Grenoble, Arthaud, 1990; petit in-4, 199 pp., cartonnage de l'éditeur. Très bon état avec sa jaquette.
Reference : 201502066
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, , 1698. 1 vol. in-folio de (4)-270 ff., veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Un document historique majeur à l'usage de l'éducation du Dauphin. En 1697, le duc de Beauvillier, précepteur royal, imagina pour instruire le Dauphin, le duc de Bourgogne, d'adresser à chaque responsable de généralité un questionnaire détaillé sur l'état de sa région. Le Dauphin, mort trois ans avant Louis XIV, ne pourra profiter de son instruction ; son fils, le futur Louis XV, tirera profit de cet enseignement.Ces mémoires établis à partir de 1698 couvrent par leurs descriptions naturelle, statistique et démographique, les aspects historiques, géographiques, généalogiques, économiques, politiques et ecclésiastiques des généralités ; ils ont circulé sous forme de rares copies manuscrites et sont restés longtemps inédits.« Les textes recueillis offrent un intérêt considérable. Préludant aux sondages quantitatifs tentés par les contrôleurs généraux Philibert Orry et l'abbé Terray, ces recherches statistiques relèvent du genre descriptif et qualitatif ; elles s'orientent vers l'analyse des situations administratives, sociales et mentales, autant et plus que vers les notations économiques. Certes, les évaluations chiffrées sont suspectes. Les informations démographiques résultent, le plus souvent, de sources fiscales et sans alléguer les erreurs de copistes ou d'éditeurs, comportent, en leur élaboration, des données vicieuses » (Louis Trénard). Le Mémoire de l'Intendant d'Alsace révèle ses talents d’administrateur avisé d’une Alsace française en mettant l’accent sur troisdomaines: la sécurité de la province (fortifications de Vauban), le problème financier (qui inclut l’économie et les impositions, destinées à renflouer les caisses du roi) et la question religieuse (affirmation du catholicisme, religion du roi –alternative et simultaneum– et insidieuses mesures de vexation à l’égard des protestants).Selon leur intendant, Jacques François de la Grange, les Alsaciens « sont bons et dociles, quoique très attachés aux coutumes anciennes. L'abondance naturelle du pays les rend paresseux et peu industrieux ». Mais « cette paresse ne les rend pas négligents ; elle les éloigne seulement de l'ambition qui travaille les autres peuples. Ils sont adonnés au vin, et c'est un de leurs grands défauts. Ils aspirent volontiers aux magistratures des corps de villes, qui sont les seuls emplois où ils bornent leur fortune, mais ce n'est pas tant pour s'y enrichir que pour se donner quelque relief dans le monde... Ils ne s'inquiètent point pour l'avancement de leurs enfants. Les ecclésiastiques, poursuit Jacques de la Grange, ont beaucoup plus de soumission que les Français pour leurs supérieurs sont plus habiles dans les matières de théologie, mais font peu de cas de la discipline : il est difficile d'obtenir d'eux le port des cheveux courts et de l'habit ecclésiastique. Au reste, attachés au noeud principal de la religion, sans scrupule et sans trop d'inquiétude, ils n'étudient guère, à un certain âge, qu'autant qu'il faut pour contenter le supérieur, aiment la vie et la bonne chère, n'ont aucun attachement au sexe ; en un mot, ont d'excellentes qualités pour former un clergé très édifiant et très saint ». Manuscrit d'une écriture lisible, sans rature. Coiffes restaurées, gardes renouvelées.
1992. In-8 (23 x 17 cm) broché, couverture illustrée (B. Latuner), illustrations en noir, 255 pages.
Divers articles : portrait de groupe des chasseurs d'Alsace, entre recherche du paradis perdu et difficiles remises en cause. Un hommage à Madeleine Horst, une des grandes figures de l'Alsace contemporaine.
La Nuée Bleue, 2015, fort in/4 de 522 pages.
"Que serait lidentité de lAlsace sans sa langue ? Ou plutôt ses langues, parlées et écrites, celles dhier et celles daujourdhui, avec les incessants apports, mais aussi les tensions qui ont accompagné les étapes de lhistoire de la région. À la limite de deux grandes aires culturelles et linguistiques le monde roman et le monde germanique , lAlsace est depuis lAntiquité une zone de passage et de contacts. Elle se caractérise, jusquà aujourdhui, par lusage ininterrompu des parlers dialectaux germaniques, hérités des Alamans et des Francs. À lécrit, cest lallemand qui est utilisé, tout au long du Moyen Âge (avec le latin) et jusquau XIXe siècle, et pour partie au XXe. Le français arrive en Alsace au XVIIe siècle, restant longtemps une langue de prestige et des classes dominantes. Sa pratique sétend dans la seconde moitié du XIXe siècle, mais les dialectes (à loral) et lallemand (à lécrit) restent les langues dusage. Après lintégration de lAlsace à lEmpire allemand en 1870, le dialecte alsacien prend une valeur identitaire quil navait jamais eue auparavant. Lors du retour à la France en 1918, les questions linguistiques deviennent en Alsace objets de conflit et enjeux symboliques. Après 1945, la pratique des dialectes décroît, mais elle reste toujours vivace dans de nombreuses situations de parole. Fruit de dix années de recherches, ce livre clair et documenté retrace, à travers le prisme de la langue, lhistoire sociologique et culturelle de lAlsace. Cest une somme 556 pages ! indispensable à tous ceux qui sintéressent à lAlsace et à son destin singulier, éclairant avec finesse et sans parti-pris les passionnants débats actuels sur lidentité de lAlsace au XXIe siècle."
Paris, Imp. Lemercier et Cie, 1872. In-folio oblong (57 x 40 cm) d'(1) f. de table, 1 titre-frontispice et 20 planches numérotées, demi-chagrin rouge, dos à nerfs, titre doré en capitales sur le premier plat (reliure de l'époque).
Album de 21 lithographies d'Eugène Cicéri et Philippe Benoist, présentant différentes vues de Dornach en Alsace, site des usines textiles Dollfus-Mieg et Compagnie, et de la propriété de Madame Julie Engel née Dollfus qui y résidait - le titre-frontispice porte une dédicace imprimée à son nom.Julie Dollfus (1825-1911) fut une philanthrope dans la lignée de son père Jean Dolfus (1800-1887) - industriel, économiste et homme politique français, directeur de l'entreprise textile Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC), il fit bâtir une cité ouvrière en 1854 - et de son mari l'industriel saint-simonien Frédéric Engel-Dollfus (1818-1883) : associé dès 1843 à Dollfus-Mieg et Cie, il réorganisa l'entreprise par la mécanisation et l'intégration du processus industriel, ainsi que par le développement de nouveaux produits ; sa sensibilité saint-simonienne l'amena à la création de certaines oeuvres destinées aux ouvriers de DMC : Caisse de secours et de retraite, Assurances collectives, Asile de vieillards, Société d'encouragement à l'épargne, écoles et salles d'asile (ancêtres des maternelles) avant 1870 DMC met à disposition à Dornach une salle d'école pour le culte protestant décorée pour ses oeuvres sociales par l'impératrice Eugènie en 1870, fut aussi citée dans la liste des bienfaiteurs de l'Hôpital de Mulhouse. A la mort de son mari, elle versa en son nom une somme de 200.000 francs destinée à fonder une caisse de retraite pour les employés de D.M.C. et prit sous sa haute direction le Dispensaire Engel-Dollfus et en assura toutes les charges jusqu'à sa mort et ses héritiers jusqu'en 1921. Elle prolongea l'engagement de son mari dans le domaine des arts et fut membre donateur de l'Union Centrale des Arts Décoratifs jusqu'à sa mort. Femme d'affaire, elle fut commanditaire de D.M.C de 1884 à 1890.Plats légèrement épidermés, quelques pâles rousseurs en marge des planches mais bel exemplaire.
Les Heures Claires, Paris, s.d. (vers 1950). in/4 en feuillets libres, chemise à rabats et emboîtage, 155 pages, pointes sèches de Ch. Samson : frontispice, illustrations in et hors texte avec serpentes
Pierre Schmitt et Ch. Samson s’étaient déjà associés pour l’ouvrage “Images de l’Alsace”.