Actes Sud 1994 11 6cm x 21 7cm x 1 4cm. 1994. broché. 168 pages. Par une petite annonce du "Chasseur français" Eudoxie quarante-sept ans rencontre et bientôt épouse Armand sexagénaire veuf comme elle flanqué de Lucien son fils - trente ans passés taciturne sauvage peut-être même à moitié fou. Et voici qu'elle s'installe dans le modeste pavillon de Meudon Val-Fleury où habitent les deux hommes... Deux ? Pas pour longtemps. La guerre qui survient est fatale à Armand : il laisse à Eudoxie la charge de l'encombrant beau-fils dont elle n'a que faire et avec lequel cependant elle va tenter de vivre... Histoire d'une mariée condamnée bien malgré elle à être belle-mère roman d'un "arrangement" insolite entre deux individus qui ne se sont pas choisis variation douce-amère sur le troisième âge ce livre est comme un adieu à travers le siècle à une génération de gens simples discrets respectueux de leur destin. Dans une écriture complice et toujours vigilante Claude Pujade-Renaud y met surtout en lumière un magnifique portrait de femme aux plus beaux jours de la petite France des banlieues Bon Etat
Reference : 153270
ISBN : 2742701591
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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S.n., Poissy 6 Octobre1945, 13x21cm, deux pages.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (46 lignes à l'encre bleue sur une page recto-verso) relatant sa situation de prisonnier et s'inquiétant de la santé vacillante de sa belle-mère. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy, trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Henri Béraud est bien triste de n'avoir pu voir sa belle-mère qui rencontre quelques problèmes de santé lui interdisant ses réconfortantes visites à Poissy : "... j'ai été bien peiné de ne pas vous voir jeudi..." mais gage de la revoir bientôt en pleine forme : "... que du moins après cela je vous retrouve en belle santé et toute gaie, comme toujours..." Il demande des nouvelles de la famille de sa secourable belle-mère et se pose en vilain petit canard de la famille" :" ... seul, en somme, votre gendre vous donne du souci. Que voulez-vous, il faut bien que dans toutes les familles, y comprises les meilleures, on compte un mauvais sujet ..." Enfin, Henri Béraud ironise sur sa condition de manière à ne pas trop faire culpabiliser "sa chère maman" de manquer leurs rendez-vous au parloir, seule source d'évasion vers le monde exérieur d'Henri Béraud : "... ne vous fatiguez pas surtout, comme je vous soupçonne de le faire, pour les colis de ce chenapan. Il est infiniment trop gâté, et une fois de plus, il vous remercien de tout coeur, pour la peine que vous prenez..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Actes Sud 1994 168 pages 11 6cm x 21 7cm x 1 4cm. 1994. broché. 168 pages. Par une petite annonce du "Chasseur français" Eudoxie quarante-sept ans rencontre et bientôt épouse Armand sexagénaire veuf comme elle flanqué de Lucien son fils - trente ans passés taciturne sauvage peut-être même à moitié fou. Et voici qu'elle s'installe dans le modeste pavillon de Meudon Val-Fleury où habitent les deux hommes... Deux ? Pas pour longtemps. La guerre qui survient est fatale à Armand : il laisse à Eudoxie la charge de l'encombrant beau-fils dont elle n'a que faire et avec lequel cependant elle va tenter de vivre... Histoire d'une mariée condamnée bien malgré elle à être belle-mère roman d'un "arrangement" insolite entre deux individus qui ne se sont pas choisis variation douce-amère sur le troisième âge ce livre est comme un adieu à travers le siècle à une génération de gens simples discrets respectueux de leur destin. Dans une écriture complice et toujours vigilante Claude Pujade-Renaud y met surtout en lumière un magnifique portrait de femme aux plus beaux jours de la petite France des banlieues
French édition -légères marques de lecture et/ou de stockage mais du reste en très bon état d'ensemble- Envoi rapide et soigné dans une enveloppe à bulle depuis la France
Éditions J'ai lu 1997 1997. Claude Pujade-Renaud - Belle mère / J'ai Lu 1997
Bon état
Editions France Loisirs 1995 1995. Claude Pujade-Renaud: Belle Mère/ Editions France Loisirs 1995
Très bon état
S.n., Poissy 29 Septembre 1945, 13,5x21cm, une page recto verso.
Touchante lettre autographe datée et signée d'Henri Béraud adressée à sa belle-mère alors qu'il est incarcéré à la prison de Poissy (36 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso) relatant sa situation de prisonnier tout en louant l'amour de cette dernière et de sa femme qui veillent sur lui et qui lui permettent d'envisager la vie carcérale sous de meilleurs auspices, grâce notamment aux colis qui améliorent son ordinaire. La lettre est à en-tête de l'infirmerie de la maison centrale de Poissy où Henri Béraud est soigné, traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Henri Béraud sait sa belle-mère souffrante et déplore son absence au parloir de la semaine dernière : "... j'ai été peiné de ne pas vous voir jeudi..." et espère sa prompte guérison : "... je forme les voeux les plus fervents pour que vos piqûres donnent de bons résultats..." grâce notamment à son intervention : "... grâce à mon collègue, dont le père est pharmacien, vous aurez peut-être de l'endopancrine..." Il remercie sa chère belle-mère pour tous les soins affectifs et matériels dont elle l'entoure et qui embellissent sa condition de prisonnier malade : "... le colis de jeudi dernier était comme à l'ordinaire magnifique..." Combien je vous remercie toutes deux de tant de soins et de peine ! " Il réclame aussi papier et enveloppe pour s'évader épistolairement de la noirceur de son quotidien carcéral : "... ne manquez pas de mettre enveloppe et papier dans votre lettre..." et demande des nouvelles de ses proches : "donnez-moi des nouvelles de votre belle-famille, qui est aussi la mienne, et qui me manifeste tant de généreuse affection..." Bon vivant natif de Lyon, Henri Béraud est un journaliste et reporter international (Le canard enchaîné, Le Crapouillot, Petit Parisien, France-Soir et Gringoire) et un écrivain prolifique (Prix Goncourt 1922 pour Le martyre de l'obèse et Le vitriol de lune paru un an plus tôt) dont l'évolution politique, passant de l'extrême gauche à l'extrême droite pro-collaborationniste, est caractéristique de l'inexorable montée en puissance des totalitarismes de l'entre-deux guerres et du dévoiement de nombreux intellectuels français. Ami de Roland Dorgelès, Albert Londres et surtout de Joseph Kessel qu'il rencontra en 1922 en Irlande alors récemment et partiellement libérée du joug britannique, Henri Béraud défend des opinions très à gauche. Mais après un voyage en U.R.S.S., il commence à réviser ses positions tout en dérivant vers l'antiparlementarisme, l'anglophobie (Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? paru en 1935 et dédié à Joseph Kessel), l'antisémitisme "sans s'en rendre compte" selon son ami le journaliste Jean-Galtier Boissière. C'est l'affaire Stavisky et son corollaire les émeutes des ligues fascistes et antiparlementaristes du 6 Février 1934 qui déclenchent chez Henri Béraud son passage manifeste à l'extrême droite allant jusqu'à rompre son amitié avec son grand ami Joseph Kessel. En 1936, ses violents articles dans Gringoire conduiront au suicide du ministre de l'intérieur du Front Populaire Roger Salengro accusé de désertion pendant la Première Guerre Mondiale. Arrêté enseptembre 1944 etcondamné à mort le29 décembre 1944pour intelligence avec l'ennemi, il est gracié par le général De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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