Un ouvrage de 281 pages, format 135 x 210 mm, broché couverture couleurs, publié en 2002, Pauvert, bon état
Reference : LFA-126734715
Roman
Lettre de France, L'Art de Vivre à la Française
M. Olivier Auriol de Bussy
04 74 33 45 19
Vente par correspondance, lors de salons à l'extérieur ou au Château de Vallin lors de manifestations culturelles. Nous vous accueillerons notamment les 25 et 26 Janvier 2025 (de 13 h 30 à 17 h 30 h) à l'occasion de "Livres au Château", exposition-vente de plusieurs milliers d'ouvrages, organisée au Château de Vallin, demeure historique des XIVe et XVIIIe siècles, située à Saint Victor de Cessieu, proche de La Tour du Pin, en Isère. (entrée libre)
S.n., Paris 15 Octobre 1905, 9x14cm, 3 pages sur un double feuillet + une enveloppe.
Lettre autographe datée et signée de Sacha Guitry adressée à son ami Alfred Athis, 40 lignes rédigées à l'encre noire depuis Biarritz. Une pliure inhérente à la mise sous pli, enveloppe jointe. Lettre manuscrite dans laquelle l'homme de théâtre décrit humoristiquement sa villégiature biarrote : "Nous sommes à Biarritz et nous n'en sommes pas plus fier pour ça ! Que le temps est affreux ! " tout ense plaignant du standing que l'on y doit observer : "Ce qu'il y a de plus terrible ici c'est qu'il faudrait être en habit tous les soirs ce qui est non pas au dessus de mes forces, mais au dessus de la bonne volonté de mon tailleur." Il se sent depassé par tout l'étalage et l'atmosphère de luxe et d'élégance régnant dans la ville balnéaire :"Nous jouons aux roues à 10 centimes dans la salle de baccara, et tandis que les marquis espagnols et les barons russes murmurent 25 louis !, nous hurlons 0,20 cent !!! Avant hier on nous a d'ailleurs prié de nous taire! Gallipaux est des nôtres et sous prétexte de clous il ne porte pas de faux-col ce qui diminue encore son élégance naturelle." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Angers 25 Septembre 1929, 13,5x20,5cm, quatre pages sur un feuillet double.
Lettre autographe datée et signée de Renée Guilloux à propos de l'amitié qui transcende et sublime les rapports humains, 80 lignes écrites à l'encre noire sur quatre pages. Pliures inhérentes à l'envoi, petites déchirures en pied sans aucune atteinte au texte. Pour Renée Guilloux, l'amitié qu'elle éprouve pour son correspondant domine l'éloignement et le mutisme : "... est-ce que les mots ont su dire la joie des coeurs..." et les désaccords momentanés : "Mais tous ces mois, toutes ces années nous pesaient douloureusement. J'avais l'impression que vous vous étiez mis d'un seul coup à parler très vite avec beaucoup d'agitation dans une langue qui m'était étrangère... mais je savais que ce n'était qu'un moment et qu'après nous reprendrions notre conversation rentable." Malgré les vicissitudes de la vie, Louis Guilloux et sa femme se sont toujours montrés confiants dans la fraternité qui les unit par dessus tout : "J'attendais votre retour dans la certitude, dans la paix et bienqu'il n'y ait pas de paroles écrites entre nous, votre amitié m'apportait toujours sa même force et sa même joie..." et dans la sérénité acquise après tant d'épreuves traversées : "Vous nous avez trouvés transformés dites-vous, grandis... cette paix c'est notre conquête la plus belle... après les inquiétudes et les souffrances..." Renée Guilloux loue cette paix irradiante qu'elle partage avec son ami : "Cette paix qui est en nous, elle est aussi vôtre, cher ami, et vous avez grandi comme nous... je pense au rêve de Don Quichotte, aux paroles qu'il echange avec Dulcinée. Elles sont pleines de cette lumière." Enfin, elle est rassurée par la santé de son mari qui s'améliore et qui lui permet de se remettre à son travail d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Fleury-Mérogis 21 Octobre 1976, 21x29,5m, une page recto verso.
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du jeudi 21 Octobre 1976, 70 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, se réjouit d'avoir pu s'entretenir au parloir avec sa bien-aimée également emprisonnée: "Quel très agréable parloir, tu étais en plus très féminine dans cet ensemble qui est bien dans ton style de femme... même le double du prix car il me plaît" et tente de la rassurer afin qu'elle ne perde pas toute pugnacité contre le régime carcéral qui broie les détenus : "Mais si par malheur un nouveau refus te touchait n'aies pas cette mauvaise réaction que tu m'as dite car ceux qui t'entourent et t'ont aidée ne méritent pas de payer l'injustice des autres. Il te faudrra faire face comme toujours. Car les portes s'ouvriront un jour et tu le sais." En patriarche protecteur, Jacques Mesrine s'inquiète du désespoir qui pourrait la frapper elle et sa fille Murielle placée à la DASS : "Mais pour toi je m'en fais énormément, car tu as une limite... et je crois que tu l'as atteinte ! ou presque... Au sujet de Mury et de cette juge bidon... nous verrons pour la retirer de la Dasse... je préfère payer ses études et madame Chevallier et tout son entretien s'il le faut. Si tu sors ! Dis-moi... que de femmes à entretenir... j'ai intérêt à faire des heures supplémentaires (sic)" L'ennemi public N°1 évoque la prochaine liberté de Jeanne Schneider en lui intimant de ne plus retomber dans la criminalité : "...Si tu sors interdiction formelle de t'occuper de moi sur un plan que nous comprenons très bien tous les deux. Je ne veux plus te voir en prison car toi dehors c'est un peu de moi même qui sera libre. Tu donnes une parole pour cette liberté... prouve que nous autres, la tenons toujours en bien comme en mal" Jacques Mesrine loue la droiture de sa compagne, clef de voûte de leur union forte à travers la privation de liberté : "C'est ce qui nous unit le plus ; voyous, dangereux ?... mais droits. C'est ce qui fait que je t'aime, avec toi pas de surprises désagréables ; tu es "blanc-bleu" et pour moi tu as bien la valeur du diamant. C'est la seule pierre qui est plus dure que l'acier (sic)... mais moins dure que moi (resic)" Il termine cette missive par cette note d'humour traduisant la terrible réalité intrusive du système pénitentiaire : "Et si mon colis de Noël est préparé par toi... l'administration va le passer aux rayons X" mais aussi par ces tendres mots : "De doux décots se posent sur tes lèvres... geste d'amour qui nous unit depuis toujours et pour longtemps... EL VIEJO Bandido !" Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle on le découvre protecteur et avide de liberté pour sa compagne et pour qui la franchise doit être érigée en règle de vie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Médan, 10 avril 1898, 13,5x20,5cm, une page et demie sur un bifeuillet.
Lettre autographe signée d'Emile Zola, datée de sa main du 10 avril 1898. Une page et demie à l'encre noire sur un bifeuillet, adressée à Octave Mirbeau. Traces de plis inhérentes à l'envoi, quelques rousseurs en marge extérieure. Publiée dans sa Correspondance, éd. B. Bakker, Presses de l'Université de Montréal et Editions du CNRS, 1978-1995, t. IX, p. 186; les bibliographes sont partagés sur l'identité du destinataire, et proposent également son éditeur Charpentier, qui était resté à ses côtés et avait joué le rôle de garde du corps au mois de février 1898, pendant le premier procès. Immense missive de l'écrivain justicier, résilient et même enjoué après avoir été condamné à la peine maximale pour avoir écrit "J'accuse !", et conséquemment relaxé après la cassation de l'arrêt le condamnant. Sans surprise après "J'accuse !", le ministre de la Guerre poursuit Émile Zola pour diffamation devant la cour d'assises de la Seine. Le procès se déroule à Paris du 7 au 23 février dans un contexte de tension extrême et de menaces de guerre civile.Zola écope d'un an de prison et trois mille francs d'amende, sous les hourras de la foule féroce: "Mon sacrifice est fait"affirme-t-il dans cette lettre. Comme l'indique justement Alain Pagès, "intervenir au nom de l'autorité de sa plume et de sa renommée littéraire relève tout à la fois de l'audace et de la nécessité."Zola est conscient des risques encourus, alors que son article a l'effet escompté et fait redémarrer l'affaire, lui donnant une nouvelle dimension sociale et politique. Transporté par sa totale abnégation, il prend la décision de justice avec philosophie: "Nous nous attendions à la nouvelle secousse, et elle nous a laissé très gais, heureux du repos que nous prenons ici." Parti de la capitale après un procès d'une violence inouïe, Zola jouira bien peu du repos de sa maison de Médan : le lendemain même de cette lettre, lors d'une sortie à vélo, l'écrivain est pris à partie par neuf soldats et quelques jeunes gens qui crient 'À bas Zola! Vive l'armée!'en lui jetant des pierres. "je ne suis très fort que parce que je m'attends à tout et que mon seul but est le peu de vérité que nous réussirons sans doute à faire encore. Après, mon Dieu, qu'importe !" Cette courageuse tirade se rapproche indéniablement des mots qu'il eut au commencement de l'affaire, après ses premiers articles défendant le capitaine : "Tant pis pour les conséquences, je suis assez fort, je brave tout !". Désormais condamné pour son engagement, l'écrivain réitère ici sa décision de faire éclore la vérité à tout prix, qu'il avait déjà répétée comme une litanie dans les lignes de "J'accuse !" . Précieuse et exceptionnelle lettre d'un Zola loin d'être découragé par sa première condamnation, dont la confirmation en appel le contraindra à l'exil. Il mourra avant de voir le fruit de ses combats et la réhabilitation de Dreyfus. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris 26 Novembre 1951, 13,5x21cm, une feuille.
Lettre autographe datée et signée de Charles de Gaulle,adressée à sacuisinière Augustine Bastide,qui le servit de 1940à 1958.29 lignes à l'encre bleue sur sonpapier à en-tête. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, deux déchirures en marges gauche et droite au niveau de la pliure. Le général la remercie pour ses souhaits d'anniversaire etpour sa gentillesse : "... votre lettre et vos voeux d'anniversaire m'ont beaucoup touché et je vous en remercie de tout coeur." ets'enthousiasme de l'existence de fervents patriotes comme sa correspondante : "... je constate sans aucune surprise et avec réconfort que vous êtes aujourd'hui animée des mêmes sentiments d'honneur et de patriotisme qui nous ont toujours guidés, nous, les Français libres..." et reste confiantmalgré le pessimisme qui semble quelque peu le traverser : "Les temps sont gris, mais rien n'est perdu. Il n'est que de marcher tout droit." D'ailleurs, le général achève sa lettre sur cette touche d'espoir et d'avenir : "... nous avons maintenant deux petits-fils : Charles et Yves De Gaulle." Les de Gaulle avait recueilli la destinataire de cette lettre, Augustine Bastide, à leurarrivée à Londres. D'origine provençaleelle servit la famille de 1940à 1958 d'aborden Grande-Bretagne puis en France.A la table du couplede Gaulle dans uneAngleterre sévèrementfrappée par les rationnements, on pouvait alors trouver lapins, bigorneaux,et autres grenouilles. La "Méridionale au franc-parler" demeureraau service du général durant près de vingt ans, suscitant parfois l'hilarité du stoïque chef d'Etat : En 1946, alors qu'il venait de quitter le pouvoir volontairement, il lui a lancé : "Vous voyez Augustine, la politique c'est plus décevant que le travail aux fourneaux". Alors, les mains aux hanches, elle a rétorqué : "Mais général, pourquoi ne vous décidez-vous donc pas à rendre définitvement votre tablier ?" Mon père n'a pu se retenir de rire (Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père) - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85