Un ouvrage de 439 pages, format 175 x 245 mm, illustré, broché couverture couleurs, publié en 2005, Impr. Rochat, bon état, peu courant
Reference : LFA-126721870
Compléments d'histoire locale
Lettre de France, L'Art de Vivre à la Française
M. Olivier Auriol de Bussy
04 74 33 45 19
Vente par correspondance, lors de salons à l'extérieur ou au Château de Vallin lors de manifestations culturelles. Nous vous accueillerons notamment les 13, 14 et 15 décembre 2024 (de 13 h 30 à 17 h 30 h) à l'occasion de "Livres au Château", exposition-vente de plusieurs milliers d'ouvrages, organisée au Château de Vallin, demeure historique des XIVe et XVIIIe siècles, située à Saint Victor de Cessieu, proche de La Tour du Pin, en Isère. (entrée libre)
Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est - consacrée aux antiquités nationales d'Alsace, Bourgogne, Champagne, Franche-Comté, Lorraine, Lyonnais, Nivernais - Le gérant : Jean-Jacques Hatt
Reference : 74028
Tome XII, Fasc. 3 - Juillet-Septembre 1961 - Fascicule trimestriel n° 47 - Fascicules publiés avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique - Revues illustrées - in-8 broché - 86 pages
assez bon état
...Je ne suis pas allé ce matin interrompre votre sommeil, ainsi que vous my aviez autorisé. Ceut été inutile. Mr F. De Conches [Feuillet de Conches] est encore à Fontainebleau où le Président chasse aujourdhui. Quand vous verrez Mr F. De Conches veuillez être assez bon pour lui dire que ma demande a pour objet de faire quelque chose de grand, dexceptionnel, et non dobtenir les moyens nécessaires à une exécution musicale seulement plus pompeuse que de coutume. Pour que mon but fut atteint, il faudrait faire au moins ce que les associations dartistes ont fait dernièrement, en exécutant mon Requiem pour le Baron de Trémont. On ne couronne pas un Empereur tous les jours ; et lÉglise de Notre-Dame nest pas une église de village....Le baron de Trémont, auquel Berlioz fait allusion dans sa lettre, décédé en juillet 1852, était un érudit, bienfaiteur d'art et de musique, connu pour sa collection d'autographes. Une messe solennelle lui fut dédiée dans léglise Saint-Eustache de Paris, pendant laquelle fut exécuté le Requiem de Berlioz, comme le rapporte Le petit courrier des Dames : « Tout le monde sait (...) que le Requiem de M. Berlioz est une de ses œuvres les plus remarquables et les plus complètes. Lexécution a été parfaite, et grâce à lempressement des artistes, chanteurs et instrumentistes, lœuvre du maître a produit un effet immense... ».Corr. générale (Pierre Citron, Flammarion, 1972-75), T IV, N° 1530.
Berlioz est chargé dune commission par Franz Liszt.Berlioz s'affaire avant son départ pour la Belgique ...Je ne puis donc aller vous voir pour la commission dont Liszt ma chargé. Il sagirait de lui procurer les livrets, règlemens, et documents de toute espèce qui se rattachent à lorganisation de nos sociétés dartistes. Il a lintention de former une association allemande de la même nature et il a besoin dun guide tel que vous ; car cest vous qui avez en quelque sorte dicté page à page tous les écrits relatifs à ces belles institutions...Fondée en 1843 et présidée par le baron Taylor (1789-1879), lAssociation des artistes musiciens se constituait afin de pourvoir à lamélioration du statut social du musicien, notamment par un fonds de pension et de secours, et à la promotion de lart musical. Réunissant plusieurs milliers de membres partout en France mais aussi à létranger, elle organise, pour alimenter sa caisse, diverses manifestations dont de nombreux concerts, et parvient à fédérer dans un esprit fraternel dentraide les actions des artistes musiciens. Dirigée par un comité formé déminentes personnalités (Berlioz, Liszt, Meyerbeer, Auber, Thalberg, Zimmerman, Herz, Érard, etc.), lassociation laissa dimposantes archives, qui sétendent jusquen 1968.
29/08/1852 Berlioz confirme qu'il a bien reçu ...le billet de cinq cents francs montant de mon prélèvement du mois de septembre. Je vous remercie de votre exactitude... ajoute-t-il. Il vient d'être...gravement malade, mais me voilà de nouveau sur pieds...Berlioz avait deux soeurs. L'ainé, Anne-Marguerite appelée aussi Nanci, épousa Camille Pal, un notaire grenoblois, en janvier 1832. Berlioz entretenait avec ses parents des rapports fidèles attestés jusqu'à la fin de sa vie par une ample correspondance. Il se montre courtois, notamment envers ses deux beaux-frères (Marc Suat, l'époux d'Adèle, notaire à Vienne, et Camille Pal, l'époux de Nanci). Ceux-ci avaient été chargés par Berlioz de gérer chacun une de ses propriétés dauphinoises. Berlioz donna pouvoir en 1853 à Camille Pal afin qu'il puisse récolter les arrérages d'une de ses fermes.Corr. générale (P. Citron, 1972-75), T IV, N° 1513.
Mai 1864 Berlioz, en habitué du festival de Bade [il y avait créé son opéra Béatrice et Bénédict], organisé tous les ans par Edouard Bénazet, annonce à David Hermann Engel, la suppression du rendez-vous musical allemand :...M. Bénazet est venu passer quelques jours à Paris, et la saison de Bade est supprimée. Il m'a dit de suspendre tous mes préparatifs ; il n'y aura pas de festival. J'avais déjà parlé de vous et vous étiez adopté. Si cela se raccommode, je vous le ferai savoir.. Il ajoute, sans espoir ...Mais, ...Bellum ruit... Il nous manquait cela....Dans ses Mémoires, au chapitre 59, Berlioz écrivit : « M. Bénazet, le directeur des jeux, m'a engagé plusieurs fois à venir organiser et diriger le festival annuel de Bade, en mettant à ma disposition pour exécuter mes œuvres, tout ce que je pouvais demander. Sa générosité, en pareil cas, a dépassé de beaucoup ce qu'ont jamais fait pour moi les souverains de l'Europe dont j'ai le plus à me louer », puis dans une lettre à sa sœur Adèle, datée du 11 mars 1858 (Corr. Générale, n° 2283) : « À Bade c'est différent; on y gagne de l'argent, et on y fait de bonne musique, et on y trouve une foule de gens d'esprit, et on y parle français »..BERLIOZ ET LE FESTIVAL DE BADE EN ALLEMAGNE : Bade tient une place de choix dans la longue histoire des rapports entre Berlioz et l'Allemagne : nulle autre ville allemande ne sera visitée avec une telle fréquence. De 1853 à 1863 le compositeur français se rendra à Bade plus d'une dizaine de fois et y retournera chaque année à partir de 1856. Ce qui l'amenait à Bade : les Bénazet : le père Jacques Bénazet (mort en 1848), puis le fils Édouard Bénazet (1801-1867) qui prit la succession de son père à la direction du casino de Bade. Édouard Bénazet, qui a étudié au Conservatoire de Paris, était un homme cultivé qui entretenait de nombreuses connaissances dans le monde des arts. L'ambition de Bénazet était de rehausser la petite ville thermale au rang de centre artistique qui attirerait l'élite de la société européenne.Dans les années 1850, Bénazet s'emploie à réaliser son projet ; il créée de nouvelles salles de jeux, un grand champ de course à Iffezheim; un nouveau théâtre qui ouvre ses portes avec l'opéra de Berlioz « Béatrice et Bénédict » en 1862 (d'après la pièce de Shalespeare "Beaucoup de bruit pour rien"). Mais, Bénazet, se désintéresse peu à peu de Bade. Dans une lettre à Camille Pal, Berlioz livre sa crainte...de perdre 2000 f de rente, par cessation de mon engagement annuel pour Bade, la suppression des jeux est toujours annoncée et dès lors plus de musique. En outre, Bénazet paraît décidé à ne plus donner de festival... David Hermann Engel avait tenu l'harmonium au festival de Bade en 1859.Correspondance générale d'Hector Berlioz (P. Citron - Mac Donald, Flammarion 2001), Vol. VII, N° 2859.