique que la scène se situe sur le Bassin d'Arcachon, plage du Piquey où Cocteau avait ses habitudes. " Nous étions sept " : ainsi, de gauche à droite, on identifie Valentine Hugo, Jean Hugo, Jean Cocteau, Georges Auric, Bolette Natanson et .... Raymond Radiguet. Si ce dernier, dont le visage est voilé par son chapeau est difficile à reconnaitre, il figure bien dans cet extrait de souvenirs de Jean Hugo. Chloé Radiguet, biographe de Raymond Radiguet confirme que son oncle avait en effet coutume d'arborer le même chapeau clair à larges bords. Emouvant souvenir du dernier été de Radiguet, sous le soleil du Cap Ferret où il achevaLe Diable au corps. Provenance : Fonds Bolette Natanson. - Photos sur www.Edition-originale.com -
BELLE LETTRE. Auric le remercie pour son article :…Ces quelques lignes vous diront, trop rapidement, combien jai été sensible à ce que vous venez décrire à mon sujet… Mon très sincère « Merci » pour la sympathie que, dans ces pages que je n'oublierai pas, vous témoignez envers un musicien qui serait heureux d'avoir encore la possibilité de démontrer qu'il n'est pas tout à fait mort à son art ! Combien il serait excitant pour moi de pouvoir, un jour assez proche, vous proposer enfin une « première audition », je l'ai mesuré en vous lisant…GEORGES AURIC étudia la composition avec Vincent d'Indy à la Schola Cantorum. Dans les années 1915-1921, il fréquente Stravinsky, Apollinaire, Radiguet, Braque, Picasso, Léon Bloy, Jacques Maritain. Jean Cocteau, Erik Satie, et devient le membre le plus actif du «Groupe des Six». En 1918, Cocteau lui dédie Le Coq et l'arlequin.Il composera aussi une centaine de musiques de films pour Marc Allégret, Jean Delannoy, Henri-Georges Clouzot, Max Ophüls, William Wyler, John Houston et Otto Preminger.Il tint les rubriques musicales dans diverses revues. En 1954 il préside, à la suite d'Honegger, la Société des Auteurs et Compositeurs et en devient le président honoraire en 1979. Il est élu à l'Institut en 1962. De 1962 à 1968, il est directeur de l'Opéra et de l'Opéra Comique de Paris.
S.n., Paris s.d. (circa 1965), 9,5x7cm, une feuille.
Carte de visite imprimée du compositeur Georges Auric, alors administrateur de la réunion des théâtres lyriques nationaux, sur laquelle il a ajouté, au stylo bille bleu, à l'attention de son ami Carlo Rim : "Merci pour tes affectueuses félicitations que je trouve à mon retour à Paris et crois-moi bien fidèlement à toi" Agréable exemplaire. Provenance : de la bibliothèque de l'écrivain provençal, cinéaste et caricaturiste Carlo Rimqui fut notamment l'ami de Fernandel, de Raimu et Marcel Pagnol mais aussi d'André Salmon et Max Jacob. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris s.d. (circa 1920), 14,5x9,5cm, une photographie.
Photographie originale représentant Georges Auric assis et négligemment accoudé à son piano. Tirage d'époque. Coin droit comportant deux pliures. Très beau portrait en pied du compositeur alors en pleine période du "Groupe des six" qu'il formait avec Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc, et Germaine Tailleferre. Provenance : Fonds Bolette Natanson. - Photos sur www.Edition-originale.com -