, Opta gallaxie /bis , 1982; in-12, 215 pp., broché, couverture illustr. N°81.
Reference : 200710920
N°81.
Librairie Lire et Chiner
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Vents d'Ouest, 2003. In-4, cartonnage couleurs.
En mars 1919, les derniers soldats de la Grande Guerre rentrent à la Réunion où ils sont accueillis en héros. Mais le retour dans la vieille colonie n'est pas aussi joyeux qu'on peut l'espérer : les soldats ont changé durant la guerre, ils sont infirmes, révoltés, désabusés, et portent un regard amer sur une île qui a évolué sans eux. Evariste Hoarau et quelques autres démobilisés essaient tant bien que mal de retrouver une place dans une société où les tensions sociales et raciales sont vives, tandis qu'un mal foudroyant frappe la colonie : la grippe espagnole emmenée par le navire des soldats... La Grippe Coloniale est une nouvelle série saisissante de la collection Equinoxe, associant les qualités d'être à la fois humoristique et tragique, drôle et sombre. Evoquant parfois le Christophe Blain d' Isaac le Pirate tout en possédant son originalité et ses caractéristiques propres, Le Retour d'Ulysse s'annonce déjà comme un album intense et marquant. A ne pas manquer ! * La librairie la Bergerie est en plein déménagement - Nous ne sommes donc plus en mesure d’expédier certains livres dans l'immédiat. Si le livre qui vous intéresse est disponible immédiatement, une remise de 10% sera accordée jusqu'à fin janvier - Si ce n'est pas le cas et que vous n’êtes pas pressés, vous pouvez passer commande et, dès que les livres seront à nouveau accessibles, nous traiterons vos demandes, avec une remise de 20% pour vous remercier de votre patience *
, , 1806-1831. Manuscrit in-8 carré de (49) pp., texte copié à l'encre brune, sur papier bleuté et blanc, écriture cursive bien lisible jusqu'en janvier 1818 mais plus difficile à déchiffrer les dernières pp. 47-49, titre et signature inscrits à l'encre sur la première page, deux cahiers cousus, sous couverture d'attente muette, documents conservés dans un emboîtage demi-chagrin bleu moderne. Couverture salie, quelques mouillures.
Le journal manuscrit de Pierre-Jean-Baptiste Adine (1776-1832), musicien militaire et ancien membre de la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris, constitue une précieuse source historique, retraçant le parcours de cet homme au service des armées françaises sous l'Ancien Régime, la Révolution et l'Empire. Entré en 1787 dans le Régiment des Gardes Françaises du Roi, il servit jusqu’à la dissolution de cette unité en août 1789. Par la suite, il rejoignit les Gardes nationales parisiennes, puis les armées révolutionnaires et impériales, d’abord comme musicien au sein de l’Armée du Rhin et de l’Armée du Nord, où il excella en tant que clarinettiste.Le voyage transatlantique et la carrière militaire. Le journal consigne en détail son retour de Cayenne à bord de la goélette suédoise L’Hermignone, commandée par le capitaine Bigard, en l’an XIII (1805). Adine décrit chaque étape du périple, notant les escales aux Îles du Salut, en Martinique, en Guadeloupe et aux Açores, ainsi que des rencontres avec des corsaires anglais. De retour en France en mai 1806, il poursuit son récit des affectations militaires et des déplacements de son régiment, le 112 régiment d’infanterie de ligne. En 1807, il quitte l’armée pour entrer au service des Douanes, où il est affecté à divers postes en Savoie, dans le Piémont et le sud de la France. Adine relate les conditions locales avec minutie, par exemple en décrivant le village pauvre de Gréolière, niché dans un vallon des Alpes-Maritimes.Une documentation riche et variée. Ces documents complètent le journal en fournissant des preuves officielles des étapes clés de la carrière d’Adine, confirmant ainsi la véracité et l’ampleur de ses expériences.Le journal est enrichi de douze documents annexes, témoins essentiels du parcours de cet homme :Certificat de service du Régiment des Gardes Françaises du Roi, daté du 30 août 1789.Certificat de service du Département des Gardes Nationales Parisiennes (en-tête de la Municipalité de Paris), daté du 1 janvier 1792.Congé de licenciement, Garde du Roi (en-tête de la Garde du Roi), daté du 1 janvier 1792.Certificat de présence au service, Armée du Nord, Compagnie de musique, daté du 14 octobre 1794.Duplicata du certificat de service, 3 bataillon de la 72 brigade d’infanterie de ligne, daté de Bréda, le 18 thermidor, an VI.Congé de l’Armée du Rhin (en-tête de la République française), daté de Strasbourg, le 7 germinal, an VII.Ordre de route, 27 demi-brigade légère, daté de Strasbourg, le 12 germinal, an VIII.Certificat de service, Armée du Danube, daté du 17 frimaire, an VIII.Duplicata du certificat de service, 72 demi-brigade d’infanterie de ligne, daté de Bruges, le 16 frimaire, an X.Attestation rétrospective du Directeur du Conservatoire de musique de Paris, datée du 5 nivôse, an X.Congé délivré par le 112 régiment d’infanterie de ligne, daté du 1 mai 1807.Signalement et détail des services (1807-1831), précisant la nature des emplois, les appointements, les dates de nominations, avec une mention ajoutant : « Cet employé est mort le 11 avril 1832, après vingt-quatre ans, onze mois et onze jours de service ».Une vie de service et d’observation. Le manuscrit met en lumière le quotidien d’un musicien militaire, ses responsabilités artistiques et administratives, ainsi que les conditions des campagnes militaires et des missions douanières. Au-delà des récits de voyages et des événements militaires, il illustre les préoccupations d’un homme attentif aux réalités locales, aux particularités des régions traversées et aux difficultés des populations rencontrées. Le journal, véritable témoignage de la mobilité et des expériences d’un individu sous l’Empire, enrichit notre compréhension des parcours personnels au sein des armées napoléoniennes.
Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives - celui-ci un des hors commerce, signé par René Char.Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui". Jointe une photographie signée par René Char.Le dernier livre illustré par Giacometti. Paris, Guy Lévis-Mano, [décembre] 1965. 1 vol. (190 x 250 mm) de 58 p., 1 et [3] f. En feuilles, sous couverture à rabats, emboîtage toile grise éditeur, titré au dos. Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives — celui-ci un des hors commerce, signé par René Char. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui".
Retour amont contient quelques uns des beaux poèmes de Char de ces années soixante, dont beaucoup paraîtront - avant ou après cette édition - dans les tirages confidentiels publiés par PAB : Chérir Thouzon, Aux portes d'Aerea, Le Gaucher, Dansons aux baronnies, Lied de figuier, Faim rouge,... Tous rédigés aux Busclats, ils ont pour cadre les paysages et monts du Vaucluse. Les gravures de Giacometti, tirées par Crommelinck en négatif, furent les dernières que l'artiste composa. Familiers de la lithographie et de l'eau-forte - les premieres estampes realisees avec cette technique datent de 1946, dans le cadre des recherches pour l'illustration d'Histoire de rats de Georges Bataille -, Giacometti découvrit l'aquatinte plus tardivement et ce procédé est particulièrement adapté au souhait de René Char, « qui les trouvait ‘exactement dans l'esprit' des textes, [et qui] veilla à ce que les frères Crommelynck obtiennent au tirage un fond nettement et uniment noir et non pas d'un ‘gris délavé', comme il apparaissait aux premières épreuves [...] » (Antoine Coron, René Char, BnF,n p. 170). Ces « gravures en négatif - parmi les plus belles qu'il ait réalisées » furent en effet « ‘ses derniers mots avant qu'il ne parte conclure son destin dans son village des Grisons', selon l'expression de Char à Marcelle Mathieu ». Peu avant ce départ pour l'hôpital de Coire d'où il ne devait pas revenir, Giacommeti prévenait Char qu'il lui expédie "les quatre gravures (...) Ces quatre images se sont fixées dans ma tête, dessinées en blanc sur le fond sombre (c'est le fond qui est mordu à l'acide et pas les traits). Je ne sais pas si le résultat est bon, je n'ai en ce cas aucun jugement objectif, mais je ne peux pas ne pas te les envoyer. Si elles ne te vont pas, je vais faire autre chose, mais j'aimerais mieux avoir des gravures qui ont pour moi un rapport avec les poèmes que des gravures simplement parallèles comme on en fait généralement. Celles-ci seraient ordonnées dans une certaine suite. Devant le titre (frontispice) la montagne (la gravure avec le moins de traits que j'ai fait de ma vie), ensuite dans le livre : I - les hommes à cheval au galop (ils vont quelque part pour quelque massacre). II - l'homme dans les rochers. III - à la fin, l'homme sur le précipice qui regarde dans le vide avec le grand vide du paysage. J'ajoute une variante de l'homme dans les rochers, noire sur gris que je préfère en tant que gravure mais qui va moins bien devant un poème que le blanc sur noir" (Lettre à René Char, 26 septembre 1965). Giacometti est déjà gravement malade, mais a toujours négligé de se soigner. Les épreuves achevées, Il décide néanmoins de quitter Paris le 5 décembre, pour l'hôpital Cantonal de Coire (Canton des Grisons, dans les Alpes suisse). Une bronchite chronique transformée en pneumonie auront raison de son coeur : il décède un mois plus tard, avant d'être enterré le 15 janvier au cimetière de Borgonovo, son village natale de la vallée de Bregaglia, à une petite centaine de kilomètres de Coire, près de Saint-Moritz. Il ne pourra pas signer l'ouvrage, ni aucune épreuve des gravures. René Char, pour l'honorer, rédigera un "Célébrer Giacometti", qui sera intégré à l'édition définitive de Retour amont qui paraîtra, avec les textes seuls, l'année suivante aux Éditions Gallimard. A cette occasion, quelques poèmes auront subi des modifications, mais la structure du recueil resté identique, hormis l'ajout de ce "Célébrer Giacommetti" ; cet hommage sera repris comme texte principal du catalogue de l'exposition Giacometti à la Galerie Engelberts, à Genève, en 1967. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu'"Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui".
P., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1941, in-8°, 283 pp, biblio, broché, traces de papier collant sur les gardes, bon état
"Robert Mallet entame sa démonstration par l'affirmation d'une « surindustrialisation au XIXe siècle » (p. 41), surproduction qui a entraîné la crise de 1929 et la nécessité économique d'un retour à la terre dans le monde entier. Il distingue nécessité économique, nécessité politique et nécessité morale, mais pour lui, la première est la plus importante : « La nécessité économique d'un retour à la terre est donc une nécessité de base, commune à toutes les nations, elle peut en être le seul fondement (...). A cette nécessité peuvent s'en ajouter d'autres, d'ordre moral ou politique ». De toute façon elles conduisent inéluctablement à une action économique sans laquelle ces buts ne pourraient être atteints ». Comme Victor Boret, il considère le retour à la terre impossible. L'hérédité paysanne se défait plus vite qu'elle ne s'acquiert, une classe rurale se détruit plus facilement qu'elle ne se crée. « En règle générale, il faut admettre que ceux qui ont abandonné la terre sont à jamais perdus pour elle, car il est vain de replanter un arbre déraciné quand il est mûr » (p. 256). La solution est ailleurs : disperser les industries dans les campagnes, fixer ceux qui ne sont pas encore partis, etc. Les vicissitudes des guerres entraînent donc une certitude et même plusieurs : les agriculteurs doivent être nombreux ; loin de les chasser, la modernisation poussera à leur maintien, qui est possible, alors que leur retour est une utopie. (...) Après toutes les assertions sur la primauté de la nécessité économique, Robert Mallet en vient, à propos de la France de 1941, à parler d'une nécessité économique temporaire » pour subsister et d'une « nécessité morale permanente » (p. 242-243), car on a aussi besoin de nourriture spirituelle..." (Isabel Boussard, “Les arguments économiques en faveur du retour à la terre dans le discours agrarien”, 1988)
Londres, aux dépens d’une Société de Libraires, 1757. 2 parties en 1 vol. in-12 de VI-(2)-158, (4)-138 pp., demi-veau blond, dos lisse orné, tranches dorées (Honnelaître).
Édition originale. « Oeuvre anonyme. Wijngaarden suppose qu'il ne s'agit pas d'une traduction, mais de l'ouvrage d'un auteur français. L'auteur décrit avec un souci de véracité très grand, la découverte, au terme d'un naufrage, de l'île de la Raison. Ce pays d'utopie constitue une sorte de retour à la communauté chrétienne primitive. La critique de l'Église et notamment du culte catholique y tient une grande place. L'île de la Raison ne connaît ni rois, ni gouvernement, ni prêtres. La pluralité des maris y est la règle, les enfants appartiennent à l'État. Le système social reste par ailleurs indéfini. Le roman se termine par l'éloge de la raison » (Hartig). Très bon exemplaire dans une reliure à l'imitation signée Claude Honnelaître.Hartig et Soboul, p. 55 (date d'édition erronée : 1756) ; inconnu à Fortunati-Trousson.