Paris, Chez Tous les Libraires, sans date (circa 1883). Broché, 12 cm x 18,5 cm, XV+ 332 pages. Texte de Marie Colombier, préface de Paul Bonnetain. Dos restauré, état d’usage
Reference : 22344
Librairie Sedon
M. Didier Sedon
62 rue Cochon Duvivier
17300 Rochefort
France
06 19 22 96 97
Réglement par paypal, virement bancaire, chèque ou espèces.
P., chez tous les libraires, s.d. (1883), in-12, xv-332 pp, reliure demi-basane verte, dos à 5 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), qqs rares rousseurs, bon état. Edition originale sans mention
L'auteur de cet ouvrage, poursuivi pour outrages aux bonnes moeurs, a comparu le 26 mai 1884, devant la Cour d'assises de la Seine et a été condamné à trois mois de prison et 1000 francs d'amende. Le volume a été saisi par ordre de la Cour et retiré de la vente. Voir Pia, “Les livres de l'Enfer”, pp. 473-474, qui consacre plus d'une page à cette affaire qui défia la chronique, où Marie Colombier fait un portrait peu sympathique de son ancienne amie Sarah Bernhardt. — Marie Colombier (1844-1910) débute au Théâtre du Châtelet le 26 mars 1864 dans le rôle de Paolo dans La jeunesse du Roi Henri. En 1870, elle est repérée par George Sand qui la fait embaucher pour jouer sa pièce L'Autre dont le rôle principal est tenu par Sarah Bernhardt, au Théâtre de l'Odéon. En 1880, Sarah Bernhardt l'emmène pour une tournée théâtrale de huit mois aux États-Unis et au Canada. Marie Colombier en tire deux pamphlets : “Voyage de Sarah Bernhardt en Amérique” en 1881, puis “Les Mémoires de Sarah Barnum” en 1883. Le scandale est énorme. Octave Mirbeau, très ami avec Sarah Bernhardt, provoque en duel le préfacier du livre, Paul Bonnetain, et le blesse légèrement. Sarah Bernhardt entraîne son fils et le poète Jean Richepin dans une expédition punitive pour saccager l'appartement de Marie Colombier, rue de Thann... « Sarah Bernhardt eût mieux fait de rester chez elle, de s'envelopper dans sa dignité de grande artiste et de laisser le dédain public faire justice d'un livre abominable. Maintenant, le mal est fait ; le volume dont personne n'avait parlé s'arrache ; c'est Sarah qui l'aura voulu ainsi, la colère est toujours mauvaise conseillère. » (Albert Wolff du Figaro, cité dans “Affaire Marie Colombier - Sarah Bernhardt, les pièces à convictions”, Paris, 1884) ; « Avant le scandale, on avait fait de “Sarah Barnum” un tirage de dix mille. En trois jours, Paris a acheté ces dix mille volumes. La maison Marpon, qui s'était faite l'éditeur anonyme du livre, ne s'était jamais trouvée à pareille fête. (...) le succès de ce mauvais ouvrage est le plus grand succès de librairie de l'année. Et cela va continuer. L'éditeur a été forcé de suspendre la vente avant-hier soir, pour cause d'épuisement de l'édition (...) Les commissionnaires en librairie d'Allemagne, à Leipzig, Stuttgart, Berlin, ont déjà fait des commandes qui se montent à quinze mille exemplaires ; l'Italie en demande autant ; la Russie davantage. Et nous ne parlons pas de la province qui réclame par centaines de télégrammes des envois énormes qu'on ne peut lui faire. (...) La diffamation dont se plaint très justement celle qu'on a voulu peindre aura donc une publicité énorme. Et qui a fait autour de cette diffamation toute cette publicité ? La diffamée, la victime. » (Mermeix dans Le Gaulois, cité dans “Affaire Marie Colombier - Sarah Bernhardt, les pièces à convictions”, Paris, 1884) . Marie Colombier sera condamnée pour « outrage aux bonnes moeurs » en 1884, et le livre retiré de la vente... — 1862-1883 : Marthe Pigeonnier, comédienne, suit les déboires financiers de Sarah Barnum, comédienne également. Femme entretenue, mais l'argent lui brûle les doigts, elle est toujours "dans la dèche". Extravagante, autoritaire, orgueilleuse, égoïste, sans coeur, jalouse, vulgaire, menteuse, s'évanouissant ou crachant du sang avec ruse, faisant du chantage au suicide, piquant ses amants à sa petite soeur Reine, avec "sa meute de créanciers et d'amants" qui l'entretiennent. Sarah Barnum a une proposition de tournée au Mexique, elle engage sa soeur comédienne également, mais celle-ci tombe malade : elle se rabat sur Marthe Pigeonnier avec le contrat d'Antoinette : "c'est une question de vie ou de mort". Bonne pâte, celle-ci accepte. Le jour de la paye, naturellement, le contrat n'est pas respecté. “Roman” très intéressant sur la (à peine cachée) grande Sarah Bernhardt. La bonne copine, Marthe Pigeonnier est, bien sûr, Marie Colombier, actrice, qui fit effectivement la tournée avec Sarah. Ce livre fit scandale : oser toucher à l'intégrité de la déesse des planches à son apogée ! Les 10.000 livres édités furent confisqués par l'Etat, un procès fut intenté à l'auteure qui fut condamnée. Le préfacier Paul Bonnetain fut provoqué en duel par Octave Mirbeau, ami de Sarah. Alors, qui est la menteuse ? Marie Colombier, qui aurait pu être jalouse du succès de Sarah, et surtout de son maigre paiement de la tournée de 1881, ... ou Sarah Bernhardt, gloire nationale, proche du duc de Morny, et de Victor Hugo, amante de plusieurs hommes français de premier plan, politique ou littéraire, un "monstre sacré", d'après Jean Cocteau...
LES MÉMOIRES DE SARAH BARNUM ( Sarah Bernhardt ) Marie Colombier avec une préface de Paul Bonnetain vol. in8, 180x120, relié demi cuir, 332pp, complet, bon état intérieur Paris chez tous les libraires 1883 Marie Colombier débute au Théâtre du Châtelet le 26 mars 1864 dans le rôle de Paolo dans La jeunesse du Roi Henri3. En 1870, elle est repérée par George Sand qui la fait embaucher pour jouer sa pièce L'Autre dont le rôle principal est tenu par Sarah Bernhardt, au Théâtre de l'Odéon. En 1880, Sarah Bernhardt l'emmène pour une tournée théâtrale de huit mois aux États-Unis et au Canada. Marie Colombier en tire deux pamphlets : Voyage de Sarah Bernhardt en Amérique en 1881, puis Les Mémoires de Sarah Barnum en 1883. Le scandale est énorme. Octave Mirbeau, très ami avec Sarah Bernhardt, provoque en duel le préfacier du livre, Paul Bonnetain, et le blesse légèrement. Sarah Bernhardt entraîne son fils et le poète Jean Richepin dans une expédition punitive pour saccager l'appartement de Marie Colombier, rue de Thann. ref/c27/2
Paris chez tous les libraires sans date ( 1883 ),mention fictive 46e edition.reliure demi veau dos orné de caissons dorés,Superbe Couverture & 4e de couverture par Willette conservées.Préface de Paul Bonnetain.Savoureux roman de moeurs théâtrales ou Sarah Bernhardt est amicalement " mise en boite " sous le nom de Sarah Barnum..Rarissime édition originale, condamnée. Vicaire p. 918, 11.
rousseurs,sinon bon etat.Marie Colombier, amie de Sarah Bernhardt l'accompagna en Amérique lors de sa tournée. Mais après un brouille entre les deux amies, Marie Colombier publia cette virulente biographie satirique décrivant une Sarah Barnum à la vie décadente, qui meurt d'une surdose d'absinthe. Elle fut poursuivie pour outrages aux bonnes moeurs, condamnée à trois mois de prison et 1000 francs d'amende, le livre fut saisi et remis en vente, mais sans les passages incriminés.
Avec une Préface de Paul BONNETAIN. Paris. Chez tous les Libraires. S. d. (1884). Edition originale avec mention de neuvième édition. In-12 (120 x 180mm) dos lisse basane violette, titre et filets or, plats et gardes marbrés, XV, 332, (1) pages. Rousseurs et auréoles d'humidité marginales, exemplaire bien relié.
Voir Vicaire II, 918: L'auteur de cet ouvrage, poursuivi pour outrages aux bonnes moeurs, a comparu le 26 mai 1884, devant la Cour d'assises de la Seine et a été condamné à trois mois de prison et 1000 francs d'amende. Le volume a été saisi par ordre de la Cour et a été remis plus tard en vente avec la suppression des passages incriminés. Voir surtout Pia, Les livres de l'Enfer pages 473-474, qui consacre plus d'une page à cette affaire qui défia la chronique, où Marie COLOMBIER fait un portrait peu sympathique de son ancienne amie Sarah BERNARDT. A Propos de Sarah BERNHARDT.
Paris Chez Tous Les Libraires s. d. (1884), in-12, XV, 332 pages à tranche supérieure dorée, demi-chagrin, titre et filets dorés sur dos à nerfs. Reliure solide, quelques rousseurs. Bon exemplaire.