Grenoble, Arthaud - mondes anciens, 1962; in-8, 300 pp., broché, couverture illustr.
Reference : 200705429
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, , 1768-1771. 11 pièces reliées en 1 vol. in-4, veau marbré, dos orné à nerfs, double filet à froid d'encadrement sur les plats, pièce de titre en maroquin fauve, tranches rouges (reliure de l'époque).
Recueil de pièces en édition originale relatives à l'Affaire de Bretagne dans laquelle le duc d'Aiguillon commandant en chef de la province fut accusé par le parlement de Rennes et son procureur général La Chalotais, d’actes arbitraires.Armand de Vignerod du Plessis de Richelieu, duc d'Aiguillon dut en 1768 résigner sa charge ; deux ans plus tard, la procédure entamée contre lui fut annulée par Louis XV. L'arbitraire et le centralisme démesuré avaient provoqué une fronde judiciaire et fiscale, puis la crise devint politique. Elle débouchera sur la réforme des parlements menée en 1771 par le chancelier Maupeou. La Chalotais fut condamné et exilé par le roi Louis XV ; il retrouva cependant sa position au parlement de Bretagne en 1775, après la mort du roi. Secrétaire d’État aux Affaires étrangères (1771) et à la Guerre (1774), le duc d’Aiguillon fut disgracié par Louis XVI (1774). Dix ans durant, de 1765 à 1775, l'Affaire de Bretagne a passionné la France et l'Europe : elle fut l'une des plus sérieuses attaques du pouvoir royal avant 1789. Elle a incarné la rivalité entre les provinces et la Cour. (Pocquet, Le duc d'Aiguillon et La Chalotais, 1900). Contient : 1. LINGUET (Simon-Nicolas-Henri). Observations sur l'imprimé intitulé, Réponse des États de Bretagne au mémoire du duc d'Aiguillon. Paris, Le Jay, 1771. In-4 à deux colonnes de (4)-VIII-262 pp. Texte des Observations en regard de la Réponse. Suivi de l'arrêt du Conseil d'État du Roi du 2 janvier 1771.2. LINGUET (Simon-Nicolas-Henri). Mémoire pour M. le duc d’Aiguillon. Paris, Quillau, 1770. (4)-199 pp. 3. Consultation, servant de réponse à la consultation donnée pour messieurs de La Chalotais & de Caradeuc. Pour M. le duc d'Aiguillon, pair de France, &c. Paris, Quillau, 1770. 26 pp. Consultation du 23 juin 1770, signée Gillet, Cellier, Boucher d'Argis, Linguet.4. Mémoire a consulter et consultation pour M. de La Chalotais et M. de Caradeuc, procureurs généraux au parlement de Bretagne. Paris, Quillau, 1770. 53 pp. Consultation du 16 juin 1770, signée Gillet, Cellier, Boucher d'Argis, etc.. Attribué aussi à La Beaumelle.5. Procès-Verbal de ce qui s'est passé au Lit de Justice, tenu par Le Roi au château de Versailles, le vendredi sept décembre 1770. Paris, Imprimerie Royale, 1770. 20 pp.6. Mémoire a consulter, et consultation, pour M. le duc d'Aiguillon. Paris, Imprimerie de Le Breton, 1770. 5 pp.7. Lettres patentes du roi (du 27 juin 1770). Paris, Imprimerie royale, 1770. 3 pp.8. Séance du Roi en son Parlement de Paris. Paris, Imprimerie royale, 1770. 7 pp.9. Lettres patentes [qui commettent tous les officiers du Conseil pour tenir la Cour de Parlement au lieu et en la manière accoutumés] Registrées en Parlement [le 24 janvier 1771]. Paris, Imprimerie royale, 1771. 4 pp.10. Procès-verbal de ce qui s'est passé au lit de justice, tenu par le Roi au château de Versailles, le samedi treize avril 1771. Paris, Imprimerie royale, 1771. 47 pp. Suivi de la séance de M. le chancelier au Parlement le 13 avril 1771.11. Clemenceau (Jean-René). [Seconde requeste a nosseigneurs de Parlement]. Supplie humblement Messire Jean-René Clemenceau, prêtre, gardien & supérieur de l'hôpital S. Méen de Rennes, défendeur & demandeur par la présente. Contre monsieur le procureur général du Roi, demandeur. Et les sieur & dame Moreau, le sieur Moreau fils, Me. Canon, & le sr. Des Fourneaux, défendeurs. (Rennes, 1768). 17 pp.Bel exemplaire relié par Bradel : note manuscrite à l'encre du temps en fin d'exemplaire : « Si M. Bradel n’a pas relié les mémoires de M. le duc d'eguillon M. l’abbé de Carbonnieres le prie d’y joindre ces mémoires ».
Editions des Musées de Bretagne, 1983 ; Catalogue In-4° carré broché, couverture blanche de papier couché illustrée d'une photographie en noir et blanc au 1er plat, titre en noir , dos muet; 96pp., illustré de reproductions de photographies en noir et blanc.Accroc au 2ème plat de la couverture sans manque.
Index des noms de personnes, des marques et des sociétés. (GrF)
A Edimbourg, , 1745-1746. In-4 de (2)-41 pp. Suite des réflexions libres et désintéressées ou Problême politique sur le parti que doivent prendre les Hollandois et les autres souverains de l'Europe alliés du roi Georges, touchant l'envoi d'un secours de troupes que ce prince leur demande dans les circonstances présentes. Traduit de l'Anglois. A Carlisle, 1746. In-4 de (2)-37-(1) pp.Seconde suite des réflexions libres et désintéressées ou Plaidoyer en faveur de la maison de Brunswick-Hanovre concernant ses prétentions sur la couronne de la Grande-Bretagne. A Lancaster, 1746. In-4 de (2)-32 pp. Troisième suite des réflexions libres et désintéressées, ou Réplique au plaidoyer fait en faveur de la maison de Brunswick-Hanovre concernant ses prétentions sur la couronne de la Grande-Bretagne par le défenseur de la maison royale des Stuards. Traduite de l'Anglois. A Manchester, 1746. In-4 de (2)-54 pp.Quatrième suite des réflexions libres et désinteressées ou Plaidoyer de M. l'avocat général du grand Committé de la Nation Britanique concernant les droits respectifs des prétendants à la couronne de la Grande-Bretagne, avec les conclusions. Traduit de l'Anglois. A Darby, 1746. In-4 de (2)-54 pp.5 parties en 1 vol. in-4, veau marbré, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale très rare. Dialogue épistolaire fictif en cinq parties sur « les droits respectifs des illustres compétiteurs » de la Couronne d'Angleterre soit la Maison de Hanovre et la Maison de Stuart - publié tandis que le roi Georges II doit affronter la Seconde Rébellion Jacobite, communément appelée le Quarante-cinq (pour 1745).Barbier (IV, 132) l'attribue à l'abbé Daneau de Laroque, répertorié pour cette seule publication « prêtre de l'Eglise anglicane réuni à l'Eglise catholique, bibliothécaire du Cardinal de Noailles ». Relié en tête : Exposé touchant les 16000 Hanoveriens entretenus à la solde de la Grande-Bretagne, avec des réflexions sur l'état présent de l'Europe. Publié à Londres en 1743 à la fin de janvier. Traduit par M.P.D.M. S.l.n.d. (1745). In-4 de 40 pp. Édition originale anonyme contre la Maison de Hanovre et son expansion en Europe du Nord.Très bon exemplaire. Quelques feuillets restaurés en marge, pâle mouillure dans la marge supérieure. Barbier, IV, 132 ; Conlon, 46 : 455.
ABEILLE (Louis-Paul) & MONTAUDOIN DE LA TOUCHE (Jean-Gabriel).
Reference : 5826
(1760)
A Rennes et à Paris, chez Jacques Vatar et chez la Veuve de B. Brunet, 1760-1762. 2 vol. in-8 XXXVIII-38-284 pp. et VIII-392-(8) pp., veau havane marbré, dos à nerfs orné de fleurs de lys et d'hermines, tranches rouges, pièce de titre en maroquin rouge et de tomaison en maroquin vert, armes sur les plats (reliure de l'époque).
Édition originale. Rapports établis par Louis-Paul Abeille, inspecteur général des manufactures, physiocrate convaincu et J.-G. Montaudoin, avocat à Nantes. La Société d'Agriculture, de Commerce et des Arts de Bretagne, la première société de ce genre en France, fut fortement influencée par les idées de l'économiste physiocrate J-C. M. Vincent Gournay ; ses membres avaient pour mission de dresser un état des lieux de l'agriculture, du commerce et de l'industrie dans les Etats de Bretagne, et s'engageaient à rendre publique les résultats de leurs travaux. Ces quatre années furent les seules publiées.Ouvrage en grande partie technique, mais où s'annoncent déjà les préoccupations démographiques et économiques d'Abeille, notamment la nécessité de la liberté dans le commerce des grains.Un frontispice et trois planches gravés par C. Baquoy, figure gravée au titre du second tome. Trace de mouillure marginale sur les cinq premiers feuillets du tome II.Bel exemplaire, aux armes des États de Bretagne.INED, 1-2 et 3243-44 ; Einaudi, 48-49.
, , 1786. 4 vol. grand in-folio (45 x 31 cm) manuscrits de 821, 785, 1056, 1084 pp., basane fauve granité, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin blond, tranches rouges (reliure de l'époque).
Importante pièce d'archive bretonne relative à la seigneurie d'Orgères en Ille-et-Vilaine érigée en châtellenie en 1640 puis en baronnie en 1664 et 1774. Chaque volume contient la copie de trois ou quatre « boîtes » numérotées 1 à 12 subdivisées en « liasses » séparées par des feuillets vierges dédiées aux différents fiefs, villages et paroisses de la baronnie ainsi qu'au recensement des actes d'aveux contrats d’acquets et afféagements (contrat de location) effectués par les habitants du XVe au XVIIIe siècle accompagnés de leur nom, profession et biens immobiliers. Tables (terres, vassaux et fiefs, etc).Vol. 1. (Boîtes 1-5). Aveux sans dénomination de village puis Fief de Montenay. Bourg d’Orgeres, lieu de La Landelle, village de La Haie Longue, de La Gasneraye, lieu du Pati et environs, village de La Pelardière, village de La Peillardière, lieu La Roussais, Village du Brossay, Terroir de la La Mandonnais, Lieu de Perriere, Village de Vaujouais, village de Montenay. S’ensuit : Fief et seigneurie de Laleu acquis par messire Jean de Bourgneuf seigneur de Cuce, Orgères, etc. par retrait féodal en vertu de lettres patentes du roi et réuni à la seigneurie d’Orgères. Lieu des Basses Premellières, paroisses d’Orgères et de Laillé, différents villages, fief et Mazure de Tellé ou Teslé.Vol. 2. (Boîtes 6-8). Fief du Plessix Charue (villages de La Blanchetais, Du Plessix Charue, du Bas Plessix lieu de Lozeraie, La Plessette, de Bouharé, de Lourmel, de Lourme, de la Violais, lieu de Forjoualle, de La Goderais, Du Haut Jannai, terroir du Tapion, village et Mazure de Mandon, métairie de La Haye Guien et de La Corbière) ; mais aussi « Aveux sans dénomination de villages et terroirs ».Vol. 3 (Boîtes 9-12).. Paroisses de Bourgbarré et D’Orgères, Fief du Châtenay, fief de Châtenay sans nom de terroir (et plusieurs villages réunis), bourg d’Orgères, village de Vezin, paroisse du Bourg Barré village Vivier, village de La Moissonnaie, Terroir de Gerbault ou Gerbaux, village de La Foutenaye, village de La Barre, village du Chatenay, village de La Bouessière, village de Lourme, village de Lesnaudières ou Les Laudinières, village de La Frogeraye, village de La Viollais, terroir de La Godrais, village de Lourmel, lieu de la Refoulée, village de la Corbière, Lieu de Tapion, terroir de Forjoualle,Vol. 4 (Boîtes 13-16). Paroisse de Laillé village de Caran fief de L’Ardrais, village de L’Ardrais, Fief de Villiers, villages de la Buterne, La Touche; Fief de Fourgeray, village de Bout de Lande, village de la Besnardais, village de La Roche, village de Giquelais.« La seigneurie d'Orgères appartint d'abord à la famille de ce nom, qui apparaît pour la première fois dans l'histoire de Bretagne, à la fin du XIIe siècle puis s'éteint un siècle plus tard en la personne de Jean seigneur d'Orgères laissant pour héritière sa soeur Perrine d'Orgères, mariée à Jean Moraud. Un descendant de ces derniers vendit à la fin du XVe siècle la seigneurie d'Orgères à un chanoine de Rennes, Jean Bouëdrier (à la seigneurie échut au fils de sa soeur Jean Bourgneuf, prévôt de la monnaie de Rennes, annobli quelques années plus tard. Ce fut en faveur de l'un des descendants du nouveau seigneur d'Orgères, Henri de Bourgneuf, que la seigneurie de Cucé, près Rennes, fut érigée en marquisat, et celle d'Orgères en châtellenie. En 1644, Louis XIV érigea cette châtellenie en baronnie. À sa mort, Henri de Bourgneuf laissa une succession tellment obérée que le 13 novembre 1713, la seigneurie d'Orgères fut vendue judiciairement au nommé Guy Déniau. Ce dernier la laissa à la fille de sa soeur, Élisabeth de Cornulier mariée à Jean-Paul Hay, baron de Nétumières qui lui, le 24 avril, la céda à Blaise de Bonescuelle mort en 1762, ayant pour héritier Yves Blaise de Bonescuelle officier de dragons de la reine, créé baron d'Orgères en 1774, comte en 1777 et enfin maréchal de camp en 1784 » [Monographie de la commune d'Orgères à 15 kilomètres de Rennes in Revue de Bretagne, XLII (1909) pages 139 sqq.]Précieux manuscrit XVIIIe d'une parfaite lisibilité. Reliures partiellement épidermées, coiffes abimées.