Paris Hatier 1988 Grand in 8 671 pages - broché - lourd - grand in8 - bon etat
Reference : 62Da
Bon
L'Encrivore
Dominique Delecroix - Isabelle Vasseur
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France
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, , 1914-1917. Plus de 1000 lettres et cartes manuscrites.
Rare et volumineuse correspondance privée du lieutenant Léon Meltzheim adressée de juillet 1914 à décembre 1918 à son épouse Andrée Meltzheim, surnommée affectueusement «Dé» accompagnées des lettres de celle-ci envoyées au front de janvier 1917 à novembre 1918 : plus de 750 lettres de Léon (84 pour l’année 1914, 168 pour 1915, 172 pour 1916 et 117 pour 1917, 150 pour 1918) croisées avec les 350 lettres d’Andrée son épouse, pour la seule année 1917. On joint plus de 120 lettres et cartes manuscrites adressées à Léon en 1916 par sa famille et ses proches.En juillet 1914 le lieutenant Léon Meltzheim (31 ans) 30e d’Artillerie est affecté au 10e SMA (section des munitions) sous les ordres du Capitaine Desgrais. « Nous avons roulé plusieurs jours et plusieurs nuits de suite pour distribuer nos marchandises (…) il est arrivé plusieurs fois de faire des marches de quarante-huit heures, sans autre repos qu’un arrêt de trois ou quatre heures sur le bord de la route ou dans les champs. À ce régime, les chevaux résistent encore moins que les hommes ». Mais Léon Meltzheim va rapidement cesser d’apporter des renseignements sur ses activités d’artilleur, nécessité de la censure mais surtout souci de rassurer Dé. Il n’est bientôt plus question que de lainages envoyés par Dé et sa mère pour les hommes de la batterie et des travaux de photographies (son épouse lui a envoyé un kodak vest pocket et de quoi développer). Ainsi le 10 juillet 1915, Léon annonce qu’à Lavoye le colonel est venu lui remettre la Croix de Guerre ; il est embarrassé dans sa correspondance pour l’annoncer à Dé après avoir minimisé voire même souvent caché les activités de sa batterie. Pour se justifier il prétend que l’on fait une grande distribution de décorations. Quelques détails néanmoins rappellent la cruauté des champs de bataille : « Pour les gaz, j’ai un très bon tampon, mais tu pourras m’envoyer une paire de lunettes dans le genre de celles des automobilistes, de celles qui font les yeux de langouste ». L’année 1916 est capitale pour le jeune lieutenant tandis que débute la bataille de Verdun et qu’un heureux événement est attendu chez lui, à Paris. Le 30e d’artillerie est appelé à contrecarrer les Allemands qui essayent d’arrêter le ravitaillement français en coupant le chemin de fer de Sainte-Menehould à Verdun ; dans ses lettres à Dé, Léon n’en parle pas et préfère s’assurer que son épouse enceinte se repose : le 13 juillet 1916, naissance de de son fils Georges qui fait dire à son père engagé sur le front « Quelle joie que ce poupard ». En fin d’année 1916, il rassure encore la jeune maman « je n’ai pas beaucoup souffert à Verdun à aucun point de vue. Nous avons eu beaucoup de chance ».En 1917, les lettres de Léon n’offrent pratiquement plus de détails sur la guerre tandis que la correspondance quasi quotidienne d’Andrée son épouse et jeune mère (plus de 300 lettres sériées de janvier à décembre) adressée au soldat, montre le rare point de vue de l’arrière : la vie de famille et les premiers mois de leur enfant, l’activité de la Corroierie familiale Meltzheim sise Rue Philippe de Girard à Paris, l'ordinaire et les difficultés liées aux années de guerre etc. « Toute correspondance privée de la Grande Guerre entre le front et l'arrière ou le front et le front, est une source « humaine » parce qu'elle a été rédigée par un acteur et témoin de l'expérience guerrière. Chacune est riche de détails et d'enseignements quant au rapport que l'épistolier a entretenu avec l'événement, en des temps difficiles et dans des conditions insupportables. Seul moyen de communication, unique lien entre les tranchées et l'arrière, l'échange épistolaire est intense, et la lettre devient rapidement un objet vital pour le Poilu. Les missives portent ainsi, dans leur rédaction, les sensations éprouvées par un épistolier qui désire partager avec son destinataire son vécu sans en révéler toutefois explicitement la dureté. La correspondance privée prend également une valeur particulière pour les parents et les proches lointains. Pour l’arrière, la question ne se pose pas. La lettre est indispensable. Elle est le lien principal avec le combattant, et le signe de vie que l'on attend chaque jour. Son absence signifie généralement combat, danger, maladie, blessure, voire pis, mort. Mais, dans tous les cas, l’absence d’écriture est un signe inquiétant. Cette angoisse est ressentie aussi bien par l’arrière que par le front » (Sylvie Housiel, La Correspondance privée pendant la Grande Guerre).On joint sous enveloppe bleue 1 photographie de Léon et Andrée Meltzheim le jour de leur mariage, plusieurs coupons de mandat-lettre, 1 négatif de photographie. Avec Vie de Léon Meltzheim (1883-1972) in-8 broché de 136 pp. monographie tirée à compte d'auteur rédigée par son fils Georges Meltzheim.Exceptionnel ensemble d'une abondante correspondance conjugale durant la Grande Guerre, entre Paris et le front.[Voir : Clémentine Vidal-Naquet, Couples dans la Grande Guerre (Les Belles Lettres) et Correspondances conjugales 1914-1918 (Robert Laffont)].
, , 1895-1898. 2 vol. in-4 manuscrits de 831 et 751 pp. de différents formats, chagrin prune, dos lisse orné, titre doré (reliure de l'époque).
Papiers, carnets de travail, journal intime, correspondance… attribués à Abel Hadaly (des lettres sont adressées à ce prénom, le nom apparaît à la fin du volume de correspondance) apprenti écrivain dans le Paris fin-de-siècle, resté dans l'anonymat.Le tome titré Tabulae II 1893-1898 présente un mélange de portraits, curiosa, notes de lectures (liste des écrivains à lire etc.) anecdotes, détails vestimentaires, compte-rendus de conférences, le tout glané à Paris dans le Quartier Voltaire entre Saint-Ambroise et la rue de Charonne - à l'exception du récit de vie militaire (service dans la Marne illustré d'une carte de la région). Sa correspondance est principalement adressée à des femmes. Le second tome titré Correspondance avec M. 19 août 1895 au 25 nov. 1897 est une relation épistolaire, littéraire, philosophique et amoureuse à deux voix, consignée dans un épais registre de plus de huit cents pages depuis août 1895 jusqu'à novembre 1897. L'indication sur la garde supérieure d'une correspondance qui s'est poursuivi par éclipse jusqu'en 1900 appellent un ou plusieurs autres tomes. L'ambition du narrateur est importante : raconter l'amour d'Abel (lui-même) et Marguerite au jour le jour rendant compte de son intensité croissante à travers leur correspondance échangée, tandis que Marguerite souffre de tuberculose : Je n'ai pas encore lu la Dame aux camélias (5 sept.) depuis ce matin je ne cesse de cracher du sang, c'est à désespérer… j'ai beaucoup pleuré en lisant le journal, j'aime et j'admire Marguerite Gautier. Aux premières lettres faites de vouvoiement et de débats intellectuels se substituent des lettres plus enflammées ménageant au fil de la lecture une réelle tension dramatique : « Tu as raison de ne plus relire ces lettres passées, tu sourirais de voir les banalités dont nous parlions. Quelle différence n'est-ce pas mon grand aimé ? Nous nous appelions Monsieur et Mademoiselle - mais dans le fond du coeur nous nous aimions déjà et toujours. Marguerite. » Hier j'étais malade, et une chose qui ne m'est jamais arrivée, j'avais les mains extraordinairement enflées. Malgré cela j'ai voulu t'écrire et je n'ai réussi qu'à renverser un encrier sur mes couvertures. J'ai pleuré, j'étais exaspéré et j'ai du entasser mensonges sur mensonges pour expliquer pourquoi je voulais écrire. Je t'écrirai demain, mais je ne peux te dire encore quel jour je te verrai. Il ne faut pas m'en vouloir mon aimé. Mercredi je peux être de nouveau malade. Quelle fantasque maladie ! Aujourd'hui je vais à peu près bien, mes mains ont repris leur forme, mais j'ai la figure parsemée de taches et de boutons. 16 mai. Pour la première fois je me farde. Car il faut que je sorte, je ne dois pas restée enfermée, et je cache autant qu'il m'est possible mon visage ».La référence à Marguerite Gautier, la Dame aux camélias de Dumas fils est inévitable (1848) et notre narrateur s'inscrit dans la vision romantique des « poitrinaires », souvent des jeunes femmes dont le destin était brisé par la maladie. L'artifice littéraire renforcé par les nombreuses corrections, biffures, ratures et ajouts, déroute le lecteur qui hésite entre archives personnelles authentiques et création inédite. Marguerite Lavocat, fille d'émigrés russe, « en novembre (1895) elle comptera dix-sept ans ».Deux dépêches terminent le volume, du 26 nov. 97. Dépêche de la prison de la caserne Damesme à Fontainebleau. Lavocat, 26 rue Tholozé Paris « Prière insistante répondre si Marguerite Lavocat est vivante. Hadaly avec la réponse 25 nov. 97 « Géléminaut (sic) chez Dumont 6 neuville Fontainebleau. Je pars Russie. Oublie ».
A Paris, chez Migneret, 1801-1807. 6 tomes en 5 vol. in-8, demi-basane brune, dos lisse orné de filets dorés, pièces de titre en veau rouge (reliure de l'époque).
Édition originale de cette correspondance littéraire. A la manière de Grimm et Diderot, Laharpe publiait une correspondance qui circulait sous forme de nouvelles à la main.« C'est un journal dans lequel Laharpe juge presque tous les écrivains avec beaucoup de rigueur. En livrant au public cette correspondance, il s'exposa à des représailles de la part de ceux qui existaient encore. S'il eut l'imprudence de mettre au jour en 1801 les quatre premiers tomes, il n'eut pas la maladresse d'y joindre les deux suivants. Il faut en accuser l'éditeur qui les publia en 1807 » (Michaud).Bon exemplaire malgré de menus défauts. Cerne clair sur deux feuillets.
, , 1885-1945. Ensemble de 93 cartes de correspondance (14 x 9 cm) complétées à l'encre du temps.
Correspondance commerciale sur cartes postales adressée à la librairie ancienne et moderne E. Desbois à Bordeaux, sise rue Huguerie en 1885 et 1886 (les deux cartes les plus anciennes de la collection), 14 cours du Jardin Public en 1891, puis 36 rue Lafaurie de Monbadon dès 1907 ; au mois de novembre 1945, un particulier adressait de Londres sa demande de catalogues toujours au 36 rue Lafaurie de Monbadon.Les années 1897-1912 représentent la période la plus fournie et offrent une correspondance principalement de marchands esquissant un intéressant répertoire international de la librairie ancienne et moderne à la Belle époque.À Paris les librairies J. Raer, A. Fourneau, Rapilly, P. Royer, Alphonse Picard, Paul Geuthner, Georges Roustan et Droz (cette dernière vers 1930) ; au Pré St Gervais A. Saffroy ; la Librairie du Calvados à Caen, E. Dupuy à Pau et Péricat à Tours ; en Italie, à Turin les librairies S.Lattes, Carlo Clausen, Renzo Streglio, F. Casanova, Daniele Rossi ; à Rome Loescher, P. Luzzietti, C. Lang et Rappaport ; S. Rosen à Venise ; Hoepli, Walter Toscanini, Fratelli Treves à Milan ; J. Pearson et W.T. Smedley à Londres ; Weiger à Leipzig. Il apparaît que Desbois nourrissait des relations fortes avec la librairie italienne qui se taille la part du lion de la clientèle du libraire bordelais. Précieux témoignage de la librairie ancienne et moderne à la Belle Époque.
1916-1948. Plus de 100 ff. de formats divers (petites déchirures marginales et taches).
Importante correspondance du poète Léo Larguier adressée à Charles Malexis comprenant 98 lettres autographes signées. La plupart ne sont pas datées, celles qui le sont s'étalent de 1916 à 1948. Elles évoquent principalement la vie littéraire de Larguier, ses articles dans La Petite Gironde, ses publications (Les Heures déchirées, L'Abdication de Ris-Orangis) mais aussi sa vie quotidienne, notamment pendant les deux Guerres mondiales. Mobilisé en 1914, il est intégré en tant que sergent aérostier. Blessé en 1915, il est décoré de la Croix de Guerre puis devient Commandeur de la Légion d'Honneur. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie des ses Cévennes natales. Pour Larguier, Charles Malexis était " [son] plus vieux collaborateur mais sûrement [son] plus vieil ami". Les deux hommes ont notamment collaboré dans la revue La Baïonette dont Malexis était directeur et Larguier, contributeur. Malexis était également à la tête de L'Édition française illustrée qui publia plusieurs ouvrages de Larguier. On joint : 1 texte tapuscrit à propos de la situation militaire de Larguier et ses travaux littéraires (1 p. in-4); 1 texte autographe, sans doute une copie d'une critique littéraire de son ouvrage Les Ombres, paru en 1935 (2 pp. in-4); 1 lettre autographe signée, adressée à "Chère amie" écrite pendant la guerre, il lui explique que "Paris est sinistre. On n'y mange pas" et qu'il a recueilli sa fille et son gendre (2 pp. in-8); 1 lettre autographe signée adressée à "Cher Monsieur" acceptant l'invitation à un banquet en l'honneur de Charles Malexis (1 p. in-4). Provenance : Archives Charles Malexis. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.