Paris, Edition odé, 1950; in-12, 447 pp., cartonnage d'éditeur .
Reference : 200905177
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Sans lieu Sans lieu, Amsterdam, 1758. In-12 relié plein veau dos à nerfs très orné, pièce de titre de maroquin rouge. Reliés en un seul volume : Relation abrégée concernant la République que les religieux, nommés Jésuites des provinces de Portugal et d'Espagne, ont établie dans les pays et domaines d'Outre Mer de ces deux monarchies et de la guerre qu'ils y ont excitée et soutenu contre les armées Espagnoles et Portugaises, dressée sur les registres de secrétariat des deux commissaires respectifs principaux et plénipotentiaires des deux couronnes et sur d'autres pièces authentiques. Texte en français et en portugais. Reliés en suivant, même auteur : Recueil de pièces pour servir d'addition et de preuve à la relation abrégée concernant la république établie par les Jésuites dans les domaines d'Outre ler des rois d'Espagne et de Portugal, et la guerre qu'ils y soutiennent contre les armées de ces deux monarques. Sans lieu, 1758. 91 pages. Texte français et portugais. Second recueil de pièces, concernant les usurpations des Jésuites dans l'Amériqaue espagnole et portugaise. Sans lieu 1758, 40 pages, texte français et portugais. Lettres en forme de bref, de N.S.P Le Pape Benoist XIV, par lesquelles de son propre mouvement, il établit et constitue l'eminentissime et revendissime François de Saldanha, cardinal diacre de la sainte église romaine, visiteur et réformateur des clercs réguliers de la compagnie de Jésus, dans les royaumes de Portugal et des Algarves et dans tous les pays des Indes Orientales et Occidentales, soumis à la domination du roi très fidèle. A Lisbonne 1758 de l'Imprimerie de Michel Rodriques. 24 pages, texte latin et français. Décret du cardinal Saldanha pour la réforme des Jésuites de Portugal et des domaines qui en dépendent du 15 mai 1758. Sans lieu, 1758, 17 pages, texte français et portugais. Refléxions sur l'attentat commis le 3 septembre 1758 contre la vie du roi de Portugal. Sl Sd , 36 pages. Edit du roi de Portugal par lequel sa majesté très fidèle promet à ceux qui révèleront les auteurs et les complices de la conjuration formée par quelques uns de ses sujets et de l'attentat commis le 3 septembre 1758 sur sa personne, abolition de leur crime, s'ils en sont eux mêmes coupables (les chefs de la conspiration néanmoins exceptés), la noblesse aux roturiers, aux nobles et aux grands un accroissement de noblesse, d'honneurs, d'élévation, de grandeurs et de dignités. Sl Sd, 9 pages, texte en français. Manifeste du roi de Portugal contenant les erreurs impies et séditieuses que les religieux de la compagnie de Jésus ont enseignées aux criminel qui ont été punis, et qu'ils se sont efforcés de répandre parmi les peuples de ce royaume. A Lisbonne de l'Imprimerie de Miguel Rodriguez, sans date, 50 pages. Texte en français. Erros impios e sediciosos, que os religiosos da companhia de Jesus ensinarao aos eos, que forao justicados, e pertenderao espalhar nos povos destes reynos. Lisboa Officina Miguel Rodrigues Sans date, 81 pages. Texte en portugais. Lettres royales de sa majesté très fidèle le roi de Portugal, portant (après un court exposé des crimes dont les Jésuites de ses royaumes sont rendus coupables) que tous les biens, meubles et immeubles, qu'ils y possédaient, seront mis en séquestre et que tous ces religieux seront enfermés dans leurs principales maisons, sans aucune communication avec les autres sujets du roi, nourris et entretenus à raison de douze sols par tête chaque jour, jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné. Lisbonne, Imprimerie Miguel Rodrigues, 1759, 24 pages. Texte français et portugais. Lettres pastorales, l'une du chapitre de l'église d'Elvas, l'autre du collège de la Sainte église de Lisbonne, en exécution de la lecture royale du 19 janvier 1759, pour détruire et anéantir les erreurs impies et séditieuses que les Jésuites ont voulu semer dans ces royaumes. Avec un coup d'oeil de leur usurpation dans l'Amérique espagnole et portugaise. Sans lieu, 1759, 24 pages. Texte français. Lettre pastorale de M. L'Evêque de Leira. Lisbonne Imprimerie Patriarchale de François Louis Ameno, 1759, 54 pages. Texte en français et en portugais. Jugement du conseil souverain, chargé par sa majesté très fidèle d'instruire le procès au sujet de l'attentat commis sur sa personne sacrée qui contient l'exposé des faits principaux qui résultent des informations et les noms des principaux chefs et complices de la conspiration et qui condamne une partie des coupables à divers supplices. Sans lieu, 12 janvier 1759, gravure en frontispice, 67 pages. Texte en français et en portugais. Instructions de sa majesté très fidèle, à son ministre en cour de Rome. Du 8 octobre 1757, du 10 février 1758 et du 10 avril 1759. 41 pages. Edit d'expulsion des Jésuites de tous les états de la couronne de Portugal, Lisbonne 3 octobre 1759, gravure en frontispice, 16 + 12 pages. Texte en français et en portugais. Mandement de S.E. le cardinal de Saldanha, patriarche de Lisbonne, au sujet de l'expulsion des Jésuites. 16 pages. Discours de l'auteur des nouvelles ecclésiastiques, pour l'année 1760 contenant la récapitulation des forfaits des Jésuites dans les étts du roi de Portugal. 23 pages. Edit de sa majesté très fidèle, le roi de Portugal par lequel elle abolit les écoles d'humanités des Jésuites, défend de se servir de leur méthode d'enseigner et en presscrit une nouvelle. A Lisbonne, imprimerie Michel Rodriguez, 1759, gravure en frontispice, 72 pages. Texte en français et en portugais. Reflexions des Jésuites de Rome sur le célèbre jugement rendu à Lisbonne le 12 janvier 1758, qu'ils appellent le "manifeste de Portugal". Avec notes sur ces reflexions. 74 pages. Texte en français et en portugais. Apologie des RR. PP. Jésuites. Chanson sur l'air des pendus. 7 pages. En français. Petit manque de cuir à la coiffe et en queue sans grande gravité, coins légèrement émoussés, intérieur en très bon état. Soit 20 publications reliées en un seul volume constituant, en soi, un ensemble fort rare sur le sujet.
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LINK [Heinrich Friedrich]; COUTHINO Joze Joaquim de Cunha de Azeredo:
Reference : 11331
(1803)
A Paris, chez Levrault, Schoell et Cie, An XII - 1803. 2 volumes petit in-8 de XVI-431-[2] et [4]-IV-395 pages, demi-veau glacé à petits coins, dos lisses richement ornés de roulettes, losanges, filets, titre et tomaison dorés, pièces de titre et tomaison vertes, tranches orangées. "Bibliothèque de V. Perdonnet" doré au premier plat, ex-libris du même.
Illustré d'une grande carte dépliante en couleurs du Royaume du Portugal au début du premier volume. Edition originale de la traduction française des deux texte. Relation d'un voyage au Portugal que Link effectua avec le comte Johann Centurius von Hoffmannsegg, un botaniste, entomologiste et ornithologue de Dresde. L'Essai politique sur le commerce du Portugal et celui de ses colonies est de José Joaquim da Cunha de Azeredo Coutinho dans lequel il explique les avantages que le Portugal peut retirer de ses colonies en développant la pêche. De la bibliothèque de Vincent Perdonnet (1768-1850), qui fut un homme politique suisse et patriote vaudois, il déploya une activité économique intense en France (il posséda par exemple les forges de la Loue et le haut fourneau de Pontarlier) eten Europe. Il est naturalisé français en 1818. De toute rareté en première édition, ici en parfaite condition et très bien relié.
« Montaigne s’appuie sur ‘le premier livre de la conquête des Indes par les Portugais’, histoire écrite en espagnol par Lopez de Castaneda et dont nous avons vu Montaigne utiliser des parties dans ses ‘Essais’ ». Anvers, Jehan Steelsius à l’escu de Bourgogne, 1554. Petit in-8 de (4) ff., 211 ff. Veau havane, double encadrement de filets à froid sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs orné de même, tranches dorées, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée. Petit successeur de Simier. 151 x 92 mm.
Seconde édition de la traduction française par Nicolas de Grouchy, parue un an seulement après celle donnée par Michel de Vascosan. Borba de Moraes, I, p. 142 ; Sabin n°11388. Not in the John Carter Brown Library Catalogue. This volume contains the first book of Lopes de Castanheda in which the author gives an account of the voyage of Pedro Alvarez Cabral in India in 1500, in the course of which Brazil was discovered. This first book comprises the account of Cabral's discovery of Brazil. It is worthy of note that the English translation of this first book by Nicholas Lichfield was not published in London till 1582. Pedro Alvarez Cabral est un navigateur portugais né vers 1467 à Belmonte (Portugal), mort probablement vers 1520 peut-être à Santarém (Portugal). Fils de Fernão Cabral et d'Isabel de Gouveia, Pedro Álvares Cabral naît dans une famille noble riche d'une longue tradition au service de la couronne de Portugal. Le jeune homme est très estimé du roi Manuel Ier. Cabral est nommé amiral et prend le commandement d'une escadre de 13 caravelles qui quitte Lisbonne en mars 1500 à destination des Indes. Son objectif est de suivre la route ouverte par Vasco de Gama en 1497 afin de consolider les liens commerciaux établis en Orient et de poursuivre la conquête de nouveaux territoires entamée par son prédécesseur. Cabral suit à la lettre les instructions de Vasco de Gama et fait cap au sud-ouest pour profiter des alizés. Des vents favorables entraînent Cabral si loin vers l'ouest qu'il découvre le 22 avril 1500 ce qu'il prend pour une île et baptise Terre de la Vraie Croix (Vera Cruz). Renommé Santa Cruz (terre de la Sainte Croix) par le roi, ce territoire prendra finalement son nom actuel, Brésil, en référence au bois de brasil, un bois de teinture « couleur de braise » que l'on trouve en abondance. D'après les rapports, Cabral s'efforce de se montrer affable avec les indigènes, qu'il reçoit à bord de sa caravelle. Il prend néanmoins possession des nouvelles terres, qui reviennent de droit au Portugal conformément au traité de Tordesillas (1494), et renvoie l'un de ses navires au Portugal pour en informer le roi. Dorénavant, les cartes de la région montrent une vaste étendue de terre aux frontières mal définies sous domination portugaise, et où font escale les navires partant d'Europe pour rejoindre le cap de Bonne-Espérance et l'océan Indien. Cabral ne reste que quelques jours au Brésil, avant de repartir vers les Indes, mais la deuxième partie de son voyage est marquée par une série d'événements malheureux. Le 29 mai, alors que la flotte double le cap de Bonne-Espérance, quatre caravelles disparaissent. Plusieurs hommes trouvent la mort dans ce naufrage, dont Bartolomeu Dias, le navigateur portugais découvreur du cap en 1488. Le reste de la flotte atteint les Indes et jette l'ancre dans le port de Calicut le 13 septembre 1500. Le zamorin (chef local) lui fait bon accueil et lui permet d'établir un comptoir fortifié. Des disputes ne tardent pourtant pas à éclater avec les marchands arabes, et le comptoir est attaqué le 17 décembre par une importante force armée. La plupart des défenseurs portugais sont tués avant que les renforts n'aient le temps d'arriver. Cabral riposte en bombardant la ville et en capturant dix vaisseaux maures dont il exécute les hommes d'équipage. Il met ensuite cap au sud jusqu'au port de Cochin, où les chefs locaux lui réservent un accueil chaleureux et l'autorisent à faire commerce des précieuses épices, dont il charge les six caravelles qu'il lui reste. Après deux autres escales sur le même littoral, pour compléter son chargement, Cabral prend le chemin du retour le 16 janvier 1501. Il perd encore deux caravelles en route, et c'est à la tête de quatre vaisseaux qu'il rejoint finalement l'embouchure du Tage le 23 juin 1501. "The expedition remained on the coast eight days. The General ordered a high stone cross to be erected here, and named the country. ' La Tierra de Santa Cruz,' or the Land of the Holy Cross, which name will be found on the earliest maps of the Eastern portion of the continent of South America. From here Cabral sent home a caravel, with letters to the King, giving an account of his voyage hitherto, and stating that he had left two exiles here to examine the country; and particularly to ascertain if it were a continent, as it appeared to be from the length of the coast he had passed. He likewise sent one of the natives to show what kind of people inhabited the country." Bartlett, Vol. I, pp. 263-4. « ‘Historia de descobrimento e conquista da india por los Portogueses, por Fernando Lopez de Castaneda. Coïmbre, 1552-1554, 8 vol. in-folio. Cet ouvrage a été entièrement traduit en italien sous le titre suivant : ‘Istoria dell’Indie orientali, scoperte e conquistate de Portughesi… Venise, 1578, 2 volumes in-4. Cet ouvrage est très rare et très recherché, parce que c’est l’histoire la plus complète de la conquête des Indes par les Portugais. Une partie seulement de cette histoire a été réimprimée à Anvers en 1554. Le premier livre aussi seulement a été traduit en français sous le titre suivant : ‘Le Premier livre de l’Histoire de l’Inde, contenant comment l’Inde a été découverte par le commandement du roi Emmanuel’… Paris, 1553, in-4. » (Bibliothèque universelle des voyages, 1808). « L’Ouvrage de Castaneda porte pour Titre ‘Histoire de la Decouverte & de la Conquete des Indes Orientales par les Portugais. Il a été traduit de leur langue en Français, en Italien & en Anglois. Le But de cet historien a été de conserver la Mémoire des Evénemens dont il parle, qui seraient infailliblement tombés dans l’oubli ; puisque, de son temps, il n’y avait plus que quatre Personnes qui eussent quelque Connoissance de ce qui s’étoit passé dans cette Découverte. On ne doutera pas, qu’il ne fût en état d’écrire cette Histoire, si l’on fait attention, qu’ayant demeuré aux Indes Orientales, il s’y étoit uniquement attaché à recueillir des Mémoires, & avoit vécu familierement avec quantité d’Officiers & autres Gens d’Honneur, qui avoient eu Part à la conquête par leurs Actions ou par leurs Ordres. D’ailleurs il s’était procuré la communication d’un grand nombre de Lettres & de papiers d’importance ; &, à son retour en Portugal, il avait voyagé dans toutes les parties du Royaume, pour découvrir des Acteurs ou des Témoins. Enfin, ce ne fut qu’après avoir passé la plus grande partie de sa vie à rassembler des matériaux, qu’il composa son Histoire. Aussi Faria y Sousa lui donne-t-il le premier rang pour l’exactitude & la Fidélité. » (Bibliothèque britannique ou histoire des ouvrages des savants, t. 24, 1746). « Montaigne a lu l’ouvrage de Castaneda ‘Histoire de la découverte et de la conquête des Indes par les Portugais ». Nous savions déjà que sa bibliothèque contenait une traduction en Castillan du premier des huit livres de Castaneda ; mais il ne lisait pas l’Espagnol. C’est donc très probablement dans l’abrégé français que Goulard donna que Montaigne a pu connaitre l’histoire de Castaneda… Voici trois coutumes et une anecdote qui me paraissent en venir : Montaigne Et au quartier par où les Portugais escornerent les Indes, ils trouverent des estats avec cette loy universelle et inviolable, que tout ennemy vaincu par le roy en presence ou par son lieutenant est hors de composition de rançon et de mercy. (I, 16, t. I, p. 94) En une nation, le soldat qui, en un ou divers combats, est arrivé à présenter à son roy sept testes d’ennemis est faict noble. (I, 23, t. 1, p. 158). Castaneda Cachil disoit la coustume inviolable estre qu’en toutes les batailles esquelles les Roys ou leurs lieutenans se trouvoyent, on faisoit mourir sans aucune remission tous les ennemis qui avoyent attendu le combat ou l’assaut. (L. 14, ch. 15, f. 416). Correa sçeut que quiconque en ces isles peut porter à son Roy à diverses fois sept testes d’ennemis tuez en guerre, il est fait chevalier et gentil homme qu’ils appellent Mandarin ». (L. 14, ch. 15, f. 416). […] Pour le Portugal, Montaigne s’appuie sur « le premier livre de la conquête des Indes par les Portugais », histoire écrite en espagnol par Lopez de Castaneda et dont nous avons vu Montaigne utiliser d’autres parties dans ses ‘Essais’ ». (P. Villey, Les Livres d’histoire moderne utilisés par Montaigne, 1972, p. 105). Précieux exemplaire de ce rare récit de voyage en Inde et au Brésil conservé dans sa reliure signée de Petit successeur de Simier.
[CORMATIN Pierre Dezoteux, dit baron de] DU CHATELÊT Louis-Marie-Florent; BOURGOING:
Reference : 20333
(1797)
Paris, F. Buisson, an VI de la république [1797]. 2 volumes in-8 de [4]-VIII-268 et [4]-260 pages, plein veau raciné brun, dos lisses ornés de filets, roulettes et fleurons dorés, pièces de titre et tomaison havane, filet doré sur les coupes.
Illustré d'une vue dépliante de la baie de Lisbonne et d'une carte rempliée du Portugal. Édition originale. Boucher de la Richarderie et Barbier attribuent cet ouvrage à Pierre Cormatin, auquel il est aujourd'hui communément admis qu'il en est l'auteur. "Au moyen des notes dont l'éditeur [Bourgoing] a enrichi ce voyage, c'est, à bine des égards, l'une des relations la plus satisfaisante qui ait paru sur le Portugal. Son auteur ne s'y est occupé ni des monuments, ni des édifices publics, sur lesquels, comme je l'ai fait observer, Murphy ne laisse rien à désirer; mais elle procure des notions exactes et très curieuses sur la géographie et l'état physique du Portugal, sur sa constitution, ses lois, ses tribunaux, sa religion, son administration, son état militaire et sa marine, ses finances, sa population, son agriculture, ses arts mécaniques et libéraux, son commerce, le caractère physique et moral de ses habitants; enfin sur les progrès qu'ils ont faits dans les sciences et dans les divers genres de littérature.Le voyageur visita le Portugal à l'époque où la princesse du Brésil, montée sur le trône, venait de disgracier le marquis de Pombal. Dans la relation, se lisent avec beaucoup d'intérêt des anecdotes sur ce célèbre ministre, lequel par des moyens très violents, mais peut être indispensables, était parvenu à tirer le Portugal de cet état de stupeur et d'inertie qui d'une nation naturellement vive et capable des plus grandes choses, comme le prouvent assez ses expéditions maritimes, et ses conquêtes sur les côtes d'Afrique et dans l'Inde, en avait fait depuis longtemps le peuple le plus nul de l'Europe." Boucher de la Richarderie III, p. 325. Cormatin: Officier royaliste. Prend part à la campagne d'Amérique. Mêlé sous la Révolution aux tentatives d'évasion de Louis XVI. L'un des chefs de la chouannerie de 1794 à 1795, date de son arrestation. Porte abusivement le nom du domaine de sa femme, la baronnie de Cormatin. Petit manque à une coiffe; un mors fendu sur 2,5 cm. Néanmoins, il s'agit là d'un agréable exemplaire élégamment relié à l'époque. Joli papier de garde.
Très bel exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge signée de Lortic fils. Madrid, Thomas Junti, 1622 (fin 1621). In-folio de (2) ff. bl., titre frontispice, (2) ff. d’approbation et de dédicace, 78 feuillets de texte, 15 planches gravées dont 3 dépliantes, petit trou f. 25. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Lortic fils. 329 x 222 mm.
Edition originale d’une insigne rareté de ce livre décrivant les festivités qui entourèrent l’entrée de Philippe III d’Espagne (1578-1621) à Lisbonne en 1619. Elle manque à Brunet, à Ruggieri, à Chadenat, à Deschamps etc. Berlin 3090; Hofer Baroque Book Illustration 87. Vinet la décrit sans l’avoir vue : « Nous n’avons pas vu l’ouvrage... » mentionne-t-il. Ce livre de Jean-Baptiste Lavanha s’attache au voyage de Philippe III d’Espagne au Portugal, du temps où le Portugal était rattaché à l’Espagne. C’est en 1580 que le Portugal se trouve absorbé par la monarchie espagnole de Philippe II. Cette domination dura soixante ans, sous Philippe II et sous ses successeurs immédiats (de 1580 à 1640). Les colonies portugaises des Indes orientales eurent le sort de la métropole et, comme elle, tombèrent, ipso facto, sous la dépendance des rois de la dynastie austro-castillane, dont l’empire s’étendit ainsi à la fois sur les Indes occidentales (l’Amérique) et les Indes orientales (côtes de Malabar, Ormuz, etc.), au-delà de l’Atlantique et dans l’océan Indien. Les Portugais, toutefois, ne subirent qu’à regret la domination espagnole. Le récit de Lavanha fut publié à Madrid en 1622, en portugais et en Castillan. Superbe volume orné d’un titre frontispice et de 15 planches gravées par Juan Schorquens, graveur et dessinateur hollandais, travaillant à Madrid au début du XVIIe siècle (Ec. Hol.). « Il travailla à Madrid de 1618 à 1630. Il signa quelquefois J. van Schorquens, fecit, in Madrid. Il a surtout travaillé pour les libraires et l’on cite de lui de remarquables frontispices ». Le volume s’ouvre par une grande vue dépliante de Lisbonne vue depuis la mer le 29 juin 1619, lorsque Philippe III arriva à Terreiro do Paco. Cette vue manque à un certain nombre d’exemplaires. Les gravures à pleine page illustrent 13 des 20 arcs de triomphe érigés pour l’entrée du roi Philippe II: America. 17 Provinces belges. Arco de Los Ingleses ; Arco de Los Italianos ; Arco de Los Alemanes, etc... A very rare festival book describing the celebrations surrounding the entry of PHILIP III of Spain (1578-621) to Lisbon in 1619. Philip, who ruled Portugal as Philip II from 1598 to his death in 1621, visited on his own initiative and against the view of both the Council of State and that of Castile. He was accompanied by the Prince of Asturias (future Philip IV). The king's visit had been postponed several times, but when it finally took place, it was celebrated with the grandeur due a monarch whose rule extended over five continents. Joao Baptista Lavanha, the Cronista-mayor, or the king's chief chronicler, followed the royal progress from Madrid to Lisbon. In vivid reports of the ceremonies prepared in each town on the journey, Lavanha interpreted the ephemeral constructions erected in the king's honor, explaining mythological references and translating Latin inscriptions. Lavanha's account was published in Madrid in 1622, in both Portuguese and Castilian editions. The book opens with a large print showing a bird's-eye view of the Lisbon waterfront on 29 June 1619, when Philip III arrived at the Terreiro do Paco, the main square of the city. The etchings reproduce thirteen of the twenty triumphal arches along the king's progress; these were apparently drawn by the Portuguese court painter DOMINGOS VIEIRA SERRaO and then etched by Jan Schorkens, Flemish printmaker living in Madrid. Of varying size and complexity, the arches were erected by the Inquisition, by various guilds (including merchants, silversmiths, painters, tailors, and lapidaries), and by the English, Flemish, German, and Italians communities in Lisbon. In the 1619 entry, some arches expressed the desire of the city of Lisbon to become the capital of the empire; in others, the Portuguese reminded the king of their old and often-ignored privileges. Très bel exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge signée de Lortic fils.