Seuil 1984 24x15 4x4 8cm. 1984. Broché. 727 pages. Bon Etat intérieur propre
Reference : 100115526
ISBN : 2020067633
Livres-sur-sorgue
M. Philippe Arnaiz
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Editions des Deux-Rives, 1945, in-12, 166 pp, broché, couv. lég. effrangée, état correct
Table : Introduction ; 1. Les faits : Le procès de Riom ou les accusés accusent – Le mythe Pétain sauveur de la France – Le complot contre la République – Gustave Hervé, « manager » de Pétain – De la conspiration à la « collaboration » – La trahison engendre la défaite – « Vichy-Etat » ou le « gauleiter » ; 2. Les documents : Première campagne d'Hervé – Deuxième offensive d'Hervé 1936. La voix d'Hervé s'enfle – Le « Grand Occident » – Conclusion. — "... Ce Gustave Hervé d'après-guerre, « fantoche profasciste » selon L'Humanité, grotesque « Tatave » ou « Gugusse » selon les ligues antifascistes, toujours brocardé pour son passé et ses palinodies successives, dont les conférences banlieusardes sont facilement sabotées par les communistes en 1927-1928, et dont les frêles organisations sont plus moquées que craintes, est pourtant l'auteur d'un fameux slogan. En 1935, il publie un recueil d'articles sous le titre : « C'est Pétain qu'il nous faut », sans l'accord, affirme-t-il, du principal intéressé. Pétain est bien à ses yeux, et pas seulement aux siens, le sauveur suprême susceptible de sortir la France d'un marasme aux causes multiples. Le « chef », il le guette depuis 1916. Hervé en décline à l'envi toutes les qualités : soldat, vainqueur, d'une grande autorité morale, au-dessus des joutes politiciennes, capable, seul, de réaliser l'Union sacrée face à la turbulente « Germania », et seule alternative souhaitable à Léon Blum. Il ne reste qu'à fournir au vieux Maréchal un programme dont Hervé a déjà arrêté et publié les grandes lignes depuis les années 1920. Cette retentissante campagne de presse vaudra à Gustave Hervé de figurer de façon posthume dans la thèse du « complot » développée lors de l'instruction du procès de Pétain en 1945, notamment par André Schwob. Celui-ci versera au dossier à charge la campagne de propagande d'Hervé de 1935 pour accréditer la thèse d'une préméditation politique destinée à placer Pétain au pouvoir. André Schwob soulignera à juste titre la troublante ressemblance du programme bâti par Hervé avec celui mis en oeuvre par Vichy. S'il est, en réalité, bien peu probable qu'Hervé, homme calciné et isolé, ait pu être le « manager» de Pétain, il reste, en 1945, un personnage bien commode à extirper des années d'avant-guerre..." (Gilles Heuré, Itinéraire d'un propagandiste : Gustave Hervé, de l'antipatriotisme au pétainisme, 1871-1944, dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 1997)
Perrin, 2000, in-8°, 425 pp, 36 photos sur 16 pl. hors texte, reliure souple illustrée de l'éditeur, bon état
Quatre hommes, au rang le plus élevé, ont incarné le régime de Vichy : le maréchal Pétain, chef de l'État français ; Pierre Laval et l'amiral Darlan, l'un et l'autre vice-présidents du Conseil ; Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur. Tous, à l'exception de Philippe Pétain, gracié après sa condamnation à la peine capitale, ont trouvé une mort violente : Laval et Pucheu fusillés, Darlan assassiné. L'originalité profonde du nouveau livre d'Alain Decaux naît du fait que chacun de ces personnages entre en scène au moment précis où s'amorce le processus qui le conduira à la mort : Pétain arrêté par les Allemands à Vichy ; Laval alors qu'il tente, en août 1944, de réunir l'Assemblée nationale à Paris pour transmettre légalement le pouvoir de Pétain à de Gaulle ; Darlan, accouru à Alger au chevet de son fils mourant et rencontrant les Américains à peine débarqués ; Pucheu, croyant faire oublier son choix de 1940, au moment où il quitte la France de Pétain pour l'Afrique du Nord de Giraud. Pour tous ces destins, la même fatalité : chacun des quatre protagonistes aurait pu échapper à l'issue ultime. Aucun ne l'a voulu. Morts pour Vichy permet de juger sur pièces ces cas tragiques, à l'aide notamment des documents nouveaux réunis par l'auteur tout au long de sa carrière d'historien et dont beaucoup renouvellent la version traditionnelle des faits. En montrant Pétain, Laval, Darlan et Pucheu face à la mort, Alain Decaux, avec le talent qu'on lui connaît, nous propose une vérité saisissante.
Presses de la Cité, 1966, in-8°, 587 pp, 48 pl. de photos hors texte, sources, cart. éditeur, jaquette illustrée, bon état
"Dans cette biographie minutieuse et remarquablement écrite, G. B. s'efforce d'accréditer la thèse selon laquelle Pétain aurait été le bouclier nécessaire et conscient contre l'occupant nazi." (Revue française de science politique, 1966) — "Il était logique que l'auteur de “Verdun” écrive le plus intéressant des nombreux livres consacrés à Pétain. A ce livre il aurait mieux fait de donner pour titre “Le Mystère Pétain” en reprenant les mots de Léon Blum au procès du maréchal et en indiquant bien ainsi nettement ce qu'il voulait faire. Tout l'attrait et toute la force de ce livre viennent de ce que l'auteur, très objectivement et en s'en tenant aux faits, cherche l'explication la plus simple, la plus humaine des actes d'un homme qui, de 1914 à 1951, tint toujours une place importante dans l'Histoire de la France. Dans ce récit où rien ne manque, on ne trouve nulle trace de passion ou de parti pris mais un souci constant de comprendre la psychologie d'un chef militaire et les fautes qu'il a pu commettre sans attribuer automatiquement celles-ci, soit à des motifs très bas, soit au déclin et au naufrage de la vieillesse. C'est ainsi qu'un nombre considérable d'anecdotes, de mots, de citations sont mis en valeur, qui avaient été délibérément mis de côté par les hagiographies ou les détracteurs systématiques. C'est ainsi que Georges Blond met en valeur deux faits d'une importance capitale : toujours depuis le temps où il était un très jeune officier de troupe jusqu'au débarquement des troupes alliées en Occident, Pétain attacha, si l'on peut dire, plus d'importance au sort des Français qu'au prestige d'une France en quelque sorte abstraite. En ce qui concerne l'affaire capitale de l'Afrique du Nord, il prouve de façon irréfutable qu'il y eut accord complet entre Darlan à Alger et Pétain à Vichy." (Léon Boussard, Revue des Deux Mondes)
Nouvelles Editions Latines, 1997, in-8°, 459 pp, 36 photos et fac-similés dans le texte, index, broché, couv. illustrée, qqs annotations crayon, bon état
Dans un combat pour défendre la mémoire du maréchal Pétain et demander, conformément au voeu du général de Gaulle et du maréchal Juin, la translation à Verdun de l'illustre soldat inhumé à l'île d'Yeu, l'auteur avait écrit “Pétain, gloire et sacrifice” qui fut couronné en 1991 du Prix des Intellectuels Indépendants. Puis en 1994, il écrivait “Le Maréchal et la France” suivi, en 1995 de “Pétain et les Américains”. Dans le cadre de cette lutte pour réécrire à l'endroit l'histoire de celui qui avait acquis "des titres impérissables à la reconnaissance nationale", paraît en 1997, ce nouvel ouvrage : “Pétain et les Allemands”. Ce livre complète heureusement le précédent, dans la mesure où l'aversion de Pétain à l'égard du militarisme allemand eut pour corollaire l'indéfectible amitié qu'il portait à Pershing et aux combattants américains. Amitié qui ne signifie pas qu'il se serait réjoui de la forme prise, en cette fin de siècle par l'impérialisme américain. A contrario, en ces jours qui marquent la fin des guerres fratricides entre Francs et Germains, son aversion pour les "Boches" le céderait aux sentiments de respect mutuel et d'union qu'il exprimait, dans un voeu formulé devant le maréchal Rundstedt, en mai 1944, alors que la défaite allemande était inéluctable : "Je ne voudrais pas mourir avant d'avoir vu la réconciliation de nos deux peuples. Je veux oublier toutes les guerres ; je ne veux plus connaître que les dates des traités de paix."
Nouveau Monde éditions, 2011, in-8°, 541 pp, chronologie, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
De nombreux ouvrages ont été consacrés à Vichy et au maréchal Pétain, mais il n'y a jamais eu d'étude globale sur les hommes clés qui, autour du chef vieillissant, ont façonné la politique de l'État français entre 1940 et 1944. Après un portrait des personnalités dominantes, Philippe Pétain lui-même, Maxime Weygand, François Darlan et Pierre Laval, l'auteur analyse les cercles concentriques du pouvoir qui entourent Pétain et orientent sa politique. Il décrit son cercle d'amis, au premier rang desquels le Dr Ménétrel, grand admirateur de cette "Révolution nationale", censée revitaliser une population vautrée dans la défaite. Une multitude d'amiraux nous sont dépeints, qui donneront au régime de Vichy le surnom ironique de SPA, "Société de protection des amiraux". L'ouvrage décrypte l'action politique du régime collaborationniste en pénétrant au coeur des cabinets civils et militaires de Pétain, de Darlan et de Laval, où travaillent les penseurs de la "grande réforme". Cette approche transversale et inédite met en lumière les divergences nombreuses et profondes de ces hommes de Pétain. Hommes d'extrême droite, parfois de gauche, anglophiles, germanophobes, ou bien au contraire convaincus par le projet d'une Europe nazie échappant au péril communiste, tous sont cultivés et diplômés, mais assoiffés de pouvoir et presque toujours animés par un antisémitisme virulent.