Londres, s.n., 1748. 2 tomes en 1 vol. in-12, basane marbrée, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre en maroquin brique, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliure de l'époque, petits accrocs aux coiffes, coins émoussés, manque de cuir à l'angle inf. du premier plat (dénudé). 4 fig. hors-texte par Humblot gravées en taille-douce par Tardieu, 3 vignettes d'en-tête par Humblot gravées par Maisonneuve, fleurons gravés sur les ff. de titre, 3 lettrines ornées gravées en taille-douce, (2) ff., viij-143 pp.; (2) ff., 129 pp.
Reference : 24859
Edition originale de cet ouvrage généralement attribué à Palissot, qui serait sa première oeuvre imprimée. On l'a aussi donnée au chevalier de Mouhy. Il s'agit s'un livre de critique sur les principaux auteurs des XVIIe et XVIIIe siècles. Palissot s'y montre un grand admirateur des Anciens même s'il concède certaines qualités aux Modernes, surtout à ceux de l'époque classique. L'ouvrage est orné de figures allégoriques de Humblot. Quérard VI, 564; Cohen, 741; Conlon, 48:693; Cioranescu, 48766.
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Amsterdam [Paris], 1763 In-12 de (3) ff., 60, 107 pp. - (2) ff., VIII, 143 pp., (2) ff., 119 pp., veau Lavallière, filet à froid en encadrement sur les plats, dos lisse orné de caissons de fleurons dorés, pièces de titres de maroquin rouge, filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l'époque).
"Édition originale de cette contribution à la ""guerre de l'impôt"" qui valut à son auteur et son imprimeur de séjourner plusieurs mois à la Bastille au début de 1764. L'ouvrage s'ouvre sur un frontispice allégorique gravé en taille-douce : Le Roi accorde à la France un Edit portant création d'un Impôt unique. Avocat au Parlement de Paris, Darigrand s'invite dans le débat ""public"" suscité en 1763 par la parution de La Richesse de l'État par Roussel de la Tour, dans laquelle le conseiller promeut une réforme complète de l'impôt en faveur d'une capitation unique. Cette année-là, dans le contexte financier et politique désastreux de la fin de la guerre de Sept Ans, l'État doit en effet faire face à l'arrêt des ressources exceptionnelles - suppression du 3e vingtième mais maintien des deux précédents établis en 1749 et 1756 - et au remboursement des emprunts contractés durant le conflit. Prenant la défense de Roussel, Darigrand ""mu par un amour patriotique"" souscrit à la logomachie parlementaire. Il rappelle ainsi dans sa longue épître que les rois, depuis les Mérovingiens, restent soumis aux lois et coutumes de la monarchie, dont les magistrats se considèrent comme les garants. Réclamant ""l'abolition des Fermes"", l'avocat entend démontrer l'inanité et la nocivité du système de recouvrement de l'impôt. Non seulement celui-ci pèse sur les peuples, viole les libertés et nuit à l'agriculture, au commerce et aux industries, mais il est surtout totalement inefficace. Se fondant sur l'exemple de la perception des droits d'Aides dans ""un département de quarante pauvres paroisses"", le polémiste affirme que sur une somme totale collectée de 15.000 lt., à peine 8000 parviendront effectivement à Paris pour que finalement seules 3000 demeurent dans les caisses du trésor royal. Il estime ainsi à quatre cinquièmes la proportion de l'argent perdu ou absorbé à de multiples niveaux dans les rouages mis en place par ""ces animaux voraces appelés Traitans"". A contrario, Darigrand se prononce à son tour en faveur d'un impôt unique, dont la levée ""serait abandonnée à la Nation même, sous l'inspection des seuls Tribunaux ordinaires, & le tout sans frais"", et de conclure lui-même enthousiaste : ""que manquera-t-il au bonheur des peuples ?"" ""By its attack on the collection apparatus, this debate helped fix in the public mind the image of waste and peculation"", (J. C. Riley, p. 204). PALISSOT de MONTENOY. Apollon Mentor, ou le Télémaque moderne. 1748. Édition originale de cette profession de foi métromane du futur auteur des Philosophes. Dans cet écrit de jeunesse, se plaçant sous l'égide de Voltaire, Palissot (1730-1814), nancéien récemment ""monté"" à Paris, affirme ses ambitions poétiques. Guidé par Apollon, l'apprenti versificateur réaffirme les valeurs traditionnelles de l'art auquel il entend se dédier : culte des classiques, imitation de Boileau, etc. Dans ce Gradus ad Parnassum allégorique, notre jeune poète décerne un accessit à quelques éminents confrères contemporains, Gresset, Crébillon fils, Marivaux notamment et vient admirer dans le Temple de Mémoire Molière, Boileau, Quinault, J.-B. Rousseau et Voltaire. Sollicité par les Muses, Palissot aura la complaisance de réciter son poème dédié au roi. L'ouvrage est illustré de 4 vignettes gravées à l'eau-forte par Alexandre Maisonneuve d'après Alexandre Humblot. Les deux figures gravées par Flipart et Tardieu d'après le même n'ont pas été reliées dans cet exemplaire. Bel exemplaire en veau de l'époque. I.N.E.D., 1276. -Kress, 6086. -Leblanc, 350. - J. C. Riley, The Seven Years War and the Old Regime in France, The Economic and Financial Toll, Princeton, 1986, pp. 203-204. - M.Touzery, L'invention de l'impôt sur le revenu, la taille tarifée, 1715-1789, Paris, 1994."
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