Paris, STOCK, 1944, 2e ed, in-12 broché, 37 pp. Frontispice Valentine Hugo. TRES BON ETAT
Reference : 19340
LE SERPENT QUI PENSE
M. ERIC BIBAULT
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Collectif ; Compagnie des Mines d'Anzin ; Compagnies réunies de Thivencelles, Escaupont et Saint-Aybert ; DUVERGIER ; BILLAULT
Reference : 66043
(1849)
1 vol. fort in-4 reliure de l'époque demi-chagrin noir, circa 1843-1849 : 1 f. (titre général), [ Recueil de 30 ouvrages et brochures relatifs au procès de la Compagnie des Mines d'Anzin contre Thivencelles - Collection des Mémoires, Avis du Conseil d'Etat, Jugemens & Arrêts relatifs à la Concession de Vieux-Condé. 1e Procès Lassalle Année 1806 2e Procès contre les Société réunies d'Escaupont, Thivencelles et Saint-Aybert, Années 1843 à 1849 ] Mémoire pour MM. Desandrouin, Taffin et leurs associés, Formant la Compagnie des Mines d'Anzin, contre MM. Lassalle et Compagnie, Réimpression, s.l.n.d., 66 pp. [ Suivi de : ] Lettre des Représentans de la Compagnie Propriétaire des Mines d'Anzin à M. le Ministre des Travaux Publics, tendant à fire ordonner la cessation des travaux entrepris par la Compagnie de Thivencelles, sur une partie de la concession dite de Vieux-Condé, Imprimerie de Madame de Lacombe, s.d., 14 pp. et 1 f. n. ch. [ Suivi de : ] Requête tenand à ce qu'il soit procédé au bornage de la Concession de Condé, Vieux-Condé et Hergnies, Imprimerie de Madame de Lacombe, s.d., 30 pp. et 1 f. n. ch. [ Suivi de : ] Défense pour les trois Sociétés réunies de Thivencelles, Fresnes-Midi et Condéenne contre la Cie D'Anzin, Imprimerie de A. Prignet, Valenciennes, s.d., 104 pp. [ Suivi de : ] Mémoire pour la Compagnie propriétaire des Mines d'Anzin, Fresnes, Vieux-Condé, etc., contre les Trois Sociétés réunies d'Escaupont, Thivencelles et Saint-Aybert, Imprimerie de Paul Dupont et Comp., Paris, s.d. 54 pp. [ Suivi de : ] Observations pour la Compagnie d'Anzin, contre les Compagnies réunies de Thivencelles, Escaupont et Saint-Aybert, Imprimerie de Paul Dupont et comp., s.d., 8 pp. [ Suivi de : ] Copie d'un Manuscrit appartenant aux Archives de la Maison de Croÿ (composé vers 1650), Imp. de Marc-Aurel, Paris, s.d., 8 pp. [ Suivi de : ] Analyse des faits principaux servant de base aux moyens développés dans le Mémoire de M. Vivien (du 23 décembre 1843), pour la Compagnie d'Anzin, en réfutation de celui de M. Daverne, avocat de la Compagnie d'Escaupont, Thivencelles et St-Aybert, Imprimerie de A. Prignet, Valenciennes, s.d., 12 pp. [ Suivi de : ] Réponse des Sociétés réunies de Thivencelles, Fresnes-Midi et Condéenne au Mémoire de la Compagnie d'Anzin du 23 décembre 1843, Imprimerie de Boucher-Moreau, Anzin, 45 pp. et 1 f. blanc [ Suivi de : ] Note supplémentaire pour la Compagnie d'Anzin sur l'autorité de la Chose jugée résultant de l'avis du Conseil d'Etat, approuvé par l'Empereur le 31 mars 1806, Imprimerie de A. Prignet, Valenciennes, s.d., 23 pp. [ Suivi de : ] Extrait du Conseil général des Mines Séances des 25, 26 et 30 octobre 1844, Imprimerie de Boucher-Moreau, Anzin, 4 pp. [ Suivi de : ] Dernières Productions de la Compagnie d'Anzin, relatives à la Concession de Vieux-Condé, et Observations sur l'avis du Conseil-Général des Mines, du 30 octobre 1844, Imprimerie de Boucher-Moreau, Anzin, et Imprimerie de Marc-Aurel, s.d., 31-31 pp. [ Suivi de : ] A Monsieur le Ministre Secrétaire d'Etat des Travaux Publics, Paris, le 7 mai 1845, 12 pp. [ Suivi de : ] Les Associés régisseurs de la Compagnie des Mines d'Anzin à Son Excellence Monsieur le Ministre des Travaux Publics, Imprimerie de Marc-Aurel, s.d., 7 pp. [ Suivi de : ] Requête Sommaire pour la Compagnie Propriétaire des Mines d'Anzin, poursuites et diligences de M. Lebret, l'un des associés, s.l.n.d., 36 pp. [ Suivi de : ] Défense pour les Sociétés réunies de Thivencelles, Fresnes-Midi et Condéenne-Saint-Aybert, poursuite et diligence de M. Julien Lenglé, l'un des associés, Imprimerie de Boucher-Moreau, s.d., 15 pp. [ Suivi de : ] Réplique pour la Compagnie Proprétaire des Mines d'Anzin, Me. Chambaud et P. Fabre Avocats aux Conseils, Imprimerie Typographique et Lithographique de A. Prignet, Valenciennes, 1849, 100 pp. et 1 f. n. ch., 1 f. blanc [ Suivi de : ] Réplique pour les Sociétés réunies de Thivencelles, Fresnes-Midi et Condéenne-Saint-Aybert, contre la Compagnie d'Anzin, Imprimerie de Boucher-Moreau, s.d., 27 pp. [ Suivi de : ] Réponse de la Compagnie d'Anzin, Imprimerie de Marc-Aurel, s.d., 55 pp. Imprimerie de Boucher-Moreau, s.d., 15 pp. [ Suivi de : ] Consultation de Me Duvergier pour les Cies réunies de Thivencelles, Fresnes-Midi et Condéenne, et Réfutation de la Consultation de Me Billault en faveur de la Compagnie d'Anzin, Imprimerie de Boucher-Moreau, s.d., 42 pp. [ Suivi de : ] Consultation de Me Duvergier en date du 28 avril 1847 pour les Compagnies réunies de Thivencelles, Escaupont et Saint-Aybert avec annotations pour la Compagnie d'Anzin, Imprimerie de Marc-Aurel, s.d., 40 pp. [ Suivi de : ] Consultation de Me Duvergier en date du 28 avril 1847 pour les Compagnies réunies de Thivencelles, Escaupont et Saint-Aybert et réfutation de la Consultation de Me Billault en faveur de la Compagnie d'Anzin, Imprimerie de Marc-Aurel, s.d., 93 pp. [ Suivi de : ] etc. etc.
La Compagnie des mines d'Anzin est l'une des plus anciennes compagnies minières françaises, créée en 1757. Elle a lancé l'exploitation du charbon dans le Nord de la France et fut l'une des premières grandes sociétés industrielles françaises. Dirigée par les grands noms du capitalisme et de la politique française du XIXe siècle (Casimir-Perier ou Adolphe Thiers), elle est décrite dans le roman Germinal d'Émile Zola, et est devenue un symbole social et politique du capitalisme français du XIXe siècle. L'arrêt final concluant cet impressionnant recueil est très remarquable, en ce qu'il se fonde sur les droits de haute justice accordés dans la première du XVIe siècle aux Seigneurs de Croy par Charles Quint ! Bon état (dos lég. frotté, un mors frottéen queue, bon exemplaire par ailleurs).
Sans lieu [Paris], La Pensée française, 1946, gr. in-8° carré, 80 pp, broché, couverture imprimée rempliée, bon état. Troisième édition, en partie originale, et la première complète (imprimée de manière clandestine et vendue sous le manteau), tirage à 350 exemplaires (XII sur Alfa des papeteries Navarre + 338 sur Bouffant supérieur), celui-ci non numéroté
Poèmes de captivité, composés en cachette par Robert Brasillach dans la prison de Fresnes jusqu'au matin de son exécution. Quand vint la libération de Paris, en août 1944, Brasillach refusa d'émigrer, se cacha, mais se livra à la police en septembre quand il apprit l'arrestation de sa mère. Il fut alors placé en prison à Noisy puis à Fresnes : ce fut nénanmoins pour lui une période de grande activité littéraire. Il fut condamné le 19 janvier 1945, et exécuté le 6 février. — Les poèmes écrits par Brasillach en captivité connurent une première édition clandestine incomplète le 15 septembre 1945, sous le pseudonyme de Robert Chénier et avec le titre de “Barreaux” (Éditions de Minuit et demi), ne comprenant que les pièces écrites avant la condamnation. Les poèmes écrits ensuite et le texte « La Mort en face » parurent séparément et clandestinement en février 1946 à Genève sous le titre “La Mort en face. Derniers poèmes écrits de la prison de Fresnes”. Dans le même temps paraissait clandestinement à Paris cette édition datée du 6 février 1946 (premier anniversaire de la mort de Brasillach). C'est la première édition qui soit complète des 26 poèmes (dont "La mort en face"). La première édition publique, quant à elle, ne fut donnée qu'en 1947 par les éditions Le Soleil noir. — "Robert Brasillach livre ses états d'âme sous la forme de poèmes. Répartis en deux parties, avant et après l'annonce de sa condamnation à mort, ses écrits expriment l'inquiétude de ne plus revoir les siens, l'extrême solitude à laquelle il n'est pas habitué et, étrangement, le sentiment de communauté qu'il souhaite créer avec les anciens captifs et victimes de la prison de Fresnes ("Les noms sur les murs"), ses ennemis d'hier. Le dernier texte ("La mort en face") a été écrit quelques heures avant son exécution, le 6 février 1945." (Françoise Passera, EGO 39-45)
[Pierre André Benoit] - René Lacôte (1913-1971) / Pierre André Benoit [PAB]
Reference : DMI-1372
(1945)
René Lacôte (1913-1971) Critique littéraire, poète et écrivain français Manuscrit autographe complet et signé de son recueil poétique La Saison Noire (Fresnes, 1944), écrit pendant la Seconde Guerre Mondiale et publié en 1945 par Raymond et Roger Piault (voir ci-dessous). 8 f. numérotés de 1 à 8 (21x13cm), 8 p., montés sur 5 double feuillets blancs (24x15), encre noire, très belle mise au net sans aucune rature ou correction. Trace de trombone sur le bord supérieur très prononcée sur le 1er feuillet puis s'estompant dès le 2e feuillet. Le cahier de 5 double f. est inséré dans une couverture grise originale entièrement enluminée à la gouache par l'éditeur, poète et artiste alésien Pierre André Benoit (1921-1993) dans une composition surréaliste avec un de ses profils de personnage caractéristiques derrière les barreaux d'une prison comme fixant un astre en surimpression sur l'un des barreaux. Couverture unique et composée à la main, signée PAB par l'artiste. On joint l'édition originale du recueil, au même format (15,5x24cm), imprimée à 200 exemplaires et publiée en 1945 chez Raymond et Roger Piault, avec le texte calligraphié, en feuilles, retenues par un lacet. Envoi autographe signé de René Lacôte à "Madame Irène Spinasse / avec le meilleur souvenir de René Lacôte". Provenance : exemplaire du bibliophile Jean-Louis Meunier qui a fait réaliser le montage du manuscrit et la couverture originale par son ami Pierre André Benoit dans les années 80. Né le 13 février 1913 au Fouilloux (au lieu-dit Ricot) en Charente-Inférieure (Charente-Maritime), mort à Bordeaux (Gironde) le 15 août 1971 ; poète, écrivain, libraire-bouquiniste, journaliste et critique littéraire (Les Lettres françaises, occasionnellement l’Humanité) ; résistant ; membre du Parti communiste français, René Lacôte était le fils d’un couple d’agriculteurs, Louis Emilien Lacôte et Delphine Aima Eugénie Bernard. Interne au lycée Montaigne de Bordeaux, il sympathisa avec Gaëtan Picon, qui le décrit à cette époque comme déjà très attentif à la poésie mais fort peu à la politique. Picon l’initia au surréalisme et à André Breton (Lacôte passa en conseil de discipline pour l’avoir cité dans un devoir de français). Il vécut assez mal son service militaire, si l’on suit les lettres échangées avec Max Jacob avec qui il avait débuté une correspondance amicale dès la publication de ses premiers poèmes. René Lacôte en effet participa très jeune au monde de la poésie et aux tentatives de renouveau poétique post-surréalisme : il fit paraître ses propres textes (Les Volets entr’ouverts en 1930, à compte d’auteur) tout en publiant dans les petites revues de poésie de province (Les Feuillets de l’Îlot à Rodez ; La Hune à Lille). Ami de Max Jacob donc, admirateur de Léon-Paul Fargue, il fut aussi très proche dans les années 1936-1937 de Pierre Boujut, fondateur de la revue Reflets, devenue Regains « sous l’influence du Front populaire, de quelques nouveaux amis nommés au comité de rédaction » dont Lacôte, et par admiration de Jean Giono, explique Boujut dans ses mémoires. Il fut également très tôt en contact avec les poètes membres de l’« École de Rochefort » : son fondateur Jean Bouhier, ancien des Feuillets de l’Ilot de Rodez, ou encore Michel Manoll ou Jean Rousselot, ce dernier fréquentant la librairie de Lacôte pendant la guerre. Monté à Paris à la veille de la guerre, Lacôte y avait en effet ouvert une librairie rue Vaneau que, bouquiniste, il spécialisa dans la poésie. Il y fonda en 1941 les éphémères Cahiers de Vulturne (cinq numéros en 1941 et 1942), du nom de la librairie, en hommage à Fargue. Elle servit de « boîte-aux-lettres » pour Les Lettres Françaises, la presse et l’édition clandestines, et de lieu de rencontre pour la Résistance intellectuelle. Cela valut à Lacôte, le 22 février 1944, une arrestation puis un emprisonnement de quelques semaines à Fresnes, dont il tira ce poème : La Saison noire (Fresnes 1944) (repris dans Où finit le Désert en 1946). À la Libération, il intégra le CNE et participa, en 1946, aux côtés de Pierre Boujut, à la fondation de la revue de poésie La Tour de feu et à ses deux premiers numéros, « avant de les vouer aux gémonies » selon la formule de Charles Dobzynski pour cause de divergences politiques : Lacôte, nouveau membre du Parti communiste français, entré dans un dogmatisme attesté par de nombreux témoins, défendait désormais, contre Sartre et la poésie « pure », la poésie de la Résistance et des « positions de combat », engagées, en matière de littérature. Il refusait également le pacifisme de la revue et rompit brutalement avec Boujut, ce dont témoignent les violents courriers échangés entre « Piètre » Boujut et « Renié » Lacôte de 1949 et 1952 cités par son fils Michel Boujut. Renonçant à publier de la poésie pour se consacrer à la critique littéraire, Lacôte donna en avril-mai 1948 ses premiers textes aux Lettres françaises : une série d’articles virulents sur « Le sabotage de la librairie française », « Les boutiquiers de la collaboration », « Le sabotage de l’édition française », « Les revenants dans les boutiques »… Il entamait ainsi, sur des bases polémistes et brutales, clivantes, une collaboration avec l’hebdomadaire qui dura jusqu’à sa mort, à la chronique poétique pour l’essentiel. Sa critique y épousa les dynamiques communistes en matière littéraire : elle fut d’abord polémique, mais aussi contenuiste, réaliste-socialis(an)te, anti-formaliste, centrée sur des auteurs (pro)communistes (et/ou publiés chez Pierre Seghers) et inscrite dans les oppositions de Guerre froide (antiaméricanisme…) ; elle se fit ensuite plus soucieuse de la « poésie nationale » en écho à la campagne aragonienne en la matière du milieu des années 1950, puis tendit à se dépolitiser et à s’ouvrir davantage esthétiquement, à partir des années 1960, quand s’estompa peu à peu l’ombre du réalisme socialiste. Fidèle à ses amis poètes René-Guy Cadou et Max Jacob, à l’école de Rochefort de manière générale et au travail éditorial de Pierre Seghers, il était cependant attentif à toutes les poésies : son érudition en la matière était reconnue, comme ses multiples contacts en province ; il se faisait très régulièrement l’écho, dans Les Lettres françaises, des petites revues et de la poésie des régions, occitane notamment (c’était un ami de Robert Lafont, figure du mouvement occitan) ; il évoquait également régulièrement les poésies de l’étranger : Belgique, Québec, Afrique… Enfin, parallèlement à son travail aux Lettres françaises, il publia diverses anthologies poétiques ou préfaces et deux volumes dans la collection « Poètes d’aujourd’hui » : l’un consacré à Tristan Tzara (1952), l’autre à Anne Hébert (1969). René Lacôte mourut le 15 août 1971. Très souvent négligé selon des témoignages récurrents, tuberculeux et diabétique, il était atteint d’un cancer. Le 18 août 1949, il avait épousé Claudine Solange Liétard dont il divorça le 13 décembre 1952. Il n’eut pas d’enfant. Superbe document, unique, conservé dans un bel écrin imaginé par PAB pour rendre hommage au poète.
Louvain, s.é., 1945. Un vol. au format gd in-8 (203 x 168 mm) de 75 pp., en feuilles, sous couverture à rabats rempliés.
Edition originale. Un des 450 exemplaires numérotés du tirage sur vélin supérieur (dernier papier après les 5 de tête sur Madagascar et les 25 sur vélin de Rives). En 1944, Robert Brasillach, arrêté et emprisonné à Fresnes, est condamné à mort pour ses écrits dans Je suis partout. Ne ce faisant aucune illusion sur le résultat des recours déposés par son avocat ou de la demande en grâce signée par les plus grands écrivains français et adressée au général De Gaulle, il attendait son exécution dans sa cellule. Les Poèmes de Fresnes ont été écrits dans cette prison alors que l'auteur n'avait ni stylo ni papier. Il avait réussi à se procurer une plume qu'il cachait dans une pipe et du papier qu'il arrachait d'un carnet. C'est par son avocat que ces poèmes sont sortis de Fresnes. Dos légèrement ridé. Papier très légèrement oxydé. Du reste, très belle condition.
1948 Le Portulan broché, 320p. Bon état.
"Je sors de Fresnes - un homme au secret - Fresnes, plaque tournante de l'épuration - attendre ou la ronde monotone des jours et des nuits - mysticisme du prisonnier - bête en cage - le ""tout Fresnes"" aux funérailles de la collaboration - ministres en robe de chambre - ce n'est qu'un au revoir - Robert Brasillach poète ou l'André Chenier de l'épuration - un assassinat politique : les derniers moments de Pierre Laval - feu de salve et danse macabre pour un quatorze juillet - transfert à l'aube - le bal des sabots - les oubliés - amnistie."
Phone number : 04 76 97 79 28