Encre 1982 in8. 1982. broché. 217 pages. Etat Correct exemplaire usagé
Reference : 28640
ISBN : 2864181290
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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Séduisant exemplaire conservé tel que paru à toutes marges dans ses brochures d’attente, l’un des plus grands connus. Hambourg, s.n., 1782. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ xiv pp., (1) f., 366 pp., (1) f. d’errata ; II/ 237 pp., ff. du premier cahier intervertis, cachet humide d’une bibliothèque religieuse répété sur le titre, la p. 121 et en dernière page de chaque volume. Conservé non rogné dans ses brochures d’attente de papier dominoté, étiquettes avec titre aux dos, boite de plexiglass. Brochures de l’époque. 217 x 142 mm.
Edition originale du virulent ouvrage de Mirabeau écrit pendant sa détention au donjon de Vincennes et s’élevant contre le despotisme. Graesse, IV, 535 ; Einaudi 3932 ; Cioranescu 45191 ; Conlon 82 ; Bûcher 573. Mirabeau (1749-1791) est le fils de l’économiste Victor Riquetti de Mirabeau. Homme politique français, il est l’un des personnages les plus marquants de la Révolution et l’orateur de plus brillant de l’assemblée constituante. Il a des relations très difficiles avec son père et mène une vie de débauche où il accumule de nombreuses dettes. Pour le soustraire à ces dernières, il sera enfermé par lettres de cachet en prison sur demande de son père à plusieurs reprises. Mirabeau rédigea les Lettres de cachet dans le donjon de Vincennes où il resta enfermé pendant 3 ans et demi, au même moment que le Marquis de Sade. Œuvre éloquente où il flétrit énergiquement les abus du pouvoir arbitraire, Les Lettres de cachet sont un véritable réquisitoire débutant par une histoire du droit pénal français ; Mirabeau poursuit par l’organisation de l’administration pénitentiaire à la fin de l’Ancien Régime, qu’il dénonce violemment. « ‘Des Lettres de cachet’ n’est pas seulement une éloquente protestation contre le despotisme, un plaidoyer chaleureux en faveur de la liberté individuelle, mais encore un véritable travail d’érudition rempli d’exemples historiques, et qui suppose d’immenses lectures ». (Barbier). « C’est par l’histoire et par la raison que Mirabeau combat les détentions arbitraires » (P. Negrin). « Des Lettres de cachet mérite de grands éloges. Les principes du droit naturel, base de toute société et de toute civilisation, y sont exposés et développés avec autant de force que de netteté. Mirabeau s’y montre déjà grand publiciste et l’écrivain y fait pressentir l’orateur ». (A. de Montor). « Cet ouvrage, nouvelle dénonciation du pouvoir arbitraire, plaidoyer en faveur de la liberté individuelle, défense de la justice et de l’humanité contre le despotisme, eut un tel retentissement à l’époque, que Vergennes demanda à la Prusse d’arrêter la publication de cet écrit licencieux, de le saisir et de détruire le manuscrit… » (H. Aureole, Bibliographie sur Mirabeau). Superbe exemplaire conservé tel que paru, à toutes marges car non rogné, dans ses brochures d’attente de papier dominoté. L’un des plus grands exemplaires connus (hauteur : 217 mm). Le second volume est considéré comme rare car il aurait été détruit par les autorités prussiennes, à la requête du gouvernement français. Provenance : l’exemplaire provient de la bibliothèque de Mr. Bidault, Gentilhomme du Comte d’Artois, futur Charles X.
Exemplaire unique de l’édition originale érotique de Mirabeau imprimé en 1802 orné de 8 dessins érotiques, 10 estampes érotiques en couleurs du XVIIIe siècle et 21 gravures érotiques, reliée en maroquin de l’époque. À Paris, chez L. Duprat, Letellier et Cie, 1802. 4 tomes en 2 volumes in-8 de: I-II : (8) pp. , xx, 304, (4) (dont les 2 dernières blanches); (4) pp. (dont la dernière blanche), 273, (3) (dont la dernière blanche), en tout 1 portrait, 1 frontispice, 1 frontispice en couleurs, 3 dessins, 15 planches en noir et blanc et 7 planches en couleurs / III-IV : (4) pp. (dont la dernière blanche), 243, (3) (dont la dernière blanche); (4) (dont la dernière blanche), 293, (3) (dont la dernière blanche), en tout 4 dessins en noir et 1 dessin à l’encre rouge, 13 planches en noir, 2 planches en couleurs. Maroquin rouge à grain long, double filet estampé à froid encadrant les plats avec anneaux d'angles, dos lisses filetés, filet ondé doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées, quelques rousseurs. Reliure de l’époque de Lefebvre. 202 x 123 mm.
Édition originale de la « traduction libre » du Décaméron par Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau. Exemplaire tiré sur papier vélin. En regard de certaines des nouvelles de Boccace, Mirabeau a placé les contes en vers que Jean de La Fontaine a composés d'après celles-ci. L'éditeur a ajouté 4 contes tirés du persan et de l'arabe, dont un traduit par l'orientaliste Louis Langlès, et les autres extraits des Mille-et-une nuits. L’exemplaire est orné de 8 planches gravées sur cuivre hors texte d'après les dessins de Clément-Pierre Marillier par divers artistes sous la direction de Nicolas Ponce. Exemplaire unique exceptionnellement enrichi de 40 pièces érotiques: - 8 dessins érotiques du 18ème siècle. Soit 7 à la mine de plomb et un à l'encre rouge à la plume. - estampes galantes des contes du Boccace. Soit 10 planches gravées sur cuivre rehaussées de couleurs, dont le titre, toutes réemmargées de papier vergé et collées en marges intérieures du volume. - estampes galantes des contes du Boccace. Suite de 21 planches gravées sur cuivre, soit un titre et 20 compositions d'après Hubert Bourguignon d'Anville dit Gravelot, distribuée à la demande pour compléter des exemplaires de l'édition illustrée de Londres du Décaméron (1757-1761). - portrait de Boccace d’après Gravelot, gravé par Jean-Baptiste-Michel Dupréel pour l’édition de 1801 du Décaméron. Mirabeau, surnommé «l’Orateur du peuple» et «la Torche de Provence», reste le premier symbole de l’éloquence parlementaire en France. Bien que membre de la noblesse, il se distingue en tant que député du Tiers état aux États généraux après avoir été rejeté par l’ordre de la noblesse. En 1776, Mirabeau publie son Essai sur le despotisme, qui dénonce l’arbitraire du pouvoir royal: « le despotisme n’est pas une forme de gouvernement […] s’il en était ainsi, ce serait un brigandage criminel et contre lequel tous les hommes doivent se liguer. » Mirabeau est emprisonné au donjon de Vincennes de 1777 à 1780. Il y rencontre Sade, qui y est enfermé à la même époque. Il y écrit beaucoup : des lettres, notamment à Sophie de Monnier, publiées en 1792 sous le titre de Lettres à Sophie, chef-d’œuvre de la littérature passionnée, ainsi qu’un virulent libelle contre l’arbitraire de la justice de son temps, Des Lettres de cachet et des prisons d'État, mais aussi une œuvre érotique particulièrement crue. Proche du philosophe juif alsacien Cerf Beer, Mirabeau fait paraître en 1787 Sur Moses Mendelssohn, sur la réforme politique des Juifs, inspiré du travail de l'auteur allemand J. Ch. Dohm qui publie Über die bürgerliche Verbesserung der Juden (De la réforme politique des juifs) en 1781 (puis traduit en 1782). Il fait partie en 1788, entre autres avec Brissot, Clavière et Condorcet, des fondateurs de la Société des amis des Noirs, créée pour l'abolition immédiate de la traite des Noirs et progressive de l'esclavage dans les colonies. Précieux exemplaire conservé dans sa reliure de l’époque en maroquin signée de Lefebvre.
P., Société des Etudes Robespierristes, 1968, gr. in-8°, 252 pp, avant-propos d’Albert Soboul, broché, bon état (Bibliothèque d'Histoire Révolutionnaire)
17 études érudites par Michel Vovelle, Jean Ehrard, Jacques Voisine, Jean Fabre, Daniel Ligou, André Lebois, Roger Barny, Maurice Agulhon, Pierre Guiral, Madeleine Rebérioux, etc. — La première partie de ce volume est consacrée à Mirabeau père, Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, dont l’ouvrage célèbre "L’Ami des hommes" est réexaminé et replacé dans son contexte. La deuxième partie intéresse celui dont l’éloquence révolutionnaire fit la gloire du nom, Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau. Comment faire l’étude d’une pensée sans considérer le contexte de sa naissance et de son développement ? « il faut saisir ce commencement, puis suivre son mouvement en relation avec le monde des pensées vivantes de son temps ; avec l’histoire aussi, c’est-à-dire avec une situation historique concrète et des rapports sociaux précis, ceux de la société française dans la seconde moitié du XVIIIe siècle » (A. Soboul) — "Le Centre aixois d'études et de recherches sur le XVIIIe siècle avait organisé les 17 et 18 décembre 1966 un colloque consacré aux deux Mirabeau : le marquis, dit « l'ami des hommes » (1715-1789), et le comte, Honoré-Gabriel de Riquetti (1749-1791). Les communications présentées à ce colloque ont été publiées par la Société des Études Robespierristes. On trouvera ci-après la liste des auteurs et des sujets traités. Sur le marquis de Mirabeau : Michel Vovelle (Mirabeau et Beaumont. Deux communautés paysannes face à leurs seigneurs) ; Paul Chanier (Le dilemme de Mirabeau : Cantillon ou Quesnay) ; Jean Ehrard (L'Ami des hommes, Paris et la capitale du royaume) ; Jacques Voisine (Un appendice à L'Ami des hommees : le Corps complet d'oeconomie rustique [ouvrage de John Hill, traduit par Henry Pattullo]) ; Jean Deprun (L'éthique de l'Ami des hommes) ; Gérard Namer (Mirabeau et Rousseau. Réflexions sur un texte inédit [note prise en lisant la Théorie de l'impôt, conservée à la Bibliothèque de la Ville de Neuchâtel]) ; Jean Fabre (Le marquis de Mirabeau, interlocuteur et protecteur de Rousseau). –. Sur le comte de Mirabeau : Femand Ettori (Mirabeau en Corse [1769-1770]) ; Daniel Ligou (Mirabeau a-t-il été franc-maçon ? [rien ne permet de l'affirmer]) ; André Lebois (Comment parlait Mirabeau) ; Jean Molino (L'Erotika Biblion de Mirabeau) ; David G. Plank (Le comte de Mirabeau et le père Roger Boscovich. A propos de l'Erotika Biblion) ; Isabelle Vissière (Les Dialogues du comte de M. et de la marquise de M. Autobiographie ou roman ? [mélange des deux]) ; Roger Barny (L'image de l'amour dans les oeuvres de Mirabeau et de Rousseau. Une réaction contradictoire au rousseauisme) ; Maurice Agulhon (Portalis adversaire de Mirabeau) ; Pierre Guiral (Lamartine peintre de Mirabeau) ; Madeleine Rebérioux (Mirabeau vu par les bistoriens de la Troisième République, 1871-1914). Cette simple énumération donne quelque idée de la richesse et de l'intérêt de ce volume. Retenons seulement que l'aspect le moins étudié a été le rôle politique de Mirabeau de 1789 à 1791." (Michel Eude, Bulletin de la Société d'histoire moderne, 1969)
, , 1787. In-8 de 62-(1) pp.Lettre du comte de Mirabeau écrite à MM. les commissaires du Tiers Etat de Marseille, le 7 avril 1789. S.l.n.d. (Aix, 1789). In-8 de 8 pp.Correspondance entre le comte de Mirabeau et M. de C***, sur le Rapport de M. Necker, et sur l'Arret du Conseil du 29 Décembre, qui continue pour six mois, force de monnoie au Papier de la Caisse-d'Escompte. Sans lieu, 1789. In-8 de (4)-60 pp.Opinion du comte de Mirabeau sur le règlement donné par le Roi, pour l'exécution de ses Lettres de Convocation aux prochains etats-généraux, dans son comté de Provence, 1789. David, Aix, 1789. In-8 de 36 pp.Discours sur la représentation illégale de la Nation Provençale dans ses États actuels, &sur la nécessité de convoquer une Assemblée générale des trois Ordres, prononcé par le Comte de Mirabeau, dans la quatrième séance des Etats actuels de Provence. Le 30 Janvier 1789. A Aix, chez Gibelin-David & Emeric-David, 1789. In-8 de 35 pp.A la Nation Provençale. Sans lieu, 1789. In-8 de 56 pp.Réponse aux protestations faites au nom des Prélats & des Possédans-fiefs de l'Assemblée des États actuels de Provence…1789. In-8 de 80 pp.Éloge de M. le comte de Mirabeau. S.l.n.d. (1791). In-8 de 8 pp.Ensemble 8 pièces reliées en 1 vol. in-8, demi-toile turquoise, pièce de titre en maroquin rouge (reliure du XIXe siècle).
Exemplaire de l'arrière-petite nièce de Mirabeau, Sibylle Gabrielle Riquetti de Mirabeau (1849-1932), connue sous le pseudonyme Gyp, son nom en littérature, avec son chiffre doré sur le premier plat. 1, Édition originale qui comprend la Première Lettre sur l'Administration de M. Necker ou Réponse à M. de Cretelle, datée du 19 Mars 1787 et la Seconde Lettre du Comte de Mirabeau sur l'Administration de M. Necker, de Tongres, premier Mai 1787. Cette analyse critique de la politique financière de Necker (mauvaise conception de l'emprunt etc.) causa l'exil de l'ancien ministre. L'ouvrage est supprimé par arrêt du 6 Juin 1787. Le tableau hors texte manque. INED 3189. 2, Édition originale suivie de la Seconde Lettre à MM. les Députés… Mirabeau élu député du Tiers Etat à Aix et Marseille, opte pour Aix et explique sa décision en assurant Marseille de tout son zèle en sa faveur. Dans la seconde lettre, Mirabeau amplifie l'éloge de Marseille qu'il assure de sa reconnaissance et de ses efforts pour seconder ses intérêts. Malgré cela, il énonce un principa important dans le système représentatif : «Tout député… doit être le député du Royaume ». 3, Édition originale. Correspondance privée de Mirabeau avec Cerrutti sur la politique de Necker auquel ils reprochent une avance de la caisse d'escompte de quinze millions contre son accord pour le nouveau cours forcé des billets. La publication de ces lettres entraina l'irritation et de Necker et de Cerrutti qui souhaitait qu'elle restât privée. INED 3184. 4, Édition originale. Mirabeau acquiesce au règlement dont il souligne tout le côté positif, malgré quelques lacunes, et conseille aux provençaux d'obéir, aux ordres du roi. 5, Édition originale. La loi électorale de décembre 1788 concernant les modalités des élections aux États-Généraux permettait à Mirabeau de participer aux assemblées de la noblesse sans posséder de fief ; ce fut une des raisons qui le décidèrent à quitter précipitamment Paris pour Aix. Mais cette loi ne fut pas acceptée en Provence, en vertu de lois plus anciennes propres à cette province : Mirabeau dénonce dans ce discours l'illégalité de ces règles, défend le principe de la souveraineté de la Nation, puis demande de répondre aux vœux du Tiers-État et de convoquer en Assemblée générale les vrais représentants de chaque ordre. 6, Édition originale. Exclu de l'Assemblée de la noblesse de Provence sous le prétexte qu'il ne possédait pas de fief, Mirabeau répondit à l'affront par cet Appel à la Nation Provençale, qui représente sa candidature à la députation dans l'ordre du Tiers-État. 7, Édition originale. Publication du discours que Mirabeau n'a pu prononcer en 1789 devant l'Assemblée de la noblesse de Provence, qui répond aux accusations de celle-ci. 8, Edition originale.
4 forts volumes in-4 (27 x 21,5 cm) de (10)-XLIV-522, (3)-566-(4), (3)-710-(6) et (3)-560-(1) pages. Portrait de Frédéric le Grand en frontispice du premier volume (gravé par H. Marais en 1788 d'après A. Graf). Exemplaire bien complet des 59 tableaux dépliants (ou non) qui se trouvent à leur place intercalés dans les volumes (les feuillets de placement des tableaux sont présents en tête de chaque volume). Le tome III contient un planche symbolique hors-texte gravée par Ransonnette "Grand Ordre de Monsieur" (p. 489). Cartonnage plein papier à la colle bleu à l'imitation des cartonnages de l'époque. Entièrement non rogné, cartonné sur brochure, pièces de titre imprimées sur papier (modernes), étuis cartonnés de papier à la colle (un fond d'étui fêlé, sans gravité). Ensemble en superbe état. Intérieurs généralement d'une très grande fraîcheur. Quelques cahiers légèrement teintés ou avec quelques rousseurs. Sans l'atlas in-folio vendu séparément et contenant 10 cartes sur double page, dressées par Mentelle et gravées par Pierre François Tardieu, 93 planches de tactique non signées. « Cette importante étude, fort bien documentée, sur la Prusse est le résultat d’une vaste enquête » ; « C’est une œuvre conçue par Mirabeau selon son plan, d’après sa conception de l’histoire économique et philosophique », il « fondait de grands espoirs sur cet ouvrage pour établir sa réputation d’écrivain et obtenir enfin un emploi digne de son talent, de son origine et de son ambition. » (H. Aureille, Bibliographie de Mirabeau.). On y trouve d'intéressantes informations sur l'organisation militaire de la Prusse, sa législation, son administration et son économie, ainsi qu'un certain nombre de considérations sur la population. Les données statistiques sur les habitants de la Prusse s'y trouvent en grand nombre. On y trouve également de l'économie-politique, les productions agricoles et les richesses naturelles, les manufactures, le commerce, la constitution civile et politique, les revenus et dépenses, le système militaire (tactique) et la religion. Le premier volume s'ouvre sur une délicate et reconnaissante épître "à mon père" (Mirabeau père). Mirabeau a été aidé pour cet ouvrage par Jakob Mauvillon (1743-1794), physiocrate allemand. On accusé Mirabeau de n'avoir rédigé que quelques passages et préambules de l'ouvrage, le gros du travail revenant à Mauvillon. La correspondance échangée entre Mirabeau et Mauvillon prouve le contraire. Mirabeau était non seulement à l'origine de cet important ouvrage mais encore le maître d'oeuvre et principal rédacteur (certaines études récentes présentent toutefois Mauvillon comme le nègre de Mirabeau pour cet ouvrage). Jean-Charles Laveaux (1747-1829), professeur de langue française à Bâle, puis professeur de littérature française à Stuttgart et à Berlin, à la demande de Frédéric le Grand, a participé à la documentation historique pour cette histoire de la monarchie prussienne. Provenance : Exemplaire offert par Mirabeau à Nicolas Frochot (1761-1828). Attesté par un petit billet autographe (non signé) par Nicolas Frochot et daté de Paris le 4 avril 1790 présent en tête du premier volume. Frochot y remercie M. le comte de Mirabeau de l'envoi qu'il lui a fait de son ouvrage sur la monarchie prussienne. "Comme il a été bien entendu entre nous que je ne lui vendais pas le petit Cicero de amicitiâ, et que d'ailleurs j'aurais dans ce cas un retour considérable à lui donner. J'accepte ce cadeau non comme un prix d'échange du petit traité de l'Amitié mais comme un don que je m'honorerai toujours de tenirde celle de l'auteur. (en haut du billet il est écrit de la main même de Frochot : Copie de mon billet de remerciement à M. le comte de Mirabeau). Très émouvant billet quand on sait que Nicolas Frochot s'est lié d'une réelle amitié avec Mirabeau qui fit de lui son exécuteur testamentaire. Élu député des États généraux le 25 mars 1789, il est chargé de rédiger les cahiers de doléances du tiers état de sa province, avant de siéger à la Constituante (il se lie à Mirabeau à ce moment là). Il est l'auteur du titre VII de la Constitution, publié sous le titre De la souveraineté nationale dont l'exercice n'est pas constamment délégué. D'abord administrateur de la Côte-d'Or, il est emprisonné sous la Terreur. Libéré à la suite de la chute de Robespierre, il occupe divers postes administratifs avant d'être élu député de la Côte-d'Or en décembre 1799. Quelques mois plus tard, le 22 mars 1800 (1er germinal an VIII), nommé préfet de la Seine par Bonaparte, il démissionne de son mandat de député. Il devient ainsi le premier Préfet de la Seine et de Paris (Étienne Mejan lui est adjoint comme secrétaire général de la préfecture). Il propose de nombreuses réformes à caractère social (prisons, hôpitaux, Mont-de-piété et service des enfants abandonnés), qu'il ne parvient toutefois pas à mettre totalement en application. Il réalise les premiers embellissements et aménagements de voirie décidés par Napoléon, dont la numérotation des immeubles. Il fait percer de nouvelles rues, voies, ponts et marchés. Il fait acheter des terrains, hors des limites du Paris de l'époque, qu'il fait transformer en 4 cimetières : cimetière du Père-Lachaise, cimetière de Montmartre, cimetière du Montparnasse et cimetière de Passy. Il est mis en retraite en 1812, à la suite de la Conspiration de Malet. Il est nommé comte d'Empire. Conseiller d'État honoraire sous la première Restauration, il se rallie à Napoléon qui le nomme préfet des Bouches-du-Rhône durant les Cent-Jours. Il est destitué lors de la deuxième Restauration pour être remplacé par le comte de Vaublanc. Il se retire alors définitivement de la vie publique. (source : wikipédia). Nous pensons que Nicolas Frochot a été gratifié de cette exemplaire sous forme brochée, tel que paru. Un cartonnage a sans doute été donné ensuite à cet ouvrage par Frochot. Le présent cartonnage est à l'imitation du premier. Mirabeau meurt tout juste un an après la rédaction de ce billet de remerciement (2 avril 1791). Bel exemplaire de cet important ouvrage, offert par Mirabeau à Nicolas Frochot, son ami et exécuteur testamentaire.
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