Paris, Alphonse Lemerre, sans date (circa 1880), in-folio (355x270mm) cartonnage éditeur orné, pleine percaline rouge ornée (1er plat), lettres dorées au dos, 334 pp avec un encadrement floral mauve, nombreuses illustrations par H. de La Charlerie. Petites fentes aux mors, sinon couverture en bon état. Rousseurs éparses, sinon intérieur propre et frais en très bon état.
Reference : 38804
LE SERPENT QUI PENSE
M. ERIC BIBAULT
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Superbe exemplaire conservé dans une magnifique reliure en maroquin rouge à grande plaque dorée dite «à l’indienne» attribuable à Simier. Paris, L. Curmer, 49 rue Richelieu, 1838. Grand in-8 de lvi pp., 315 pp., 1 frontispice, 1 portrait, 1 carte et 30 planches pour Paul et Virginie; La Chaumière indienne occupe les pp. 317 à 418avec 4 planches ; la Flore de Paul etVirginie occupe les pp. 419 à 458; (14) pp. Les 37 gravures sont protégées par des serpentes. Relié en plein maroquin rouge, dos lisse et plats très richement ornés de grandes plaques dorées orientalisantes dites «à l’indienne», roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées, gardes de papier blanc moiré. Reliure de l’époque attribuée à Simier. 254 x 161 mm.
Edition célèbre de Paul et Virginie, considérée comme l’une des plus belles productions de la période romantique. Carteret, III, 532; Vicaire, VII, 42-48. On trouve à la suite de Paul et Virginie: La Chaumière indienne et la Flore de Paul et Virginie. L’abondante illustration se compose d’environ 450 vignettes dans le texte, dessinées par Meissonier, Français, Tony Johannot, Isabey, Paul Huet, Marville, Steinheil, … gravées sur bois par Lavoignat, Brévière, Porret, … de 29 planches hors texte dessinées et gravées sur bois par les mêmes artistes, de 7 portraits gravés sur acier par Cousin, Pelée, Pigeot et Revel et d’une carte coloriée de l’Ile de France. «L’éditeur avait le désir que ‘Paul et Virginie’ fût relié convenablement par des relieurs de son choix, ‘reliures très soignées, analogues à l’ouvrage, d’un prix modéré, reliures en basane, mouton, veau, maroquin, chagrin, cuir de Russie, vélin, soie, moire, velours, etc.; des demi-reliures et cartonnages, par conséquent, des reliures à tous prix, mais nous avons fait disposer une reliure magnifique et toute spéciale. M. Simier, relieur du roi, est chargé de ce travail. Hélas! presque tous ces exemplaires reliés de leur temps sont très piqués, surtout les gravures hors texte, et ces taches d’humidité sont la cause que les amateurs, avec raison d’ailleurs, préfèrent constituer un bel exemplaire en reliure moderne». (Carteret). Très bel exemplaire d’une grande fraicheur, dans une magnifique reliure en maroquin rouge à grande plaque dorée dite «à l’indienne» attribuable à Simier.
La plus belle édition ancienne de Paul et Virginie, ornée « d’un portrait par Laffite, gravé par Ribault et 6 figures par Gérard, Girodet, Isabey, Laffite, Moreau et Prudhon, gravées par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Pillement fils, Prot et Roger. Paris, de l’Imprimerie de P. Didot l’aîné, 1806.Grand in-folio de (2) ff., 1 portrait, xcii pp., 194 pp., (3) ff. de Liste des souscripteurs, 6 planches hors-texte en couleurs. Portrait piqué. Demi-maroquin rouge à grain long à coins, dos lisse finement orné, pièce de titre de maroquin olive, tranches dorées. Etui. Reliure légèrement postérieure.464 x 303 mm.
La plus belle édition ancienne de Paul et Virginie, ornée « d’un portrait par Laffite, gravé par Ribault et 6 figures par Gérard, Girodet, Isabey, Laffite, Moreau et Prudhon, gravées par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Pillement fils, Prot et Roger.Les figures sont très belles. La composition touchante de Moreau et surtout la dramatique figure du Naufrage de Virginie par Prudhon rendent ce volume très intéressant. » (Cohen, 931).Graesse, Trésor de Livres rares, VI, 226« Paul et Virginie » marque une étape dans le roman français. Bernardin de Saint-Pierre a cristallisé dans son œuvre et dans ce roman, toute la littérature de voyage si abondante en ce temps, mais qui n’offrait pas grand mérite littéraire. Il a transporté les thèses de Rousseau qui, lui, ne connaissait que la Suisse et la France, sous les Tropiques. Bien mieux, il a réussi à montrer, - ce que Rousseau n’avait pu faire, - des hommes vivant à l’état de nature, tels du moins qu’on pouvait les imaginer en cette fin du XVIIIe siècle.Comme romancier et comme peintre, il est le prédécesseur de Châteaubriand. Parlant des aurores boréales par exemple il écrit : « l’éclat de ses feux, joint à la lumière tremblante de la lune, rend les nuis d’une magnificence singulière ; le paysage est éclairé d’un jour sombre et doux ».Et par là, Bernardin de Saint-Pierre est bien à l’origine d’un vaste courant qui va de Châteaubriand à Pierre Loti. »Le présent ouvrage fut imprimé en six états différents : ordinaire, 72 fr. ; avant la lettre, 120 fr. ; avec figures peintes, 240 fr. ; in-folio, 120 fr. ; in-folio avant la lettre, 168 fr. ; in-folio figures coloriées, 288 fr.Le présent exemplaire appartient au rare tirage le plus luxueux et le plus rare, in-folio avec les figures coloriées.« Quelques exemplaires ont été tirés de format in-folio » (Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 628).Précieux exemplaire, l’un des rares au format grand in-folio, avec les figures dans le rare état en couleurs, conservé dans son élégante reliure en demi-maroquin rouge finement orné.
Remarquable exemplaire relié avec faste par Mercier et parfaitement conservé. Paris, L. Curmer, 1838. Grand in-8 de 1 frontispice, lvi pp., 458 p., (7) ff., 1 carte coloriée à pleine page et 35 gravures à pleine page protégées par des serpentes. Maroquin bleu à grains longs, plats richement décorés d'un large encadrement formé d'une frise des même fers, avec plusieurs encadrements de filets dorés et à froid, et fleurons angulaires, dos lisse, titre et date dorés, décor en long formé de petits fers répétés, bordés de filets dorés multiples et d'un filet à froid, double filet doré aux coupes, contreplats bordés de maroquin orné de 9filets dorés, doublure et garde de satin moiré rose, tranches dorées sur témoins, chemise, étui. Mercier successeur de Cuzin. 240 x 157 mm.
« La perle des livres illustrés du XIXe siècle ». (Brivois). Remarquable exemplaire relié avec faste par Mercier et parfaitement conservé. Un des très rares exemplaires du tirage de tête sur papier de Chine. Il n'y en aurait eu que 15, ou 20, selon les deux prospectus consultés par Brivois. Magnifique édition considérée comme l'une des plus belles productions de l'époque romantique. Elle réunit Paul et Virginie et La Chaumière indienne, précédés d'une étude de Sainte-Beuve sur Bernardin de Saint-Pierre. L'illustration, due aux plus célèbres dessinateurs et graveurs du temps, comprend 29 planches sur Chine appliqué, dont le frontispice, et environ 450 vignettes dans le texte dessinées par Tony Johannot, Français, Meissonier, Paul Huet, Isabey, Marville, Steinheil et d'autres et gravées sur bois par Lavoignat, Brévière, Porret, O. Smith, Hart et d'autres, 7 portraits hors texte gravés sur acier par Cousin, Pelée, Pigeot et Revel d'après Lafitte, Johannot et Meissonier, et une carte coloriée de l'Île de France (actuelle Île Maurice) gravée par Dyonnet. Il a été joint un tirage volant de la page 417-418, comportant le portrait de madame Curmer (dit : « La bonne femme »), qui n'avait pas été imprimé dans les tout premiers exemplaires. Curmer ayant tiré Paul et Virginie à grand nombre, a employé une grande quantité de papier vélin, non collé, pour obtenir un tirage brillant de ses gravures sur bois. Dans l'ensemble de cette fabrication ou de ces fabrications il a été fait usage de feuilles de papier de force variable plus ou moins collées. C'est ainsi que les gravures sur acier et les grands bois hors texte sur chine ont été appliqués sur des papiers plus forts et sans colle qui se sont outrageusement piqués. Dans la livraison 29 se trouvait encarté un prospectus sur papier lilas annonçant 15 exemplaires sur chine à 500 francs, alors que la couverture de la 1ère livraison des portraits annonce l'ouvrage à 37fr.50, prix qui sera porté à 45 francs à la mise en vente, ainsi que 20 exemplaires sur chine à 300francs seulement l'exemplaire. Il existe des exemplaires sur chine avec le titre de la rue Saint Anne et d'autres avec l'adresse de la rue Richelieu. Le fait que Curmer a dépensé 3 335 francs en achat de papier de Chine, somme énorme pour l'époque, prouve, malgré l'emploi qui en a été fait pour le tirage des grands bois et des portraits, qu'il se rendait compte de la beauté des épreuves sur ce papier et qu'il comptait l'utiliser pour un tirage de luxe ; d'autre part, le nombre des exemplaires connus laisse supposer que le tirage du livre sur chine a sans doute été de 15 plus 20, soit 35 exemplaires au bas mot. L'éditeur qui vendait rarement un exemplaire sur chine le livrait avec le titre tantôt à sa première, tantôt à sa seconde adresse. Quelques exemplaires ont été complétés avec de grands bois hors texte portant Typ. Plon frères. « Presque tous les exemplaires reliés de leur temps sont très piqués, surtout les gravures hors texte, et ces taches d'humidité sont la cause que les amateurs, avec raison d'ailleurs, préfèrent constituer un bel exemplaire en reliure moderne avec toutes les herbes de la saint Jean ». L. Carteret. Précieux exemplaire sur Chine cité et décrit par Carteret. Sur les cinquante années qui vont de 1912 à 1962, Carteret cite 5 exemplaires sur Chine. Celui-ci atteint l’une des plus hautes enchères: de Montgermont ……………………………….... 4500 F V. …………………………………………..…… 9300 F Tristan Bernard, 1923 ………………………….….. 3600 F Renevey, 1924, le présent exemplaire.…………….. 8200 F Descamps. Scrive, 1925 ………………………..….. 17000 F Depuis 1967, Carteret cite un seul exemplaire sur Chine : Roudinesco, 1967 ; puis Esmérian (11 décembre 1973, n° 108) 41 270 FF soit 6 310 €. L’exemplaire sur Chine relié pour Ferdinand Philippe d’Orléans fut vendu 120 000 FF (18 350 €) le 5 juin 1987 (Réf : Livres Précieux, n° 219). Superbe exemplaire sur Chine de la bibliothèque Eugène Renevey (vente 1924, n° 141) avec ex-libris gravé sur Chine volant.
Paris, Louis Janet, s.d. [1823]. Un vol. au format pt in-12 (158 x 102 mm) de 1 f. bl., 1 page de titre gravée n.fol., viii - 393 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein maroquin carmin à grains longs, double filet doré, filet à froid et dentelles dorée et à froid encadrant chacun des plats, lesquels s'ornent en outre en leur centre d'un large fleuron romantique à froid, dos à nerfs orné de filets gras et maigres dorés, triple filet doré sur les nerfs, roulettes fleuronnées dorées, larges fleurons dorés et à froid, titre doré, palette dorée en queue, entrelacs de petits filets dorés sur les coupes, dentelle intérieure dorée, gardes de pleine moire émeraude.
Exemplaire revêtu d'une délicate reliure de plein maroquin du temps ; dans le goût de celles exécutées par Thouvenin. L'ouvrage s'ouvre sur une page de titre gravée ornée du portrait de l'auteur et recèle par ailleurs 5 (sur 5 ; et non 4, tel que mentionné par Vicaire) délicates planches gravées montées sous serpente signées Desenne dans la plaque. Elles sont ici proposées dans un tirage avant la lettre. Issus de deux familles différentes, Paul et Virginie sont élevés en commun comme frère et sœur, dans la splendeur naturelle des paysages tropicaux de lîle Maurice. Mais à l'adolescence, des sentiments amoureux naissent entre les deux personnages. La mère de Virginie, Madame de la Tour décide alors de l'éloigner de Paul en envoyant sa fille étudier en France, laissant Paul à son chagrin. Plusieurs années après, Virginie annonce son retour sur l'île, mais le navire qui la ramène de France est pris dans une tempête... Appartenant au registre pathétique, Paul et Virginie décrit avec force les sentiments amoureux et la nostalgie du paradis perdu. Au-delà du cadre exotique et de la description d'une société idyllique, Bernardin de Saint-Pierre expose dans ce roman sa vision pessimiste de l'existence. A la suite, est imprimé le texte intitulé ''Flore'', se proposant de décrire les principales espèces rencontrées au cours de la lecture de ''Paul et Virginie'' ainsi que de ''La Chaumière indienne''. Toinet, Répertoire bibliographique de Paul et Virginie, 59 - Vicaire VII, Manuel de l'amateur de livres du XIXème, 39 - Brunet V, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 58 - Carteret III, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, p. 531. Quelques cahiers oxydés. Présence de rousseurs - principalement marginales - dans le coeur d'ouvrage. Du reste, belle condition.
BERNARDIN de SAINT-PIERRE (Jacques-Henri) - SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin, notice de).
Reference : 27631
(1856)
Paris, Furne et Cie, 1856. Un fort vol. au format in-4 (257 x 162 mm) de 1 f. bl., 2 ff. n.fol., 1 frontispice gravé n.fol., xl - 330 pp., 1 f. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de demi-chagrin maroquiné émeraude, filets gras et maigres à froid encadrant les plats, dos à nerfs orné d'un décor ''à la grotesque'' comportant filets gras en noir, doubles caissons d'encadrement dorés, important décor fleuronné doré, filets maigres dorés, titre doré, tranches dorées.
Exemplaire revêtu d'une reliure décorative du temps. Il s'ouvre sur un portrait-frontispice figurant l'auteur tiré sur Chine appliqué signé de Laffite. L'iconographie - outre de très nombreuses (environ 450) figures dans le texte et larges ornements typographiques figuratifs - est complétée par une carte de l'île Maurice sur Chine appliqué en coloris gommés, ainsi que 6 portraits sur Chine et 29 planches hors-texte. Réimpression de la célèbre édition Curmer de 1838, considérée telle l'une des meilleures productions de l'illustré romantique. Issus de deux familles différentes, Paul et Virginie sont élevés en commun comme frère et sœur, dans la splendeur naturelle des paysages tropicaux de lîle Maurice. Mais à l'adolescence, des sentiments amoureux naissent entre les deux personnages. La mère de Virginie, Madame de la Tour décide alors de l'éloigner de Paul en envoyant sa fille étudier en France, laissant Paul à son chagrin. Plusieurs années après, Virginie annonce son retour sur l'île, mais le navire qui la ramène de France est pris dans une tempête... Appartenant au registre pathétique, Paul et Virginie décrit avec force les sentiments amoureux et la nostalgie du paradis perdu. Au-delà du cadre exotique et de la description d'une société idyllique, Bernardin de Saint-Pierre expose dans ce roman sa vision pessimiste de l'existence. A la suite, est imprimé le texte intitulé ''Flore'', se proposant de décrire les principales espèces rencontrées au cours de la lecture de ''Paul et Virginie'' ainsi que de ''La Chaumière indienne''. Pour l'édition Curmer de 1838 : Vicaire VII, Manuel de l'amateur de l'amateur de livres du XIXème siècle, 71 - Carteret III, L eTrésor du bibliophile, p. 552. Angles élimés. Dos passé. Exception faite des planches sur Chine, l'ouvrage ne présente que peu de rousseurs.