BOURRELIER . 1957 . COLLECTION L'ALOUETTE . Illustrations de Romain SIMON . Rhodoïd
Reference : 3246
Bon état
La Bouquinerie de Jonas
Fabienne Roudot
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LUCAS (Charles) - Recueil provenant de la bibliothèque personnelle de Charles Lucas
Reference : 37107
Ensemble de 62 pièces reliées en 4 volumes in-8°, 3 de demi-chagrin vert, dos à nerfs et un de demi-maroquin vert, dos lisse orné d'un décor romantique doré (reliures de lépoque).
Précieux recueil de 62 pièces (dont 15 en double), composé en partie de ses propres uvres, constitué par Charles Lucas pour sa bibliothèque personnelle. Chaque volume est précédé d'un index de sa main.Charles Lucas (1803-1899) est l'homme "qui, sans conteste, pendant le XIXe siècle, a le mieux incarné les ambitions et les ambiguïtés de la réforme pénitentiaire (...) et a fondé la Science des prisons" (J.G. Petit).Il personnifia le libéralisme pénal de la Restauration, jetant les bases d'un système pénitentiaire qui récusait l'emprisonnement perpétuel. Guizot le nomma inspecteur des prisons dès le changement de régime, en 1830. Il demeura trente-cinq ans à ce poste.À partir de 1830, l'engouement pour l'amélioration du système pénitentiaire suscita des centaines d'ouvrages. Charles Lucas se constitua une très riche bibliothèque spécialisée, augmentée des nombreuses brochures que l'inspecteur général des prisons recevait. On trouve ici une importante réunion de 21 plaquettes traitant de la colonie agricole du Val d'Yèvre qu'il avait fondée, en 1841, pour recevoir des jeunes délinquants. Après avoir acheté 140 ha de marais au Val dYèvre près de Bourges, Charles Lucas soumit son projet au ministère de lIntérieur qui ne le retint pas. En 1846, il décida de se lancer personnellement dans "laventure". La construction coûta 450.000 francs et lEtat alloua 80 centimes par jour et par colon qui furent transférés de la prison de Fontevraud dès 1847 : 100 en 1850 puis 400 en 1860. En 1865, Charles Lucas devenu aveugle fut remplacé par son fils docteur en droit. En 1872, la colonie fut louée, puis acquise par lEtat et "nationalisée". La loi de 1912 sur les tribunaux pour enfants entraîna une réduction progressive des effectifs jusquen 1924 pour le Val dYèvre ferma définitivement.
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S.l., s.d. (1788) 5 pièces en un vol. in-8, titre, et pagination séparée, veau brun marbré, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, pièces de titre noires, encadrement de triple filet à froid sur les plats, double filet doré sur les coupes (reliure moderne).
Exemplaire dont toutes les pièces sont imprimées sur grand papier.Ce recueil est unique, il ne fut suivi d'aucun autre et il reflète l'intense activité de lobbying à laquelle se livra un groupe de "commissaires" envoyés par les grands colons de Saint-Domingue en métropole, afin d'obtenir le droit de représenter la colonie aux futurs Etats-Généraux, ce qui n'était nullement prévu au départ. Les principes qui guidèrent la revendication sont résumés par deux postulats de la pièce V : "Les colonies ont le droit de députer aux Etats-Généraux (...). L'abandon de la colonie par le gouvernement, que nous n'osons pas même entrevoir, serait le plus grand de tous les malheurs politiques, puisqu'un royaume comme la France ne peut absolument se passer de colonies."Dans le détail, le 18 juillet 1788, 56 planteurs de la colonie présents à Paris choisirent neuf commissaires (dont le duc de Choiseul-Praslin et le marquis de Gouy d’Arsy) pour influer sur les décisions à venir. Certains de ces planteurs ont un patrimoine à Saint-Domingue, d’une valeur dépassant le million de livres, et ils sont tous très liés aux sphères de pouvoir à Versailles. Le 28 septembre 1788, ce comité colonial demanda la création d’instances représentatives de la colonie de Saint-Domingue au sein des États généraux et une représentation coloniale locale permanente. Ils proposèrent que fussent élus sept députés pour chacune des trois provinces (Nord, Ouest et Sud). Ces députés seraient désignés par des grands électeurs élus par les assemblées de paroisse, à raison d’un à trois grands électeurs par paroisse, selon son importance. Pour être grand électeur, il faudrait posséder au moins 25 esclaves, ce qui revenait à abandonner la totalité de la représentation aux "grands Blancs". La plupart des conflits qui vont agiter la colonie jusqu'en 1802 en découlèrent.I. Lettre des commissaires de la colonie de Saint-Domingue aux notables, du 4 novembre 1788 (7 pp.). En fait, exemplaire nominatif de Bénigne Le Gouz de Saint-Seine (1719-1800), premier Président du Parlement de Bourgogne depuis 1777, avec nom porté manuscritement sur la lettre.II. Lettre des commissaires de la colonie de Saint-Domingue, au Roi, du 31 août 1788 (8 pp.).III. Lettre des commissaires de la colonie de Saint-Domingue, à M. le comte de La Luzerne, ministre de la marine, du 31 août 1788 (5pp.).IV. Lettre des commissaires de la colonie de Saint-Domingue, au Roi, du 3 novembre 1788 (6 pp.).V. Mémoire instructif adressé aux notables, sur le régime et l'importance de la colonie de Saint-Domingue, du 30 octobre 1788 (47 pp.).Cf. Boissonnade (Pierre) : Saint-Domingue à la veille de la Révolution et la question de la représentation coloniale aux États généraux (janvier 1788-7 juillet 1789) (1906). - Régent (Frédéric) : Préjugé de couleur, esclavage et citoyennetés dans les colonies françaises (1789-1848), in : La révolution française (2015).De toute rareté. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Paris, Imprimerie Lemercier, sans date [1844] In-folio de (1) f., 20 pl., demi-maroquin noir, dos à nerfs orné de caissons de fleurons dorés, titre doré, non rogné (reliure de l'époque).
"Édition originale de cet album lithographique pour la promotion de Mettray. Fondée en 1839 au nord de Tours, la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray se veut un établissement privé modèle, qui résout enfin la question de la délinquance juvénile. Elle devient la vitrine emblématique des institutions de ce type qui se développent en France sous la monarchie de Juillet. Le 12 mars 1843, quelques années à peine après l'ouverture de Mettray, lors de l'assemblée générale des fondateurs, membres de la ""Société paternelle"", la direction décide de passer commande d'un ""ouvrage de planches"", chargé de refléter et de diffuser les valeurs de la colonie. Ce projet iconographique s'inscrit dans un mouvement de propagande en faveur de l'établissement, orchestré par un de ses fondateurs les plus influents, le magistrat parisien Frédéric-Auguste Demetz. Celui-ci publie de nombreuses brochures vantant les mérites de Mettray et accueille régulièrement sur place des visiteurs de marque (cf. la planche du Tourne-bride) et des représentants d'institutions étrangères. Cette campagne d'opinion prend place dans le débat plus vaste qui oppose détracteurs et partisans de l'enferment cellulaire. Conçu pour être vendu au profit de Mettray, cet album, en fait offert en récompense aux souscripteurs de la colonie et à ceux qui lui rendent service, comprend 20 lithographies en deux tons, précédées d'un titre-frontispice. Ces planches sont signées A. Thierry, élève d'Abel Blouet, l'architecte qui a dressé les plans de Mettray. C'est en compagnie de Blouet que Demetz avait effectué, deux ans avant la création de la colonie tourangelle, une mission d'étude aux États-Unis sur les établissements pénitentiaires (voir n° ZZ). Alternant représentations générales et vues intérieures, ce recueil, qui permet de diffuser et contrôler l'image de Mettray, offre à ceux qui ne peuvent venir sur place, un cheminement dans l'institution. Pensé sans doute par Demetz lui-même, l'album met en exergue les valeurs de la colonie : religion, enseignement et travail agricole. Les planches transmettent l'idée d'ordre, de calme, au sein d'une vie collective et de l'acceptation volontaire d'une disciple commune ; on y remarque aussi l'absence volontaire de référence au monde judiciaire et à la punition - quartier disciplinaire non représenté -, ainsi que des anticipations comme l'école de natation. ""Par certains aspects, Mettray ressemble à une utopie dans laquelle les enfants s'auto-disciplineraient"" (Bourquin et Pierre). Détail des illustrations : Titre illustré, Vue Générale du Village de Mettray, Vue générale de la Colonie, Tourne-bride de la Colonie, Vue intérieure de l'Église [avant la lettre], École Normale Agricole et Pénitentiaire, Vue intérieure de la Chapelle de l’École Normale, Classe des Colons, Dortoir de l’Ecole, Infirmerie, Tronc des objets perdus et trouvés, Manœuvres des hamacs, Réfectoire, Coucher des Colons, Ecole d’Horticulture, Fabrique d’instruments Aratoires, Ateliers de Cordiers et Cordonniers, Exploitation de la Carrière, Cassage de Pierres, Gymnastique, Ecole de Natation. Les images de Mettray demeurent aujourd'hui indissolublement associées à Jean Genet qui fut l’un des derniers et le plus fameux pensionnaire de l’établissement, entre 1926 et 1929, dix ans avant sa fermeture définitive. Bel exemplaire. Des rousseurs sur quelques planches. J. Bourquin et É. Pierre, ""Une visite à Mettray par l'image : l'album de gravures de 1844"", Sociétés & Représentations n° 18, oct. 2004, pp. 207-216. - J. Adhémar, La France romantique Les Lithographies de paysage au XIXe s., n° 608."
1844 Petit in-folio oblong (410 x 280 mm), percaline vert bronze éditeur orné de motifs rocaille dorés et à froid, titre doré, 21 lithographies sur fond teinté, dont le titre. [Paris], Imprimerie Lemercier, [1844].
Edition originale de cet album conçu lors d'une assemblée générale des fondateurs de Mettray, le 12 mars 1843, "véritable opération de communication" pour promouvoir, sous forme d'une visite en images, la célèbre colonie agricole pour jeunes délinquants fondée Frédéric-Auguste Demetz en 1839. Les planches ont été confiées pour le dessin à Jean-Alexandre Thierry, élève de l'architecte de la colonie Abel Blouet et à Sauvé et Faivre pour la lithographie. L'album comprend le titre dans un encadrement architectural et allégorique, suivi de 20 vues de la colonie et des activités des détenus: vue générale des bâtiments, vue bucolique du village, intérieur et aménagements, salle de classe, réfectoire, dortoir, infirmerie, atelier des cordiers, exploitation de la carrière, horticulture, gymnastique, école de natation, etc.En un siècle (1839-1937), la colonie de Mettray tenta de "redresser" par le travail plus de 17.000 jeunes âgés de 6 à 21 ans, en les arrachant à la prison. Nichée au coeur de la Touraine, l'institution philanthropique sans mur, aux allures de jardin, se transforma rapidement en véritable bagne pour enfants. L'écrivain Jean Genet, y passera près de trois ans et Michel Foucault l'érigera en modèle de l'archipel carcéral. Cf. J. Bourquin et E. Pierre, 'Une visite à Mettray par l'image: l'album de gravures de 1844', in "Sociétés & Représentations", 2004/2 (n° 18), p. 207-216.Cartonnage légèrement frotté, coins émoussés, piqûres et rousseurs, soutenues sur certaines planches.
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1792-1793 et s.d. 18 pp. in-4 (pour la plupart), en feuilles.
Notes sur la géographie et l’administration de Saint-Domingue, sur l’établissement d’une colonie, le commerce et la comptabilité. Elles sont classées sous forme de notices, avec titres et rubriques: - St. Domingue. S.l.n.d. [ca. 1792], 1 p. in-4, plus p. en anglais. Notes sur la géographie, évoquant notamment la plaine du Cap : «C'est le pays de l'Amérique qui produit le plus de sucre et de meilleure qualité", ainsi que le Cap François dont le port est "admirablement placé pour recevoir les vaisseaux qui arrivent d'Europe… Plus de la moitié des denrées de la colonie entière sont versées dans cet entrepôt…» (p. 2). - Station St. Domingue. Administrateurs du pays. S.l., 1792-1793, 2 pp. in-4. Notes sur l'administration de la colonie, le rôle de la marine et ses rapports avec le gouvernement. Contient aussi une adresse au maire et aux officiers municipaux du Cap, en mars 1793, dans laquelle Cambis exprime son attachement et sa fidélité à la patrie (p. 2). - Délits militaires. Insubordination. S.l.n.d., 2 pp. petit in-folio, ratures et corrections. Notes sur la mutinerie, la désobéissance et la désertion. - Préfet colonial. S.l.n.d., 1 p. in-4. Liste des responsabilités d'un préfet colonial : levée de contributions, solde et entretien des troupes, approvisionnements, inscription maritime, répression du commerce interlope, répartition des prises, etc. - Colonie (Etablissement de). S.l.n.d. [ca. 1793], 1 p. in-4. Contient le plan d'établissement d'une colonie, où l’auteur préconise «des lois précises, qui règlent l'échange des services mutuels qui doivent remplacer la domesticité et l'esclavage». Il ajoute aussi: «Avancer le système de civilisation par les mariages avec les filles du pays: ce lien si cher et si sensible éteint ces distinctions odieuses qui nourrissent des haines éternelles et qui séparent à jamais des peuples habitant la même région et vivant sous les mêmes lois». - Commerce. S.l.n.d., 8 pp. (dont une en anglais, d'une écriture penchée). Code marchand, sociétés, lettres de change, intérêts, capital, bilan, profits et pertes, comptes, factures et charte-partie (contrat entre un fréteur et un affréteur). - Comptabilité. S.l.n.d., 1 p. . Principes généraux de la comptabilité, tenue des comptes, registre journal, contrôle par l’ordonnateur, etc. Entré dans la marine en 1764, Joseph de Cambis participa, de 1778 à 1782, à la guerre d'indépendance américaine. Favorable aux idées révolutionnaires, il conduisit à Saint-Domingue les premiers commissaires de l'Assemblée nationale. Resté dans la colonie, il dirigea, en 1793, la station navale des îles Sous-le-Vent. Entré en conflit avec les commissaires civils Sonthonax et Polverel, il fut destitué par eux en juin 1793 et renvoyé en France. Débarqué à Lorient en octobre, il fut arrêté et destitué le mois suivant. Libéré en octobre 1794, il fut réintégré dans son grade en septembre 1795. Cf. Taillemite, Dictionnaire des marins français.