Hachette 1977 in8. 1977. broché. 436 pages. Bon Etat intérieur propre
Reference : 100118170
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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Hachette, 1977, fort in-8°, 439 pp, préface d'Yves Berger, 12 pl. de photos hors texte, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
1851- Théodore Bost, Suisse francophone et de père français, quitte son pays natal. Il a dix-sept ans et s'embarque pour l'Amérique. Il vivra là-bas jusqu'à sa mort, en 1920. Qu'allait-il donc chercher au Nouveau Monde ? Et avec lui les immigrants, par dizaines de milliers ? Les lettres qui composent ce livre le disent : « De l'ouvrage, du terrain et de la liberté. » L'Amérique ou le mythe de la terre promise... Longue, minutieuse chronique de la vie quotidienne, pleine de soucis d'argent, de spéculations sur les récoltes à venir, de voeux rarement accomplis, d'espoirs si souvent fauchés, ces lettres racontent l'acharné combat, jamais gagné, toujours recommencé, mille fois perdu, que les pionniers livrent à la nature... — "Les lettres de Théodore Bost et Sophie Bonjour illustrent bien la vie des pionniers au milieu du XIXe siecle. Leur intérêt tient d'abord à la durée inaccoutumée de cette correspondance (1851-1920) dont seuls sont publiés des extraits. Elle tient aussi au caractère des deux personnages, lui, le dixième enfant d'une famille de onze, fils de pasteur contestataire rejeté par sa congrégation, condamné à une errance qui va le mener à travers la Suisse et la France jusqu'à un petit village de Dordogne, elle, aussi, d'ascendance suisse et protestante. L'itinéraire de Théodore et de Sophie les conduit de New York dans le Minnesota, puis en Californie, ou ils meurent, lui à 86 ans en 1920, elle à 87 ans en 1922. Que de choses ils ont vues, qu'ils racontent dans leurs lettres : la guerre de Secession, les guerres indiennes, la mise en valeur du Middle West, la Grande Guerre. De bons textes de liaison et des notes rendent la lecture de cette correspondance facile et agréable." (Claude Fohlen, Revue Historique) — "Le 26 février 1851, à Serrières, près de Neuchâtel, en Suisse, Théodore Bost, prend la diligence pour Genève. Le 20 avril suivant, il débarque à New York. Il a dix-sept ans. Théodore est le dixième des onze enfants d’un pasteur suisse d’origine française. A treize ans, malade, il a dû quitter l’école pour aller travailler dans des fermes. C’est alors qu’il a formé comme des centaines de milliers d’Européens de l’époque, le projet d’aller défricher des terres en Amérique. Du jour de son arrivée à New York jusqu’à celui de sa mort, survenue en 1920, en bon fils, bon frère et bon cousin qu’il est, Théodore écrira plusieurs fois par semaine aux membres de sa famille. Ses lettres et celles de sa femme, Sophie Bonjour, qu’il épouse en 1858, ont été retrouvées, classées, annotées, présentées par Charles Marc Bost, son petit-neveu (...). Un document unique et passionnant." (Le Nouvel Observateur, 1er août 1977) — "Le pasteur Ami Bost (1790-1874), d'une famille du Dauphiné réfugiée à Genève, joua un rôle important dans le Réveil en France. Il eut dix fils, dont six furent pasteurs, et une fille. Parmi ces enfants, John Bost, fut le fondateur des asiles de La Force et le dixième, Théodore Bost (1834-1920) s'établit en Amérique comme fermier. C'est de sa correspondance que sont extraites les lettres publiées ici par son petit-neveu, Charles-Marc Bost, fils du pasteur Charles Bost, historien du protestantisme. Ces lettres écrites par un jeune homme très religieux, montrent un aspect inhabituel de l'Amérique des années 1850. Parti dans le nouveau monde en 1851, à l'âge de 17 ans, Théodore a d'abord quelques occupations de courte durée : il travaille dans une ferme ; il enseigne ensuite le français dans une mission baptiste au Canada, puis sous forme de cours particuliers dans le Vermont. Il colporte des livres religieux pendant quelques mois et il part pour l'Ouest en 1855. Après avoir travaillé à la construction d'une route, sans pratiquement se faire payer, puis avoir été employé d'un marchand de bois, il achète pour 300 dollars un « claim » (c'est-à-dire un terrain non défriché, qui n'a pas encore été vendu par le gouvernement) avec de l'argent prêté par ses parents, dans le Minnesota. Alors commence la partie la plus étonnante de ce récit, racontant la vie, rarement décrite, du défricheur. Il mène une vie incroyablement dure, lors des premiers hivers, mais bénéficie de l'aide de ses voisins. Peu à peu il met en culture une partie de ses 160 acres. Naturalisé américain en 1856, il paye 200 dollars et devient réellement propriétaire de sa ferme en 1857. Depuis 1856, il correspondait avec Sophie Bonjour, avec qui il souhaitait se marier. Celle-ci arriva en Amérique en 1858, et le mariage put enfin être célébré. Théodore et Sophie continuent à mettre en valeur le domaine, défrichant, améliorant la maison d'habitation, élevant un petit troupeau de bovins. Ils subissent les aléas de l'agriculture, victimes de calamités naturelles ou des fluctuations de cours des produits agricoles, et sont à plusieurs reprises aidés par des prêts de la famille Bost. Ils jettent un regard critique sur l'Amérique, se plaignent de la dureté générale des habitants, bien qu'ils aient vécu au milieu d'un petit groupe de chrétiens dont ils étaient les piliers. Anti-esclavagistes de toujours, ils applaudissent au début de la guerre de Sécession, puis s'indignent de la conduite de certains politiciens du Nord. Ils décrivent sans sympathie la révolte des indiens, rapidement réprimée, en 1863. Cette même année, les Bost construisent une nouvelle maison, plus confortable, sur leur domaine. La mauvaise santé de Théodore l'incite à abandonner les gros travaux de la terre, et il développe la plantation d'arbres fruitiers, et se lance dans l'apiculture, ayant 57 ruches en 1867 et jusqu'à 90 en 1872. En 1870, il était retourné en Europe pour soigner sa santé et voir sa famille, ce que bien peu d'émigrants ont pu accomplir. En 1874, il devient marchand à Excelsior, puis vend sa ferme ; mais il ne peut s'adapter à cette nouvelle condition et retourne sur une autre ferme qu'il achète près de l'ancienne en 1877. A partir de ce moment, les lettres s'espacent de plus en plus. En 1887, les Bost s'installent en Californie, d'abord comme fermiers, puis retraités, auprès de leurs nombreux enfants et petits-enfants. Lors de l'affaire Dreyfus, Théodore se montre favorable au capitaine ; pendant la première guerre mondiale, il décrit l'évolution de l'opinion américaine, et, s'enthousiasme lors de l'entrée en guerre des Etats-Unis. Sa dernière lettre est d'avril 1920, deux mois avant sa mort à quatre-vingt-six ans. Sophie lui survivra deux ans. L'intérêt de ces lettres réside dans ce que leurs auteurs avaient une plus grande cuture que la plupart des pionniers, et qu'ils décrivent le développement de l'Amérique avec leurs yeux d'Européens, faisant parfois preuve d'un certain humour pour décrire leurs difficultés. Ils n'ont jamais été parfaitement intégrés à ce pays où la dureté et l'égoïsme étaient la loi générale, ce qui était trop contraire à leurs convictions chrétiennes. Certes, ils n'ont pas fait fortune, et ne sont pas devenus de ces riches « cousins d'Amérique » que l'on imagine généralement, mais le récit de leur lutte de tous les jours ne manque pas de grandeur. Il présente certainement un aspect plus caractéristique de la vie américaine au XIXe siècle que lés images traditionnelles de cow-boys ou de millionnaires." (J. Thierry du Pasquier, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 1978)
Reference : 89210
Paris, Hachette 1977, 225x138mm, 439pages, broché. Couverture illustrée à rabats.
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Paris, Hachette, 1977; in-8, 439 pp., br.
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Paris, Hachette, 1977. In-8 broché, couv. ill. bleue à rabat rouge, 439 p. Préface d'Yves Berger. Cartes in-t. Planches h.-t. en milieu d'ouvrage. Très bon état."L'orthographe et le style originaux des lettres ont été scrupuleusement conservés."
P., Hachette, 1977. fort volume in 8°, 439pp., illustrations ; broché, couverture illustrée à rabats.
Plis de lecture au dos sinon bel exemplaire. [CA-12]