Paris, Éditions novalis, 1993; in-8, 253 pp., br.
Reference : 201407757
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Paris, L'Édition d'Art H. Piazza, 1917. 30 x 23,5 cm, 149 pages. Broché, couverture illustrée rempliée. Très légers manques de papier en haut et en bas du dos, quelques légères rousseurs, sinon bon exemplaire. Un des 1000 exemplaires numérotés et signés par l'Artiste. Complet des 15 illustrations contrecollées, en couleurs sous serpentes légendées, texte enrichi de lettrines bandeaux et culs-de-lampe, et de frises d'encadrement à chaque page.
Les éditions originales des contes de Perrault appartiennent depuis longtemps au mythe de la haute bibliophilie. Paris, chez la Veuve de Jean-Baptiste Coignard et Jean-Baptiste Coignard Fils, 1691. In-12 de (1) f.bl., (6) ff., 324 pp., (1) f.bl. Relié en plein veau brun granité de l’époque, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 160 x 80 mm.
Edition originale absolument rarissime du premier conte de Charles Perrault imprimée 6 ans avant le recueil de Contes de 1697. Il s’agit ici de l’édition originale avec le titre à l’adresse de la veuve et du fils de J.B. Coignard. Certains exemplaires de cette édition originale portent l’adresse de J.B. Coignard, d’autres celle de sa veuve et de son fils. Il est très difficile de savoir lequel des deux feuillets de titre, celui avec l’adresse de l’imprimeur ou celui avec l’adresse de sa veuve et de son fils, fut imprimé avant l’autre. Il est probable que quelques exemplaires de l’édition originale aient été remis dans le commerce à la fin de l’année 1691 avec un titre de relais. Mais donner l’antériorité à l’un ou l’autre feuillet de titre semble difficile. Le 25 aout 1691, l’abbé de Lavau lit à l’Académie Française ‘La Marquise de Salusses ou la patience de Grisélidis’, qui est accueillie avec beaucoup d’applaudissements. La nouvelle en vers de Charles Perrault paraît peu après dans le ‘Recueil’ de l’Académie pour 1691, où figure également ‘A Monsieur ** en luy envoyant la Marquise de Salusses’, ainsi que différents textes de lui. Elle sera aussi, toujours en 1691, publiée séparément chez Jean-Baptiste Coignard. Elle est si rare que Tchemerzine ne décrit que la seconde édition séparée qu’il qualifie déjà de « rarissime » (V, 172). Seuls Gumuchian (n°4472), Stoerer et Tannery (n°402) décrivent la présente édition (à l’adresse de J.B. Coignard). « Il est probable que cette nouvelle soit ici en édition originale » écrit Tannery. Ce conte connut deux éditions cette année-là, l'une dans le présent recueil, l'autre en volume séparé. Or, bien que les bibliographes aient toujours décrit l'édition séparée comme l'originale (cf. Tchemerzine, V, 172), il semble maintenant établi qu'elle parut après le présent recueil. Tony Gheeraert écrit notamment dans son édition critique des Contes merveilleux (Honoré Champion, 2005, p. 19) : « Cette pièce paraît deux fois en 1691, d'abord dans le ‘Recueil de plusieurs pièces d'éloquence [...]’ donné cette année-là, puis, isolément, dans un petit volume in-12° de 58 pages ». La lecture du volume, « achevé d’imprimer le 22 septembre 1691 », soit moins d’un mois après la première lecture du texte, ne laisse aucun doute. Dans le passage intitulé « A Monsieur ** en luy envoyant la Marquise de Salusses », page 195, le conteur écrit « Si je m’estais rendu à tous les differents avis qui m’ont esté donnez sur l’Ouvrage que je vous envoye, il n’y seroit rien demeuré que le conte tout sec & tout uni, & en ce cas j’aurois mieux fait de n’y pas toucher & de le laisser dans son papier bleu où il est depuis tant d’années…Ensuite de cette conférence j’ay pris le parti de laisser mon Ouvrage tel à peu près qu’il a esté lu dans l’Académie… J’apprendray du public ce que j’en dois croire et suivray exactement tous ses avis, s’il m’arrive jamais de faire une seconde édition de cet ouvrage ». Cette seconde édition est décrite par Tchemerzine comme originale puisqu’il ignore l’existence de la nôtre. « De tout ce qu’a écrit Perrault, rien n’a plus contribué à le rendre célèbre qu’un tout petit livre auquel, probablement, il n'attachait lui-même que peu d'importance. L'idée lui vint de recueillir les contes que les enfants aiment tant à entendre de la bouche de leurs mères, de leurs nourrices, quand ils ont été sages. Il les publia en janvier 1697, sous le nom de son fils Perrault d'Armancourt. Voici en quels termes Sainte-Beuve parle de ce petit livre: « La Belle au bois dormant, le Petit chaperon rouge, la Barbe bleue, le Chat botté, Cendrillon, Riquet à la houppe, la marquise de Salusses et le Petit Poucet, qu'ajouter au seul titre de ces petits chefs-d’œuvre ? On a disserté sur la question de savoir si Perrault en est le véritable auteur. Il est bien certain que pour la matière de ces Contes Perrault a dû puiser dans un fonds de tradition populaire, et qu'il n'a fait que fixer par écrit ce que, de temps immémorial, toutes les mères grands ont raconté. Mais sa rédaction est simple, courante, d'une bonne foi naïve, quelque peu malicieuse pourtant et légère ; elle est telle que tout le monde la répète et croit l'avoir trouvée. Les petites moralités finales en vers sentent bien l'ami de Quinault et le contemporain gaulois de La Fontaine, mais elles ne tiennent que si l'on veut au récit ; elles en sont la date. Si j'osais revenir, à propos de ces Contes d'enfants, à la grosse querelle des anciens et des modernes, je dirais que Perrault a fourni là un argument contre lui-même, car ce fonds d'imagination merveilleuse et enfantine appartient nécessairement à un âge ancien et très antérieur ; on n'inventerait plus aujourd'hui de ces choses, si elles n'avaient été imaginées dès longtemps ; elles n'auraient pas cours, si elles n'avaient été accueillies et crues bien avant nous. Nous ne faisons plus que les varier et les habiller diversement. Il y a donc un âge pour certaines fictions et certaines crédulités heureuses, et si la science du genre humain s'accroît incessamment, son imagination ne fleurit pas de même ». « Mais l'origine de ces contes doit être recherchée encore plus loin. Les contes se rattachent à Berthe au pied d'oie (la Reine Pédauque) - Berthe ou Berchta, divinité germanique. Pour les frères Grimm, la mythologie survit dans les « Contes de nourrice ». L’édition originale du premier Conte, « La marquise de Salusses » parut en 1691, puis le recueil parut en janvier 1697 sous la protection d'un privilège daté du 28 octobre 1696 et enregistré le 11 janvier 1697. La littérature de colportage adopta les Contes de Perrault dès 1707 et le Cabinet des fées de 1781 les regardera comme la création d'un genre nouveau. Le récit puise sa source dans le Décaméron de Boccace. A nouveau publiée en 1694, la nouvelle est alors suivie de deux autres contes également en vers, Peau d’Ane et Les Souhaits ridicules dont ce sont les éditions originales. C’est Charles Nodier (1844) « qui, le premier, y décèlera une des plus ravissantes productions de la prose française » et la situera parmi les grands textes littéraires français. La gloire vint avec les XIXe et XXe siècles. Précieux exemplaire relié à l’époque en veau granité aux armes du marquis de Langeac. « Gilbert-Allyre-Antoine de Langeac, VIIe du nom, dit le marquis de Langeac, seigneur de Préchonnet, Bonnebaut, Paleport et autres lieux, fils de Claude-Allyre et de Madeleine de Montanier, né vers 1700, fut grand sénéchal d’Auvergne et mourut à Clermont-Ferrand en septembre 1780. Il avait épousé en premières noces Marguerite-Reine Rochette en 1720 et en secondes noces, le 5 mai 1742, Louise-Elisabeth de Melun, princesse d’Epinoy ». Olivier, Pl. 748. Les éditions originales des contes de Perrault conservées dans leur reliure de l’époque armoriée ont de tout temps été recherchées des bibliophiles.
Paris, éditions René Kieffer, 1920. In-4, 135 pp., broché, couverture originale illustrée (exemplaire fendu en deux et défraîchi).
Belle édition de la traduction de ce conte tiré des Mille et une nuits. Un des 50 exemplaires sur vélin de cuve des papeteries d'Arches, à la forme comprenant une suite des vignettes et une aquarelle inédite signé de l'artiste. Exemplaire à toutes marges. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
« Édition originale de cette délicieuse féérie, un des chefs-d’œuvre du genre » (Tchemerzine). Paris, Jean Fr. Josse, 1730. In-12 de (2) ff., 275 pp., (1). Relié en plein maroquin rouge de l’époque, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné de filets dorés dans les caissons, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque. 161 x 95 mm.
« Édition originale de cette délicieuse féérie, un des chefs-d’œuvre du genre, et l’une des meilleures productions de ce célèbre auteur. » (Gumuchian, Les livres de l’enfance, 2930). Tchemerzine, III, 658 ; Picot, Catalogue Rothschild, n°1737). « Un ex. en basane ancienne a été vendu 800 francs en 1931, il avait été vendu 80 francs neuf années plus tôt. Ce conte fut écrit par Hamilton pour montrer aux dames de la Cour, alors entichées des ‘Mille et Une Nuits’, que l’on pouvait composer des histoires aussi invraisemblables. Ceci explique l’extravagance que l’on y rencontre. » (Tchemerzine). « Le f. qui suit le titre contient un avis où il est dit que l’accueil fait par le public au ‘Conte du Bélier’ a déterminé le libraire à rechercher avec soin les ouvrages composés par Hamilton pour l’amusement de sa sœur, la duchesse de Gramont. On y voit que ‘l’Histoire de Fleur d’Epine’ et ‘Les quatre Facardins’ parurent ensemble. » (Picot). « Édition originale de cette délicieuse féérie » (Catalogue de Backer, n°1068). « Ecrivain français né en Irlande vers 1646, Hamilton passa en France avec sa famille après la mort de Charles Ier pour se soustraire aux vengeances révolutionnaires exercées contre les royalistes fidèles. Ce fut là qu’il fit ses études ; mais en 1660, à l’âge de 14 ans, il repassa en Angleterre, lors du rétablissement du prince de Galles, sous le nom de Charles II, sur le trône des Stuarts, et il put y achever son éducation française, dans une cour qui parlait fort bien notre langue […] C’est avec justice que Voltaire l’a placé dans son ‘Temple du Goût’ […] Quel que fût son caractère, son esprit était aisé, son imagination brillante et facile, son goût délicat et fin. Par une singularité piquante, c’est Hamilton, un étranger, qui, après Voltaire, présente peut-être l’image la plus exacte de l’esprit français […] ‘Fleur d’Epine’ est délicieux de tous points, si l’on veut bien se reporter au but de l’auteur, et se laisser aller, sans les juger avec une raison trop sévère, à toutes ces fééries qu’il accumula avec tant d’esprit et d’imagination. Dans un tout autre genre, la narration n’y est guère inférieure à celle des ‘Mémoires’ ; on y trouve l’intérêt, le goût, le naturel, et même une vérité relative qui n’est nullement incompatible avec les contes de fées : il est rempli, suivant une expression reçue, de charmants tableaux de genre, dont la grâce égale la variété. » (Nouvelle Biographie générale, t. 23, c. 233-236). Précieux exemplaire de cette originale littéraire revêtu d’un élégant maroquin rouge de l’époque.
Saint-Pétersbourg, Expédition de lapprovisionnement des papiers dÉtat, 1905 [1906]. In-8, 20 pp., broché, couverture originale illustrée (petits manques au dos, quelques rousseurs et petites taches, quelques décharges).
Première édition illustrée par Bilibine de ce conte en vers de Pouchkine. Rédigé en 1831, il sera édité pour la première fois l'année suivante. Il est illustré de chromolithographies de Bilibine, hors-texte et dans le texte, la plupart signées sur la planche de ses initiales et de l'année de création. Le texte est généralement déployé entre des bandeaux de couleur bleue représentant une muraille en bord de mer. Bilibine s'était fait une spécialité de l'illustration de contes de fées traditionnels russes dont les influences diverses, notamment les lubki, estampe populaire russe, l'art du vitrail et de l'ornement russe anciens, ont donné lieu à ce qui est désormais connu comme le "style Bilibine". En russe. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.