Le Seuil 1985 poche. 1985. broché. 320 pages. Je regrette de n'avoir pas été de ceux qui lurent Sous le soleil de Satan dès sa sortie en 1926. Avec quel étonnement dans ce roman différent de tous les romans écrits jusqu'à ce jour ont-ils dû rencontrer le tueur d'âmes [...]. C'est sans nul doute une des grandes scènes de la littérature une de celles qui brusquement élargissent le champ tout entier de la fiction et semblable aux nouvelles découvertes de la science modifient l'avenir et corrigent le passé. Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps nul n'est surpris Bon Etat intérieur propre
Reference : 159744
ISBN : 9782020086851
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. S.l.n.d. [circa mai 1926]. 10 pages en 10 f. (210 x 270 mm) à l'encre bleue sur papier quadrillé. Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. Bernanos a rédigé sa lettre en 17 paragraphes bien distincts et de longueur inégale. Le manuscrit ne comporte que de rares ratures et d'une autre encre deux ajouts ainsi que le titre "Lettre de Georges Bernanos à Frédéric Lefèvre".
Elle fait suite à la fameuse interview qu'il a donné au même Frédéric Lefèvre, alors directeur des Nouvelles littéraires, en avril - sans doute quelques jours ou semaines plus tôt. Dans cette dernière, Bernanos commençait par affirmer : « Je crois en effet que mon livre est un livre né de la guerre ». Alors que le roman ne représente nulle part la guerre, et n'y fait pas la moindre allusion. Et Frédéric Lefèvre d'exprimer sa surprise : « Je serais bien curieux de vous entendre exposer comment la guerre et les réactions de la guerre ont pu engendrer en vous ce roman puissant, dramatique et mystique, d'autant plus dramatique qu'il est mystique. » La réponse de Bernanos est alors très éclairante et d'une grande lucidité sur ce qu'il a voulu faire : " Ah ! voilà : il faut d'abord savoir comment je l'ai écrit. On peut dire de lui ce qu'on voudra. On peut réellement tout dire. Je m'y suis engagé à fond. Je m'y suis totalement donné. D'ailleurs, je l'ai commencé peu de mois après l'armistice. Le visage du monde avait été féroce. Il devenait hideux. La détente universelle était un spectacle insurmontable. Traqué pendant cinq ans, la meute horrible enfin dépistée, l'animal humain rentré au gîte à bout de forces, lâchait son ventre et évacuait l'eau fade de l'idéalisme puritain. Lequel d'entre nous ne se sentit alors dépossédé ? L'idéologie démocratique était encore supportable, dans notre pays latin, parce qu'elle avait pris jusqu'alors le masque jovial, bon enfant, de l'arrivisme politique. Pour la première fois, nous avions vu sa vraie figure. On nous avait tout pris. Oui ! quiconque tenait une plume à ce moment-là s'est trouvé dans l'obligation de reconquérir sa propre langue, de la rejeter à la forge. Les mots les plus sûrs étaient pipés. Les plus grands étaient vides, claquaient dans la main. On traitait communément, je ne dis même pas de héros, mais de saint, l'adjudant rengagé, tué par hasard au créneau. La douleur et la mort étaient devenues une espèce de monopole d'État. La patrie divinisée recevait l'encens de tous les cultes, - comme si le règne dont l'oraison dominicale implore l'avènement était celui de la Démocratie Universelle." Voilà qui était dit, mais peut-être pas assez. Et Lefèvre de revenir à la charge dans cette importante lettre, un véritable manifeste encore plus éclairant que l'interview elle-même : " vous voulez absolument que je parle encore de mon livre : je dois bien ce petit exercice à votre amitié (...) « Le malentendu essentiel, la cruauté absolue de la vie de l'écrivain m'apparaît chaque jour avec plus d'évidence...» «Le Soleil de Satan, au contraire, je l'ai écrit sincèrement, avec une belle imprudence.. .» Il est vrai que la guerre nous a contraints à une révision complète des valeurs morales [...] que nous nous sommes sentis révoltés, soulevés de haine comme la mystique que les grands quotidiens, offraient à ce pauvre peuple surmené : la religion de la déesse France et de Saint Poilu... » Quand Bernanos achevait la composition de son premier roman - durant l'hiver 1924-1925 -, il savait très bien l'effet que celui-ci allait produire. Un jeune prêtre (il s'agit de l'abbé Pierre Camonin tout juste sorti du séminaire) avait été amené à rendre visite à l'écrivain. Bernanos le reçut, dans la salle du rez-de-chaussée où il travaillait et lui dit en le raccompagnant : « Monsieur l'abbé, je suis en train d'écrire un livre qui fera du bruit parmi vos confrères ! », comme une annonce à venir du roman qui portera un titre de poème romantique et presque hugolien, en manière d'oxymore : Sous le soleil de Satan. Bernanos s'est souvent expliqué sur la conjoncture historique lors de la naissance de ce roman, et ses déclarations ont peu varié dans leur substance. Il sort de la guerre métamorphosé. Il avait été un militant insolent, un journaliste très polémique et un étudiant un peu dandy : « [...] j'aimais le bruit ». Une telle perspective et un tel vacarme ne le gênait guère ; cependant le fracas de celui-ci devait dépasser le pronostic, et loin de se limiter au cercle des presbytères, s'étendre à tout le monde littéraire français (on connaît la formule de Robert Vallery-Radot : « un coup de tonnerre dans le ciel des Lettres ». Interview de Bernanos par Frédéric Lefèvre, Les Nouvelles Littéraires, 17 avril 1926 ; Essais et Écrits de combat, I, p. 1039-1040.
Lunéville, Jeudi [1926]. 3 pages 1/2 en 1 f. (230 x 155 mm), papier bleuté, encre, env. conservée. Lettre autographe signée. Sous le soleil de Satan, ou les adieux au métier d’assureur. « Monsieur et cher confrère, Je suis très touché de votre aimable insistance. Je me doutais, sans d’ailleurs l’espérer, qu’un article de moi pouvait être utile à votre Revue, et agréable à vous-même, ainsi qu’à certains membres de votre conseil de rédaction envers lesquels j’ai une dette particulière de reconnaissance et d’admiration. Mais… mais à la veille de résilier mes fonctions d’inspecteur de la Nationale, je dois revoir les comptes de toutes mes agences. C’est un métier de chien, et même de chien savant – ou du moins calculateur. Triste nécessité pour moi qui, il y a quelques années encore, comptais sur mes doigts, comme tout le monde !… Accordez-moi donc un sursis de quelques semaines, si toutefois la chose est possible. Et croyez, Monsieur et cher confrère, à ma bien vive sympathie. G. Bernanos. 47 rue des Ducs, Bar-le-Duc. »
En 1919, au sortir d’une guerre qui l’aura profondément marqué, Bernanos accepte d’entrer dans la compagnie d’assurances « La Nationale », sur recommandation de son beau-père Maurice Talbert, lui-même assureur. Bernanos avait épousé en 1917 Jehanne Talbert d’Arc – une descendante directe de Pierre d’Arc, le frère de la sainte –, une sportive accomplie qui sera la partenaire en double de Suzanne Lenglen et l’une des meilleurs joueuses de tennis française des années 1920. À la Nationale, ses capacités vite reconnues, Bernanos se voit confier l’inspection de tous les départements de l’Est de la France, qu’il sillonne depuis Bar-le-Duc, où la famille s’est installée. C’est au cours de ses tournées dans le Grand Est qu’il compose, la soir, la nuit, le futur Sous le soleil de Satan : « Contraint de gagner ma vie en assurant la vie des gens sur la leur, je passe le plus clair de mon temps aux hôtels ou dans les gares. Une page ici une page là, dans la fumée des pipes ou l’innocente tempête déchaînée par les joueurs de manille sous le regard impavide de la caissière. Quand on arrache ainsi un livre de soi ligne après ligne, on peut compter qu’il est sincère ; les loisirs ont manqué de se composer devant le miroir » (lettre à Frédéric Lefèvre, février 1925). Le manuscrit fini, il l’adresse à Plon où le premier lecteur principal, Jacques Maritain, exigera des suppressions – que refusera l’auteur. Contre toute attente, le succès est foudroyant, au milieu d’une année qui voit paraître Les Bestiaires de Montherlant, Les Faux-Monnayeurs de Gide, Mont-Cinère de Green ou La Tentation de l’Occident de Malraux. Bernanos, cédant aux pressions de son éditeur et de son entourage, abandonne alors avec joie son métier d’assureur : « Je n’ai plus aucun intérêt à assurer la vie de mes contemporains qui, d’ailleurs, n’en vaut pas la peine. » Cette lettre confirme son départ prochain de La Nationale, différant la livraison d’un article pour la revue à laquelle collabore régulièrement le docteur Maurice Courtois-Suffit : La Revue européenne, diffusée par la Librairie Kra.
Télérama. 2 septembre 1987. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 126 pages. Nombreuses illustrations en couleurs et noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 791.45-Télévision
Sommaire : Comencini tourne La Bohème, Les avis sont partagés sur Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat, Entretiens avec Michel Estève et Maurice Bellet, Barfly de Barbet Schroeder, Entretien avec Faye Dunaway, Si le soleil ne revenait pas de Claude Goretta Classification Dewey : 791.45-Télévision
Soleil Paris, Librairie José Corti, 1984. In-8 broché de 135 pages non coupées. Tome II. Georges Bernanos sous le soleil de satan ou les ténèbres de Dieu. Très bon état
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Paris - Genève Plon - La Palatine 1947 in 8 (21x14) 6 volumes brochés, couvertures à rabats, 353 pages [2], 430 pages [2], 333 pages [1], 287 pages [2], 311 pages [3], 369 pages [2]. Tome 1 : Sous le soleil de Satan. Tome 2 : L'imposture; La joie. Tome 3 : La grande peur des bien-pensants. Tome 4 : Journal d'un Curé de campagne; Une nuit. Dialogues d'ombres; Madame Dargent. Tome 5 : Les grands cimetières sous la lune; Saint Dominique. Tome 6 : Un crime; Monsieur Ouine. Première édition collective. Edition tirée à 3300 exemplaires numérotés. Ensemble en très bel état
Très bon Ed. numérotée