Livre de poche 1964 in12. 1964. Reliure pleine toile sous rhodoid. 253 pages. Bon Etat
Reference : 178502
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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Le plus précieux exemplaire cité par Brunet. Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1731.7 volumes petit in-12. « Sept vol. pet. in-12 de (2) ff., 218 pp et (1) f.bl., 173 pp. et (1) f.bl. ; (1) f. et 232 pp. ; (1) f., 221 pp. et (1) f.bl. ; (4) ff. dont 1 bl. et 288 pp. ; (2) ff. dont 1 bl. et 283 pp., (2) ff. dont 1 bl. et 344 pp. (Le relieur n’a pas conservé les ff. blancs).Le septième volume contient l’édition originale de Manon Lescaut. Les tomes I, III, V et VII sont ornés d’une vignette sur cuivre et les tomes II, IV et VI d’un fleuron sur bois. Seuls les trois derniers volumes possèdent un faux-titre, ici non conservé par le relieur. » (Tchemerzine).Plein maroquin bleu janséniste, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de Thibaron-Joly.127 x 73 mm.
« Edition originale de l’Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux. »Manon Lescaut allait occuper une place déterminante dans l’histoire du roman français. « Roman aussi intéressant par ses péripéties qu’un roman d’aventures, aussi émouvant qu’une tragédie, aussi étudié dans ses caractères qu’un roman d’analyse, réaliste par la peinture exacte des mœurs contemporaines et par l’étude d’un problème moral qui, pendant plus d’un siècle, va dominer la littérature, celui de la lutte contre le plaisir et la passion. »Selon son habitude, Prévost utilise un genre très prisé au XVIIIe siècle: les mémoires fictifs. Ce mode de narration rétrospective permet à l'auteur de multiplier les aventures, qui s'articulent à chaque fois autour d'une histoire d'amour se terminant par la mort de la femme. L'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, facile à détacher du reste des Mémoires puisqu'elle n'a pas été vécue par le narrateur, mais lui a été rapportée, connut tout de suite un succès tel qu'elle a occulté le reste de l'oeuvre de Prévost.« Tout le sens du roman, toute la fascination qu’il exerce, reposent sur cette position particulière de des Grieux : tentant d’entraîner Manon dans son exaltation amoureuse et obligé de subir les conséquences de ses infidélités et de sa recherche étourdie des plaisirs et de l’argent, ayant tout sacrifié à l’amour, vécu comme un absolu, et conduit par cet amour à se compromettre avec la prostitution, le vol, le meurtre, à tromper sa famille, à exploiter ses amis, comme Tiberge ou M. de T. A intituler le roman de Prévost Manon Lescaut, le lecteur oublie le travail de remémoration et d’idéalisation effectué par l’amant, et n’en retient que l’objet ; ce que des Grieux met au centre de sa vie et de son destin, mais reste le plus secret, le plus irréductiblement voilé. Le mystère de Manon tient à sa place dans le roman, puisqu’elle est vue à travers l’image que s’en fait et que veut bien en donner des Grieux, mais il tient aussi à l’impossibilité de concilier les attentes sentimentales de son amant avec ce qu’elle peut socialement et matériellement faire. Sur le personnage de Manon se noue le paradoxe du roman : son amant, pour la faire entrer dans son pathétique récit et conférer à leur amour une dimension tragique, doit invoquer tout ce qui dans son comportement et son caractère a suscité le malheur et qui révèle son indignité et exclut tout héroïsation : sa légèreté, ses escroquerie, sa ronde de courtisane, sa déportation. Manon n’est donc tragique qu’autant qu’elle ne l’est pas : par-delà le deuil, des Grieux s’enferme dans une contradiction sans issue, et c’est ce qui confère à son récit sa valeur dramatique. L’originalité de Prévost est d'avoir suggéré la force de la passion en lui opposant des détails concrets, et parfois grotesques : logement, carrosse loué, compte des dépenses, gains illicites, escroqueries, pistolet chargé, chambre forcée, culotte oubliée. Mais il n'utilise pas seulement les conditions matérielles comme obstacles du sentiment, il les fait entrer dans l'appréhension que des Grieux se fait de l'amour, dans sa tentative pour lui donner une signification, et pour recomposer une image de lui-même et de Manon qui justifie sa conduite et tienne lieu de ce qu'il a perdu : elles font partie de lui, et de ce qu'il cherche à en comprendre et à en dire. Ce processus d'intégration touche la trame quotidienne de l'existence, dotant d'une curieuse résonance affective les éléments les plus prosaïques (une bougie, une mèche de cheveux, une pièce d'or, une chambre d'auberge). Cela vaut également pour l'évocation circonstanciée de la fin du, règne de Louis XIV et du début de la Régence, la difficulté de des Grieux à construire un sens devenant celle de toute une société. Une contradiction de même ordre touche la manière dont des Grieux exalte l'amour et justifie idéologiquement son aventure. Il conteste les interdits que la religion, sa famille ou la société lui ont opposés, et il les rend en partie responsables de son malheur mais pour saisir son destin et légitimer sa passion, il est contraint d'emprunter à ces instances qui le condamnent leurs discours et leurs valeurs : à cause de son éducation, son milieu, ses inclinations, par la logique même de son entreprise, il n'a pas d'autre choix. Ce qu'il voit dressé contre l'amour et aussi ce dont il a besoin pour le dire, pour donner aux êtres et aux sentiments une qualité et un nom : sens aristocratique de l'honneur qu'il revendique, et que son père invoque contre lui sens religieux de la faute qui l'amène à distinguer l'intention de l'acte, ce que lui reproche son ami Tiberge, goût pour l'étude et la littérature. Prévost a constamment joué de ce qu'il y a de contradictoire dans le sentiment, les rapport amoureux, les valeurs morales, les comportements sociaux, mais dans Manon Lescaut il en a confié l'expression à celui qui en est l'acteur principal, tirant ainsi de cette tension irrésolue le principe d'une présence, passionnée et inquiète : la parole de des Grieux résonne encore de la vibration du désir face à ce qui se dérobe. » J.-P. S. Célèbre et très bel exemplaire, le plus précieux cité par Brunet (Sup., II, 293) : « Les 7 vol. de 1730-31 ont été vendus 60 fr. Tross en 18755 ; en mar. de Chambolle, 700 fr. Benzon ; en mar. de Hardy, 730 fr. voicin (1876) ; enfin en mar. de Thibaron-Joly, 1 200 fr. au cat. Morgand et Fatout. » Ce dernier étant le présent exemplaire, 1200 fr. or ! Rappelons qu’un livre de bibliophilie se négociait alors à compter de 10 fr. or.De la bibliothèque P. Brunet avec ex-libris.
«Un des beaux livres de la période romantique, illustré par Johannot; c’est la seule édition intéressante de ce chef-d’œuvre parue au début du XIXe siècle.» (Carteret). Paris, Ernest Bourdin et Cie, [1839]. Grand in-8 de (3) ff., 2 frontispices, xii pp., vii pp., (1) f. de faux-titre, 344 pp., 18 planches hors texte à pleine page. Demi-maroquin à grain long bleu canard à coins, dos orné de caissons décorés d'un fleuron doré et mosaïqué de rouge, non rogné. Reliure de Canape. 246 x 153 mm.
Premier tirage de cette charmante illustration gravée sur bois, comprenant un portrait-frontispice en camaïeu d’après Edouard Wattier, 2 faux-titres ornementés et tirés en or sur papier vélin, 11 lettrines, fleurons et culs-de-lampe d’après Adrien Féart, 18 compositions hors texte et 65 vignettes dans le texte d’après Tony Johannot. Un des très rares exemplaires sur Chine, celui-ci imprimé d’un seul côté, avec les 18 planches sur papier de Chine fort. Cette très belle édition est ornée de «18 compositions hors texte gravées sur bois et 90 vignettes dans le texte, plus deux faux-titres ornementés, gravés sur bois et imprimés en or pour chacune des deux parties de l’ouvrage. Les gravures hors texte sont tirées sur chine collé sur vélin, sans lettre et sans nom d’imprimeur. Il a été tiré quelques exemplaires sur papier de Chine, imprimés d’un seul côté, et d’autres des deux côtés. Le frontispice et les deux faux titres n’ont pas été tirés sur papier de Chine et figurent par conséquent sur papier blanc fort dans ces exemplaires. Un des beaux livres de la période romantique, illustré par Johannot; c’est la seule édition intéressante de ce chef-d’œuvre parue au début du XIXe siècle.» (Carteret, III, 504). Il est de premier tirage avec le titre imprimé en partie en lettres blanches. Comme dans tous les exemplaires tirés sur ce papier, le frontispice et les faux-titres des deux parties sont imprimés sur papier vélin. Manon Lescaut allait occuper une place déterminante dans l’histoire du roman français. «Roman aussi intéressant par ses péripéties qu’un roman d’aventures, aussi émouvant qu’une tragédie, aussi étudié dans ses caractères qu’un roman d’analyse, réaliste par la peinture exacte des mœurs contemporaines et par l’étude d’un problème moral qui, pendant plus d’un siècle, va dominer la littérature, celui de la lutte contre le plaisir et la passion.» Selon son habitude, Prévost utilise un genre très prisé au XVIIIe siècle: les mémoires fictifs. Ce mode de narration rétrospective permet à l'auteur de multiplier les aventures, qui s'articulent à chaque fois autour d'une histoire d'amour se terminant par la mort de la femme. L'Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, facile à détacher du reste des Mémoires puisqu'elle n'a pas été vécue par le narrateur, mais lui a été rapportée, connut tout de suite un succès tel qu'elle a occulté le reste de l'œuvre de Prévost. Ex-libris Henri Lafond.
Le Vasseur et cie, 1941. In-4 relié (28,5 x 23 cm), reliure demi-basane à coins grenat, couverture originale conservée, 232 pages. Orné de 21 gravures originales de Paul-Emile Bécat, tirées à la presse à bras sous sa Direction, dont le frontispice. Cette édition réalisée par Marcel Lubineau a ét tirée à 475 exemplaires. Celui-ci est l'un des 25 ex. de collaborateurs hors-commerce, le n° XXV, sur grand vélin d'Arches à la forme.
Librairie Charles Tallandier - Victor Darantière, 1898. In-8 relié demi-basane rouge à coins (25,5 x 17,5 cm), 205 pages, préface de Guy de Maupassant. La partie artistique comprend 225 compositions exécutées par Maurice Leloir : nombreux dessins dans le texte, douze aquarelles hors-texte et deux eaux-fortes.- 1,2kg.- Rousseurs dans les marges des eaux-fortes, sinon bon état de fraicheur.reliure en très bon état.
Paris chez Delarue, sans date (fin XIXe siècle). In-16 relié demi-maroquin vert émeraude, titre et filets dorés, 239 pages. Jolie reliure à l'état neuf.