‎[ROMAN] - WEST (Morris) - ‎
‎L'ambassadeur. ‎

‎Strasbourg, Selection des mis du livre , 1965; in-8, 305 pp., cartonnage de l'éditeur.‎

Reference : 201907427


‎.‎

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‎SOUBIRAN, Yvonne‎

Reference : 54723

(1928)

‎Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

‎3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎


‎Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR590.00 (€590.00 )

‎[Imprimerie et Librairie Abadie] - ‎ ‎COUGET, Georges‎

Reference : 54863

(1890)

‎Un Gentilhomme commingeois et l'Ambassadeur de Venise [ Edition originale - Livre dédicacé par l'auteur ]‎

‎1 brochure in-8, Imprimerie et Librairie Abadie, Saint-Gaudens, 1890, 7 pp.‎


‎La brochure évoque la rixe ayant opposé le cocher du Marquis de Binos à celui de l'ambassadeur de Venise. Etat très satisfaisant (couv. frottée, petit mq. angulaire).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR45.00 (€45.00 )

‎[Chez Pierre Marteau] - ‎ ‎Anonyme ; [ BEAUVAU, Henri de ]‎

Reference : 62146

(1688)

‎Mémoires du Marquis de Beauvau, pour servir à l'Histoire de Charles IV Duc de Lorraine et de Bar [ Suivi de : ] Histoire de l'Emprisonnement de Charles IV Duc de Lorraine, détenu par les Espagnols dans le Château de Tolède. Avec ce qui s'est passé dans les Négociations faites pour sa liberté par M. le Marquis du Châtelet, Maréchal de Lorraine, & M. du Bois, Conseiller d'Etat, Intendant de ses Armées & Ambassadeur en Cour d'Espagne‎

‎1 vol. in-12 reliure postérieur demi-basane marron, Chez Pierre Marteau, Cologne, 1690 et 1688, 8 ff., 456 pp., 132 pp. et 10 ff. n. ch. Rappel du titre complet : Mémoires du Marquis de Beauvau, pour servir à l'Histoire de Charles IV Duc de Lorraine et de Bar [ Suivi de : ] Histoire de l'Emprisonnement de Charles IV Duc de Lorraine, détenu par les Espagnols dans le Château de Tolède. Avec ce qui s'est passé dans les Négociations faites pour sa liberté par M. le Marquis du Châtelet, Maréchal de Lorraine, & M. du Bois, Conseiller d'Etat, Intendant de ses Armées & Ambassadeur en Cour d'Espagne‎


‎Etat très satisfaisant (plats frottée, anc. mouill., page de garde et de titre faibles, bon état par ailleurs).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR95.00 (€95.00 )

‎DELONCLE, François ; DELONCLE, Joseph‎

Reference : 56083

(1889)

‎Lot de 7 Lettres autographes signée de François Deloncle et de 3 longues lettres autographes signées de Joseph Deloncle, adressées à et réunies par Gustave Lévy dont : 1 L.A.S. de Joseph Deloncle datée de Mayotte, 2 juillet 1889 : "A Diego Suarez je n'ai pas trouvé traces de passage de votre protégé" [ ... ] "Enfin notre campagne décline et il n'est que temps. J'en reviendrai complètement dégoutté de mon métir, ayant désappris le peu que m'avait donné mon service dans les ports et surtout mes relations avec M. Meslant. Au dégoût vient s'ajouter encore le découragement. Notre corps est mort, et il faudrait un rude coup pour le relever, l'avancement y est presque nul, aucunes compensations n'est offerte aux ennuis et aux difficultés d'un métier des plus mesquins" [ ... ] "Allons, j'entame mon antienne et vous allez me dire "Voilà Joseph qui me la refait à la Jérémie" [ ... ] Nous allons et venons tout le temps : juif errant de la côte malgache, le B. B. est partout, bien chez les Mahafales dans la baie Saint Augustin au Sud de Madagascar, aujourd'hui dans les Comores, hier arrêtant par sa formidable apparence les sauvages guerriers de sa Majesté Tompoumane de la baie St Augustin, aujourd'hui bombardant la Grande Comore où le féroce Ashimou avait élevé l'étendard de la révolte [ ... ] "Nous revenons des Comores où un sultan s'était déclaré indépendant ; il avait refusé de reconnaître l'autorité des princes que nous avions nommé, et les autres Comores menaçaient de se révolter en face de notre faiblesse. Enfin on a autorisé le concours de la force en présence des échecs diplomatiques et nous sommes allés protéger son Altesse Saïd Ali à coups de canons, victoire, triomphe, rentrée pittoresque dans la capitale. Le Saïd ali au milieu d'une multitude de gens de race arabe qui nous acclament, lancent des fantasias avec des cris à rendre sourd tout un décor d'opéra comique [ ... ] Puis nomination dans l'ordre peu connu - mais très estimé - de l'Etoile des Comores. Votre serviteur est chevalier et nous avons tous eu un sabre pris sur l'ennemi. En avant la musique !!! Tout cela aide à passer le temps et ici il faut le tuer deux fois. [ ... ] Et puis nous avions Papinaud, le tonnelier député, gouverneur Papenaud, qui a force de faire des tonneaux est devenu un foudre de guerre tout à fait réjouissant. Il voulait tout brrrûler, couper toutes es têtes, et envoyer des personnes en Calédonie, "un pays peuplé de sauvages, qui mangent les blancs, mon bon, et les prréfèrrent aux noirs encore, eh ! oui !" Quel beau Tartarin ! Brave homme, finaud comme un paysan, prometteur comme un Roumestan, et incapable de faire du mal à une mouche [ ... ] "Il est énergique, et au lieu de retenir notre commandant ce qui eut été dans l'ordre des choses, c'était lui qu'il fallait retenir" [ ... ] "je crois qu'on en ferait difficilement un ambassadeur mais comme gouverneur de Mayotte, il est très bien" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 7 novembre 1891 : [ ... ]Pour moi, je continue à être content de mon sort ; ma femme et les bébés votn bien et j'ai pu faire quelque chose pendant mon intérim. On m'a un peu traité d'emballé, mais j'ai la conscience d'avoir noué avec les abyssins des rapports utiles et peu me chaut que cela ennuie l'Italie" [... ] "Mon chef M. Lagarde est un homme charmant, bien élevé, auquel je suis sincèrement dévoué, il ne me lâchera pas et je lui crois le bras long. Puis j'ai l'inspection dans deux ans" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 17 mai 1892 ‎

‎Lot de 10 L.A.S. montées ensemble sur onglet par le destinataire Gustave Lévy, dont 7 Lettres autographes signée de François Deloncle et de 3 longues lettres autographes signées de Joseph Deloncle, adressées à et réunies par Gustave Lévy dont : 1 L.A.S. de Joseph Deloncle datée de Mayotte, 2 juillet 1889 : "A Diego Suarez je n'ai pas trouvé traces de passage de votre protégé" [ ... ] "Enfin notre campagne décline et il n'est que temps. J'en reviendrai complètement dégoutté de mon métir, ayant désappris le peu que m'avait donné mon service dans les ports et surtout mes relations avec M. Meslant. Au dégoût vient s'ajouter encore le découragement. Notre corps est mort, et il faudrait un rude coup pour le relever, l'avancement y est presque nul, aucunes compensations n'est offerte aux ennuis et aux difficultés d'un métier des plus mesquins" [ ... ] "Allons, j'entame mon antienne et vous allez me dire "Voilà Joseph qui me la refait à la Jérémie" [ ... ] Nous allons et venons tout le temps : juif errant de la côte malgache, le B. B. est partout, bien chez les Mahafales dans la baie Saint Augustin au Sud de Madagascar, aujourd'hui dans les Comores, hier arrêtant par sa formidable apparence les sauvages guerriers de sa Majesté Tompoumane de la baie St Augustin, aujourd'hui bombardant la Grande Comore où le féroce Ashimou avait élevé l'étendard de la révolte [ ... ] "Nous revenons des Comores où un sultan s'était déclaré indépendant ; il avait refusé de reconnaître l'autorité des princes que nous avions nommé, et les autres Comores menaçaient de se révolter en face de notre faiblesse. Enfin on a autorisé le concours de la force en présence des échecs diplomatiques et nous sommes allés protéger son Altesse Saïd Ali à coups de canons, victoire, triomphe, rentrée pittoresque dans la capitale. Le Saïd ali au milieu d'une multitude de gens de race arabe qui nous acclament, lancent des fantasias avec des cris à rendre sourd tout un décor d'opéra comique [ ... ] Puis nomination dans l'ordre peu connu - mais très estimé - de l'Etoile des Comores. Votre serviteur est chevalier et nous avons tous eu un sabre pris sur l'ennemi. En avant la musique !!! Tout cela aide à passer le temps et ici il faut le tuer deux fois. [ ... ] Et puis nous avions Papinaud, le tonnelier député, gouverneur Papenaud, qui a force de faire des tonneaux est devenu un foudre de guerre tout à fait réjouissant. Il voulait tout brrrûler, couper toutes es têtes, et envoyer des personnes en Calédonie, "un pays peuplé de sauvages, qui mangent les blancs, mon bon, et les prréfèrrent aux noirs encore, eh ! oui !" Quel beau Tartarin ! Brave homme, finaud comme un paysan, prometteur comme un Roumestan, et incapable de faire du mal à une mouche [ ... ] "Il est énergique, et au lieu de retenir notre commandant ce qui eut été dans l'ordre des choses, c'était lui qu'il fallait retenir" [ ... ] "je crois qu'on en ferait difficilement un ambassadeur mais comme gouverneur de Mayotte, il est très bien" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 7 novembre 1891 : [ ... ]Pour moi, je continue à être content de mon sort ; ma femme et les bébés votn bien et j'ai pu faire quelque chose pendant mon intérim. On m'a un peu traité d'emballé, mais j'ai la conscience d'avoir noué avec les abyssins des rapports utiles et peu me chaut que cela ennuie l'Italie" [... ] "Mon chef M. Lagarde est un homme charmant, bien élevé, auquel je suis sincèrement dévoué, il ne me lâchera pas et je lui crois le bras long. Puis j'ai l'inspection dans deux ans" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 17 mai 1892 ‎


‎Remarquable ensemble de lettres des frères Deloncle adressées à leur ami Gustave Lévy, dont 2 remarquables lettres de Joseph (qui fut un temps gouverneur intérimaire à Obock), dans lequel il évoque ses pérégrinations à Madagascar, ses "succès militaires" lors des événements de la Grande Comore en 1889, ses contacts avec les Abyssins lors de son séjour à Obock. ‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR1,250.00 (€1,250.00 )

‎LIEVEN (Christoph Adreïevitch, prince de)‎

Reference : 153326

‎L.A.S. à l'ambassadeur de France à Londres.‎

‎Londres, 1814 in-4, 2 pp. sur double feuille, tranches dorées. ‎


‎Lettre datée d'Harly street le 27 novembre 1814, du prince de Lieven ambassadeur de Russie à Londres, à son homologue français, concernant une invitation du Grand Duc NicolasPièce importante sur les efforts de rapprochement effectués entre la Restauration et la Russie."(...) Ce n'est qu'hier soir qu'il a été décidé que le Prince régent verrait ce matin la frégatte russe à Woolwich, et ce n'est que peu avant minuit que le grand Duc Nicolas me connût le soin de vous inviter à y venir ; il était trop tard pour que ce message put encore vous parvenir (...) Je n'ai cependant pas voulu vous laisser ignorer (...) le désir qu'avait S.A.S de vous recevoir à bord du navire russe (...)."Originaire de Livonie, le prince de Lieven (1770-1839) avait participé aux différentes campagnes de l'Empire Russe (Suède, Caucase) quand il fut appelé au service du Tsar. Il accompagna Alexandre à la bataille d'Austerlitz et à la signature de la paix de Tilsit. Lieutenant général en 1807, il fut nommé en décembre 1809 ambassadeur en Prusse. Alors que Napoléon préparait sa campagne contre la Russie, le prince de Lieven fut ensuite nommé ambassadeur à Londres, poste qu'il occupera jusqu'en 1834.Le salon de sa femme, née von Bekendorf, dans la capitale londonienne, fut éminemment réputé. Lieu où se côtoyer de grands personnages parmi lesquels on comptait Metternich, Wellington, le prince de Dino, Mme de Staël, le duc d'Orléans, il était le rendez-vous des hommes les plus avisés au point d'avoir joué un rôle politique important dans les transactions outre-manche.À l'occasion de la visite du Grand Duc, le prince de Lieven s'adresse ici au nouvel ambassadeur français Claude Louis, comte de La Châtre-Nançay. Émigré dès 1791, il avait participé comme propriétaire et colonel du régiment Loyal Emigrant, à toutes les campagnes des émigrés avant de devenir, en 1807, le représentant de Louis XVIII auprès du roi d'Angleterre. Rentré en France en 1814, il fut fait lieutenant général et officiellement nommé ambassadeur à Londres. L'année suivante il est fait duc. Il était en outre ministre d’Etat, membre du Conseil privé et premier gentilhomme de la chambre, chevalier des ordres et Grand d'Espagne. Il mourut au château de Meudon le 13 juillet 1824. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT‎

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