Un ouvrage de 175 pages, format 110 x 180 mm, broché couverture couleurs, publié en 2002, Les Editions Africaines du Sénégal, bon état
Reference : LFA-126741704
Roman
Lettre de France, L'Art de Vivre à la Française
M. Olivier Auriol de Bussy
04 74 33 45 19
Vente par correspondance, lors de salons à l'extérieur ou au Château de Vallin lors de manifestations culturelles. Nous vous accueillerons notamment les 13, 14 et 15 décembre 2024 (de 13 h 30 à 17 h 30 h) à l'occasion de "Livres au Château", exposition-vente de plusieurs milliers d'ouvrages, organisée au Château de Vallin, demeure historique des XIVe et XVIIIe siècles, située à Saint Victor de Cessieu, proche de La Tour du Pin, en Isère. (entrée libre)
Cinquième édition revue, corrigée et augmentée de chapitres posthumes, 2 vol. in-12 reliure plein veau bleu, dos à 5 nerfs dorés richement orné, toutes tranches dorées, double filet doré sur coupes, chasses richemet ornées, reliure signée de Petit, successeur de Simier, Charpentier, Paris, 1847, 2 ff., XXIII-321 pp. ; 2 ff., 372 pp. avec une L.A.S. de 2 ff. montée en tête
Très bel exemplaire, enrichi d'une magnifique et longue lettre autographe signée de l'auteur adressée à Lamartine, datée du 25 mai 1840 : "A Mr. de Lamartine, Chaque Apôtre, mon illustre ami, est appelé à son jour. Il reçoit une pensée du ciel et passe en la léguant au monde. Ainsi au milieu des ténèbres universelles, la doctrine de Moïse et celle du Christ vinrent renouveler le genre humain. Ces doctrines qui se résument dans le pur amour, furent la religion de votre mère, et vous en avez fait celle de l'épouse d'élite qui est venu compléter votre être. Disciple bien aimé du Christ tout vous a été donné. La grâce vous a béni de ses mains divines, l'amour maternel a été votre lumière, et l'amour conjugal la règle de votre vie. L'éloquence, la poésie, la religion, comme trois rayons célestes, sont descendus sur vous, et suivant l'heureux précepte de Fénelon "vous vous êtes montré digne d'être écouté en ne vous servant de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la Vérité et la Vertu". [ ... ] Moralisez l'armée par le travail, les campagnes par l'Instruction, la jeunesse par la pensée religieuse. Obtenez une loi d'éducation publique qui ne place pas la gloire au-dessus de la liberté, et la liberté au dessus des principes, une loi en harmonie avec nos institutions. Abolissez les douanes aussi fatales à la morale des peuples qu'à leur industrie, supprimez l'esclavage, supprimez la peine de mort, ces deux forfaits du monde barbare conservés dans le monde civilisé. Humanisez nos législations encore sauvages, comme Fénelon humanisa les doctrines théologiques en y introduisant l'esprit de l'Evangile. Enfin placez vous toujours comme vous l'avez fait jusqu'ici au dessus des formes des gouvernements : Monarchie, Empire, République, acceptez tout excepté le despotisme et l'anarchie. Qu'importe en effet la forme politique d'un Etat, et le mot dont on la nomme, si la loi de Dieu s'y trouve. Ami votre mission est sublime, la Vérité est sur vos lèvres, le monde redit vos divins cantiques, et les paroles que vous prononcez dans nos assemblées législatives nous ont appris à voir en vous le noble défenseur des droits du peuple et de l'humanité. Pour moi tandis que vous parlez aux forts, je me suis adressé aux faibles. J'ai appelé les mères de famille à la moralisation de la famille et du pays [ ... ] En vous offrant ce livre, je n'ai qu'un but, c'est de rattacher ma parole aux vôtres, c'est d'étayer leur faiblesse de votre force, ma raison de votre raison. Je veux qu'on dise un jour : ceux qui ont connu les véritables biens, ils se rencontrèrent dans la même foi, ils s'aimèrent devant le même Dieu. Votre ami." L'écrivain Louis Aimé-Martin (1782-1847) connut le succès en 1811 avec ses "Lettres à Sophie sur la physique, la chimie et l'histoire naturelle". Il sera nommé professeur à l'Athénée, puis à l'École polytechnique ; secrétaire rédacteur de la Chambre des députés en 1815, et conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève, Louis Aimé Martin fut l'élève et l'ami de Bernardin de Saint-Pierre, dont il épousa la veuve. Bel exemplaire d'un beau tirage sur beau vergé bien relié par Petit pour y conserver cette longue et belle lettre de l'auteur lui offrant son ouvrage, dont la première édition remonte à 1834 (très petit frott. en reliure, ex-libris héraldique aux armes échiquetées du Comte Folchi, gravé par Stern).
Germaine Dermoz [Archives de la comédienne Louise Conte] [Montherlant]
Reference : DMI-207
(1964)
21. Germaine Dermoz (1888-1966), magnifique lettre autographe signée adressée à la comédienne Louise Conte (1923-1995), Paris, 27 novembre [1964], 1 f., 2 p. + enveloppe, 21x13,4cm, à propos de la diffusion du Cardinal d’Espagne de Montherlant à la télévision. Provenance : archives de la comédienne Louise Conte (1923-1995) Trois jours après la diffusion du Cardinal d’Espagne de Montherlant, à la télévision, sur la Première Chaîne, le 24 novembre 1964, réalisé par Jean Vernier, avec Louise Conte (Jeanne, reine de Castille), Henri Rollan (Cardinal de Cisneros) et André Falcon (Luis Cardona), la grande actrice Germaine Dermoz adresse à Louise Conte une longue lettre de félicitations : "Paris — Vendredi 27 novembre 64 Madame, J'ai un peu hésité à vous écrire cette lettre car nous n'avons jamais eu la chance de nous rencontrer, mais je ne peux pas ne pas vous dire ce que je vous dois pour les moments d'émotion profonde et de joie déchirante que vous nous avez fait connaître l'autre soir où, toute seule chez moi, je regardais l'émission du Cardinal d'Espagne à la télévision. Vous avez été magnifique. Magnifique de vie, d'humanité, de vérité, de sobriété, de beauté. J'avais vu la pièce au Théâtre Français — mais vous étiez remplacée. Si vous l'aviez jouée ce soir-là, je sais bien que je n'aurais pas quitté le Théâtre Français sans aller vous dire tout ce que je vous écris aujourd'hui. Mais je crois, moi qui pourtant mets le Théâtre très haut au-dessus de la Télévision, du Cinéma ou de la Radio, que je vous aurais moins bien goûtée que je ne l'ai fait l'autre soir car je dois avouer que les gros plans nous mettaient avec les acteurs, sur un plan bouleversant d'intimité, et cela le théâtre ne peut le faire. Cette soirée restera pour moi une soirée qui compte. Elle m'a fait comprendre beaucoup de choses sur notre art bien-aimé, que je n'exerce plus mais qui me reste si cher. Quelle splendide sincérité de jeu vous avez. Je vous dis un grand, très grand merci. Vous êtes de ceux qui se donnent totalement à leur personnage. C'est bien beau. Croyez à toute ma sincérité en tout ceci, et à toute ma profonde sympathie. Germaine Dermoz" Quatre après avoir créé la pièce, à la Comédie Française, qui fut un grand succès populaire, mais aussi le théâtre de grandes protestations et chahuts à la Hernani (notamment lors de la 27e représentation avec intervention de la police pour évacuer une partie de la salle composée d'étudiants de la rue d'ULM venus en découdre avec la pièce de Montherlant), Louise Conte, André Falcon et Henri Rollan reprirent leurs rôles respectifs dans un grand moment de télévision qui fut unanimement salué.
MECKLEMBOURG-STRELITZ (Georges de) prince de la Maison de Mecklembourg, qui régna sur le grand-duché de Mecklembourg-Strelitz de 1816 à sa mort. (1779-1860) Lettre autographe signée à Marguerithe de Wildermeth (1777-1839), dame des ordres impériaux et royaux de Sainte-Catherine, gouvernante de l’impératrice de Russie Marie Feodorovna (1777-1839), et de sa belle-fille Charlotte de Prusse, la fille ainée de Frédéric Guillaume III, future épouse de Nicolas 1er empereur de Russie, sous le nom d’Alexandra Feodorovna.
Reference : 28C22
Il faut savoir que la pierre malachite était utilisée communément en Russie par les tsars en tant que pierre de décoration, mais était surtout connue pour ses vertus protectrices, également pour lutter contre les énergies néfastes, notamment préconisée pour protéger les enfants contre les maladies mortelles. «…Aujourd’hui, où je me trouve enfin en possession de ces charmants petits objets, rien ne devra plus m’empêcher de laisser un libre cours à la joie que j’éprouve mais jamais je ne pourrais décider si c’est votre complaisante amitié, ou l’excellence de votre goût, que je dois admirer le plus. Croyez ma chère Wildermeth que je sais apprécier l’une et l’autre comme je le dois, et que par conséquent ma reconnaissance est extrême. Malgré tout cela vous ne serez pas surprise d’apprendre que les Malaquits n’ont fait que la partie inférieure de votre envoi et que ce qui l’emporte mille fois sur eux en prix et en agrément ». A propos de Charlotte, la future impératrice de Russie (en 1825), « C’est vraiment une bonne œuvre que vous avez faite ma chère Wildermeth que d’être entrée dans tous ces intéressants détails car quoique je savais Charlotte heureuse autant que je pouvais le savoir par des voies que vous connaissez, vous sentez bien que de telles données ne pouvaient me suffire. Soyez donc (vous qui savez combien j’aime Charlotte) de l’espèce de jubilation auxquelles je me suis livré en me disant que c’était vous qui m’apprîtes tout ce que je pouvais désirer à son sujet. Dieu vous le rende, ma chère Wildermeth et qu’il daigne continuer à bénir cette si digne Fille de la céleste Mère. J’imagine que votre solitude doit vous paraître bien douce, quand vous vous dites que c’est vous qui avez développé ce charmant naturel, qui l’avez préservé du souffle empoisonné du monde, qui avez dirigé enfin son esprit et son cœur de manière à en pouvoir trouver que le bonheur dans ce monde moins dans l’autre. Je vous en remercie pour ma part et au nom de celle que nous regretterons éternellement. Je vous dis cela bien du fond de mon cœur. Quand vous écrirez à Charlotte dite-lui mille choses tendres et affectueuses de ma part et parlez-lui de la satisfaction qu’à reproduit l’envoi des Malaquits. Elle m’a écrit une longue et délicieuse lettre peu de temps après votre départ, pour me féliciter de la bien heureuse naissance de mon fils […] Oui ma chère Wildermeth, il est le seul tyran qui me suffit, car depuis que Dieu m’a donné ce garçon je suis vraiment aussi heureux que l’on peut l’être ici -bas, et je sens vivement que jamais je ne pourrais mériter ce bonheur autant que je voudrais. Je n’ai plus qu’un seul vœu, c’est que Dieu me conserve ce qu’il m’a donné et tout autre vœu aussi serait le comble de la témérité et de l’indiscrétion… ». Il en arrive à parler de lui-même ainsi que sur la dame Marchetti, « et son ci-devant compagnon d’infortune. Comme cette bonne femme n’a jamais ambitionné un amant en forme et qu’elle avait grandement besoin d’en trouver un pour sa voix j’ai été vraiment enchanté d’apprendre que son bon génie le lui a fait rencontrer à Moscou, sans pourtant être tout à fait exempt de jalousie, vu que je suis également un de ses amants de ce genre et que par conséquent mon amour propre est très blessé, qu’elle n’a pas seulement voulu m’apprendre d’avoir trouvé ma pareille. J’espère de déterrer son adresse pour lui faire de tendres reproches… ».
L.S. dactylographiée de 4 feuillets in-4, 1968, et 1 brochure in-8 carré br., 32 ff. avec 2 prospectus joints. Rappel du titre complet : Longue lettre signée d'Edouard Jaguer datée du 2 novembre 1968. Il y évoque les relations de la médecine et de la psychiatrie au mouvement surréaliste. On joint : Phases [ Catalogue de la première Exposition consacrée au mouvement Phases au musée d'Ixelles du 18-10 au 15-11-1964 ]
Bon état pour cette intéressante lettre d'un des meilleurs connaisseurs (et acteur) du surréalisme.
Longue lettre tapuscrite avec corrections manuscrites, signée de la part de cette proche de Henry de Montherlant. 9 pages in-8 datées du 25 mars 1945. Elle écrit à Paulhan après le suicide de Drieu. Emouvant texte où elle revient sur tout ce qu’elle admirait chez l’écrivain, et explique, sous un angle chrétien, la mort de l’écrivain, « Notre Drieu s’est tué pour sauver son âme. Son imprudence, ses péchés, son insatiable goût de la jouissance et de la facilité, sa curiosité aussi, tout cela avait proliféré de telle sorte qu’il se trouvait littéralement enfermé, emprisonné en lui-même. A un certain moment il lui fallait donc accepter ces chaînes (donc perdre son âme) ou mourir, il s’est tué »