Paris, Gallimard, 1949, in-12 cartonnage éditeur Bonnet, 383 pp, Exemplaire numéroté sur alfa (n°84).
Reference : 19401
LE SERPENT QUI PENSE
M. ERIC BIBAULT
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Illustrée de 7 gravures sur bois, rarissime, elle est ici conservée dans son élégant vélin ancien. A la fin: Cy finist le rommant de la rose : nouuellement imprime a Paris Lan mil cinq cens et neuf. Le penultieme jour de feburier par Michel le Noir libraire iure en Luniuersite de Paris demourant en la grant rue sainct Jacques a lenseigne de la rose blanche couronnee. 1509. In-4 goth. de (156) ff. tit. comp., 2 coll. 39 ll.; 7 fig. dont 1 à deux compartiments sur le titre, est répétée au v° de l’avant-dernier f., sous l’explicit ; une autre au v° du titre est répétée au r° du dernier f., dont le v° est occupé par la marque de Le Noir. Infime déchirure en marge du 2e f. sans manque. Plein vélin ivoire, dos lisse, traces d’attaches. Reliure ancienne. 185 x 127 mm.
Première édition du XVIe siècle du «Rommant de la rose» imprimée en 1509 à Paris par Michel le Noir, elle est ornée de 7 gravures sur bois dont une à deux compartiments est répétée au verso de l’avant dernier feuillet. Elle sera réimprimée telle qu’elle en 1515 et 1519. Elle est précédée de 8 éditions incunables dont 7 in-folio et une in-4, toutes rarissimes. La huitième, in-4 est donnée pour 1499-1500 par Bourdillon, la première est de 1481. Souligner la rareté des premières éditions du Roman de la Rose est chose aisée: 5 exemplaires connus de la première, 6 exemplaires connus de la seconde; 2 exemplaires cités de la troisième; aucun exemplaire cité de la quatrième de 1494, etc… Un seul exemplaire cité de la présente édition de 1509 par Bourdillon «The early editions of the Roman de la Rose». «Printed in double columns, 39 lines to a full column, and containing 156 unnumbered leaves, the first having on the recto the title, as above, over a double woodcut, on the verso the cut of a Personage meditating. The text ends on the recto of the penultimate leaf, on the verso of which is the achevé d’imprimer, as above, over the same double woodcut. On the recto of the last leaf is the same cut of a Personage meditating, and on the verso the device of Michel Le Noir. The gatherings are of six leaves or four, very irregularly. There are 29 signatures, A—X, a. a.—h. h., in sixes, except D, G, L, P, S, X, d. d., f. f., g. g., fours. The first signature is A ii, the last h. h. iii. K is composed of Lz ; n is sometimes used for the numeral ii ; q.ii is put for Q.ii. On every page that bears a signature the footline Ro. de la rofe is printed below the first column. The Initials to Paragraphs are large capitals. There is only a single woodcut in the text, a small extraneous cut (from Mathéolus) to the Verse-title 35, on fol. F.i. A copy of this edition now in the Public Library at Sydney, N.S.W.» Le titre en 3 lignes, et orné d’une jolie gravure sur bois à deux compartiments, (100 x 70 mm). Le verso du titre est occupé par un grand bois (109 x 85 mm) représentant un écrivain devant son pupitre, le visage appuyé sur sa main. Cette gravure apparaît souvent dans les impressions de Le Noir et appartient aussi à l’iconographie des Trepperel. Les six vers rappelant que la suite du poème est l’œuvre de Jean de Meung sont imprimé au recto du feuillet F. Le poème s’achève sur ce merveilleux distique « C’est fin du rommant de la rose ou lart damours est tout enclose» suivi de trois gravures sur bois dont la marque de Michel Le Noir (134 x 93 mm). Ce texte reste le seul des grands ouvrages littéraires du Moyen Âge français dont le souvenir se soit perpétué jusqu’en pleine Renaissance. Joignant la première partie poétique et allusive de 4 058 vers par Guillaume de Lorris à celle plus éloquente et érudite de 17 722 vers de Jehan de Meung, l’œuvre s’insère bien dans cette tradition des «arts d’amour» qui se constitue vers 1 150 trahissant une prise de conscience «en milieu savant» du fait courtois. Assurant le triomphe de l’allégorie ce roman révèle aussi le goût d’une langue savante et raffinée. Le texte offre ici un certain nombre de variantes avec les éditions incunables. Est inséré notamment, au début de la seconde partie le nom de Jean de Meung aux lieu et place du véritable nom de cet auteur (Clopinel) qui figurait à cet endroit dans les éditions incunables. C’est au feuillet O4 que figure le passage « cy reposera Guillaume…», suivi de l’indication selon laquelle Jean Clopinel « continuera ce poème quarante années après que Guillaume eut cessé». Les premières éditions du Roman de la Rose conservées dans leur reliure ancienne sont de la plus insigne rareté. Fort bel exemplaire conservé dans son vélin ivoire ancien.
Précieux exemplaire orné de 5 figures, le seul répertorié de premier état, provenant des bibliothèques A. Firmin-didot et C. Bourlon de Rouvre, cité par Tchemerzine et Bourdillon. Paris, J. Jehannot, s.d. [vers 1520-1521]. Petit in-4, a8, b-e4, f8, g-k4, l8, m-p4, q8, r-v4, x8, y-z4, r4, A-B4, C8, D4, E6 = (142) ff., 2 col., 41 l., 1 grand bois sur le titre répété au verso, extrémité de l’angle supérieure droit du titre restauré. Maroquin rouge, large fleuron doré au centre des plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, tranches dorées. Trautz‑Bauzonnet. 188 x 129 mm.
L’exemplaire Ambroise Firmin-Didot et Charles Bourlon de Rouvre, le seul cité par Tchémerzine (IV-227) et Bourdillon (note 4 page 52) de cette précieuse édition du Roman de la Rose imprimée vers 1520-21. Cet exemplaire parait être le seul répertorié en ce premier état : avant l’adjonction du chiffre XXIX sur le titre après la mention « Imprimé à Paris ». « Titre r. et n. dans une petite bordure de la page : gde lettrine carrée S de départ, couvrant 4 lignes de textura, suivie d'une ligne plus petite et d'un bois d’un nouveau style (répété au v°), rompant avec la double fig. antérieure. Cette fois, L'amant et sa belle dans un paysage, devant un château. Marque de J. Janot à la fin. 5 figures. » Guillaume II, seigneur de Lorris en Gâtinais, est connu pour avoir été armurier en 1239 au château de Melun et avoir rendu des sentences arbitrales avec Philippe de Rémy, bailli du Gâtinais en 1242. Mais son œuvre littéraire laisse supposer qu'il était clerc, en tout cas qu'il connaissait fort bien la littérature latine (notamment Ovide, qu'il imite). Son Roman de la Rose emprunta beaucoup à un premier Roman du même nom, dû à Jean Renart, mais avec talent il sut faire passer l'allégorie (la Rose est l'aimée) du domaine religieux au domaine profane et courtois, tout en lui gardant un côté mystique. Malheureusement, mort très jeune, il laissa l'œuvre inachevée (4 000 vers). Jean de Meung (1250-1305), opulent bourgeois et universitaire qui ne prenait pour maître que la nature et détestait autant l'ascétisme que l'amour courtois, fut son continuateur un peu inattendu. On lui doit un Testament et un Codicille, ainsi que des traductions du Livre des merveilles de Giraud de Barri, du Livre de chevalerie de Végèce, de la Consolation de la philosophie de Boèce. En 1270-75, il décida d'écrire une longue continuation (18 000 octosyllabes) au Roman de la Rose inachevé de Guillaume de Lorris, formant ainsi un traité complet de l'amour, fondé sur une philosophie de la plénitude et de la fécondité. Cette œuvre est en vers, comme celle à laquelle elle fait suite. Le Roman de la Rose (en vers) n'a plus été republié perdant très longtemps (deux siècles ?) après la dernière édition de 1538, mais il en existe de nombreuses rééditions modernes en goth., parmi lesquelles on citera celle de Paris, Delarue, 1878 (1938, 30 vente Fière, n° 522). Également, rééd. par J. de Bonnot, 1988. Précieux exemplaire orné de 5 figures, le seul répertorié de premier état, provenant des bibliothèques A. Firmin-didot et C. Bourlon de Rouvre, cité par Tchémerzine et Bourdillon.
A Paris, Les Editions de l'Ibis, 1965 / 1969. chaque édition comprend 2 vol. au format pt in-4 (258 x 190 mm) non paginés.Un vol. sous reliure d'édition de pleine basane brune, plats ornés de filets en noir, décor en relief de fleurons et d'entrelacs de filets, premier plat occupé par une plaque ciselée imitant l'ivoire à décor figuratif, dos à nerfs orné de filets en noir, titre doré, tête dorée, gardes moirées. Un vol.de texte sous reliure éditeur de demi-basane glacée havane. L'ensemble, sous coffret crème d'édition, dos lisse, titre frappé or en long, gardes moirées. Ensemble complet de ses deux volumes. Un des exemplaires numérotés du tirage sur vélin chiffon de Lana. Le premier volume s'agrémente de délicates compositions en couleurs d'André Hubert, dont lettrines et larges frises en couleurs sertissant le texte d'après l'incunable de Jehan du Pré. Compositions dont la mise en couleurs a été réalisée à la main. Le second volume donne à lire la traduction du Roman de la rose dans la traduction de Pierre Marteau, d'après l'édition d'Orléans de 1878,sur papier bible. Ce livre se présente comme une conversation plaisante et instructive, de caractère philosophique, avec des interlocuteurs successifs divers (dont l'abominable personnage de La vieille, qui raconte .Bon Etat, exemplaires numerotés 725 /1000 sur velin de chiffon de lana, tres belles miniatures.On joint l'autre version de Jehan De Meung avec des illustrations differentes,édité en 1969,de meme facture,plaque differente ,les 2 portant le meme numéro : 725 ,textes et illustrations differents.............Guillaume de Lorris (parfois de Loris) est un poète français du Moyen Âge né vers 1200 et mort vers 1238.Protégé du comte de Poitiers, il est l'auteur de la première partie du Roman de la rose, environ 4 000 vers, qu'il laisse inachevé et que Jean de Meung terminera une quarantaine d'années plus tard.
Infimes frottements affectant les angles des coffrets. Nonobstant, belle condition.Rare série.Ce livre se présente comme une conversation plaisante et instructive, de caractère philosophique, avec des interlocuteurs successifs divers (dont l'abominable personnage de La vieille, qui raconte par le menu comment une femme doit toujours extorquer autant d'avantages matériels qu'elle le pourra de ses amoureux et amants successifs - ce qu'elle a toujours fait - et qu'agir autrement n'est que folie conduisant à se retrouver démunie une fois disparue la beauté de la jeunesse).
Traduit en Français moderne et annoté par André Lanly. Précédé d une étude de Georges Duby. Lithographies en couleurs de Léonor Fini. Exemplaire sur pur vélin Stendhal. Les gravures sur bois qui figurent aux premières et aux dernières pages de cet ouvrage sont extraites du livre incunable "le Roman de la Rose", imprimé par Guillaume Leroy à Lyon en 1485 (date probable) et conservé à la Bibliothèque nationale Superbe exemplaire, relié demi cuir, pièces de titre, 30x20, état neuf, 270pp. Couvertures d'origines conservées avec dos. Edité par Club du Livre , Philippe Lebaud éditeur, coll. « Grands Textes et Civilisations », 1976 "Le Roman de la Rose" est un poème allégorique français du XIIIe siècle. Il est composé en deux parties distinctes : la première partie est écrite par Guillaume de Lorris et la seconde par Jean de Meun. La première partie, écrite vers 1230 par Guillaume de Lorris, raconte l'histoire d'un jeune homme qui entre dans un jardin enchanté et tombe amoureux d'une rose. Le poème explore les thèmes de l'amour courtois, de la séduction et de la conquête amoureuse. Le jardin est une représentation allégorique de la courtoisie et de l'amour courtois, tandis que la rose symbolise la dame aimée. Le narrateur rencontre plusieurs personnages allégoriques, tels que Dame Oiseuse, Amant, Raison et Franchise, qui représentent différents aspects de la vie amoureuse. La seconde partie du poème, écrite par Jean de Meun vers 1275, développe davantage les thèmes abordés par Guillaume de Lorris. Jean de Meun explore des sujets plus vastes tels que la nature de l'amour, la place des femmes dans la société médiévale, la philosophie, la religion et la politique. La seconde partie est souvent considérée comme plus didactique et controversée que la première, car Jean de Meun critique la société de son époque et aborde des questions morales et philosophiques. "Le Roman de la Rose" est l'une des œuvres majeures de la littérature médiévale française. Elle a connu un immense succès à son époque et a influencé de nombreux écrivains et poètes ultérieurs. Le poème aborde des thèmes universels tels que l'amour, la morale, la connaissance et la nature humaine. Il est apprécié pour sa richesse symbolique, sa poésie lyrique et sa complexité intellectuelle.
Première édition donnée par Méon, dédicacée au comte Daru, ornée de 4 superbes gravures de Monnet et d’un portrait gothique de Jehan de Meung par Girardet. Paris, Didot, 1814.4 volumes in-8 de : I/ (1) f.bl., (2) ff., 1 portrait, xxiii pp., (1) p.bl., 175 pp., (1) p.bl., 1 gravure à pleine page, 164 pp., (1) f.bl. ; II/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 460 pp., (1) f.bl. ; III/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 395 pp., (1) f.bl. ; IV/ (1) f.bl., (2) ff., 1 gravure à pleine page, 496 pp., (1) f. d’errata. Maroquin bleu à grain long de l’époque, plats richement décorés de diverses roulettes dorées et à froid, dos à nerfs très richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée Thouvenin.216 x 132 mm.
« Cette édition bien imprimée et sur papier vélin, doit être préférée à toutes les autres ». (Brunet, III, 1175).Première édition donnée par Méon, dédicacée au comte Daru, ornée de 4 superbes gravures de Monnet et d’un portrait gothique de Jehan de Meung par Girardet.Bulletin Morgand et Fatout, 11334 ; Graesse, IV, p. 263. « Ce qui surprend toujours lorsqu'on aborde le ‘Roman de la Rose’ c'est qu'il soit œuvre d'humanistes, procédant de deux esprits bien différents et explicitant de manière exemplaire l'évolution des esprits. Le poème de Guillaume de Lorris est un art d'aimer, et si tout l'amour courtois, qui va bientôt disparaître, s'y exprime, il est déjà tout imbu des Anciens, d'Ovide en particulier ; celui de Jean de Meun, est une encyclopédie, où l'auteur rassemble en noble discours toutes les données de science et de la philosophie, c'est aussi un ample poème cosmologique.Ainsi, chacun, dans son genre propre, a réuni tout ce qu'il était possible de rassembler sur deux sujets aussi importants ; mais alors que Guillaume de Lorris se tourne vers un passé, qui bientôt n'existera plus, Jean de Meun entrevoit l'avenir et annonce le XVe siècle humaniste. Par là, ‘Le Roman de la Rose’, œuvre la plus significative de tout le Moyen-Age français, se trouve situé au tournant que prit, entre ses deux dates extrêmes de composition, l'esprit français ; on y trouve, assez singulièrement réunis, deux courants de pensée qui sont en quelque sorte deux constantes principales de la littérature française. » Superbe exemplaire imprimé sur papier vélin fin, revêtu d’éblouissantes reliures de l’époque du grand Thouvenin, le plus illustre relieur du temps, en maroquin bleu richement orné.