Paris, Henri plon , 1870; in-8, 404 pp., cartonnage de l'éditeur. Reliure amateur demi cuir a coins.
Reference : 201402633
Reliure amateur demi cuir a coins.
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Bruxelles Kistemaeckers (imprimé par Vanbuggenhoudt) s. d. [1888] ln-16° (201 x 137 mm), 159 - [1] ff., br., sous couverture rempliée de fragile parchemin végétal
Un rarissime exemplaire sur Japon du plus curieux des livres d'heures Exemplaire imprimé anopistographiquement sur papier du Japon de cette édition unique tirée à petit nombre et non mise dans le commerce. L'éditeur annonce début 1888 2 qu'il « prépare une édition de haut ragoût [qui] parodie page par page un livre d'heures [...] avec des encadrements miniatures à chaque page [dont il] garde provisoirement l'anonyme ; quant au dessinateur... il ne signera pas. Mais le secret sera bientôt celui de Polichinelle. ». L'illustration se compose de 16 encadrements miniatures en couleurs reprenant les codes des missels de l'époque en y insérant des scènes libertines inspirées, entre autres, d'oeuvres de Félicien Rops telle que Pornokratès - La Dame au cochon. Mais si l'illustrateur n'est apparemment pas Rops, ne s'agirait-il pas de Louis Legrand ? En 1889, le missel impie fut fortuitement découvert chez Kistemaeckers, alors que les autorités pistaient deux livres licencieux publiés anonymement. Une descente de police chez l'éditeur met à jour le stock d'un des deux livres recherchés et en dévoile l'existence d'un troisième, ledit Livre d'heures, réservé à des souscripteurs prêts à débourser le prix exorbitant de 40 francs. Sur la couverture du présent exemplaire le 40 est minutieusement remplacé à l'encre rouge par un 100, voila donc le prix d'un tel exemplaire. L'ouvrage est peu courant mais souvent mis en avant de par sa singularité. On le retrouve dans de grandes collections (Piat, Massicot, Nordmann) ou chez plusieurs libraires (Berès) mais toujours sur papier courant. Malgré nos recherches nous n'avons pu trouver d'autres exemplaires sur grand papier. Abrégé des devoirs d'un libertin pour le cours de chaque journée ; Prières du matin ; Méditation I ; Prières du soir ; Exhortation ; Les litanies de la vierge ; Méditation II ; La sainte messe ; Messe de communion ; Retraite en cabinet ; Méditation III ; Voluptueuses lamentations ; Litanies des saints ; Méditations IV ; Pschutt dominical ; Messe de mariage ; Conversations intimes entre la mère Fessembois et soeur Confite de la communauté du Saint-Coccyx, sur la personne de frère Catulle, leur confesseur conventuel ; Histoire édifiante ; Le verset de la fin ; tels en sont les chapitres. Petits manques à la frêle couverture, quelques rares rousseurs
Paris Augustin Courbé 1650 In-8° (222 x 175 mm) de [6] ff -151 pp, vélin à la hollandaise (reliure de l'époque)
Un exemplaire relié en vélin de l'époque avec ex-dono de l'auteur et corrections manuscrites Édition originale et unique de cette parodie burlesque du septième livre de l'Énéide agrémentée d'un Ex-dono autographe à l'encre brune sur la première garde blanche : « donné par l'Autheur a Prevost le xx.e dec.bre 1649 / en la page 150 Malder , lisez Scuder / L'espoir de la recompanse soulage le travaile » et de 7 corrections manuscrites : p. 7 : Au bon démon que l'on qui l'en délivre ; p. 15 : Qu'on veut voulut faire leur procès, p. 76 : Et comme d'une horrible tempeste p. 119 : Par où Car on trouve cette routine p. 119 : Avant qu'on prist pûst en conscience, p. 120 : Les brutalitez débordées débridées, p. 137 : Je le voy dans son tombeau tombereau On notera que l'ex-dono est antérieur de quelques jours à l'achevé d'imprimer (4 janvier 1650). Il s'agit du premier ouvrage de Georges de Brébeuf, phénomène littéraire dont les vers grandioses suscitèrent aussi bien l'admiration de ses contemporains (Corneille comptait parmi ses amis) que les railleries des critiques ; Boileau, l'un de ses premiers détracteurs, en dressait dans son Art Poétique un portrait venimeux, ce qui ne l'empêcha pas de lui reconnaître quelques éclats : « Malgré son fatras obscur / Souvent Brébeuf étincelle. » Brébeuf, en composant son Énéide, répondait à une mode de l'épopée grecque « travestie », genre éphémère (il dura moins de vingt ans) dans lequel l'avaient précédé Perrault et Scarron (alors auteur d'une parodie du livre VI de l'Énéide). René Harmand, biographe de Brébeuf, fait preuve d'enthousiasme : « sa verve éclatante et forte, la vivacité de ses satires, l'aisance de son style lui assurent une place honorable parmi les burlesques, au-dessus de d'Assoucy et tout près du maître. » (p. 152) Brébeuf reniera pourtant le burlesque après la publication de l'ouvrage, avançant que la badinerie dépravait le goût de Paris. Cela ne l'empêcha pas de parodier, un an plus tard, la Pharsale de Lucain dont il avait donné une célèbre traduction en vers. PROVENANCE : Prevost, avec ex-dono de l'auteur en garde. Non identifiée. « de Maillier », mention manuscrite à la mine de plomb sur la première garde blanche (XVIIIe siècle ?). Non identifiée. Seules 4 bibliothèques françaises recensent cet ouvrage dans leurs fonds catalogués : Sainte-Geneviève, Caen, BnF (Tolbiac), Lyon. Aucun exemplaire à l'étranger. Habile restauration au dos au-dessous de la pièce de titre et à la coiffe de tête, légère mouillure aux cahiers S et T ; Harmand, René. Essai sur la vie et les oeuvres de Georges de Brébeuf (1617?-1661). Genève : Stalkine Reprints. 1970 ; Mambelli, 1561
Paris Aux dépens des auteurs 1934 In-4° (281 x 223 mm), [2] pl. - [4] ff. - 324 pp. - [2] ff. - [93] pl., demi-chagrin havane, dos à 4 faux-nerfs, plats de percaline avec encadrement à froid, titre et décor à la plaque sur le plat supérieur (reliure éditeur signée ENGEL).
Édition originale et unique, tirée à 1000 exemplaires, de ce foisonnant manuel portant sur les techniques employées dans la fabrication du livre : fabrication du papier, encre, imprimerie, typographie, procédés de reproduction et d'illustration, reliure... l'ouvrage accompagne un cycle de conférences données par Georges Degaast au Cercle de la librairie (Paris, Boulevard Saint-Germain) entre décembre 1932 et avril 1933. L'ouvrage est abondamment illustré de reproductions in-texte ainsi que d'une centaine de planches et échantillons didactiques, à savoir : - 1 spécimen de « cello-texte » (positif typographique sur pellicule cellulosique transparente) - 1 cahier de 6 pl. de spécimens d'impression anaglyptique pour aveugles (texte en Braille, carte, figures géométriques), sous couverture cartonnée - 4 pl. de spécimens de timbrage et 1 pl. de spécimen de gaufrage - 3 pl. d'échantillon de papier, avec 2 échantillons du même papier avant et après glaçage et 1 papier marbré (Putois frères et Cie). Le papier marbré Putois reparaît en couverture d'un cahier hors-texte de 2 pl. portant sur la fabrication manuelle du papier à la forme au XVIIIe siècle. - 3 pl. de maquettes typographiques - 64 pl. d'illustration réalisées au moyen de différentes méthodes de reproduction : gravure sur bois, photogravure, rotogravure, héliogravure, photochromotypogravure, eau-forte, off-set, chromolithographie, pochoir, phototypie, etc. Ces planches constituent également d'intéressants échantillons de papier, les spécificités de chaque papier étant indiquées en légende. - 9 planches didactiques (« Diagnose des procédés graphiques vu au compte-fils et au microscope », « la sélection des couleurs par synthèse soustractive », différents types de peaux utilisées en reliure...) Frottements.
Paris Thomas Blaise 1623 In-8° (186 x 126 mm, hauteur : 181 mm) de [16] ff. - 471 pp. - [8] ff., maroquin olive, dos lisse orné d'un encadrement d'un quadruple filet plein et pointillé, double encadrement du même sur les plats avec fleur de lys en écoinçons, roulettes sur les coiffes, tranches dorées (reliure de l'époque, titre et date vrais. ajoutés postérieurement).
965 sonnets, un record ! Édition originale rare du recueil de poésies de Jacques Poille, ne contenant pas moins de 965 sonnets. Il s'agit là d'un record qui ne sera battu qu'au XIXe siècle par Joséphin Soulary. Poille reste cependant encore loin devant Jacques Villebrune qui, dépassant Ronsard, produira presque 800 de ses Sonnets mystiques (1886) 1. Les sonnetistes français ont cependant difficilement approché les performances des Italiens dont la production a plusieurs fois dépassé les milliers (Le Tasse, etc.). Le volume débute par 54 sonnets de dédicace au roi Louis XIII puis en suivent 754 concernant chacun un personnage ancien ou moderne qui sont autant de preuves d'un zèle et d'une érudition qui l'emportèrent sur le talent poétique. Les deux derniers livres, qui ne sont en fait qu'une partie du troisième et le quatrième livre du poème originel, renferment 157 sonnets dans le style de Ronsard sur L'Icare françois, le très populaire maréchal duc de Biron, condamné et décapité à la Bastille pour trahison en 1602. La première partie, dit-il dans sa préface, renfermait de « libres discours, & curieuses méditations sur l'estat de la France » que l'auteur crut vraisemblablement bon de retrancher avant l'impression, afin de ne pas finir comme son sujet !Jacques Poille (1559-1623), seigneur de Saint-Gratien (Val-d'Oise), conseiller au parlement de Paris, érudit, poète et bibliophile, était, par sa mère - Catherine, fille de l'illustre jurisconsulte André Tiraqueau à qui Rabelais dédia ses Aphorismes d'Hypocrate et ses Épîtres françaises et latines - compatriote de Nicolas Rapin qui, alors que Poille était encore étudiant, fit sur lui une pièce en vers qui parut en 1581 dans Les Plaisirs du gentilhomme champestre. Il le fait, de plus, figurer parmi le cortège en partie imaginaire qui suit le cercueil de Desportes (Philippi Portaei Exequiae, v. 172). PROVENANCE : Viollet-le-Duc, Emmanuel Louis Nicolas, avec son ex-libris imprimé sur étiquette au contreplat supérieur. N°1623 du Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet le Duc, publié chez Hachette en 1843 et n°408 de la vente de la première partie de cette bibliothèque en 1849. Bibliothécaire du Palais des Tuileries, écrivain et bibliophile, il avait réuni une importante bibliothèque sur la poésie française du XIIe au XVIIe siècle. Il est le père de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879), conservateur des résidences royales. Benjamin Fillon, n°132 de la vente de sa bibliothèque en 1883. Benjamin Fillon (1819-1881), juge républicain, numismate, archéologue et érudit poitevin, rassembla la plus grande collection de curiosités poitevines du XIXe siècle. Am. Berton, avec son ex-libris gravé par Stern au contreplat supérieur. Cette bibliothèque fut vendue à Drouot en 1892. Reliure nullement restaurée, une tache sur le plat supérieur, mouillure angulaire marginale en fond de cahier sur les derniers feuillets, coins frottés.
Paris Le père et Avauléz 1780 In-f° (430 x 295 mm), [322] ff. de pl., veau, dos à 6 nerfs orné, encadrement d'un filet gras sur les plats, tranches marbrées (reliure de l'époque ou légèrement postérieure, probablement allemande)
Un rare panorama du mobilier Louis XV Édition originale et unique de ce recueil « très rare et très intéressant pour l'histoire de l'ameublement au dernier [XVIIIe] siècle » (Cohen, 80). L'ouvrage, paru en cahiers formé chacun de 6 pièces, est rarissime complet. Le présent exemplaire renferme 54 cahiers sur 65, soit 322 planches sur 390 dont certaines volantes furent insérées après coup. Sont absents le titre, les planches 5 et 42 ainsi que les cahiers 55 à 65. Juste-François (dit parfois Juste-Nathan) Boucher (1734-1781), fils du peintre François Boucher, se consacra, après une formation en Italie, à l'architecture d'intérieur et d'extérieur. Dans cet ouvrage devenu célèbre, il documenta le mobilier du siècle de Louis XV, et reproduisit, dans une entreprise véritablement encyclopédique, des objets aussi bien de style français que de style anglais, italien, rhénan, ou romain. Sont représentés : lits, canapés, chaises, baignoires et demi-baignoires, écrans, commodes, secrétaires, bureaux, gaines pour porter les bustes et autres piédestaux, tables, coffres-forts, cheminées, panneaux, élévations de portes et de lambris, torches, etc. Boucher publia également un autre recueil en 40 feuilles (10 cahiers) comprenant des modèles de lambris, de meubles et de plans pour l'intérieur de salons, de chambres à coucher et de galeries. Il fallut plus d'une dizaine de graveurs pour en venir à bout. On en trouve 8 ici : DUPIN (Nicolas) : cahiers 1 à 14 et 16 à 18 ; BERTHAULT (Pierre-Gabriel) : 15e ; BLANCHON (Jean-Guillaume) : 19e ; LA CHAUSSEE : 20e ; PELLETIER (j. c.) : 21 à 23, 25-26, 29, 31 à 34, 36 à 55 ; BICHARD : 24, 27, 28 ; BOUTROIS : 30 ; PICHARD : 35. D'autres encore participèrent aux derniers cahiers : Coupeaux, Delagardette, Duval. La BnF Richelieu (HD-17-PET FOL) conserverait un recueil complet ou quasi complet, un deuxième dans le Fonds Rothschild (57 cahiers), INHA (complet), Harvard (complet), Biblioteka Narodowa (32 cahiers). Frottements, épidermures notamment sur les plats, petite restauration ancienne à la pointe du mors supérieur ; Guilmard, Les Maîtres ornemanistes, p. 230