Bruxelles, Galerie Isy Brachot, 1989; in-4, 118 pp., br.
Reference : 202004263
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Par l'auteur, s.l. 1981-1982, 22x22cm sur papier Ilford 30x40cm, une planche photographique.
Grand portrait photographique original en noir et blanc réalisé par Marc Trivier. Tirage argentique original non signé, comme la plupart des uvres de Trivier. Précieuse épreuve argentique originale du célèbre photographe belge, un des artistes contemporains les plus secrets, qui malgré un succès international précoce, a préféré limiter sa production pour conserver la cohérence de son uvre. Marc Trivier ne tire pas de nouveaux exemplaires de ses anciens portraits, le papier de tirage qu'il utilisait n'est d'ailleurs plus commercialisé. L'artiste «réalise lui-même ses tirages sur papier baryté Ilford, consacrant plusieurs jours de travail à chacun, avec une concentration particulière pour rendre les blancs, par contraste avec des noirs d'une rare densité. Un tirage de Marc Trivier ne ressemble à aucun autre. Lorsqu'il accepte de les exposer, il les suspend dans des cadres en inox de sa fabrication, laissant libre cours à la vie du papier.» (Xavier-Gilles, « Marc Trivier et la tragédie de la lumière » inLe Monde Libertaire, 2011). Cette «vie du papier» participe de l'uvre au même titre que les diverses altérations que subissent les photographies lorsqu'elles sont exposées : «Dans les boites, les tirages gondolent, mais qu'importe: le photographe affectionne ce genre d'accident.» (Claire Guillot, «Les face à face sans échappatoire du photographe Marc Trivier», Le Monde, 2011). Marc Trivier a une sensibilité particulière pour l'aspect matériel de ses productions. Alors que la photographie relève par essence du multiple, cette intervention de l'artiste dans tout le processus de création confère une aura autographique à ces tirages. Photographies d'artistes, de fous, d'arbres ou d'abattoirs, Marc Trivier aborde tous ces sujets avec un regard aussi précis qu'intense. «Dans sa cosmogonie, chaque chose, chaque être, végétal, animal ou humain, mérite le même respect. Car tous sont confrontés à la même loi d'airain : la solitude.» (Luc Desbenoit). La beauté qui émane de ses photos vient de cette nudité. Il n'y a ni retouches, ni recadrages. On retrouve dans son uvre le même format carré souligné par le carré du négatif que Trivier laisse sur ses tirages. Ce cadre piège notre regard dans des photographies où le fard de la couleur est rejeté pour un noir et blanc incisif. Toute artificialité ayant disparu nous ne faisons pas face à la mise en scène d'un sujet mais à une présence exacerbée par la lumière irradiante et singulière, témoin d'un instant de vie et non de pose. C'est cette lumière, liée au médium photographique, qui unit les séries de Marc Trivier : «Les photographies de Marc Trivier écrivent une tragédie de la lumière, celle-ci n'accueillant les êtres - hommes, arbres ou bêtes - qu'en les brûlant, avant disparition.» (Xavier-Gilles inLe Monde Libertaire). C'est aussi elle, délivrée de tous les artifices, qui donne à ses uvres l'aura qui les rend si présentes. Cette «brûlure» de la lumièrenous renvoie à un instant réel, au «ça a été» de Barthes (La Chambre Claire, 1980) : «De trente-cinq ans de pratique photographique, d'obsessions, c'est peut-être ça qui reste : un mode d'enregistrement singulier de la brûlure de la lumière, décliné d'une image à l'autre, en une succession de propositions qui se ressemblent et pourtant chacune est aussi singulière que la fraction de temps auquel elle renvoie.» (Marc Trivier). «La photographie ne dit qu'une chose : «C'était.» On ne fixe que ce qui a été. S'il y a une tragédie, elle est là.» (Marc Trivier) Warhol, Foucault, Beckett, Dubuffet ... les plus grands écrivains et artistes ont posés pour Trivier. Simultanément l'artiste s'intéressent également aux marges de la société, à ce que les hommes ne veulent pas voir. Il photographie alors les aliénés et les abattoirs qu'il place en regard des célébrités. Dès la fin des années 1980 son uvre est unanimement reconnue et il reçoit le prestigieux Young Photographer Award de L'international Center of Photography en 1988 ainsi que le Prix Photographie Ouverte (Charleroi). Après le Palais de Tokyo à Paris, le musée de l'Elysée à Lausanne et le Casino à Luxembourg, la Maison Européenne de la photographie à Paris lui consacre une importante rétrospective en 2011. Les photographie des grandes personnalités de son époque que Marc Trivier réalise ne cherchent pas à montrer l'image publique de ces artistes. Prises de face, avec un regard dirigé vers l'objectif, elles nous montrent une image d'intimité: «(...) au lieu d'être un portraitiste d'écrivains et d'artistes parmi tant d'autres, il se marginalise par son dispositif: sous prétexte de réglages, il fait attendre ses modèles, il les fait poser plusieurs minutes ce qui leur donne un air las. Il attend peut-être un comportement plus naturel. Et on se retrouve face à Francis Bacon en équilibre précaire, Samuel Beckett, Jean Dubuffet ou encore Michel Foucault plus ou moins tassés sur leur chaise. Des images intimes.» (Sylvie Rousselle-Tellier, «Une image de fatigue chez Marc Trivier », Marges 2004). Photographiés dans leur univers personnel, la plupart du temps leur chambre, les sujets s'abandonnent, ne maitrisent plus leur image. Le déséquilibre qui en résulte révèle les fragilités de ces personnalités si fortes, etpermet à Trivier de restituer l'unité du corps intime et de l'uvre publique. «Je lisais Genet; pour moi Genet, c'était des lettres sur un livre. Et puis un jour j'ai vu son portrait, il y a eu comme une fracture. Comment était-il possible que ces signes soient aussi quelqu'un? Faire un portrait, c'est ressouder le nom et le visage.» (Marc Trivier). Plus qu'un portrait, chaque photo est le témoignage d'un échange entre le sujet et l'artiste, d'un instant de vie réelle. La présence du photographe est sensible dans chacun des portraits que réalise Trivier: « Ce qui m'intéressait, ce n'était pas de photographier simplement un corps ou un visage, mais cette situation particulière qui est quelqu'un en train de faire la photo de quelqu'un d'autre. » (Marc Trivier). Bien des choses semblent opposer Warhol et Trivier. Andy Warhol est l'artiste du multiple, dont l'art nait de la métamorphose de l'artificiel consumériste et se joue de la prolifération de l'identique. Marc Trivier, lui, est un adepte de la rareté, chacune de ses photographies est réduite à quelques rares tirages tous différents par le temps et les variations du développement réalisé par l'artiste. Andy Warhol connait l'importance de l'image qui finit même par remplacer la personne elle-même. Il sait que les hommes jouent des rôles et c'est ce jeu qu'il capture. Ses séries diverses sur Elvis Presley, Marylin Monroe, ou encore Mao, montrent ce passage au statut d'icône qui rend ces êtres humains immortels et qui détruit aussi par là leur humanité pour en faire des images. Les photographies de Trivier accentuent à l'inverse la présence d'un corps pesant et faible dont l'artiste ne peut se débarrasser et qui fait obstacle à sa sacralisation. Fidèles à l'esprit de Warhol, les clichés photographiques que l'on connait de lui le présentent tantôt en star du rock, arborant son perfecto et ses lunettes de soleil à la manière de son protégé Lou Reed, tantôt en artiste excentrique, cheveux ébouriffés, ou simulant un match de boxe contre Basquiat. Chacune de ses photographies est ainsi une savante mise en scène de son personnage, maitrisée à l'excès, image de son image, que le maître de l'icône moderne contrôle entièrement. La photographie de Warhol par Marc Trivier présente une toute autre personne. Déséquilibré par une très légère contre-plongée, et projeté sur une toile noire placée derrière lui et qui découpe la scène en triptyque, le corps d'Andy Warhol semble s'extraire de ce fond obscur, tandis que ses jambes et ses lourdes bottes, légèrement surdimensionnées par la prise de vue, trônent inutiles au premier plan. Surpris par la longue attente que Trivier impose à ses modèles, Andy Warhol fixe le spectateur avec étonnement, comme pris en flagrant délit de désuvrement, impression accentuée par les doigts croisées de l'artiste. Portrait unique d'un artiste qui voulait «être du plastique» et qui, sous l'il deTrivier, révèle sa part d'intimité et la fragile humanité d'un corps sans artifice. - Photos sur www.Edition-originale.com -
New York. Motion Olympus Inc. 1974. Journal 29 x 38,5 cm. 48 pages. Très bel exemplaire.
Editors : Andy Warhol, Paul Morrissey, Fred Hugues. Le mensuel d'Andy Warhol. Essentiellement composé d'interviews et de photos de figures new-yorkaises de l'art, du cinéma, du show-business, de la mode... Chaque numéro comporte une photo en couleurs de Francesco Scavullo en couverture et plusieurs photos hors texte en noir et blanc. Andy Warhol y publie ses Polaroïds. Chroniques : "The Best of the Worst", "Small Talk", "Art in View"... A partir de septembre 1973 apparaît en tête du sommaire la déclaration : "IN THE FUTURE, EVERYONE WILL BE FAMOUS FOR 15 MINUTES". En septembre 1974, la devise devient : "MAKE MONEY, NOT LOVE". --------------------------------- Dans ce numéro : Billie Blair (en couverture), Clifford Irving, Suzi Quatro, Monte Carlo Grand Prix, Paloma Picasso, Mick Jagger, publicité à pleine page pour le "Frankenstein" de Paul Morrissey et Andy Warhol...
New York. Motion Olympus Inc. 1974. Journal 29 x 38,5 cm. 48 pages. Très bel exemplaire.
Editors : Andy Warhol, Paul Morrissey, Fred Hugues. Le mensuel d'Andy Warhol. Essentiellement composé d'interviews et de photos de figures new-yorkaises de l'art, du cinéma, du show-business, de la mode... Chaque numéro comporte une photo en couleurs de Francesco Scavullo en couverture et plusieurs photos hors texte en noir et blanc. Andy Warhol y publie ses Polaroïds. Chroniques : "The Best of the Worst", "Small Talk", "Art in View"... A partir de septembre 1973 apparaît en tête du sommaire la déclaration : "IN THE FUTURE, EVERYONE WILL BE FAMOUS FOR 15 MINUTES". En septembre 1974, la devise devient : "MAKE MONEY, NOT LOVE". --------------------------------- Dans ce numéro : Genevieve Waite et John Phillips (en couverture), Alfred Hitchcock (longue interview par Andy Warhol), Brian Eno (longue interview par Scott Cohen), Richard Avedon, Alice Cooper, Hugh Hefner, Dovima...
(Stockholm: Moderna Museet, 1968). 4to. Bound with the original pictorial wrappers - printed in pink, yellow, orange, and green, after Warhol's ""Flowers"" - in an excellent contemporary Swedish modernist half leather binding with purple mottled cloth boards and a black morocco spine with ""ANDY WARHOL"" lettered in silver. Wrappers with very light wear to corners and a tiny stain to the bottom of the front wrapper. In overall excellent condition. First 8 leaves with text, the remaining more than 300 leaves full of black-and-white full-page illustrations.
First edition, first printing, of the famous Warhol Stockholm-catalogue, which, a part from its obvious artistic value, played a main part in the ""Brillo Box-scandal"". It is also in this catalogue that the seminal photographs of the Factory, by Stephen Shore and Billy Name, appear for the first time, along with at least one of his most famous quotations (perhaps THE most famous and most frequently quoted): ""In the future everybody will be world famous for fifteen minutes"".The exhibition in Stockholm was Warhol's first international retrospective exhibition and as such one of his most important ever.""This book was published on the occasion of the Andy Warhol exhibition at Moderna Museet in Stockholm February-March 1968. Editing: Andy Warhol, Kasper König, Pontus Huntén, Olle Granath. Typograhy and production: John Melin, Gösta Svensson, Stig Arbman AB, Malmö. Blocks and print: Sydsvenska Dagbladets AB, Malmö, December 1967 - January 1968."" (verso of title-page). Photographs by Stephen Shore and Paul Schiff, documenting Warhol's early work.
New York. Motion Olympus Inc. 1974. Journal 29 x 38,5 cm. 48 pages. Très bel exemplaire.
Editors : Andy Warhol, Paul Morrissey, Fred Hugues. Le mensuel d'Andy Warhol. Essentiellement composé d'interviews et de photos de figures new-yorkaises de l'art, du cinéma, du show-business, de la mode... Chaque numéro comporte une photo en couleurs de Francesco Scavullo en couverture et plusieurs photos hors texte en noir et blanc. Andy Warhol y publie ses Polaroïds. Chroniques : "The Best of the Worst", "Small Talk", "Art in View"... A partir de septembre 1973 apparaît en tête du sommaire la déclaration : "IN THE FUTURE, EVERYONE WILL BE FAMOUS FOR 15 MINUTES". En septembre 1974, la devise devient : "MAKE MONEY, NOT LOVE". --------------------------------- Dans ce numéro : Jacqueline Bisset (en couverture), Doc Lawless, Molly de Balka, belle annonce à pleine page pour l'exposition des Maos de Warhol à Paris...