1897 Précédés d'une introduction sur la question d'Orient. Plon, Nourrit et Cie, Paris, 1897. Un volume in-8 demi chagrin brun, dos à cinq nerfs orné de fleurons, LV et 412 pages. Bel état malgré un dos légèrement insolé et quelques rousseurs éparses. Envoi de l'auteur et lettre autographe jointe.
Reference : 2370
Vincent Benedetti (Comte), 1817-1900: diplomate, ambassadeur à Berlin (1864-1870), a été conseiller général du canton de Nonza (Corse) (Source: DataBnF). La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Commandes par courriel ou téléphone. Envoi rapide, emballage soigné.
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Plon, 1897, in-8°, lv-412 pp, broché, pt mque au coin du 1er plat, bon état
La question d'Egypte. Méhémet-Ali durant ses dernières années. Un ambassadeur anglais en Orient. Le comte de Cavour et le prince de Bismarck. — "Par les hautes fonctions qu'il a exercées en Orient et en Europe, M. Benedetti était qualifié pour entreprendre une œuvre d'information et d'appréciation. La nouvelle série des Essais est précédée d'une introduction sur la question d'Orient. Tout le monde est d'accord sur la nécessité d'une réforme en Turquie ; le Sullan veut aussi réformer. M. Benedetti se demande si l'on peut espérer que la diplomatie sera plus habile ou plus heureuse qu'elle ne le fut jusqu'à présent, et s'il n'y aurait pas lieu de recourir à une occupation partielle. Cette suggestion n'est pas à dédaigner... A côté de la réforme organique, il y a à prévoir le retour périodique des grands massacres. M. Benedetti établit facilement que, par une marche en avant de Kars, la Russie aurait pu couper court aux massacres... (...) M. Benedetti, qui a résidé en Egypte, raconte avec détail les dernières années de Méhémet-Ali. Espérons qu'il nous en exposera un jour les premières années, qui furent les plus brillantes. Ce n'est pas que j'admire, même au point de vue de l'intérêt politique, le massacre des mameluks. La Russie a soumis ses Tcherkesses ; mais elle n'a pas exterminé cette noble race. Les mameluks constituaient ce qui manque à l'Egypte, une aristocratie d'hommes nativement supérieurs ; mais on ne peut pas demander à un bachy-bozouk de comprendre cette question des races que tant d'autres gens méconnaissent. Où j'admire Méhémet-Ali et sa famille, c'est dans la péninsule arabique, où ils ont eu à lutter contre des adversaires vraiment héroïques, comme Abd-Allah et Noury, qui sont allés mourir de male mort à Constantinople. Les débuts en Syrie furent brillants, l'issue tragique. Là, les quatre alliés ont assurément soutenu les populations insurgées ; mais le soulèvement a eu pour cause primordiale la dure oppression d'Ibrahim, ses besoins d'argent, un dur recrutement, le désarmement de la Montagne. Le consul de France insistait pour signaler le danger à Paris ; mais l'engouement n'a pas d'oreilles, et la Syrie était perdue moralement pour Méhémet-Ali avant le bombardement d'Acre. M. Benedetti expose aussi les votations qui, en 1882, ont livré l'Egypte aux Anglais, lesquels nous sollicitaient d'y entrer avec eux. « C'est dit-il, une lamentable histoire que celle de la politique de la France dans cette affaire. » Il l'attribue à l'instabilité ministérielle, « source de fréquents et d'irréparables mécomptes. » Cette instabilité est un effet naturel du parlementarisme. Pour la stérile satisfaction d'isoler la France, Nicolas Ier avait suscité les événements de 1840, dont le contre-coup a été de ravir à la Russie la prépondérance qu'elle exerçait à Constantinople depuis Unkiar-Skélessi (1833). La prépondérance passait à l'Angleterre. Après Ponsonby, elle fut exercée par lord Stratford de Redcliffe. « Si la nature lui eût donné un autre caractère, il eût été un ambassadeur accompli (p. 216).» Dans sa lutte ininterrompue contre la France, il fut tenu en échec aussi fermement par le calme de M. Benedetti que par la nervosité du successeur. A la manière de Plutarque, M. Benedetti établit un parallèle entre Bismarck et Cavour. A Plombières, Napoléon III et Cavour ne rêvaient que la conquête du nord et une fédération sous la présidence du Pape. Quant à Bismarck, s'il a viré d'un pôle à l'autre, il sut plus tard ce qu'il voulait et y amener les autres : M. Benedetti en informait son gouvernement en temps utile. Enfin, l'auteur consacre quelques pages excellentes au recrutement du corps diplomatique." (A. d'Avril, Polybiblion, 1898)
Paris, E. Plon, Nourrit et Cie 1897 In-8 22,5 x 14 cm. Broché, couverture bleu-ciel, titre en noir sur le dos et le premier plat, LV-412 pp., table des matières. Couverture ternie et poussiéreuse, intérieur frais.
Bon état d’occasion