c. 1737 Sans mention d'éditeur, Londres, n.d. [Paris, circa 1737, Brunet], [1740, Barbier]. Deux volumes petit in-8 plein veau d'époque, dos lisses ornés, pièces de titre et tomaison, plats à encadrement de filets, tranches marbrées, dentelle intérieure, [1f.] blanc, XXXII pages dont page de titre, 336pp. et [2ff.] blancs, page de titre, 523 pages. Mors fatigués avec légers manques et discrets travaux de vers, coupes et coins frottés avec légers manques, intérieur frais, néanmoins bon exemplaire plaisamment relié.
Reference : 4136
Première adaptation en français du roman picaresque de Joanot Martorell à partir de la traduction italienne de Lelio Manfredi. "Tout est presque de l'imagination du comte de Caylus dans sa prétendue traduction de Tiran le Blanc" [Barbier, 8110]. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
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Londres : s. d. [ 1740 ] Deux volumes in-8, xxxii-336-(2)-523 pages. Basane mouchetée de l'époque, dos à nerfs fleuronné, pièces de titre et de tomaison.
Epidermures, petit manque de cuir au coin inférieur du premier plat du premier tome. Première adaptation en français du roman chevaleresque de Joanot Martorell, probablement à partir de la première édition de Valence (1490) ou de celle de Barcelone (1497). "Tout est presque de l’imagination du comte de Caylus dans sa prétendue traduction de Tiran le Blanc" (Barbier). Brunet s’accorde avec Barbier pour dire qu'il s'agit plus d'une imitation que d'une traduction.La première édition de cette adaptation en français parut à Amsterdam en 1737 sous le sceau de l’anonymat. Celle de 1740, sans doute la seconde, est publiée sous une fausse adresse : d’après Palau y Dulcet, elle fut en réalité imprimée à Paris. L’avertissement est dû à un ami du comte de Caylus, l'érudit Nicolas Fréret, et constitue la première étude critique de l’œuvre."Le meilleur livre du monde", comme l'appelait Cervantès, a déclenché un enthousiasme tel que cinq siècles plus tard, Mario Vargas Llosa le qualifie encore de "roman total" à la mesure de la Divine comédie, de Don Quichotte ou de la Guerre et la paix (préface de la traduction intégrale par Jean-Marie Barbera, 2003). Ce roman de chevalerie, à l’origine écrit en catalan, ne fut rendu accessible au public francophone qu'en 1737, à travers l'adaptation du comte de Caylus. Il fallut attendre 2003 pour en avoir une véritable traduction intégrale.Né à Paris en 1692, fils unique du comte de Caylus, officier de haute naissance mais peu fortuné, Anne-Claude de Tubières, « un des esprits les plus originaux et les plus cultivés du siècle de Louis XV », fut destiné à la carrière militaire. A seize ans, il entra chez les Mousquetaires du Roi, et en 1711, il fut nommé maître de camp de dragons. En cette qualité il prit part à l'expédition de Catalogne pendant la guerre de Succession d’Espagne, et c'est peut-être pendant cette campagne qu'il prit connaissance de Tirant lo Blanch. (Mathilde Bensoussan, Tirant le Blanc au XVIIIe siècle : l'adaptation française du comte de Caylus) Barbier II, 797 ; Quérard II, 92 ; Brunet V, 865 ; Palau y Duclet n° 156475.