Paris, HERMANN, Miroirs de l'Art, 1964, in-8 broché, 199 pp. Illustrations. Couverture en bon état, intérieur en très bon état.
Reference : 50947
LE SERPENT QUI PENSE
M. ERIC BIBAULT
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Paris, Veuve Marbre-Cramoisy, 1696. In-folio (51 x 31 cm) de 40 pp., 11 planches hors-texte à double-page, demi-basane rouge, dos lisse muet (cartonnage souple de l'époque).
Édition définitive. Titre rouge et noir orné d'une vignette gravée, 1 vignette gravée de départ et 11 planches à double-page montées sur onglet dont 6 tables, 3 études dont une planche de douze têtes d'expression d'après Le Brun et 2 scènes dont une gravée par Audran d'après Louis Testelin.Le peintre de cour Henry Testelin (1616-1695) cofondateur de l'Académie royale de peinture et de sculpture avec son frère le peintre Louis Testelin (1615-1665) fut professeur royal à partir de 1656 ; entre 1675 et 1679 il rédigea un ouvrage théorique qui donna lieu à une première édition en 1680 sous forme de tables intitulé Sentiments des plus habiles peintres du temps sur la pratique de la peinture (Paris, 1680). En 1681, il fut exclu de l'Académie parce que protestant et dut se réfugier aux Provinces-Unies. Ses discours ne furent rédigés et publiés qu'ultérieurement, d'abord vers 1693-1694 (La Haye, M. Rogguet) puis en 1696 (Paris, Vve Mabre-Cramoisy) avec leurs tables respectives reproduites. Quelques rousseurs. Brunet, V, 9246 ; Bénézit, VIII, 261 ; Conlon, Prélude au Siècle des Lumières, V, 19114.
Paris, chez l'auteur, 1649. In-12 de (14)-133-(3) pp., frontispice et 2 planches hors texte, vélin souple, dos lisse muet (reliure de l'époque).
Édition originale illustrée de 3 planches hors texte dont le frontispice gravé d'après Sébastien Bourdon et 2 planches de perspective dont la première (buste) gravée recto verso.« Appelé - ou accepté - dès sa fondation en 1648 par la toute jeune Académie royale de peinture et de sculpture pour y enseigner la perspective, Abraham Bosse (1602-1676) publia cet ouvrage l'année suivante ; il y développait ses idées sur l'art de "pourtraire", qui complétaient celles qu'il avait exposées dans la Manière universelle de Mr Desargues pour pratiquer la perspective par petit-pied, comme le géométral..., ouvrage publié également en 1648 et dont les démonstrations s'appuyaient sur les idées de Girard Desargues sur la construction géométrique de la perspective. Celles-ci avaient été mises en lumière pour la première fois en 1636, dans le traité intitulé Exemple de l'une des manieres universelles du S. G. D. L. touchant la pratique de la perspective sans emploier aucun tiers point, de distance ny d'autre nature, qui soit hors du champ de l'ouvrage.Même si demeurait sous-jacente l'idée que la représentation ne pouvait être juste et bonne qu'à la condition de suivre les idées arguésiennnes, les Sentimens sur la distinction... laissaient de côté les démonstrations mathématiques ; ils insistaient sur la nécessité pour les peintres de connaître parfaitement les manières d'artistes qui les avait précédés, de s'exercer au dessin sur leurs ouvres, d'apprendre à distinguer une copie peinte ou gravée de son original. Après avoir, dès la première page de son propos, considéré que la gravure participait tout autant que la peinture de l'art de "pourtraire", Bosse consacrait un chapitre entier aux estampes, en insistant sur la nécessité d'une alliance entre le dessin et les tailles - toute liberté étant laissée aux graveurs pour les conduire -, et en présentant les artistes qui avaient, à ses yeux, les plus beaux talents.Trois estampes illustraient ce traité et on remarquera que celle du titre, gravée d'après Sébastien Bourdon, qui, comme Laurent de La Hyre mais dans une moindre mesure, soutenait la théorie de Desargues, montrait le rôle de la Raison pour parvenir à la vérité dans l'art. » (BnF). Traces de salissure sur la reliure, des chiffres et des lettres manuscrites tracées à l'encre du temps en regard et au verso du frontispice.
La Haye, Paris, Hardouin, 1782. In-12 de VIII-143 pp., veau fauve, dos lisse, titre doré en long, armes sur les plats (reliure du XIXe siècle).
Édition originale attribuée au critique d'art Paul (Barbier IV, 604). « Un pamphlétaire, dont l’anonymat dissimulerait la figure de Paul, confirme cette figure de l’artiste précepteur du bon goût, de la vertu civique. Le propos maintient une apparente fidélité monarchique dans son éloge de Louis XIV, protecteur des Beaux-Arts, en la personne de Le Brun, de Le Sueur et de Puget car, à cette époque, « nous eûmes des grands hommes, parce qu’un grand homme savait les distinguer, les reconnaître » (Sur la peinture, ouvrage succinct, qui peut éclairer les artistes sur la fin originelle de l'art, 1782). Ces accents très voltairiens savent se conjuguer avec une lecture plus rousseauiste de la production artistique du règne de Louis XV, marquée par la domination de peintres décadents comme de Troys, Restout, Coypel et surtout dans « les mixtives ingénieuses et perfides de Boucher ». Cette fois, le constat est plus grave, puisque la vue de ces toiles « fait que le civisme vous arrache le pinceau des mains, que l’amour de l’art vous déchire le cœur » (ibid). Dans ce texte nourri des lectures les plus variées (Algarotti, Shaftesbury, Webb), l’art se réduit à une propédeutique chargée de propager un idéal civique, où la quête du beau se réduit à la recherche des moyens de l’élévation des membres du corps social. Selon une formule pour le moins troublante, l’art est « plus une moralité qu’une œuvre matérielle ». Il se pense d’abord par sa fonction, par ses fins, plus que par sa matérialité. Cela explique que l’auteur puisse opposer la fonction de l’artisan, qui doit être « le physique de l’Etat », à celle de l’artiste qui en est « la spiritualité ». Un maître en peinture ne doit-il pas « former le cœur, élever l’âme et le génie de ceux qui se rangent auprès d’eux, faire pour l’art des champions illustres pour la patrie des citoyens » ? Seuls de tels « artistes citoyens » (ibid) sauront mettre un terme dans « le désordre, l’insouciance qui abâtardissent les talents au sein des arts » pour au contraire recouvrer « l’antique patriotisme » (ibid). » (Édouard Tillet).Bel exemplaire aux armes de Pavé de Vandeuvre. Quelques petites rousseurs.Tillet Édouard. Quand même le peintre se devait d’être un citoyen : Tentative d’analyse des discours sur les arts picturaux au siècle des lumières In : Sujet et citoyen : Actes du Colloque de Lyon (Septembre 2003). Aix-en-Provence : Presses universitaires d’Aix-Marseille, 2004.
Dijon, Faton, 2014. in-4, 360 pp., cartonnage éditeur bordeaux, jaquette originale illustrée.
Édition originale de cette monographie consacrée à la peinture française au XVIIe siècle. Elle est abondamment illustrée de reproductions photographiques. Bel exemplaire sous plastique. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
Paris, J.B. Lamesle, 1738. In-4 de 4-68-(2) pp., frontispice, veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Très rare recueil des statuts renouvelés de la communauté des peintres et sculpteurs de Paris soumis en 1730 à l'approbation royale et enregistrés au Parlement de Paris en 1738, qui constituèrent la charte fondamentale de la nouvelle "Académie de Saint-Luc" : le titre est officialisé ici pour la première fois.Fondée en 1391, la confrérie des maîtres peintres et sculpteurs de Paris avait été refondée en 1649 pour faire pièce aux enseignements institués en 1648 avec l'Académie royale de peinture et de sculpture, puis réformée entre 1655 et 1668 avant ces nouveaux statuts dans la première moitié du XVIIIe siècle. Elle fut supprimée avec les autres communautés d'arts et de métiers par l'Édit dit de Turgot de 1776.La collation du recueil est conforme à la table, précédé, avec une pagination séparée de Lettres patentes du roy, qui approuvent et confirment les nouveaux statuts de la communauté des peintres et sculpteurs de l'Académie de Saint Luc de la ville de Paris (à Paris au Parlement le 30 janvier 1738) suivi de : Nouveaux règlements ; Règlement particulier qui concerne seul et en particulier l'Académie de Saint-Luc ; Arrêt d'enregistrement desdits statuts et règlements du 30 janvier 1738 ; Arrêt de la Cour de Parlement qui fait main-levée des Oppositions faites à l'enregistrement des Lettres patentes et nouveaux statuts accordés par le Roi à la communauté et Académie de Saint Luc du 20 juin 1736 ; Arrêt du Conseil d'État du Roi du 27 septembre 1723 rendu en faveur de la Communauté des Arts de peinture et Sculpture.Complet du rare frontispice gravé et offert par Guétard à l'académie qui ornait depuis 1732 « les listes annuelles des membres de l'académie de Saint-Luc, peintres et sculpteurs, avec leurs adresses » (Coyecque Ernest. La collection de placards du Minutier central (XVIe-XIXe siècle). In La Gazette des archives, n°5, 1949. pp. 22-25].Provenance : Joseph Bonaparte, roi de Naples puis d'Espagne, avec son ex-libris : « Bibliothèque de Morfontaine » ; Antoine Le Roux de Lincy (1806-1869) archéologue et bibliographe (1855), n°677 ; Louis Clément de Ris (1820-1882) collectionneur, critique d’art et conservateur du château de Versailles.L'exemplaire de la BnF (sans le frontispice, notice n° FRBNF33510111) présente un supplément paginé 69-74 (cahier A) qui n'est pas annoncé dans la table : « Délibération de la Communauté des Maîtres-Peintres Sculpteurs ». Feuillets légèrement brunis, pâles rousseurs.Guiffrey Jules. La Communauté des peintres et sculpteurs parisiens, dite académie de Saint-Luc (1391-1776). In Journal des savants. 13 année, Avril 1915. pp. 145-156 ; Catalogue d'une collection de livres et d'estampes concernant l'histoire de France et tout particulièrement l'histoire de Paris, provenant du cabinet de M. L. R. de L. [Le Roux de Lincy], n°676.