La Haye, et se trouve à Paris, Esprit, 1776 [1780]. 8 parties en 4 vol. in-12, cartonnage modeste du début du XIXe s. vj pp., (1) f., 294 pp.; 315 pp.; (1) f., 324 pp.; 228 pp. Quelques rousseurs.
Reference : 20769
Troisième édition, non décrite par Lacroix. "Restif prétendait, pour se justifier devant la police, que cette troisième édition fut une contrefaçon, faite dans une autre ville du Royaume (...) L'édition fut faite, au contraire, par Restif lui-même à Paris, comme il le disait franchement plus tard dans Monsieur Nicolas" (Rives Child). Mais elle se vendit lentement, "car toute la province était inondée de contrefaçons" (Restif). Un avis au verso du titre précise : cette édition est adaptée à la Paysane pervertie du même auteur. Rives Child, XIV, n°8.
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[Binet] - Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretone]
Reference : AMO-4497
(1782)
Imprimé à La Haie [La Haye], et se trouve à Paris chés [la d.me Veuve Duchesne, libraire], 1784 8 parties en 4 volumes in-12 de 344, 320, 320-(4) et 344-8-[clxix à ccxliv]-(10) pages. 38 figures hors-texte dont 8 frontispices. Soit un ensemble complet de 16 parties reliées en 8 volumes in-12 (17 x 10,5 cm). Reliure demi-maroquin rouge à petits coins. Reliure pastiche XVIIIe siècle (exécutée dans la première moitié du XXe siècle). Tête dorée. Tranches inégales (non rognées après reliure). Particularités de l'exemplaire : Notre exemplaire est bien complet de 120 figures hors-texte. A noter qu'une des figures pour la Paysanne a été reliée par erreur dans un des volumes du Paysan. Par ailleurs notre exemplaire contient 2 états en couleurs (aquarellés anciennement à la main) pour le Paysan ainsi que 4 états supplémentaires (3 pour le Paysan et 2 pour la Paysanne). La figure de l'attentat est ici en 2 états, avant et après la censure (jambes en l'air visibles et non visibles pour le viol de Madame Parangon). Les reliures sont en excellent état et de très bonne facture. Les dos ornés sont à l'imitation des meilleures reliures décorées de la fin du XVIIIe siècle avec petits fers dorés et pièces de titre et tomaison de maroquin citron. Le quatrième et dernier volume de la Paysanne a les premiers feuillets partiellement délavés (mouillures anciennes sans doute au moment même de l'impression des feuillets). Ce défaut a été fixé par un encollage et un lavage professionnel des feuillets concernés. Le reste des volumes est très frais. Le tirage des figures est de très bonne qualité.
Concernant Le Paysan : Quatrième édition, la plus correcte, donnée par Rétif de la Bretonne lui-même. Exemplaire bien complet de la suite de 82 figures en excellent tirage publiée courant 1781-1782. Le Paysan perverti est aujourd'hui reconnu comme l'ouvrage le plus important de Rétif de la Bretonne et il fut en son temps aussi celui qui fit le succès de son auteur. Son style et son fond en font l'un des ouvrages du XVIIIe siècle précurseurs du genre naturaliste par bien des aspects. Avec le Paysan perverti de Rétif on est très loin des marivaudages creux et autres romans sans tenue de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Rétif insuffle à la psychologie des personnages une teneur inégalée alors. Le mode d'écriture épistolaire ajoute à l'intensité dramatique et ancre le tout dans la réalité non-romanesque. Avec ce long roman par lettres Rétif obtient la reconnaissance d'homme de lettres tant recherchée par lui depuis ses débuts en littérature en 1764 (La Famille vertueuse). La remarquable illustration renferme 82 figures gravées en taille-douce, 8 frontispices, dont quatre signés par Berthet, et 74 planches par Le Roy, le tout d'après Louis Binet sous la direction de Restif. Cette quatrième édition du Paysan, pourtant décriée par lui-même (Monsieur Nicolas), a en réalité été exécutée à Paris par lui et/ou sous ses ordres. C'est la seule édition du Paysan à posséder un errata et la seule pour laquelle le placement des figures correspond à la pagination. Cette édition s'accorde avec la Paysane pervertie publiée seulement en 1784 mais rédigée en seulement 30 jours en septembre 1780 (Monsieur Nicolas). Rétif insiste sur les difficultés qu'il rencontra pour son Paysan avec la censure. Ce sont 3 figures qu'il dut faire refaire (fig. n°8, 24 et 33. Cf. liste P. Lacroix). La figure 8 montre Edmond et Gaudet d'Arras dans un cabinet dont les murs sont recouverts de peintures obscènes (la censure obligea Rétif à faire gratter ces peintures - dans la version censurée on ne les distingue plus). La figure 24 quant à elle montre Edmond et Gaudet d'Arras en habit religieux (la censure obligea Rétif à faire revêtir Gaudet d'Arras d'un habit civil). Enfin, la figure 33 représente Madame Parangon en train de se faire trousser par Edmond (la censure obligea Rétif à supprimer les jambes "un peu trop en l'air" de ladite dame). Nous avons dans notre exemplaire la figure 33 en double, une pour chaque état censuré et non censuré. Les 2 autres figures sont ici dans l'état censuré. Le Paysan perverti rapportera à Rétif, avec les rééditions, neuf mille livres, soit une dizaine d’années de son salaire à l’imprimerie quand il y était bien payé. Le Paysan perverti a été publié pour la première fois en 1775 (sous la date de 1776, date que Rétif conservera pour toutes ses éditions du Paysan). Né au sein d’une famille nombreuse, Edmond, fils de paysan, est envoyé par ses parents à la ville dans l’espoir de "parvenir" et de faciliter ainsi l’avenir de toute la famille. Enthousiaste, l’adolescent compte bien tirer profit de toutes les opportunités qui ne manqueront pas de se présenter à lui. Mais si la ville est le lieu de tous les possibles, elle est aussi celui de tous les dangers : la beauté inaccessible de Mme Parangon, les leçons du sulfureux Gaudet, les discours des femmes trop faciles, les mirages d’un orgueil que l’on ne combat plus, les belles promesses des pensées libertines… autant d’attirantes lumières qui éblouissent le naïf Edmond, et qui, s’il n’y prend garde, pourraient bien l’aveugler…"(extrait de la présentation de l'édition du Paysan perverti donnée par Norbert Crochet, 2016). Il y a énormément de Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne dans Edmond, pour ne pas dire tout ! Sa venue à Auxerre en tant qu'apprenti imprimeur (Edmond est apprenti peintre dans une ville qu'on ne peine pas à reconnaître pour Auxerre). Son arrivée à Paris, ses illusions et ses désillusions, etc. Tout y est, fardé, changé, un peu, beaucoup ou à peine. Les lecteurs de son temps, eux, n'en savaient rien et lisaient le Paysan comme une jolie histoire véritable (ce qu'elle était presque entièrement). Références : Cohen, 498-499 ; Rives Childs, p. 236, n°10 ; Paul Lacroix, pp. 131-132, n°5. Concernant La Paysane : Exemplaire bien complet des 38 figures d'après Binet. Exemplaire bien complet des pages additionnelles à la fin du tome IV. Ouvrage composé en 30 jours par Rétif, dans le mois de septembre 1780, pour servir de suite et de complément à son Paysan perverti paru en 1776, la Paysane pervertie connut quelques déboires avec la censure qui ne lui permit pas de voir le jour avant 1784. "C'est l'ouvrage de prédilection de l'auteur qui a beaucoup plus pensé que le Paysan perverti" (Revue des ouvrages, p. ccxxxivj). La censure exigea que les titres fussent changés (notre exemplaire). De Paysane pervertie elle devient "Dangers de la ville" seulement (de nouveaux titres et faux-titres recollés sur les premiers émis). Rétif trembla tout 1785 de voir encore sa Paysane suspendue à chaque instant. Les exemplaires s'écoulèrent cependant. Aucune autre édition de la Paysane ne vit le jour (seules 2 contrefaçons circulèrent entre 1785 et 1786). Les 38 estampes de la Paysane étaient déjà achevées au mois de juin 1783 et annoncées au public au commencement de 1784. 2 figures (qui manquent souvent) n'ont été livrées qu'après la mise en vente de l'ouvrage (elles sont bien présentes dans notre exemplaire - figures III bis et VIII bis). La Paysane pervertie a été imprimée à 3.000 exemplaires mis en vente par la Veuve Duchesne. "La Paysane approfondit les caractères qui n'étaient qu'esquissés dans le Paysan : Fanchon, Pierre, Gaudet d'Arras surtout, y sont parfaitement achevés [...] Ces deux ouvrages, qui n'en sont réellement qu'un seul, sont peut-être la plus utile production qu'on ait mise au jour depuis le commencement du siècle." (Rétif de la Bretonne, Mes ouvrages, p. 34-35). "Je n'ai jamais rencontré une nature aussi violemment sensuelle. Il est impossible de ne pas s'intéresser à la variété des personnages, des femmes surtout, qu'on voit passer sous ses yeux, et à ces nombreux tableaux caractéristiques qui peignent d'une manière si vivante les mœurs et les allures des Français de la classe populaire. Pour moi qui ai eu si peu l'occasion de penser au-dehors et d'étudier les hommes dans la vie réelle, cette œuvre a une valeur inappréciable." (Schiller). "Jamais écrivain ne posséda peut-être à un aussi haut degré que Rétif les qualités précieuses de l'imagination. " (Gérard de Nerval) Références : Paul Lacroix, Rétif de la Bretonne, pp. 224-232 ; Rive-Childs, pp. 289-291 Provenance : de la bibliothèque Bertrand Hugonnard-Roche avec ex libris contrecollé dans chacun des volumes. Rare ensemble de cet ouvrage richement illustré et toujours recherché en belle condition.
Phone number : 06 79 90 96 36
La Haie, et se trouve à Paris, chez Esprit, 1776 (1780) 8 parties en 4 vol. in-12, vj pp., un f. n. ch., 294 pp., ; 315 pp. ; titre, 324 pp. ; 228 pp., basane fauve granitée, dos lisses ornés de guirlandes, filets et fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison vertes, encadrement de simple filet et de guirlande dorés sur les plats, tortillon doré sur les coupes, tranches marbrées (rel. du début du XIXe s.). Rousseurs, parfois abondantes.
Collation en tous points conforme à l'édition décrite par Rives Childs sous son numéro XIV-9, y compris les erreurs de chiffrage et la mention "Première partie" [au lieu de : Troisième] au début du volume II.Notre exemplaire est donc la contrefaçon de la troisième édition, imprimée par Restif en 1780 (sous la fausse date de 1776, maintenue constamment).Publiée sans gravures, l’éditeur a joint, à certains exemplaires qu’il débitait, quelques-unes des planches, ce qui n'est pas cependant le cas de notre exemplaire.En effet, les 82 épreuves de Binet illustrant notre titre ne furent achevées qu'en 1782. Comme l'on sait, elles étaient vendues séparément, les exemplaires qui les comportent toutes sont donc fort rares, et surtout notre édition fut imprimée avant la fin de l'exécution des dites planches.Considéré comme le premier roman naturaliste, le Paysan perverti est un tournant dans la littérature française et l'ouvrage le plus célèbre de Restif.Rives Childs, XIV-9 (pp. 235-36).Lacroix, qui abonde en confusions et en erreurs sur ce titre, est quasiment inutilisable pour Le Paysan perverti. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
La Haie, chés Esprit, 1776 ; fleuron deux roses et feuillages, titre encadré ; huit parties en quatre volumes in-12 (185 mm), brochés papier bleu en couverture, pièces de titre manuscrites au dos, non rogné, à toutes marges. 294, 315, 324 et 224 pp. Numérotage des lettres : VIII (les 2 premières non foliotées). Tome premier : première partie : titre au recto, au dos. Avis : Cette édition est adaptée à la Paysanne Pervertie du même auteur ; Préface de l'éditeur adressée au Libraire, puis "Point de vue des VIII parties" ; Première lettre - XXXème ; seconde partie : trente-et-unième lettre - LXVIIIème ; Tome second : troisième partie soixante-neuvième lettre - XCème ; Quatrième partie : quatre-vingt-onzième lettre - CXXVIème ; Tome troisième : cinquième partie : cent-vingt-septième - CLXXIVème ; sixième partie : CLXXV-CCXIème ; Tome quatrième : septième partie : deux-cent-douzième partie - CCLVème ; huitième partie : deux-cent-cinquante-sixième - CCLXXXVIème puis : Statuts (pp. 193-211) fin de la 286ème lettre puis Tables générales (212-224).
Troisième édition, rare. Le Paysan perverti est, de tous les livres de Restif, celui qui a exercé la plus grande influence sur le développement de la littérature française moderne car il est le premier essai de l'école Naturaliste.L'avis qui est au verso du titre du premier volume "permet de dater cette édition en 1780, l'année durant laquelle Restif composait la Paysanne". Il est à noter que les ornements de cette troisième édition sont identiques à ceux de la première, deuxième et quatrième éditions. Les estampes n'apparaissent qu'ensuite, avec la Paysanne Pervertie. Rives-Childe XIV-8, pp 235.Quelques cahiers acides sont brunis ; exemplaire à toutes marges, tel que paru, bien conforme à la bibliographie.
Phone number : 06 60 22 21 35
Imprimé à La Haie se trouve à Paris, chés Esprit 1776 [1782] 4 vol. relié 8 parties en 4 vol. in-12, demi-maroquin tabac à coins, dos à fins nerfs (Vailly rel.), VII + 304, 312, 304 et 293 pp. + (1 f.). Quatrième édition, et la première illustrée, donnée par l'auteur lui-même. Exemplaire bien complet des 82 figures par Binet (dont huit frontispices) gravées par Berthet et Le Roy, avec le livret de CLXVIII pp. relié à la fin du quatrième volume : Les Figures du Paysan perverti, recueil de notices pour toutes les gravures. Ce roman épistolaire, d'abord paru en 1775, fit le succès de Restif de la Bretonne qui signe son chef-d'oeuvre. D'inspiration autobiographique, l'ouvrage se distingue par ses descriptions réalistes (notamment l'urbanisation de Paris) et s'impose comme un roman précurseur du genre naturaliste.Bon exemplaire, un peu court de marges (16 x 9,5 cm) mais d'une grande fraîcheur, dans une bonne reliure en maroquin signée de Vailly, artisan qui exerça au Havre durant le dernier quart du XIXe siècle.
Imprimée à La Haie. Et se trouve à Paris, Chez La veuve Duchêne; Dorez, 1776. 8 parties en 4 volumes in-12 de V-[1]-290; 316; 244 et 200 pages, demi-veau brun du temps, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et tomaison orange brulée.
Contrefaçon que P. L. Jacob donne pour être la quatrième édition du texte. Les pages de titres des volumes 2 à 4 portent l'adresse: Chez les libraires indiqués au commencement de la I partie. Les volumes renferment ici 250 lettres, et les Statuts du Bourg d'Oudun. Petite galerie de vers à un mors du volume 2, petit trou à l'étiquette du volume premier. Illustré XXe