avec une introduction et des notes par Georges Blin, 1 vol. in-12 rel. demi-chagrin bordeaux, couverture conservée, coll. Les oeuvres particulières, éditions de la Revue Fontaine, Paris, 1946, LXXX-364 pp.
Reference : 66717
Bel exemplaie (ex libris en garde, très bel exemplaire par ailleurs).
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M. Vincent Guérin
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Le dernier exemplaire d’Armance, « broché, mouillé, piqué, taché et sali » (ainsi décrit) fut vendu 73 000 € par Christie’s Paris le 25 juin 2009. Paris, Urbain Canel, 1827. 3 volumes in-8 de : I/ (1) faux-titre, (1) titre, viii pp., 177 pp. ; II/ (1) faux-titre, (1) titre, 191 pp. ; III/ (1) faux-titre, (1) titre, 243 pp. Demi-veau bleu glacé, dos lisses ornés de filets dorés, tranches jaspées. Elégantes reliures de l’époque. 170 x 100 mm.
« Edition originale extrêmement rare » (Claude Guérin) du premier grand roman de Stendhal, imprimé en 1827. « D’une grande rareté » (Carteret, II, 350). « Très rare, très recherché » (Clouzot). « Le plus bel exemplaire que Maurice Chalvet a vu dans sa longue carrière de libraire ». « Armance » est le premier roman de Stendhal (1783-1842), publié en 1827. L'action se passe dans la haute société, sous la Restauration, à Paris, durant le règne de Louis XVIII. Octave de Malivert, âgé de vingt ans, tout juste sorti de l'École polytechnique, se fait remarquer par sa vive intelligence et la distinction de sa personne, mais aussi par un caractère extraordinairement fermé et lunatique, qui le pousse parfois à de véritables accès de fureur. II n'éprouve de sincère amitié que pour une cousine qui est de son âge, Armance de Zohiloff, jolie jeune fille noble et pauvre, au caractère loyal et courageux, qu'il a rencontrée chez une de ses tantes, Mme de Bonnivet. Une cruelle équivoque vient interrompre cette tendre amitié : Octave, dont la famille a été ruinée par l'émigration, reçoit du gouvernement royal deux millions de dédommagement ; Armance, qui l'aime en secret, croit remarquer un changement dans ses manières après cette fortune imprévue, et trouvant là matière à mépriser le caractère de son cousin, elle se jure à elle-même de tenir son amour toujours secret, car elle ne veut point passer pour une vulgaire profiteuse aux yeux d'Octave et à ceux du monde. Octave, douloureusement frappé par cette froideur, et entraîné malgré lui dans une série de succès mondains, ne réussira que très tard à dissiper cette erreur. Lui aussi, en réalité, aime sa cousine, mais, se trompant lui-même, et ayant fait le serment solennel de ne céder jamais dans sa vie à l'amour sous peine de se juger le plus méprisable des hommes, il est persuadé qu'il souffre seulement « par amitié ». Le caractère d'Octave (qui, malgré le titre du roman, en est le principal protagoniste) serait resté une énigme psychologique, si Stendhal lui-même, dans une lettre à son ami et disciple Mérimée, ne nous en avait donné la clé, en révélant les raisons des scrupules dramatiques de son héros et sa défiance dans l'amour : Octave a toujours été impuissant. En réalité, le roman est tout entier fondé sur l'étude de la dissociation possible entre l'amour et le plaisir ; le charme d'une psychologie aventureuse digne du meilleur Stendhal l'anime ; mais la bizarre obstination de l'auteur à ne pas dévoiler une des données premières de l'intrigue introduit un je-ne-sais-quoi d'arbitraire dans le jeu des passions, malgré l'exceptionnelle finesse de l'analyse. L'œuvre, en dehors de ses propres qualités, est particulièrement intéressante en ce qu'elle esquisse certains des thèmes qui s'affirment par la suite dans Le Rouge et le Noir et dans La Chartreuse de Parme. Ne trouve-t-on pas dans ce roman l'analyse impitoyablement pittoresque et mordante de la société de la Restauration, le jeu subtil d'un amour d'abord inconscient mais qui se révèle invincible ? et déjà l'on peut dire que Stendhal applique ici sur le vif les principes et les théories de son essai De l'amour. N'y trouve-t-on pas, enfin, les premières ébauches de ces extraordinaires caractères d'adolescents que seront Julien Sorel et Fabrice del Dongo ? Quant à l’exquise beauté de l’exemplaire, il convient de lire la note inspirée par Maurice Chalvet, le plus grand libraire français des années 1960 : « Le grand libraire Maurice Chalvet a vu ces livres en septembre 1980. Il les a trouvés très séduisants. C’était le plus bel exemplaire qu’il avait vu dans sa longue carrière de libraire. Il m’en reparlait souvent pour me féliciter de cet achat. A son avis, et bien que non signées, ces petits livres avaient été reliés par un grand relieur. Le dernier paragraphe d’Armance est l’un des plus beaux qu’ait jamais conclu un récit. Armance est le roman de Stendhal que préférait Gide ». Claude Guérin jugeait ainsi le présent exemplaire : « Exemplaire à la bonne date, dans une fine reliure de l’époque et relié en trois volumes, ce qui est exceptionnel ; on trouve le plus souvent des exemplaires brochés ou reliés en un seul volume ». Cette édition originale compte parmi les plus rares de la littérature du XIXe siècle. L’on voit en moyenne un exemplaire apparaître tous les dix ans sur le marché public, médiocre le plus souvent. Le dernier était « « broché, mouillé, piqué, taché et sali » (ainsi décrit) ; il fut en cet état vendu 73 000 € il y a 8 ans (Ref. Christie’s Paris, 25 juin 2009).
Rare seconde édition recherchée en raison de la grande rareté de l'originale. Avec une préface de Charles Monselet.Joint une invitation de la duchesse Forlonia à Rome, datée de 1835 et adressée à Henri Beyle en Italien, logeant dans une des maisons du palais Conti.Paris, D. Giraud, libraire-éditeur - 1853 - VIII et 244 pages.Belle reliure demi basane fauve de l'époque. Dos lisse orné et doré. Rousseurs et mouillures. Très bon état. Format in-12°(18x12).Armance ou quelques scènes d'un salon de Paris, publié sans nom d'auteur en 1827 est le premier roman de Stendhal. Armance s'inspire en partie du thème (d'Olivier ou le Secret) de la duchesse Claire de Duras, dont le caractère scabreux avait interdit la publication. Mais Stendhal a su très discrètement infuser le secret sans jamais en parler ouvertement.
Montréal France-Amérique 1983
in-4 bien illustré couleurs, 93p. Cartonnage de l'éditeur, toile et jaquette illustrée couleurs. :: Monographie. :: Bon état.
2001 2001. Stendhal: Armance/ Maxi-Livres 2001 . Stendhal: Armance/ Maxi-Livres 2001
Très bon état
Précieux exemplaire du premier roman de Stendhal conservé dans son élégante reliure de l’époque ornée du chiffre C.F. en pied du dos. In-12 de (2) ff, viii pp., 244 pp. Qq. rares rousseurs en début de volume. Demi-basane fauve de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, pièce de titre de maroquin noir, chiffre doré C.F. frappé en pied du dos, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.176 x 110 mm.
Seconde édition, « assez recherchée en raison de la grande rareté de l’originale » (Clouzot, p.257).Cordier, Bibliographie stendhalienne, n°71 ; Carteret, II, p.352.Elle renferme une curieuse préface de Monselet.« Cette édition a ceci de particulièrement singulier que la préface est un ‘éreintement’ sans miséricorde, et pourtant cette édition fut conseillée à Giraud par Monselet lui-même ! qui appelle Stendhal ‘diplomate avec un visage de droguiste’ ». Carteret, II, p. 352.« Premier roman de Stendhal (Henri Beyle, 1783-1842), publié en 1827. L’action se passe dans la haute société, sous la Restauration, à Paris, durant le règne de Louis XVIII. Octave de Malivert, âgé de vingt ans, tout juste sorti de l’école polytechnique, se fait remarquer par sa vive intelligence et la distinction de sa personne, mais aussi par un caractère extraordinairement fermé et lunatique, qui le pousse parfois à de véritables accès de fureur. Il n’éprouve de sincère amitié que pour une cousine qui est de son âge, Armance de Zohiloff, jolie jeune fille noble et pauvre, au caractère loyal et courageux, qu’il a rencontrée chez une de ses tantes, Mme de Bonnivet. Une cruelle équivoque vient interrompre cette tendre amitié :Octave, dont la famille a été ruinée par l’émigration,, reçoit du gouvernement royal deux millions de dédommagement ; Armance qui l’aime en secret, croit remarquer un changement dans ses manières après cette fortune imprévue, et trouvant là matière à mépriser le caractère de son cousin, elle se jure à elle-même de tenir son amour toujours secret, car elle ne veut point passer pour une vulgaire profiteuse aux yeux d’Octave et à ceux du monde. Octave, douloureusement frappé par cette froideur et entraîné, malgré lui, dans une série de succès mondains, ne réussira que très tard à dissiper cette erreur. [...] Le caractère d’Octave (qui malgré le titre du roman, en est le principal protagoniste) serait resté une énigme psychologique si Stendhal lui-même, dans une lettre à son ami et disciple Mérimée, ne nous en avait donné la clé, en révélant les raisons des scrupules dramatiques de son héros et sa défiance dans l’amour : Octave a toujours été impuissant. Le livre est aujourd’hui jugé de façons fort diverses : certains contestent sa valeur artistique, s’opposant en cela à des stendhaliens très passionnés qui voudraient l’élever presque au niveau des chefs-d’œuvre. [...] L’œuvre, en dehors de ses propres qualités, est particulièrement intéressante en ce qu’elle esquisse certains des thèmes qui s’affirmeront par la suite dans ‘le Rouge et le Noir’ et dans ‘la Chartreuse de Parme ‘.(Dictionnaire des Œuvres, I, p. 248-249).Précieux exemplaire du premier roman de Stendhal conservé dans son élégante reliure de l’époque ornée du chiffre C.F. en pied du dos.