N° 125 - Juillet-août 1994 : Revue de 130 pages, format 285 x 220 mm, illustrée, brochée
Reference : LFA00b0c
Au sommaire : Braque à l'Estaque ; Monet bâtisseur de cathédrales ; Beuys
Lettre de France, L'Art de Vivre à la Française
M. Olivier Auriol de Bussy
04 74 33 45 19
Vente par correspondance, lors de salons à l'extérieur ou au Château de Vallin lors de manifestations culturelles. Nous vous accueillerons notamment les 13, 14 et 15 décembre 2024 (de 13 h 30 à 17 h 30 h) à l'occasion de "Livres au Château", exposition-vente de plusieurs milliers d'ouvrages, organisée au Château de Vallin, demeure historique des XIVe et XVIIIe siècles, située à Saint Victor de Cessieu, proche de La Tour du Pin, en Isère. (entrée libre)
A Paris, chez Bernard, 1798. In-8 de (8)-316 pp., 2 pp. du catalogue Bernard (Notice des principaux livres d'assortiment qui se trouvent chez Bernard), demi-veau blond à petits coins de vélin, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Première édition française traduite par François-René de Pommereul. « Milizia fait éloge du rôle fonctionnel des édifices. Pour lui, l’architecture est née du besoin de l’homme de se protéger contre les intempéries ; aussi blâme-t-il vigoureusement l’ornementation gratuite dont les architectes, principalement ceux du baroque et du rococo, ont paré leurs monuments, détournant ainsi leur art de sa fonction primordiale. Désormais, il s’agit de revenir à la pureté des formes classiques de l’architecture gréco-romaine, mais dans un esprit critique, sous l’égide de la philosophie et de la raison. Milizia entend relever les « erreurs » des architectes les plus célèbres. Les théoriciens dont il s’inspire (Vitruve, Alberti, Palladio, Serlio, Scamozzi) n’échappent pas à la rigueur de son jugement critique. Simplicité, harmonie, unité dans la variété, juste proportion, tels sont les critères qui déterminent la beauté de l’édific » (Encyclopédie Universelle). A la suite : Des Institutions propres à encourager et perfectionner les beaux-arts en France ; Etat des objets d'arts envoyés aux divers musées français, et conquis par les armées de la République pendant la guerre de la liberté. (83 pp.). Par le général de Pommereul. Si François-René de Pommereul a traduit plusieurs essais sur l'Art du critique italien Milizia, il a aussi exprimé ses propres conceptions ; adepte du néo-classicisme, il a préconisé l'édification de monuments publics pour familiariser la société avec l'art et il a voulu encourager la créativité des artistes principalement des graveurs : ses thèses sont exposées dans la seconde partie de l'ouvrage De l'art de voir dans les Beaux-Arts : Des institutions propres à encourager et perfectionner les Beaux-Arts en France. Pommereul a milité pour la création d'un musée public de gravure où seraient réunies les estampes des collections nationales et conservés les cuivres des graveurs ; il a voulu faciliter le commerce des épreuves de façon à soutenir la création des artistes, il est ainsi à l'origine de la Chalcographie du Louvre ou Collection des estampes (1799).
Paris, Les Beaux-Arts, édition d'études et de documents, 1933-1936. 7 vol. in-8, non paginé, broché, couverture originale imprimée (petite insolation, quelques minuscules déchirures marginales).
Collection de sept fascicules de "Beaux-Arts" comprenant :tous des reproductions en noir :- Exposition rétrospective de l'oeuvre peint, dessiné et gravé de Félicien Rops. Catalogue de l'exposition du 20 octobre au 20 novembre [1933] (complet de son errata)- COIGNAT (Raymond), Seurat et ses amis. La Suite de l'impressionnisme. Catalogue de l'exposition de décembre 1933 à janvier 1934- Prestige du dessin. Catalogue de l'exposition de janvier 1935- COIGNAT (Raymond), RAYNAL (Maurice), Les Créateurs du cubisme. Deuxième édition, catalogue de l'exposition de mars à avril 1935- COIGNAT (Raymond); SALMON (André), Peintres instinctifs. Naissance de l'expressionnisme. Catalogue de l'exposition de décembre 1935 à janvier 1936- BABELON (Jean); LAZARO (José), Les Deux Lucas. Peintures - Gouaches - Dessins de la collection J. Lazaro, Madrid. Catalogue de l'exposition de juillet 1936. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, Bernard, 1798. In-8 de (8)-316 pp., 2 pp. (catalogue Bernard), veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, premier plat de couverture de papier dominoté conservé (reliure de l'époque).
Première édition française des essais sur l'art du critique italien et théoricien de l'architecture Francesco Milizia (1725-1798) traduits et commentés dans une seconde partie par François-René de Pommereul où celui-ci expose ses thèses sous le titre Des institutions propres à encourager et perfectionner les Beaux-Arts en France, suivi de État des objets d'arts envoyés aux divers musées français, et conquis par les armées de la République pendant la guerre de la liberté.« Milizia fait éloge du rôle fonctionnel des édifices. Pour lui, l’architecture est née du besoin de l’homme de se protéger contre les intempéries ; aussi blâme-t-il vigoureusement l’ornementation gratuite dont les architectes, principalement ceux du baroque et du rococo, ont paré leurs monuments, détournant ainsi leur art de sa fonction primordiale. Désormais, il s’agit de revenir à la pureté des formes classiques de l’architecture gréco-romaine, mais dans un esprit critique, sous l’égide de la philosophie et de la raison. Milizia entend relever les « erreurs » des architectes les plus célèbres. Les théoriciens dont il s’inspire (Vitruve, Alberti, Palladio, Serlio, Scamozzi) n’échappent pas à la rigueur de son jugement critique. Simplicité, harmonie, unité dans la variété, juste proportion, tels sont les critères qui déterminent la beauté de l’édifice » (Encyclopédie Universelle). Rare exemplaire relié à l'époque avec le très beau premier plat conservé de papier dominoté fabriqué par Letourmi à Orléans « LETOURMI - N°177 ». Quelques corrections et biffures à l'encre du temps (pages 15, 74, 211, 251) signalent probablement la main du traducteur et essayiste François René Jean de Pommereul (1745-1823) général de division de la Révolution française qui devint préfet d'Indre-et-Loire sous le Premier Empire. Adepte du néo-classicisme, il préconisa l'édification de monuments publics pour familiariser la société avec l'art et voulut encourager la créativité des artistes principalement des graveurs. Pommereul a milité pour la création d'un musée public de gravure où seraient réunies les estampes des collections nationales et conservés les cuivres des graveurs ; il a voulu faciliter le commerce des épreuves de façon à soutenir la création des artistes, il est ainsi à l'origine de la Chalcographie du Louvre ou Collection des estampes (1799). Grand bibliophile, sa bibliothèque est en partie conservée à la médiathèque de Fougères, sa ville natale.
La perle de la collection des caricatures de 1870-71 PILOTELL.
Reference : 10407
(1879)
Londres, Imp. Delatre, Howland st. 23, 1879. 1 vol. in-folio de 1 titre, 19 planches et 1 table gravés, maroquin rouge, dos lisse orné, large roulette dorée d'encadrement sur les plats, titre frappé au centre (reliure anglaise de l'époque).
Exemplaire personnel de Pilotell. Cet album n'a été tiré qu'à cinquante exemplaires. Georges Pilotell, dessinateur-lithographe (1845-1918), issu d'une famille bourgeoise de Poitiers, est venu à Paris poursuivre ses études ; il gagna sa vie en donnant des caricatures aux journaux et essuya quelques condamnations sous l'Empire. Le graphisme était pour lui une manière concrète d'exprimer les pensées nées de l'actualité et il demandait pour l'artiste une totale liberté : lorsqu'on lui défendit sous le Siège de Paris de publier un dessin qui représentait Villemessant directeur du Figaro, sous les traits d'un proxénète et d'un espion, il protesta dans la Patrie en danger. Fondateur du Gamin de Paris en 1867, puis de la Caricature en 1870, Pilotell collabora à l'Eclipse, à la Parodie, au Hanneton puis au Bouffon. Sous la Commune, il s'auto-proclama délégué pour les Beaux-Arts au Musée du Luxembourg. Commissaire de Police, Pilotell procéda à des arrestations, celle de Chaudey notamment. En mai 1871, il put s'enfuir, se réfugia à Genève d'où il fut expulsé en juillet 1873, et par Milan gagna Bruxelles, La Haye, Rotterdam, Augsbourg, enfin se fixa en Londres où il gagna sa vie en dessinant dans les journaux de mode.« Comme tout exilé politique, Pilotell menait une existence précaire et par l'édition d'eaux-fortes tentait d'améliorer un sort peu enviable. Ce qui est sûr, c'est que son album fut tiré à cinquante exemplaires, dont une dizaine à peine, éparpillés de par le monde, se sont conservés dans les bibliothèques privées. Un des exemplaires faisait partie de la collection du chancelier Bismarck » (Ch. Feld, préface à la réédition, Paris, 1969).D'après Quentin-Bauchart (Berleux, la Caricature politique en France pendant la guerre, le siège de Paris et la Commune) « c'est la perle de la collection des caricatures de 1870-71 ; collection de toute rareté ».Très bel exemplaire annoté par l'auteur sur les feuilles de garde, relié luxueusement dès sa parution sur son lieu de publication par Pilotell lui-même qui choisit une fois à Londres d'ajouter un e à la fin de son nom (Pilotelle). Berleux, 149 et 217 ; Maitron VIII, p. 188 ; Le Quillec, 1986.
Paris, Nicolas Le Clerc, 1699. 2 vol. in-12 de (70)-188-222-(5) pp., 1 frontispice ; (26)-355-(1)-139 pp. 1 frontispice, veau fauve glacé, dos orné à nerfs, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, armes sur les plats et en pied de dos, filet doré d'encadrement, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).
Édition originale ornée de 2 frontispices gravés par Picart d'après L.M. Dumenil et Marin Desmarais et 4 planches in-texte dont une sur double-page (marques de peintres et graveurs). Tome I : Sommaire Historique d'Architecture, Abrégé des Vies et des ouvrages des Peintres et Graveurs, Jugements, Catalogues en détail de ce qui a été gravé par les meilleurs Maîtres (dont Pierre Paul Rubens, 1577-1640). Tome II : Tout ce qui se peut dire des Écoles modernes par rapport à la vie des plus illustres peintres, La Vie et les ouvrages des plus illustres peintres ultramontains, Catalogues en détail. Un troisième tome a paru séparément en 1700. Ex-libris manuscrit à l'encre du temps "comtesse de La Blottière" attribuable à Anne Le Borgne (?) épouse de Jean Binet, comte de la Blottière, pourvu en 1699 de la charge de grand bailli d'épée du Comté nantais. Pâle mouillure sur les premiers feuillets du tome II.Bel exemplaire en veau glacé aux armes de Louis marquis de Phélypeaux chancelier de Pontchartrain (1643-1727), ministre et secrétaire d'État aux départements de la Marine et de la Maison du Roi, jointes aux armes en pied de dos du Grand Dauphin Louis de France (1661-1711) fils aîné de Louis XIV aux deux écus accolés chargés d'un dauphin et d'une fleur de lys surmontés tous deux de la couronne des princes du sang. Elles se trouvent frappées au dos de nombreux volumes, adressés au Dauphin et imprimés de 1678 à 1706, c'est-à-dire de sa dix-septième année à sa quarante-cinquième année et furent ensuite très souvent utilisées comme simple ornementation sur de nombreuses reliures. Guigard, II, 396 et Olivier-Hermal-Roton, pl. 2262, fer n°2 pour les armes de Pontchartrain ; Guigard, I, 50 et Olivier-Hermal-Roton, pl. 2522, fer n°17 pour les armes du Grand Dauphin ; ne figure pas au Catalogue des livres et estampes de M. le comte de Pontchartrain (1747).