Le Livre de Poche 1991 poche. 1991. broché. 606 pages. Pour Hélène Carrère d'Encausse l'histoire russe peut s'analyser comme une histoire continue du meurtre politique... Pour échapper à ce cycle fatal estime à juste titre l'auteur au terme de cet essai fort instructif une ultime exécution est indispensable celle de Lénine lui-même l'idole embaumée qui continue de trôner dans son mausolée de la place rouge.Les lecteurs d'Hélène Carrère d'Encausse connaissaient déjà l'ampleur de son information la rigueur de ses analyses la pondération de son jugement : ils découvriront ici avec plaisir d'autres facettes de son talent un don d'évocation un sens de la mise en scène un art du portrait qui lui permettent de redonner vie de manière admirable au passé de la sainte Russie si riche de crimes effrayants et de figures atroces. Sous nos yeux se déroule le reportage dont le commentaire est parfait Bon Etat
Reference : 84633
ISBN : 225305562X
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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Fayard, 1988, fort in-8°, 547 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Pour Hélène Carrère d'Encausse, l'histoire russe peut s'analyser comme une histoire continue du meurtre politique... Pour échapper à ce cycle fatal, estime à juste titre l'auteur au terme de cet essai fort instructif, une ultime exécution est indispensable, celle de Lénine lui-même, l'idole embaumée qui continue de trôner dans son mausolée de la place rouge. Les lecteurs d'Hélène Carrère d'Encausse connaissaient déjà l'ampleur de son information, la rigueur de ses analyses, la pondération de son jugement : ils découvriront, ici, avec plaisir, d'autres facettes de son talent, un don d'évocation, un sens de la mise en scène, un art du portrait qui lui permettent de redonner vie de manière admirable au passé de la sainte Russie, si riche de crimes effrayants et de figures atroces. Sous nos yeux, se déroule le reportage dont le commentaire est parfait. — "A qui tente d'établir un atlas et une chronologie des meurtres politiques, trois évidences s'imposent. Nulle société n'a été continûment à l'abri du meurtre politique sous ses aspects divers. Mais il est des temps historiques où le meurtre connaît une fortune remarquable: le XVIe siècle européen, par exemple ; ou encore le XXe, où, sous la forme de la terreur de masse et des mouvements terroristes, il gagne plus ou moins tous les continents. Il est aussi des moments où le meurtre politique régresse et apparaît plutôt comme un moyen exceptionnel de résoudre des conflits de pouvoir. Pourtant, à cette conception qui met à un moment ou à un autre toutes les cités sur le même plan et qui fait du meurtre politique la clé des épisodes tragiques de leur histoire, un pays – peut-être pas le seul, mais son exemple est le plus éclatant, s'agissant d'un grand pays d'Europe – fait exception: la Russie. L'histoire de ce pays dans lequel Tocqueville, lorsqu'il scrute l'avenir, discerne qu'il est appelé "par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains la moitié du monde" à égalité avec les seuls Etats-Unis, dont il dit que le monde "découvrira tout à la fois la naissance et la grandeur", est avant tout une histoire continue du meurtre politique. Du moment où se fonde la Russie, au IXe siècle, et où commence sa christianisation, jusqu'à l'apogée prévue par Tocqueville, il n'est guère de génération qui n'y ait assisté, pétrifiée, à l'éternelle liaison entre meurtre et politique. Les temps de répit, dans ce pays, ce sont les guerres et les invasions qui les ont apportés, autres formes de violence et de mort, mais dont l'avantage est qu'agissant de l'extérieur, elles unissent pour un temps pouvoir et société contre l'ennemi porteur de mort. Cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où l'attente d'un univers politique pacifié tient peu de place, tandis que la violence ou sa crainte y sont profondément ancrées. De ce malheur si profondément ressenti à tous les âges, que les esprits superficiels nomment l'âme russe, l'on peut se demander où est la cause, où est l'effet. Est-ce le meurtre politique trop longtemps utilisé qui a produit une conscience sociale malheureuse et soumise, et, par là, incapable d'imposer, comme ailleurs, un autre cours au politique? Ou bien est-ce cette conscience malheureuse, épouvantée, qui appelle sur elle, sinon la colère des dieux, du moins le déchaînement des meurtriers." (Hélène Carrère d'Encausse)
Sans date. Hélène Carrère d'Encausse: Le malheur russe essai sur le meurtre politique . Hélène Carrère d'Encausse: Le malheur russe essai sur le meurtre politique
Bon état
Fayard 1988, in-8 broché, 547 p. (tache sans gravité sur la tranche médiane, sinon bon état, avec bel envoi de l'auteur ; épuisé) Carte, chronologie, généalogies, bibliographie et index. Il n'y a probablement pas de pays dans lequel le meurtre politique a été aussi pratiqué qu'en Russie et cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où violence et crainte sont profondément ancrées...
EDITIONS LIVRE DE POCHE N° 6916. 1991. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 605 pages.. . . . Classification Dewey : 320-Science politique
Couverture de Vassili Verechtchaguine. Classification Dewey : 320-Science politique
[HISTOIRE, POLITIQUE, RUSSIE] - ENCAUSSE (Helene carrere d') -
Reference : 201702306