‎[BORDELON (Abbé Laurent)]‎
‎La Langue.‎

‎Paris, Urbain Coustellier, 1705-1707. 2 vol. in-12, veau brun, dos à nerfs ornés de caissons dorés, pièces de titre en maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées de rouge. Reliures de l'époque, trois coiffes absentes, coins émoussés. Bon exemplaire. Frontispice h.-t. gravé à l'eau-forte, (12) ff., 403 pp., (1) p.; (4) ff., 545 pp., (11) pp. Rousseurs éparses.‎

Reference : 17282


‎Edition originale. C'est certainement l'un des ouvrages les plus spirituels du prolifique abbé Bordelon (Bourges 1653 - 1730). Véritable essai sur le langage, il est présenté sous une forme attrayante en vingt-sept chapitres caractéristiques des différents usages de la langue : la langue du babillard, du silencieux, du polisson, de celui qui dispute, de l'étourdi, du complimenteur, du menteur, du médisant, du nouvelliste, des femmes etc. Chaque chapitre renferme plusieurs maximes suivies de réflexions. Le second volume, paru deux ans après le premier, adopte une forme différente : il s'agit ici d'un recueil de préceptes de bon sens que l'abbé Bordelon dénomme "attentions" sur divers sujets qui concernent la société humaine : attentions sur les sciences et les savants, sur la médecine et les médecins, sur les femmes, sur les spectacles, sur le mariage et les gens mariés, sur les richesses et la pauvreté, sur la superstition etc. Notre exemplaire comprend en outre le livret suivant, relié à la fin du tome I : Lettre sur le livre intitulé La Langue. Paris, Jean Musier, 1706. 23 pp., (1) p. Cette brochure reprend les diverses critiques parues dans les journaux de l'époque pour faire un compte rendu favorable de l'ouvrage de Bordelon malgré son titre jugé bizarre. Bayle en parle également sous un jour favorable dans ses Nouvelles de la République des Lettres en 1705 et 1706. Cioranescu, 12888; Quérard I, 415; Conlon, 12672 et 13079; Laporte, Bibliogr. clérico-galante, 28.‎

€530.00 (€530.00 )
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Jean-Marc Dechaud
10, rue de Chinon
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‎BENCIRECHI, Abbé.‎

Reference : LCS-17894

‎Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames. Suivies de deux Vocabulaires ; d’un Recueil des Synonimes Français de l’Abbé Girard, appliqués à cette Langue ; d’un Discours sur les Lettres Familières, & d’un Précis des Règles de la Poésies Italienne. Dédiées aux Dames Françaises par M. l’Abbé Bencirechi, Toscan, de l’Académie des Apatistes de Florence, de celle des Arcades de Rome, & Professeur de L. Itale. Nouvelle édition avec Additions faites par l’Auteur. Les célèbres Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames reliées en maroquin de l’époque aux armes d’Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth.‎

‎Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. Paris, chez l’Auteur et Fetil, 1778. In-12 de (1) f., vii pp., (1) p., 324 pp., vii pp., (3) pp. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, filet or sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier à décor floral doré, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 168 x 92 mm.‎


‎Edition originale définitive des Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l’usage des Dames, enregistrée à la chambre royale le 9 janvier 1778 par l’Abbé Bencirechi. L'abbé Bencirechi, originaire de Toscane, était membre l'Académie des Apatistes de Florence, et de celle, non moins célèbre, des Arcades de Rome. Il aimait se dire « connu et protégé par plusieurs personnes d'un rang distingué » car ses manuels s'adressaient surtout à des dames de qualité, comme on peut le voir dans ses Dédicaces. Il a, pendant huit ans, résidé à Vienne en Autriche où il enseignait la langue italienne aux Dames de la Cour, et à d'autres « personnes de distinction » dans cette ville. Arrivé à Paris aux environs de 1771, il y fut également professeur d'italien pendant de nombreuses années. L’abbé Bencirechi semble donc avoir une expérience plutôt mondaine de l’enseignement. Les Leçons hebdomadaires de la langue italienne à l'usage des Dames, parues en 1772, sont dédiées aux Dames françaises, tout comme l'édition de 1778, peu différente de la précédente. L'auteur déplore que, contrairement à tant de pays d'Europe où les femmes ne dédaignent pas de parler italien, le public féminin français boude encore une langue pourvue de tant d'attraits. Le souci de ne pas lasser ses élèves se retrouve dans le plan même de son livre. Par peur d’ennuyer les Dames avec une nomenclature trop sèche, il la donnera insensiblement, aux endroits nécessaires. Il commence par quelques explications sur la prononciation italienne, pendant deux semaines, suivies des neuf parties du discours ou de l’oraison présentées tour à tour, tout au long des semaines suivantes : l’article, le nom, le pronom, le verbe, le participe, l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection. Toujours dans un souci de ne pas trop fatiguer les Dames, et leur éviter d'avoir à se procurer un dictionnaire, il rédige, à la suite de chaque leçon, deux petits vocabulaires français-italien et italien-français. Ainsi tous les mots nécessaires à chaque version seront expliqués progressivement et au moment opportun. Le choix des mots aussi, pris dans leurs préoccupations et leur vie quotidienne, plaira aux Dames en mêlant les connaissances utiles et agréables. Avec une telle méthode, la présence d'un Maître ne sera pas nécessaire, tout au plus une fois par semaine, pour la correction de la traduction hebdomadaire, et pour acquérir une bonne prononciation et l'habitude de parler la langue. Pour Bencirechi, les trois traités qui suivent les Leçons paraissent indispensables et seront présentés entièrement en italien car il suppose les Dames assez avancées maintenant dans la connaissance de la langue. 1 - Il est nécessaire quand on parle de savoir choisir les termes justes : l'abbé Bencirechi offre donc à ses élèves le Recueil des Synonymes français de l'abbé Girard, appliqués à l’italien. 2 - L'art épistolaire, tout comme celui de la conversation, est pratiqué souvent avec brio, et de façon naturelle, par les femmes qui pourront lire avec profit le Discours sur les lettres familières. De nombreuses Grammaires des Dames en France proposent des Conseils pour les Lettres, ou des Modèles de Lettres, pour chaque occasion de la vie. 3 - Le Précis des Règles de la versification italienne leur permettra d'apprécier la poésie. » (Madeleine Reuillon-Blanquet). Précieux et fort rare exemplaire du « dernier enfant de Louis Dauphin » relié en maroquin à ses armes, ses « volumes, selon Olivier, étant en général reliés simplement en veau marbré ou granité. » Elisabeth-Philippe-Marie-Hélène de France, huitième et dernier enfant de Louis, dauphin, fils de Louis XV, et de Marie-Josèphe de Saxe, et sœur de Louis XVI, appelée Madame Elisabeth, naquit à Versailles le 3 mai 1764 et vécut le plus souvent loin de la cour, dans sa petite maison de Montreuil, uniquement occupée d'œuvres de bienfaisance ; à partir de 1789, cette vertueuse princesse vint partager les dangers de Louis XVI, refusa d'émigrer et fut enfermée au Temple avec la famille royale. Accusée d'entretenir des relations avec ses frères émigrés, elle fut condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 10 mai 1794 et guillotinée le même jour sur la place de la Révolution. « Sa bibliothèque, qui contenait des ouvrages de piété, d'histoire et de science, fut transportée à la Bibliothèque Nationale ; les volumes sont en général reliés simplement, en veau marbré ou granité. » (Olivier-Hermal). L’exemplaire porte non seulement ses armoiries mais aussi son rarissime ex-libris dessiné par Dezauche présent dans ses quelques livres préférés.‎

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EUR5,900.00 (€5,900.00 )

‎MARBAN, Pedro‎

Reference : LCS-16141

‎Arte de la lengua moxa, con su vocabulario, y catechismo. Compuesto por el M.R.P. Pedro Marban de la Compania de Jesus, Superior, que fue, de las Missiones de Infieles, que tiene la Compania de esta Provincia de el Peru en las dilatas Regiones de los Indios Moxox y Chiquitos... Edition originale de ce rare vocabulaire de la langue parlée par les indiens Moxos‎

‎Édition originale de ce précieux vocabulaire de la langue Moxa parlée par la tribu indienne des Moxos en Bolivie, « le seul ouvrage publié sur cette langue ». (Leclerc). Séduisant exemplaire conservé dans sa reliure en vélin souple de l’époque à recouvrement. [Lima], Joseph de Contreras, 1701.Petit in-8 de (8) ff., 664 pp., 204 pp. mal chiffrées 202, (1) f. Cahier 121-128 relié à l’envers, pte. portion blanche du titre découpée en marge sans atteinte au texte. Relié en plein vélin souple de l’époque à recouvrement, restes de lanières, dos lisse portant le titre manuscrit à l’encre. Reliure de l’époque. 146 x 97 mm.‎


‎Edition originale de ce rare vocabulaire de la langue parlée par les indiens Moxos, une tribu indigène de la Bolivie centrale. Il s’agit du seul ouvrage publié sur cette langue. Palau, 150837. “The language of the nation of the province of ‘los Moxos’, in Bolivia, South America. Their language is related to the Maipure. This is the only work on the subject.” (Sabin 44465). “Tout ce que nous savons sur l’auteur de ce précieux et très important ouvrage se borne à bien peu de chose. Sur le titre de son livre il annonce avoir été supérieur des missions des indiens Moxos et Chiquitos, dans la province du Pérou. Son ‘Arte’ est le seul ouvrage publié sur la langue des Indiens de ces régions, qui se divisaient en trois grandes familles : Moxos, Baures, Pampas, parlant le dialecte de la même langue. Leur pays est couvert de forêts et très malsain. » (Leclerc, Bibliotheca Americana, 2361). ''Hasta hace poco este era el unico libro impreso referente a la lengua de los moxos'' (Medina, Lima, II, 712). « Cet ouvrage est important et rare. ‘L’Arte’ est le seul ouvrage publié sur la langue indienne de ces régions, appelées ‘Los Moxos’, aujourd’hui en Bolivie. » (Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, V, 517). « 130 et même 150 fr. en octobre 1860 » (Brunet, 1391) “Moxos, a language still spoken in southeastern Bolivia, is part of the large Arawakan language family which includes the Taino language of the Caribbean.” Précieux exemplaire de ce rare vocabulaire conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque à recouvrement.‎

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EUR8,500.00 (€8,500.00 )

‎TORY, Geoffroy.‎

Reference : LCS-1864017

‎Summaire de chroniques, Contenans les Vies, Gestes et Cas Fortuits, de tous les Empereurs d’Europe, Depuis Iules Cesar, jusques a Maximilien, dernier decede. Faict premierement en Langue Latine par Venerable & Discrete personne Iehan Baptiste Egnace, Venicien. Et Translate de ladicte Langue Latine en Langaige Francoys, par Maistre Geofroy Tory de Bourges. Edition originale précieuse et rare de l’un des deux seuls livres de langue française imprimés et traduits par Geofroy Tory (1480-1533), premier imprimeur du roi François Ier, écrivain, graveur et peintre.‎

‎Précieux exemplaire conservé dans son vélin du XVIIe siècle. On les vend a Paris, a Lenseigne du Pot cassé. (à la fin): Ce present Livre fust acheve dimprimer a Paris le XIII. Iour dapvril M.DXXIX, pour Maistre Geofroy Tory de Bourges, qui le vend au dict Paris a Lenseigne du Pot casse (13 avril 1529). Petit in-8, contenant (16) ff. préliminaires, 99 ff. de texte et (13) ff de table, lettres rondes, marque au pot cassé au dernier feuillet, l’ensemble du texte est imprimé au sein d’un triple encadrement de filets. Plein vélin ivoire, dos lisse, titre et date calligraphiés à l’encre brune, infime galerie de vers en marge intérieure d’une vingtaine de ff. sans atteinte au texte, taches d’encre sur 2 ff., garde finale renouvelée. Reliure du XVIIe siècle. 161 x 103 mm.‎


‎[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2025/06/IMG_49791.mp4"][/video] Edition originale précieuse et rare de l’un des deux seuls livres de langue française imprimés et traduits par Geofroy Tory (1480-1533), premier imprimeur du roi François Ier, écrivain, graveur et peintre. Elle précède de quinze jours la parution du Champfleury (28 avril 1529). «Volume très rare dont M. Auguste Bernard (dans ses intéressantes recherches sur Geofroy Tory) ne signale qu’un autre exemplaire dans la bibliothèque de M. Ambr. Firmin Didot.» (J. Techener. Cat. Felix Solar. Paris, 1860). «Une des productions rares de Tory» (A. Firmin Didot. Paris, 1878). «Le seul exemplaire que j’ai vu de cette première édition, possédé par M. Ambroise Firmin Didot…» (Auguste Bernard. Bibliographie de Geofroy Tory - Paris, 1865). «Volume rare, dont un exemplaire relié en maroquin rouge par Trautz-Bauzonnet a été vendu 142 fr. F OR. Solar, ce qui est un prix exorbitant» (Brunet). A la même vente Solar (Paris, 1860), le bel exemplaire de la première édition du Champfleury du même Geofroy Tory, Paris, 1529, se vendait 152 F OR (valeur actuelle plus de 100000 €). N°613 du catalogue Solar. «Geofroy Tory, de Bourges, auquel M. Aug. Bernard a consacré une excellente monographie (voir la colonne 898 du présent volume), s’est rendu célèbre à plus d’un titre… Cependant malgré leur mérite réel, les admirables productions de cet artiste semblaient avoir été presque généralement méconnues; et c’est seulement de nos jours qu’on a su les bien apprécier. Aujourd’hui les curieux les recherchent avec le plus grand empressement et les payent, pour ainsi dire, au poids de l’or». (Brunet, année 1865). « Geofroy Tory, ce grand artiste qui paraît avoir été universel, comme les hommes de génie de son époque, était versé dans les littératures grecque, latine et même hébraïque. Il fut un des propagateurs les plus zélés de la langue française, dont il réforma l’orthographe. Il abandonna le professorat pour apprendre l’art de l’imprimerie, auquel il devait plus tard tracer des règles. Ses talents d‘artiste de littérateur et de typographe lui méritèrent de François Ier (en 1529) le titre d’imprimeur royal, titre qui fut transmis ensuite à Néobar pour le grec, à Robert et à Charles Estienne pour le latin et l’hébreu, à Olivier Mallard, successeur de Tory, pour le français, et à Denys Janot pour la même langue» (A. Firmin Didot). Geofroy Tory s’est aussi rendu célèbre par son «Champfleury» paru la même année 1529, ouvrage infiniment moins rare que celui étudié ici. Ses Livres d’Heures sont particulièrement recherchés; mais deux seules œuvres virent le jour pour lesquelles Tory fut à la fois imprimeur et traducteur et donc, dans la conception du XVIè siècle, auteur: le présent volume, imprimé en 1529 et «les Politiques de Plutarque» imprimé en 1532. Dans l’épitre imprimée en tête du volume, Geofroy Tory écrit en forme de préface. Geofroy Tory de Bourges a tous studieux et vrays amateurs dhonneste lecture et fructueux passe temps dit et donne humblement salut. Ie vous avois promis nagueres, au preface de la Table de Cebes et des Trente dialogues nouveaulx de Lucian, quen bref de mes petits labeurs je vous ferois quelque aultre nouveau livre, qui a mon advis vous pourroit donner quelque bon et gracieulx passe temps, en vous y esbatant a lire et veoir choses desquelles vostre esperit pourroit en temps et lieu estre recree et savoureusement soulace. A ceste fois cy (mes tres honorables seigneurs), comme vostre petit serviteur, qui vous est totallement desdie, ie vous fayz present dun Summaire de Chroniques, que je vous ay translate, comme les susdictz Cebes et Dialogues, de langue latine en langaige francoys, au moins mal quil ma este possible, vous advertissant que, a la maniere de Jehan Baptiste Egnace, present autheur, ie ny ay meu : ne change le sens de lhistoire en faveur dhomme quelconque. Ma traduction aussi ny est de mot a mot, car ce eust este stille trop mesgre et sans grace aucune. Ie scay, selon Horace, que (nec verbo verbum curabit reddere fidus interpres) ung translateur ne se doibt soucier de rendre ne adresser ung chacun mot de ce quil traduit a aultre mot de son langaige ; mais doibt bien maintenir le sens, et le coucher en plus beau stille qui luy sera possible. Ainsi ay ie faict au mieulx que iay peu, tant pour lamour et honneur que ie vous doibs, que pour ne desvoyer de la pure vente de lhistoire, qui est de telle nature, qu'elle ne veult aucunement estre alienee de sa purite. Marc Tulles Cicero nous la bien enseigne, quant il nous a laisse par escript, au second livre de son Orateur, ou il a dit : « Nam quis nescit primam esse historiae legem, ne quid falsi dicere audeat, deinde ne quid veri non audeat, ne qua suspitio gratiae sit in scribendo, ne qua simulatis ? » Mais qui esse (dit il) qui ne scayt que la premiere loy dhistoire est de ne oser dire chose faulce, et de ne se faindre a dire la verite, afin quil ny aye aucune suspition de faveur ou envye en ce quon escript ? Certainement histoire doibt estre purement vraye, tant pour les causes ia dictes, que pour ce que, comme ledict Ciceron a recite ung peu devant le ia dict lieu allegue: « Historia est testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae, et nuncia vetustatis.» Histoire (dit il) est tesmoignage des temps, lumiere de verite, nourice et vie de la memoire, enseigneresse et maistresse deschole a nostre vie, et messagiere danciennete. Ie vous ay voulentiers plustost choisi faire present dune histoire, et icelle abregee en summaire, que dautre chose, pour ce quen vous y recreant vous y puissiez veoir, comme en ung mirouer, mille excellentes choses, desquelles pourrez cognoistre et entendre innumerables bons advertissemens pour vous faire service quelque foys en temps et lieu. Tite Live dit, en la prefation du premier livre de sa premiere Decade « Hoc illud est precipue in cognitione rerum salubre ac frugiferum, omnis te exempli documenta in illustri posita monumento intueri, unde tibi tuaeque Reipublicae quod imitare cupias, unde foedum inceptum, foedum exitu quod vites. Cela (dit il) est singulierement bon et fructueux en la congnoissance des choses, de veoir et congnoistre en la noble histoire les enseignemens de tout exemple, a limitation et ressemblance de quoy tu pourras eslire pour toy et pour ta chose publicque ce que tu doibvras imiter et ensuyvre, et ce que tu doibvras eviter comme cas abominable, tant au commencement que a la fin. Prenez doncques ores en gre, sil vous plaist ce petit œuvre, et lacceptez de front et face amyable, comme avez de bonne coustume par vostre benivolence, et vous me inviterez, de vostre honneste et singuliere grace, dicy en avant a faire mieulx, aidant Nostre Seigneur Iesus, auquel je prie vous donner a tous son amour et saincte grace, a vostre noble et bon desir. De Paris, ce X jour Dapvril M. D. XXIX. (10 avril 1529). Au dernier feuillet du livre on voit le Pot Cassé, avec cette souscription : Ce premier livre fut acheve dimprimer a Paris, le xiii jour Dapvril M.D.XXIX i, pour Maistre Geofroy Tory de Bourges, qui le vend audict Paris, a Lenseigne du Pot Casse. Rareté: seuls trois exemplaires sur le marché public depuis 1960: - un exemplaire en veau abimé vendu 5500 £ par Sotheby’s le 27 novembre 1986, il y a 39 ans (“one very small wormhole in the final 28 leaves only affecting a very few letters, contemporary rough calf, spine slightly wormed”), - «Abrams copy» avec 28 feuillets aux lettres atteintes par un trou de vers, défaut rédhibitoire pour les bibliophiles, adjugé cependant $ 11000 le 17 novembre 1989, il y a 36 ans, - un exemplaire en vélin du XIXe avec de nombreuses restaurations vendu par Bonhams 5000 £ le 2 octobre 2012, il y a 13 ans («ninetenth century vellum, skilful repairs to first two leaves, with part of border made good, minor repairs at end», catalogué et vendu par un libraire renommé quelques mois plus tard au prix de 25000 €. Deux exemplaires complets dans les bibliothèques américaines: Harvard Univ.; Newberry Libr. (relié au XXè siècle par Honnelaître). Rareté littéraire complète, bien conservée dans son beau vélin du XVIIe siècle, de l’une des plus belles prouesses typographiques de la Renaissance. Référence: BMC: 7. 1234. 85.‎

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‎TAPIA ZENTENO, Carlos de‎

Reference : LCS-186402

‎Arte novissima de lengua Mexicana, Que dicto D. Carlos de Tapia Zenteno, Colegial en el Real, y Pontificio Seminario,… Première édition de cet ouvrage important sur l'ancienne langue du Mexique.‎

‎Texte principalement en espagnol avec des passages en Nahuatl. Mexique, D. Joseph Bernardo de Hogal, 1753. In-4 de (11) ff., 58 pp. Avec un grand acrostiche typographique du nom de l’auteur dans un double cercle et les armoiries gravées de l’archevêque Alilmo S.D.D. Manuel Rubio Salinas. Reliure moderne en demi-chagrin brun, dos lisse avec titre en long. 196 x 140 mm.‎


‎Première édition de cet ouvrage important sur l’ancienne langue du Mexique. Palau 327485 ; Sabin 94353, Vater p. 252 ; Medina, Mexico 4142 ; Pilling 3800. Texte principalement en espagnol avec des passages en Nahuatl. Carlos de Tapia Zenteno (1698 env. – 1767 env.) fut juge ecclésiastique et professeur principal de la langue mexicaine à l’université royale et pontificale du Mexique. Il fut ensuite nommé professeur de la langue nahuatl à l’Université du Mexique, et cet ouvrage fut publié à l’occasion de sa nomination. Il ne fut pas seulement un linguiste mexicain de premier plan et professeur des langues indigènes (notamment nahuatl et huastèque) à l’Université Royale, mais fut aussi Commissaire de l’Inquisition et un éminent canoniste. Il publia son premier ouvrage, Arte novissima de lengua Mexicana, en 1753. Rare.‎

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‎BALZAC, Jean-Louis Guez de.‎

Reference : LCS-18214

‎Le Prince. Edition originale du Prince de Guez de Balzac (1597-1654), « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ».‎

‎Superbe exemplaire provenant de la bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris. Paris, Toussainct du Bray, P. Roccolet, Cl. Sonnius, 1631. In-4 de 27 pp., (1) p. d’extrait du Privilège, 400 pp., 56 pp. et (8) ff. Plein veau blond, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et vert, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Reliure du XIXe siècle signée Niédrée. 237 x 178 mm.‎


‎Édition originale du Prince, « l’œuvre qui contribua à fixer la langue et constitue l’un des plus beaux monuments de la prose française ». « Edition originale ornée d’un beau titre-frontispice offrant le portrait de Louis XIII ». Tchemerzine, I, 355. Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654) bénéficie désormais d’un nouvel éclairage. Si l’on reconnaît toujours en lui le restaurateur de la langue française célébré par Ménage, on scrute avec plus d’intérêt ses conceptions de la morale et de la politique, « sa vieille Maitresse ». « A son retour d’Italie où il avait suivi le cardinal de la Valette, Balzac s’était déjà rendu célèbre par ses Lettres. Il fut accueilli comme un triomphateur et recherché de tout le monde élégant et lettré ; Richelieu, en particulier, fit tout ce qu’il put pour s’attacher un aussi précieux esprit. C’est probablement dans le milieu de la cour, qu’il ne fréquentait plus guère cependant après 1624, que Balzac conçut son projet d’écrire ce livre : peut-être lui fut-il plus ou moins directement commandé. On raconte qu’ayant entendu citer par un gentilhomme l’indignation d’un de ses amis, alors prisonnier des pirates barbaresques, provoquées par les insultes qu’on prodiguait devant lui au nom de Louis xiii, Balzac aurait eu l’idée de consacrer sa plume à retracer le bonheur de la France de vivre sous un sceptre aussi glorieux que celui de ce roi. Bien que « Le Prince » prétende à quelque généralité et que le nom du roi n’y figure pas, c’est en fait une peinture idéalisée de Louis xiii, héros digne de l’Antiquité. Pleine d’harmonie et d’une grande rigueur, cette œuvre contribua, au moins autant que les « Lettres », à fixer la langue et constitue un des plus beaux monuments de la prose française. Les idées politiques de Balzac ne sont d’ailleurs pas indifférentes, elles sont la parfaite expression de l’esprit de son temps ». (Dictionnaire des Œuvres, V, 511). « C’est d’Italie qu’il commença d’écrire ses ‘Lettres’ qui devaient un jour lui assurer la gloire. D’emblée, ou peu s’en faut, il s’acquit l’admiration de la haute société française. C’est dire que lorsqu’il revint à Paris, l’année suivante (1622), il se vit déjà célèbre. L’un après l’autre, tous les grands personnages se mirent à le rechercher ; Richelieu lui-même fit tout ce qu’il put pour s’en faire bien voir, tant il tenait à s’attacher un esprit aussi remarquable [...] Sitôt qu’il vit le jour, le recueil obtint un succès prodigieux : non seulement en France, mais dans toute l’Europe [...] En somme, Guez de Balzac a rendu à la prose le même service que Malherbe à la poésie. Il a préparé l’éclosion de la prose classique. » (Dictionnaire des Auteurs, I, 208). Le Prince (1631), découronné d’un prélude pastoral, mais éclairé d’arguments en 1634, prétend peindre « la révolution morale » entraînée par l’impérieux pouvoir de Richelieu. Balzac, cette fois, plaide pour un paternalisme monarchique, où « la Prudence soulage la Justice » selon une raison d’Etat soucieuse du bien public. Dans cet ouvrage riche de « toutes les vertus oratoires », Balzac s’efforce d’atteindre à « la perfection du genre sublime » en faisant fond sur les « Lettres Sainctes » et la tradition de Cicéron et Sénèque. Par ses contradictions mêmes Balzac instaure un nouvel « humanisme », héroïque et moderne, embrassant sous le nom de politesse le cœur, le goût et la raison. Prosateur et poète latin du premier rang, il comble l’ambition majeure des statuts de l’Académie par le triomphe indiscuté des lettres françaises. Résigné au Dieu caché, il a foi en une création rationnelle et s’efforce de repenser selon la nature la société et l’art. « Observateur », il élabore une politique où la culture pourrait rendre « plus humains » princes et sujets. Chantre de la retraite, mais mondain toujours, il plaide pour l’urbanité contre la double trahison d’une arrogante ignorance et du pédantisme. « Atticiste » enfin, il témoigne pour un travail à la Malherbe qui n’étouffe pas la spontanéité ni « la raisonnable fureur » d’un Théophile. Force et majesté, mais douceur ; diversité, mais ordre, économie et choix ; sérieux, mais finesse de la raillerie et gaieté, telles sont les marques de l’art de plaire et persuader qu’il propose à la cour et à la bonne société, et qui fondent un authentique classicisme Louis XIII. Précieux et fort bel exemplaire provenant de la Bibliothèque Guy Pellion avec ex-libris.‎

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