‎[POLICIERS] - WELSH (Irvine) - ‎
‎Crime. ‎

‎Paris, Au diable vauvert, 2014; in-8, 477 pp., br. Broché très bon état.‎

Reference : 201808641


‎Broché très bon état.‎

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‎Victor Hugo‎

Reference : AMO-4306

(1877)

‎Histoire d'un crime‎

‎Histoire d'un Crime. Déposition d'un témoin. I. Première journée. - Le Guet-apens. II. Deuxième journée. - La Lutte. Histoire d'un Crime. Déposition d'un témoin. III. Troisième journée. - Le Massacre. IV. Quatrième journée. - La Victoire. V. Conclusion. - La Chute. Paris, Calmann Lévy, Ancienne Maison Michel Lévy frères, 1877-1878 [imprimerie Albert Quantin] 2 volumes in-8 (23,5 x 16 cm environ) de 323 et 337 pages, exemplaire débroché (en feuilles), non rogné. Exemplaire à relier. Les plats de couverture saumon seront fournis (manques sur les bords dont un manque avec petit manque de texte à l'adresse du libraire pour le deuxième volume). Premier volume frais avec quelques pâles rousseurs éparses (cahiers non coupés). Deuxième volume frais (cahiers non coupés). Fonds de cahiers nettoyés, prêts à être cousus. Collationné complet. Edition originale des deux volumes. Celui-ci, 1 des 10 rarissimes exemplaires sur Japon (il porte le numéro 10 au composteur). Seul le premier volume est numéroté (ce qui est normal). Le tirage de luxe de cet ouvrage a été de 10 ex. sur Japon, 20 ex. sur Chine et 40 ex. sur Hollande (Cf. Clouzot, Guide du Bibliophile français, XIXe siècle, p. 151). "Rappel des circonstances de l'écriture d'Histoire d'un crime, écrit au lendemain du coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851, et publié 25 ans plus tard, en 1877, au lendemain de la crise du 16 mai. Histoire d'un crime est la reconstitution, heure par heure, des événements qui se sont déroulés pendant les quatre jours qu'il a fallu au coup d'état pour réussir (du 2 au 5 décembre), quatre jours au cours desquels les députés de la Montagne ont tenté d'organiser une résistance armée dans les faubourgs. - nuit du 1er au 2 décembre : l'organisation du coup d'état /Le guet apens/ - 3 décembre : les barricades ; la mort de Baudin faubourg St Antoine /La Lutte / - 4 décembre ; les barricades se multiplient, et sont pratiquement toutes abattues en fin de journée /Le massacre/ - 5-6 décembre : fin du combat, recul, solitude, dernière séance du comité de résistance /La victoire / Le 11 décembre, Hugo part en exil vers Bruxelles ; le 14, il commence la rédaction d'Histoire d'un crime, et s'y consacre activement pendant quelques mois. Le 11 janvier 1852, il écrit à sa femme "Ce sera de l'histoire, et on croira lire du roman". Le livre avance, mais Hugo écrit qu'il "ne voit pas encore urgence à l'achever". Avril : il écrit sans cesse, et l'on s'attend à la parution imminente de son "Coup d'État du 2 décembre". En mai, sans expliquer pourquoi, il interrompt la rédaction, et se consacre à celle de son pamphlet contre "Napoléon le Petit", publié en août 1852. Pourquoi cette soudaine interruption ? D'après les lettres écrites à Adèle, il semble avoir succombé sous une avalanche de documents qui lui parvenaient, et l'obligeaient à refaire sans cesse des retouches. D'autre part, beaucoup d'ouvrages sur le coup d'état paraissent à cette époque (8 entre 52 et 53). Hugo renonce donc à achever Histoire d'un crime ; qu'il ressortira de ces tiroir 25 ans plus tard, en 1877. Le 16 mai 1877, le Maréchal Mac Mahon, président de la République, contraint le président du Conseil Jules Simon à démissionner; ses adversaires parlent de 1/2 coup d'état. Mac Mahon imposera ensuite le duc de Broglie à la présidence du Conseil, et demandera la dissolution de la chambre des députés. Dès le 26 mai, Hugo commence à mettre en ordre son manuscrit de l'histoire du 2 décembre, se remet au travail, et donne les premiers chapitres à son imprimeur le 5 septembre. Très sensible aux coïncidences de l'histoire, Hugo a donc profité de l'opportunité que lui offrait le contexte politique de 1877 pour ressortir son vieux manuscrit et le publier...deux semaines avant les élections législatives d'octobre 1877. C'est d'ailleurs grâce à ce contexte que le livre obtient un si grand retentissement. Les ventes sont excellentes, les éditions sont écoulées sitôt sorties des presses ; plus de 100 000 exemplaires vendus en 15 jours. Le premier volume d'Histoire d'un crime parait le 1er octobre 1877 ; dans Le Rappel daté du 3 octobre, on peut lire: "Histoire d'un crime a été mis en vente hier matin et à dix heures il n'en restait plus un seul exemplaire chez l'éditeur Calmann Lévy. En moins de deux heures, tout avait été enlevé. Bien que le tirage fût à un nombre considérable d'exemplaires, le chiffre des demandes envoyées par lettres ou par dépêches dépassait ce nombre de plus du double." Dans Le Temps du 7 octobre, on peut lire : "Ce matin a paru l'édition à deux francs du livre de Victor Hugo, l'Histoire d'un crime. Plus de 50 000 exemplaires étaient déjà enlevés avant midi." Ce chiffre est peut-être un peu au-dessus de la réalité, du moins si l'on se fie à celui indiqué par Victor Hugo : "On a mis en vente hier l'édition à deux francs de l'Histoire d'un crime. On en a vendu 22 000 avant midi." Le succès de l'ouvrage s'amplifie de jour en jour, peut-être en partie grâce à la presse qui multiplie les articles. Le 11 octobre, Hugo rapporte dans ses Carnets l'état des ventes: "Calmann Lévy me dit que l'Histoire d'un crime se vend à 10 000 exemplaires par jour. Il y a 70 000 exemplaires vendus à cette heure. Le tirage ne peut suffire. On n'a plus le temps de satiner le papier." Le second volume de l'Histoire d'un crime, dont la publication était initialement prévue pour la date symbolique du 2 décembre 1877, n'est disponible que le 14 mars 1878. Dans son numéro du 11 mars, Le Rappel en annonce la parution : "Le second volume de l'Histoire d'un crime, dont la publication a été retardée par les incidents de la politique, paraîtra jeudi prochain 14 mars. L'édition grand in-8° sera seule mise en vente jeudi. Les nécessités d'un tirage tout à fait exceptionnel n'ont pas permis de publier ce jour là l'édition in-18° à deux francs. L'édition populaire paraîtra le mardi 19 mars." Le 20 mars, Le Rappel signale la sortie de l'édition à deux francs du tome II, et fait un bilan de la vente du premier volume : "Aujourd'hui mardi, en vente, dans toutes les librairies, l'édition à deux francs du tome second de l'Histoire d'un crime. Le tome premier a été vendu, dans cette édition in-16°, à 165 000 exemplaires, divisés en 110 éditions, à 1 500 exemplaires par édition. Pour épargner aux acheteurs l'inconvénient d'avoir lu deux volumes dans des éditions différentes, le tome second ne portera pas d'indication d'édition. Le premier tirage du tome second a été fait à 100 000 exemplaires qui étaient retenus d'avance par les libraires de Paris et des départements. Mais l'imprimerie Quantin ne discontinue pas le tirage, pour qu'il n'y ait pas interruption dans la vente." Comme le premier, le second volume d'Histoire d'un crime connaît un immense succès, dont la presse se fait largement l'écho." (extrait de Laurence Oliviéri : La réception dans la presse de Histoire d'un crime. Compte rendu de la communication au Groupe Hugo en mai 1987). L'importance de cet ouvrage politique ainsi que la diffusion extraordinaire des volumes entre octobre 1887 et mars 1878 ne fait que renforcer l'intérêt exceptionnel qu'on doit porter religieusement à ces deux volumes tirés à 10 exemplaires sur papier du Japon. Nous avons préféré laisser le choix de la reliure à exécuter à l'amateur qui fera l'acquisition de ces deux volumes. Plein papier ? Plein maroquin ? Il faut un habit de luxe à ces précieux exemplaires. Pour information, une fine reliure plein papier façon époque (fin XIXe s.) coûtera environ 300/400 euros pour les 2 volumes. Une fine reliure demi-maroquin à coins coûtera environ 1.200/1.500 euros pour les 2 volumes. Enfin une fine reliure plein maroquin avec emboîtage coûtera environ 3.000/4.000 euros. La valeur de cet exemplaire une fois reliée avec luxe (plein maroquin) peut être estimée à 8.000/10.000 euros. Le prix que nous proposons tient compte du fait que les deux volumes sont proposés en feuilles, à relier. "Ce livre est plus qu'actuel ; il est urgent. Je le publie. V. H. Paris, 1er octobre 1877." Exceptionnel exemplaire à relier du plus rare tirage pour ce titre, complet des deux volumes sur le même papier de tête (10 ex. Japon).‎


Librairie L'amour qui bouquine - Alise-Sainte-Reine

Phone number : 06 79 90 96 36

EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎CRIME par Lucien PROAL.‎

Reference : AUB-2126

(1892)

‎Le crime et la peine. Collection bibliothèque de philosophie contemporaine.‎

‎Paris, ancienne librairie Germer Baillière et Cie, Félix Alcan, éditeur 1892. Exemplaire broché, couverturerefaite d'éditeur, fort in-8, XVI + 544 pages sur papier teinté avec avant-propos, introduction, conclusion et table analytique des matières.‎


‎La crise actuelle du droit criminel ; le crime et l'atavisme ; le crime et l'hérédité ; le crime et l'anomalie morale , le crime et la folie ; le crime et la dégénérescence ; le crime et le tempérament, le sexe, la race, le crime, le climat et la nourriture ..; l'origine de la justice pénale ; la responsabilité morale et la peine, le déterminisme et la peine, l'anthropologie criminelle et la peine ..‎

CHF40.00 (€42.87 )

Reference : bd-329244e8597f1903

‎Hooliganism and knife crime: Compilation of articles Edited by E. K. Krasnushki‎

‎"Hooliganism and knife crime: Compilation of articles Edited by E. K. Krasnushkin et al.; Moscow State Court and Moscow Office for the study of the personality of a criminal and a crime Hooliganism and knife crime Text: Compilation of articles Edited by E. K. Krasnushkin et al.; Moscow State Court and Moscow Office for the study of the personality of a criminal and a crime/Khuliganstvo i ponozhovshchina: Sbornik statey Pod red. E. K. Krasnushkina i dr.; Mosk. gub. sud i Mosk. kabinet po izucheniyu lichnosti prestupnika i prestupnosti Khuliganstvo i ponozhovshchina Tekst: Sbornik statey Pod red. E. K. Krasnushkina i dr.; Mosk. gub. sud i Mosk. kabinet po izucheniyu lichnosti prestupnika i prestupnosti. Moskva: Moszdravotdel 1927. 157.. Hooliganism and knife crime: Compilation of articles Edited by E. K. Krasnushkin et al.; Moscow State Court and Moscow State Office for the study of the personality of the criminal and crime Hooliganism and knife crime Text: Compilation of articles Edited by E. K. Krasnushkin et al.; Moscow State Court and Moscow State Office for the study of the personality of the criminal and crime. We have thousands of titles and often several copies of each title may be available. Please feel free to contact us for a detailed description of the copies available. SKUbd-329244e8597f1903."‎


FoliBiblio - Malden
EUR399.00 (€399.00 )

‎Bernanos Georges‎

Reference : 500151224

ISBN : 9782277301943

‎Un Crime‎

‎Librio 160 pages 12 8x1x20cm. Sans date. pocket_book. 160 pages.‎


‎Bon état‎

Démons et Merveilles - Joinville

Phone number : 07 54 32 44 40

EUR2.70 (€2.70 )

Reference : 87668

(1944)

‎L'Affiche Rouge - Tract de propagande antisémite et anticommuniste "Des Libérateurs ? La Libération par l'armée du crime !" - Joint : L'armée du crime‎

‎S.n., s.l. 1944, 20,5x26,5cm & 22x30cm, une feuille + une brochure agrafée.‎


‎| "Des Libérateurs ? La Libération par l'armée du crime !" | Rare exemplaire de ce tract de propagande éditée par l'Occupant nazi et devenula plus célèbre image de la Résistance. Cette réduction de la célèbre affiche rouge au recto, comporte, au verso, un paragraphe de commentaire fustigeant «l'Armée du crime contre la France». On lit au début de ce tract une dénonciation du «rêve mondial du complot juif», et que «si des Français sabotent, pillent et tuent (...) ce sont toujours des juifs qui les inspirent». Un discret pli horizontal, sinon superbe état pour un document à vocation éphémère. Nous joignons la rare brochure intitulée "L'armée du crime" sous le format d'un journal illustré de photographies de 14 pages. Une trace de pliure horizontale. Bel exemplaire. *** «Au fil des années, l'image de l'Affiche rouge s'est progressivement gravée dans la mémoire des Français. On ne se lasse pas de la regarder, de la revoir, de temps à autre, dans un journal, dans un document télévisé... C'est avec la même émotion que l'on écoute le poème d'Aragon avec la voix de Léo Ferré. Car il émane de cette affiche une force que ses auteurs ne soupçonnaient pas.» (Adam Rayski) Par un formidable renversement de son but initial, l'affiche rouge est devenue, dès son apparition sur « les murs de nos villes », le symbole du courage des résistants, de leurs exploits et de la solidarité internationale des combattants de la liberté. Tout semblait étudié pour provoquer «un effet de peur sur les passants»: la couleur de «l'affiche qui semblait une tache de sang», les portraits de Manouchian et de ses hommes, «Noirs de barbe et de nuit, hirsutes menaçants», les noms étranges «difficiles» «à prononcer», le calcul des «crimes» de chacun et les preuves photographiques sous un chapelet de visages gris pris en entonnoir. Et pourtant, lorsqu'Aragon écrit 11 ans plus tard «Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants avaient écrit sous vos photos: morts pour la France», il ne s'agit pas d'une simple licence poétique. Comme le souligne sur son site le Musée de l'histoire de l'immigration: «Il est certain qu'ici et là des mains anonymes ont déposé des fleurs au pied de ces affiches ou ont collé dessus des bandeaux où l'on pouvait lire : "Des martyrs", ou "Oui ! L'armée de la Résistance".» C'est également ce qu'affirme la revue clandestine Les Lettres Françaises publiée le mois suivant comme le tract diffusé par le Mouvement national contre le racisme, une des organisations de résistance issue de la section juive de la MOI dirigée par Adam Rayski: «Très haute et dramatique avec ses dix médaillons sur un fond rouge-sang. C'est l'affiche « Des libérateurs ? » qui représente des « terroristes » juifs : un hongrois, un espagnol, un arménien, un italien, des polonais. La foule se presse silencieuse. Au-dessus de chacun de leurs portraits, - et pour nous faire horreur sans doute ? - on a noté leurs exploits. L'un d'eux a eu à son actif 56 déraillements, 150 morts et 600 blessés. - Beau tableau de chasse, dit quelqu'un. Une femme confie à son compagnon : - Ils ne sont pas parvenus à leur faire de sales gueules. Et c'était vrai. Malgré les passages à tabac, malgré la réclusion et la faim. Les passants contemplent longuement ces visages énergiques aux larges fronts. Longuement et gravement comme on salue des amis morts. Dans les yeux aucune curiosité malsaine, mais de l'admiration, de la sympathie, comme s'ils étaient des nôtres. Et en fait ils étaient des nôtres puisqu'ils luttaient parmi des milliers des nôtres pour notre Patrie, parce qu'elle est aussi la Patrie de la liberté. Sur l'une des affiches, la nuit, quelqu'un a écrit au charbon en lettres capitales ce seul mot : MARTYRS. C'est l'hommage de Paris à ceux qui se sont battus pour la liberté.» Ce cuisant échec de la propagande nazie et collaborationniste est d'ailleurs confirmé par un rapport interne des Renseignements Généraux qui, très rapidement prennent acte de la réaction inattendue de la population. Imprimée en 15.000 exemplaires placardés dans les villes et villages de France entre le 22 et le 24 février 1944, l'affiche devait être le point d'orgue d'une violente tentative médiatique de décrédibilisation des groupes résistants de plus en plus efficaces et qui allaient bientôt se fédérer en Forces Françaises de l'Intérieur. Le "Centre d'Etude Antibolchévique"à qui est confié la réalisation du placard,réutilise la graphie et les slogans des précédentes affiches mais tente d'innover en utilisant pour la première fois la photographie. Mais en substituant les habituelles caricatures stigmatisantes par les portraits des véritables protagonistes, l'affiche met un visage sur la Résistance, par définition secrète, et offre au peuple des icônes héroïques dont les nationalités étrangères accentuent encore le caractère universel du combat pour la Liberté. C'est d'ailleurs cette Liberté qui domine l'espace visuel de l'affiche, écrasant le «crime» de sa double présence en blanc et rouge à travers les majestueux caractères utilisés pour les mots «libérateurs» et «libération». Même la mention d'«armée du crime» devient éminemment positive dans cette composition. Dix jeunes gens, au visages lumineux et aux regards toujours déterminés devant ce qui ressemble à leur mur d'exécution, héritent du qualificatif d'«armée»capable de «libérer» le pays de la prétendue invincible force hitlérienne. Le rouge de l'affiche, choisipour évoquer les crimes autant que le Communisme et ainsi provoquer le rejet est rayé de larges traits noirs qui l'associent plus au drapeau nazi qu'à la focille russe. L'immense V ainsi dessiné voulait moquer le signe de ralliement des résistants. Il évoque au contraire irrésistiblement un morceau de croix gammée renversée et transformée en une proclamation de Victoire. L'entonnoir sanglant qui devait paraitre se refermer comme une nasse sur les "terroristes", se mue en calice consacrant ces héros de l'ombreoccupant le haut de l'affiche, cependant qu'en pied, la pointe noire jette l'opprobre sur l'occupant en déroute. Il est difficile d'imaginer une plus grande contre-efficacité médiatique alliée à une telle puissance évocatrice. Immédiatement perçue par la population comme le symbole du renversement des forces et surtout d'une réelle contribution française à l'avancée des troupes alliées, l'affiche placardée sur tous les murs de France, déclinée en tracts et en brochures, offre l'image d'une Résistance tentaculaire, et contribue à instituer l'idée d'une France majoritairement combattante, gaulliste et anti-pétainiste. Affiches caviardées, tracts délaissés, brochures détruites,il reste aujourd'hui très peu d'exemplaires de ces documents qui marquèrent pourtant un tournant majeur de la seconde guerre. À l'instar du J'accuse de Zola, la piètre qualité des papiers et la vocation éphémère de ces documents, pourtant diffusés engrand nombre,ne les vouaient à entrer dans l'Histoire, et la préservation des quelques exemplaires qui nous sont parvenus sont l'oeuvre précieusede "bibliophiles patriotes", comme les nommait Vercors. Car plus encore que des pièces historiques majeures, ces documents constituent surtout une des rares sources d'informations sur ce crime. Le procès des 23 fut expédié en une journée par le tribunal militaire allemand installé à l'Hôtel Continental rue de Rivoli le 19 février. Le 21 février, ils n'étaient en fait que 22 «quand les fusils fleurirent» sur le Mont-Valérien, Golda (Olga) Bancic sera, elle, décapitée le 10 mai à Stuttgart. Étrangement, et contrairement aux affaires précédentes, on ne sait presque rien d'autre du procès du «Groupe Manouchian» dont il ne subsiste en archive que le verdict et les célèbres lettres des condamnés à leur famille. Celles-ci contribueront à forger notre imaginaire de la Résistance: «Il n'est rien de plus beau que de mourir pour la France.» (Georges Cloarec, 20 ans); «vous avez toujours été pour moi le Paradis, c'est pourquoi j'ai sacrifié ma vie» (Rino DellaNegra, 20 ans); «Vous ne devez pas vous attrister mais être gais au contraire, car pour vous viennent les lendemains qui chantent.» (Thomas Elek, 19 ans); «Je n'ai pas peur de mourir. Je trouve quand même que c'est un peu trop tôt. Comme cadeau d'anniversaire, c'est réussi, n'est-ce pas ? (...) Vive la France.» (Léon Goldberg, 20 ans) «Je meurs pour la Liberté.» (Stanislas Kubacki, 35 ans) «Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain.» (Missak Manouchian, 37 ans); «J'aime tout le monde et vive la vie.» (Marcel Rayman, 20 ans); «Bientôt la vie sera plus belle.» (Robert Witchitz, 19 ans) De fait, c'est paradoxalement uniquement grâce à l'affiche et plus encore au tract et à la brochureL'armée du crimeque, à défaut d'autres sources, nous sont parvenus quelques éléments de ce procès secret. La presse collaborationniste ne reproduit que les « notes » diffusées par l'Office français d'information (OFI) sous le contrôle de Vichy qui lui-même ne semble guère plus informé: «On publiera à la suite des dépêches sur la répression du banditisme et du terrorisme, les informations sur le procès des terroristes qui se déroule actuellement à Paris.» (Consigne n° 1460, dimanche 20 février). Ainsi, l'affiche, véritable avis d'exécution qui ne dit pas son nom et souhaite profaner la mémoire des morts par des propos xénophobes et antisémites, est devenue a contrario l'ultime et indélébile trace de la vie héroïque des «vingt et trois étrangers et nos frères pourtant», des jeunes visages de ces «vingt et trois amoureux de vivre à en mourir» et des noms désormais panthéonisés des 23 combattants du Groupe Manouchian «qui criaient la France en s'abattant»! - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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