Paris, Grasset, 2015; in-8, 232 pp., br.
Reference : 202300287
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Amsterdam, La Compagnie, 1737. 435 g 2 tomes en un fort volume in-12, plein veau, dos orné à nerfs, tranches rouges, [2] ff., 269 pp., [1] f., 298 pp., [1] f.. Quatrième édition. Usures aux coins. . (Catégories : Morale, Philosophie, )
Bruxelles, Complexe, 1986, gr. in-8°, 251 pp, 14 gravures hors texte, notes, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Le Temps et les Hommes), envoi a.s. à Jean-François Revel
"L'évolution est marquée. Au 17e siècle, la hiérarchie sociale est définie par la Providence. Au 18e, le bonheur de la terre prend désormais le pas sur les délices du ciel. D'où chez les auteurs bourgeois du siècle suivant l'idée d'un véritable dressage des serviteurs au sein de leur famille d'adoption. On saisit vite les nuances dans les rapports. Ceux-ci connaîtront cependant une trève durant la Révolution ou l'on ira jusqu'à supprimer le valet dans les jeux de cartes. Court répit : la réaction thermidorienne rétablira l'ordre traditionnel. Une remarquable étude des mentalités." (Lectures, 34, 1986) — "Après plusieurs ouvrages partiellement ou totalement consacrés à la domesticité urbaine, le livre de Claude Petitfrère a su trouver un angle d'attaque original parfaitement défini par son titre même. C'est en effet le regard du maître sur le domestique qui se trouve ici privilégié, à travers la littérature pédagogique et normative, les travaux des observateurs et des moralistes, les œuvres littéraires, l'iconographie et les sources publiques ou privées. Seconde originalité majeure de ce travail, cette perspective est suivie dans une longue durée qui mène le lecteur de l'époque de Louis XIV à celle de Charles X. Le premier des six chapitres rappelle l'importance numérique d'un milieu qui, dans la plupart des cas, constitue à la fin de l'Ancien Régime 7 à 10 % de la population urbaine, et sa double fonction : les hommes-machines de la domesticité accomplissent un certain nombre de tâches, mais ils sont là aussi « pour la décence et pour la montre », organisés en une hiérarchie très étirée. L'apport neuf du livre de C. Petitfrère réside surtout dans les chapitres suivants, consacrés à l'analyse des rapports entre maîtres et serviteurs. Ceux-ci sont d'abord d'autorité et de sujétion, mais, dans des sociétés urbaines qui, au point de départ de l'étude, sont profondément marquées par des valeurs religieuses, ne s'y limitent pas. L'égalité des hommes devant Dieu crée à chacun non seulement des obligations, mais, en fonction de sa condition, des devoirs envers l'autre : le maître est aussi « père et patron », c'est-à-dire protecteur, voire banquier et confident ; le serviteur peut être lui aussi un confident, un conseiller, un soutien, dans les moments difficiles dévoué jusqu'au sacrifice. La proximité, la familiarité suffiraient d'ailleurs à faire glisser les rapports sur le plan de l'affectivité : le domestique connaît trop bien son maître, sa maison et ses affaires pour ne pas susciter la méfiance, la peur du vol – aussi est-il plus durement réprimé que chez tout autre coupable – mais aussi de l'indiscrétion, voire de la trahison. Le serviteur, la servante doivent être des alliés, des complices : cette complicité peut devenir tendre ou abusive lorsque s'y mêle l'attirance des cœurs et le désir des corps qui, comme des études régionales l'ont également montré, font de la domesticité féminine le milieu d'origine le plus fréquent des filles-mères. Sur tous ces points, C. Petitfrère a su rendre avec finesse la diversité, dans le même instant, des situations réelles. Mais il a aussi démontré, notamment par l'analyse, menée sur 150 ans, de la littérature destinée aux maîtres et aux serviteurs, à quel point le discours des maîtres avait changé. La religion se dégrade en morale utilitaire, propre à améliorer le rendement de la machine domestique, ou en moyen de préservation sociale ou morale. Les nouvelles élites contemporaines de l'âge des Lumières et que la crise révolutionnaire renforce, « rêvent de dissocier le couple maître-serviteur, de mettre fin à ce corps à corps alternativement tendre et brutal pour le remplacer par des relations policées, purement fonctionnelles, faites de surveillance renforcée et de distanciation prudente ». Une fois de plus, cette échelle de temps se révèle opératoire pour jalonner l'histoire d'une mutation sociale et mentale, à laquelle le livre de C. Petitfrère apporte une remarquable contribution." (J. Quéniart, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1987) — Ce livre est avant tout l'histoire d'un regard, celui que les maîtres de l'ancien temps portaient sur leurs domestiques. Regard riche et ambigu, nourri de la foi, des désirs, des fantasmes, des préjugés, des peurs de ceux qui le portent, autant que des réalités matérielles. Regard que l'on surprend non seulement dans l'abondante littérature que les élites ont consacrée à définir les normes de leurs rapports avec leurs serviteurs, mais dans de multiples témoignages épars : dispositions d'une loi, extraits de Mémoires, pages d'un livre de comptes, anecdote d'un roman, scènes de théâtre (Le Malade imaginaire de Molière, Le Barbier de Séville de Beaumarchais, La Fausse Suivante de Marivaux) aussi bien que dessin réaliste ou gravure licencieuse. Ce regard a ainsi une histoire qui ne saurait se satisfaire de l'image "à plat" d'un "bon vieux temps" sans âge. De l'époque du Roi Soleil à celle du dernier des Bourbons on le voit évoluer au rythme lent (mais bousculé par la Révolution) des changements d'une société qui s'individualise, invente l'intimité et consacre l'argent au centre de la relation humaine. Le regard du maître façonne en grande partie le comportement et jusqu'à la conscience de soi du domestique. C'est pourquoi L'Œil du Maître, histoire d'une subjectivité, apporte aussi une importante contribution à la connaissance "objective" de la condition ancillaire en France du XVIIe au XIXe siècle.
Revue Question de - Janine Monnot : Maitre Taisen Deshimaru sur maitre Dogen - Alan Watts - Jean Markale - Gérard Méchoulam - Jean Herbert - Jean During - Dr. Robert Guirdham - Pierre Crépon
Reference : 87569
(1981)
Editions Retz , Revue Question de Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1981 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur noir, illustrée d'une calligraphie chinoise représentant un cheval grand In-8 1 vol. - 128 pages
quelques illustrations dans le texte en noir et blanc 1ere édition, 1981 Contents, Chapitres : 1. Racines : Janine Monnot : Vrai Zen - Maitre Taisen Deshimaru : Le temps selon maitre Dogen - Alan Watts : Créateur et créature - Jean Markale : Bréviaire pour les temps noirs - 2. Sciences éclairées : Gérard Méchoulam : Recherches sur les civilisations cosmiques - 3. Signes du sacré : Jean Herbert : Une religion inconnue - 4. Visions : Jean During : L'ascension du prophète - 5. Enigmes : Dr. Robert Guirdham : Pourquoi je crois à la réincarnation - 6. Médecines parallèles : Pierre Crépon : La magnétothérapie - Magazine coins de la couverture à peine cornés sans gravité, la couverture reste en bon état, à peine jaunie, intérieur frais et propre, coins des premières et dernières pages à peine cornés sans gravité, cela reste un bon exemplaire
Le courrier du livre, 1990, in/8 broché, 181 pages. Traduit de l'allemand par Catherine de Bose.
"Au seuil de l'ère qui vient, on peut observer une révolte croissante contre la prédominance d'une conception du réel qui se réfère exclusivement à un monde rationnellement connaissable et maîtrisé par la technique. En effet, ce qui dépasse cette notion est classé comme appartenant au royaume de l'imaginaire ou des croyances. Ce point de vue fait négliger la totalité et la vérité de l'homme, car celui-ci, en son noyau, en son Etre essentiel, participe à une réalité qui transcende l'horizon de son moi conditionné par l'espace-temps et par le rationnel. Maintenant se pose la question : qui peut nous aider à devenir ce que nous avons éprouvé, sans le moindre doute, comme l'essentiel, à le conserver dans une conscience élargie et à lui porter témoignage dans le monde ? La réponse est le "Maître". Cependant, ce maître ne prend la réalité qu'en face de celui qui est prêt à être élève, c'est-à-dire, à suivre la "voie" indiquée et dans laquelle, selon l'éternelle loi, la grande transformation s'accomplit. Dans la trinité "maître, élève, voie", la Vie crée l'espace où elle manifeste son sens surnaturel. Le maître est autre chose qu'un éducateur, un directeur de conscience ou un thérapeute. Il est l'instrument qui, avec une force capable d'affronter le monde, ramène consciemment l'homme à son unité originelle avec l'Etre divin. Celui qui a reconnu dans le maître la puissance qui, de l'intérieur, l'appelle et le transforme, le retrouve dans toutes les situations capitales de la vie, dans la rencontre avec la mort, dans la confrontation avec le mal, dans la façon de traiter le corps et dans la recherche de son propre centre."
s.l. [Klarskovgaard] 7 octobre 1950, 21x34cm, 2 pages sur 2 feuillets.
Lettre autographe signée en partie inédite de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été très partiellement retranscrite dans l'Année Céline 2005. Lettre autographe signée de Louis-Ferdinand Céline adressée à son "cher Maître et défenseur" Maître Thorvald Mikkelsen. Deux pages rédigées à l'encre bleue sur deux grands feuillets de papier blanc ; numéros "580" et "581" de la main de Céline en haut à gauche au crayon rouge. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Céline adresse à Mikkelsen un article: "Pour intéressé que vous soyez aux choses de l'esprit je crois avoir remarqué que les turlupinades des banques, changes, fricoteries diverses vous amusaient aussi. Ci-donc, joint, article assez farceur relatant certaines galipettes de l'or et ses escrocs changeurs (à Paris, évidemment!)" L'écrivain a adjoint à sa lettre un autre feuillet dont les nombreux soulignements témoignent de la persécution dont il se sentait victime: "Maintenant qu'on remonte la Ligne Maginot, qu'on recrée une Légion Anti Bolchéviques, une armée franco-allemande, il paraît qu'il est question de me poursuivre à nouveau d'après les Beaux Draps mais cette fois pour antigermanisme et sabotage de l'Europe Nouvelle et irrespect pour Hitler! Oh je n'en mène pas large !" En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer Baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. C'est en mai 1948, accompagné de Lucette et Bébert qu'il arrive chez son avocat Maître Thorvald Mikkelsen à Klarskovgaard. Ce dernier possède une grande propriété au bord de la mer baltique et invite l'exilé à y séjourner. Le 21 février 1950, dans le cadre de l'épuration, l'écrivain est condamné définitivement par contumace par la chambre civique de la Cour de justice de Paris pour collaboration à une année d'emprisonnement (qu'il a déjà effectuée au Danemark). Le consul général de Suède à Paris, Raoul Nordling, intervient en sa faveur auprès de Gustav Rasmussen, ministre des Affaires étrangères danois, et parvient à retarder son extradition. Le 20 avril 1951, Jean-Louis Tixier-Vignancour, son avocat depuis 1948, obtient l'amnistie de Céline au titre de "grand invalide de la grande guerre" en présentant son dossier sous le nom de Louis-Ferdinand Destouches sans qu'aucun magistrat ne fasse le rapprochement. Céline quittera le Danemark l'été suivant, après trois ans passés chez son avocat. - Photos sur www.Edition-originale.com -