Paris, Grasset, 1995; in-8, 232 pp., broché, couverture illustr avec jaquette. Roman.
Reference : 200815624
Roman.
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s.d. (1948), 21x30cm, 8 pages et demi sur 9 feuillets.
| "Pour moi, l'amitié des assasins n'est pas l'amitié [...] tant pis si l'on me juge esclave, et qu'on me juge sans coeur !" | * Exceptionnel manuscrit autographe de Louis Aragon intitulé "Chronique de la pluie et du beau temps pour Europe (mai)".8 pages et demi à l'encre bleue sur 9 feuillets uniformément brunis. De nombreuses ratures et réécritures. Publié dansEurope, no29, mai 1948, et ne figure pas dans le livre rassemblant ces chroniques (E.F.R., 1979). Superbe profession de foi militante de neuf pages, parue dans la revue littéraire anti-fasciste Europe. Aragon se fait courtiser après-guerre, au nom de "l'amitié" et "la liberté" par diverses revues, mais refuse catégoriquement de publieraux côtés d'écrivains aux tendances pétainistes. L'écrivain livre ses impressions après une interview à la radio belge, et médite sur "deux monstres abstraits : la liberté et l'amitié", dévoyés à loisir en ce début de guerre froide où le soviétisme devient - à son grand dam - le nouveau fascisme. Très attaché au discours unique que prônait le communisme, qu'il nomme "vérité nationale", cette notion sert de fil de conducteur à sa chronique. Aragon écrit en pleine affaire Kravchenko et reste persuadé par lesoviétisme qui demeure pour lui le grand vainqueur du nazisme. En grand témoin littéraire des souffrances endurées pendant l'Occupation, il est alarmé par les choix éditoriaux des revues qui cherchent à obtenir des contributions de sa part : l'une publie sans vergogne un texte de Montherlant totalement oublieux des martyrs parisiens pendant la guerre, tandis que l'autre justifie avec affection les allégeances de nombreux français pour le maréchal Pétain. C'est aussi l'occasion d'une longue et belle analyse de l'idée de nation, par Aragon qui est sans conteste le poète national de ce siècle. On y retrouve, dans ses tirades inspirées, l'idéal aragonien d'une saine émulation des nations, tournées vers le progrès. De belles pages d'Aragon en pleine cristallisation des blocs de l'Est et de l'Ouest. L'ambition d'Aragon estd'honorer la mémoire de la Résistance en choisissant de "faire confiance aux mots quand ils sont employés pour la paix". "La Nation qui me paraît aujourd'hui encore être le groupe le plus étendu qui puisse se porter garant d'une vérité [...] la radio peut et doit transmettre à son public la vérité nationale [...] 'Qu'entendez-vous concrètement par vérité nationale?' Me demande-t-il, comme il m'aurait sûrement demandé: qu'entendez-vous en disant qu'il fait grand jour en plein midi? si je l'avais dit. C'est là le mécanisme des interviews. J'ai donc pris deux exemples concrets, pour expliquer à quoi sert le maniement des abstractions. Deux cas récents où j'ai eu à me mesurer avec deux monstres abstraits : la liberté et l'amitié. La liberté d'abord. On sait comment les pires ennemis de la liberté font usage d'un livre qui s'appelle : J'ai choisi la liberté, donnant le bénéfice d'un préjugé favorable de ce mot à tous ceux qui trahissent leur pays, quand c'est pour choisir le système capitaliste [...] [...] Une revue qui s'édite à Montréal m'avait récemment écrit pour me demander ma collaboration. Son directeur littéraire faisait appel à l'homme libre (l'italique est sienne) que je suis. Cette façon de distinguer par la typographie en moi la possibilité d'être parfois un homme libre, parfois non, m'avait un peu inquiété. J'ai voulu voir sa revue [...] Mon Dieu, le fait que ce numéro s'ouvre par un texte de M. de Montherlant, me laisselibrede ne pas parler du contexte. On sait, et j'imagine que M. Victor Barbeau, de Montréal, n'ignore pas que M. de Montherlant est sur la liste des écrivains avec lesquels les membres du Comité National des Ecrivains se refusent à collaborer. Ce qui doit sans doute m'expliquer pourquoi M. Barbeau s'adresse en moi à l'homme libre: c'est-à-dire un personnage entièrement distinct de celui qui est membre du CNE, qui est pense-t-il, prisonnier du CNE, prisonnier de la parole donnée, prisonnier de son dégoût pour les collaborateurs de l'ennemi. [...] Il avait, n'est-ce-pas, fait de même appel à l'homme libre en M. de Montherlant avec un plein succès. Le texte de cet homme libre est de 1944, de février 1944. [...] Et comme c'est un homme libre, il ne contient aucune mention de la présence des Allemands en France [...] En janvier 1944, il y avait des femmes qui mouraient dans les queues à Paris, dès avant le jour attendant l'improbable ravitaillement indispensable à leurs petits. En janvier 44, on n'avait guère de sous à donner à ses enfants.Je ne sais si la description fort vraisemblable de M. de Montherlant décrit un spectacle relevant de la vérité intégrale, mais l'homme libre qui est en moi éprouve à lire la petite histoire qui fait aujourd'hui les beaux jours littéraires de Montréal un dégoût assez prononcé pour son auteur. [...] la liberté pour moi n'étant pas la liberté de trahir, moi qui ne me sentais pas plus à mon aise avec les Fritz aux Champs-Elysées qu'avec les miliciens à Valence (Drôme), je tiens pour le fait même de ma liberté le respect de la loi du CNE, et le refus de laisser imprimer mon nom où le nom de M. Montherlant s'imprime librement. [...] Pour l'amitié... c'est une revue de Bordeaux cette fois [...] qui me demande avec insistance ma collaboration au nom de ce monstre doucereux. Elle s'appelle Les Cahiers de l'Amitié [...] je suis tout prêt au moins au moins à considérer avec intérêt leur entreprise, si je ne remarque pas immédiatement, que pour gagner ma sympathie on m'a d'abord engagé à accepter des oppositions dont je n'ai pas choisi les termes: car est-ce à la croix qu'il faut opposer la faucille ? au marxisme le christianisme ? et qui ne voit que ce faisant on escamote un terme, sans doute démodé, qui pourrait aussi bien s'opposer au christianisme qu'au marxisme, lefascismepuisqu'il fautl'appeler par son nom ? Enfin malgré ce que cet oubli d'un terme courant pouvait avoir d'étrange, et cacher d'arrière pensées, j'ai ouvert avec sympathie cette revue qui me considérait comme l'un des éléments de l'amitié entre Français. [...] Mais à côté d'eux je trouve les directeurs de Paroles françaises et de L'Europe, et un M. Lagor dont je ne connais qu'un article où il dit: 'Les hommes qui, de 1940 à 1944 ont suivi le Maréchal Pétain pour le meilleur et pour le pire n'ont pas conscience d'avoir trahi... [...] [il] était en 1940 notre chef temporel légitime...' Tirons l'échelle: l'article, conjoint à ceux de ces Messieurs de l'Europe et de Paroles françaises, pour l'Amitié, s'appelle: Les Persécutés Politiques ne plaident pas [biffé plusieurs fois]: il accusent... Cela suffit, je suppose, à expliquer que je refuse de m'enrôler dans les «Equipes d'amitié» que la revue qui le publie cherche si anxieusement à constituer [...] Mon interviewer, pour revenir à lui, était gêné par quelque chose [...] Comment, me dit-il, vous qui êtes poète, romancier, c'est-à-dire, qui vous adressez à tous, pouvez-vous vous enfermer dans les frontières d'un pays? Je lui rappelai la phrase de Jaurès (un peu d'internationalisme détourne de la patrie, beaucoup y ramène) [...] Mais pensant nationalement, et exerçant mon activité dans le cadre national, s'efforçant à l'échelle de la nation de promouvoir les choses dans le sens du progrès humain, chacun de nous très naturellement considère, en France ou en Angleterre, que le fait que se forment dans son pays, dans le sport, la poésie ou la science, les meilleurs hommes, est le sanctionnèrent de cet effort national vers le progrès, et s'en réjouit. Là-dessus, on crie au nationalisme. La peur des mots est plus mauvaise conseillère encore que la peur des coups. Il y a un nationalisme qui est juste et sain: c'est celui qui anime l'émulation entre les nations pour le bien, le développement, le progrès des hommes. Il est vrai que ces sentiments naturels qui se forment dans le cur des hommes qui aiment leur patrie et se réjouissent des succès de leur nation, ont été jadis utilisés pour légitimer des entreprises dont la nation même fait les terribles frais. Le fameux nuage qui entoure l'origine des guerres est d'abord un nuage de mots, et les têtes des hommes de 1914 furent partout noyées dans les nuages du nationalisme. [...] Le fascisme a été cette nouvelle entreprise de perversion des mots. La race par ses soins était opposée à la nation. Aujourd'huiparler de la France, c'est être étroitement nationaliste: je me suis laissé dire à plusieurs reprises quand on avait eu l'imprudence de m'introduire dans la Commission Nationale française de l'UNESCO. La France doit être surmontée. L'Europe, première étape du Monde, voilà un idéal qui n'est pas nationaliste. [...] Il n'y a qu'un moyen de s'y reconnaître: c'est de faire confiance aux mots quand ils sont employés pour la paix, et de leur refuser cette confiance quand ils le sont pour la guerre. Quand on nous parle d'amitié, de liberté, de vérité, de nation, d'Europe ou d'internationalisme, demandons nous qui nous en parle, et quels sont ses actes [...]" - Photos sur www.Edition-originale.com -
Editions du Carmel. Juin 1970. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 81 à 164.. . . . Classification Dewey : 248-Vie chrétienne et méditations
Sommaire : Beauté qui rend libre par Juan de Yepes, Prière, libération de l'homme par Raymond Lamboley, Un homme libre : Bernanos par Guy Gaucher, Liberté chrétienne et politique par René Coste, Libre dans la détresse : D. Bonhoeffer par Jean Philippe Houdret Classification Dewey : 248-Vie chrétienne et méditations
Paris, Librairie Académique Didier Perrin et Cie, Libraires-Éditeurs, 1889. In-12, 297 pp et 1 feuillet note de l'éditeur. Demi-maroquin à coins, dos à 5 nerfs, tête dorée, (couvertures et dos conservés). (Belle reliure signée ALIX).
Rare édition originale. Exemplaire enrichi d'un envoi autographe de l'auteur à Leconte de Lisle. Bel exemplaire." Un homme libre, deuxième de la série "Le Culte de moi", est un roman idéologique de Maurice Barrès. Dans ce second roman, Un Homme libre (1889), Maurice Barrès fixe les trois principes de sa méthode :« Premier principe : Nous ne sommes jamais si heureux que dans l'exaltation.Deuxième principe : Ce qui augmente beaucoup le plaisir de l'exaltation, c'est de l'analyser.Troisième principe : Il faut sentir le plus possible en analysant le plus possible »Cependant, cette méthode lui fait prendre conscience que le fait de s'analyser le fait remonter à son passé, dont il est le produit, et notamment à son origine géographique, la Lorraine.« C'est là que notre race acquit le meilleur d'elle-même. Là, chaque pierre façonnée, les noms mêmes des lieux et la physionomie laissée aux paysans par des efforts séculaires nous aideront à suivre le développement de la nation qui nous a transmis son esprit.En faisant sonner les dalles de ces églises où les vieux gisants sont mes pères, je réveille des morts dans ma conscience (...) Chaque individu possède la puissance de vibrer à tous les battements dont le cur de ses parents fut agité au long des siècles.Dans cet étroit espace, si nous sommes respectueux et clairvoyants, nous pourrons reconnaître des émotions plus significatives qu'auprès des maîtres analystes qui, hier, m'éclairaient sur moi-même. » Photos sur demande.
au bureau du journal. 2007. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 80 pages augmentées de quelques photos en couleurs dans texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Sommaire: L'homme libre; Irène Némirowsky l'indispensable biographie; Pierre Jourde en quête de vérité; Le juge Halphen en garde à vue littéraire ... Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
AU BUREAU DE LA REVUE. AVRIL 1961. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 145 à 192.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
Revue mensuelle de culture individuelle et de rénovation sociale. Sommaire : Notre Œuvre, vué par Maurice Dommanget..L’Homme Libre, par Anna Franzolini La Bible devant la Critique Rationaliste, par AndréLorulot. Paul Vigné d’Octon, par le Dr Herscovici.Une Critique Catholique des prisons franquistes, parJean Bossu. La Contagion Sacrée, par Holbach (fin) .Correspondance et Discussion : « Fumer est-il unplaisir ? »Choses vues (fin), par Anne Durand ..Han Ryner et l'idée Libre, par Louis SimonLa Presse et la Margarine Planta ..Revue Critique . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues