Exemplaire sur papier de Rives numéroté, avec un portrait de l'auteur gravé sur bois par P.-E. Vibert, 1 vol. petit in-8 reliure demi-chagrin à coins lie de vin, couvertures conservées, dos à 5 nerfs, coll. Les Maîtres du Livres, Georges Crès et Cie, Paris, 1913, 248 pp.
Reference : 64900
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En Français dans le texte, n°225. Paris, Treuttel et Würtz, Londres, H. Colburn, 1816. In-12 de vii, (1) p.bl., 228 pp. Quelques piqûres. Relié en demi-basane havane à coins, dos lisse orné de filets dorés formant faux-nerfs, mention Bibliothèque d’Hauteville frappé en lettres d’or en pied du dos. Reliure de l’époque. 163 x 99 mm.
Edition originale française, la première des deux parisiennes, portant bien au verso du titre la mention des formalités d’enregistrement et, à la fin, le nom de l’imprimeur Crapelet. Carteret, I, p. 178-179; Clouzot, 70; En Français dans le texte, 225. Après l’épopée des Cent-Jours et le triomphe des ultras, Benjamin Constant est contraint à l’exil. Il se rend à Londres et décide de publier en même temps à Londres et à Paris cet ouvrage écrit à Genève en 1806, au milieu des orages de la passion tumultueuse de l’auteur pour Germaine de Staël. Trois éditions parurent à la même date: une appelée communément «édition de Londres», et deux éditions de Paris portant deux adresses différentes. «Toutes trois sont rares et très recherchées» écrit Clouzot. Dans ce roman pour partie autobiographique qui reste un des chefs-d’œuvre du roman d’analyse, Benjamin Constant spectateur de lui-même campe avec talent ce héros déjà romantique incarnant le mal du siècle:«cette fatigue, cette incertitude, cette absence de force, cette analyse perpétuelle, qui place une arrière-pensée à côté de tous sentiments et qui les corrompt dès leur naissance». Cette œuvre dense et brève assurera la renommée durable de l’écrivain. «Avec ‘Adolphe’, il a donné un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits; il suscite toujours des réactions passionnées et des études nombreuses et variées… La première édition est celle de Colburn, en association avec Treuttel et Würtz à Paris, annoncée le 6 juin dans le ‘Morning Chronicle’. Elle est rarissime (trois exemplaires connus dans les bibliothèques publiques: la British Library, Harvard et la Taylorian Institution à Oxford). La B.n.F. ne la possède pas, mais elle a la première édition parisienne publiée presque en même temps, imprimée par Crapelet d’après les épreuves de l’édition anglaise. L’éditeur français est placé avant son confrère londonien à l’adresse et la mention d’imprimeur est, bien entendu, différente.» (En Français dans le texte, 225). «On le considère comme le type même du roman d’analyse psychologique. L’auteur a publié cet ouvrage comme une «anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu», pour montrer à quelles sombres tragédies peut conduire la sécheresse de cœur. Sous cette forme, qui lui permet de paraître détaché de ses propres passions d’homme de son temps, ce partisan tenace des libertés constitutionnelles a pu confesser une désillusion amoureuse et défendre ses idées politiques avec une ferveur accrue». (Dictionnaire des Œuvres, I, p. 33). Il s’agit d’un «ouvrage très rare et d’une grande valeur littéraire» écrit Carteret. Exemplaire en pure condition d’époque, conservé dans sa reliure de l’époque, d’un grand roman, classique par sa vigueur, mais déjà de caractère romantique.
ADOLPHE anecdote trouvée dans les papiers d'un inconnu et publiée par Benjamin Constant illustré de gravures au burin par Pierre Gandon exemplaire numéroté n°359 vol broché, couvertures rempliées, 245x165, 213pp, très bel état intérieur Société d'édition " Le Livre " 1930
1950 Lausanne: Editions du Grand-Chêne, 1950. En feuilles sous étui: 13,5 x 20,5 cm, 227-[2] pp. Belle édition bibliophile illustrée de 21 compositions originales de Michel Ciry. Tirage limité à 275 exemplaires. Celui-ci, un des 260 exemplaires sur Rives (no. 257). Chemise avec titre en capitales noir au dos. Conservé ous étui cartonné. Très délicate édition lausannoise de ce chef-d'oeuvre de Benjamin Constant.
Lausanne, Editions du Grand-Chêne / Henri Kaeser, 1950. In-8 broché de 227-[7] pages, couverture rempliée.
Illustré de 21 ravissantes pointes-sèches de Michel Ciry. Tirage limité à 275 exemplaires numérotés, celui-ci un des 260 sur Rives à la forme.
Paris, Charpentier, 1839. In-12 (180 x 116 mm), 387 pp. Demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs orné de caissons de filets à froid et fleurons dorés, auteur, titre et date en doré, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Devauchelle).
Première édition au format in-12, «recherchée» d’après Clouzot. Cette nouvelle édition d’Adolphe, assortie d’un bref essai de Gustave Planche (1808-1857), est suivie de deux autres ouvrages de l’auteur: Quelques réflexions sur le théâtre allemand et sur la tragédie de Wallstein et De l’esprit de conquête et de l’usurpation. Adolphe est un chef-d’œuvre du roman d’analyse et «un des romans les plus beaux de la littérature française, un des plus mystérieux, des plus provocateurs qu’on ait écrits» (En français dans le texte). Publié simultanément à Londres et à Paris en 1816, puis en 1824 dans sa version définitive, cet ouvrage dont Benjamin Constant de Rebecque (Lausanne, 1767–Paris, 1830) faisait peu de cas dut attendre la toute fin du XIXe siècle pour atteindre sa pleine gloire. Il fut notamment redécouvert par Georges Pellissier, André Breton et quelques critiques qui pensèrent déceler en Éllénore le portrait de Madame de Staël avec laquelle l’auteur avait eut une liaison orageuse… La couverture de notre exemplaire est à la date de 1840. Tampon ex-libris de la bibliothèque d’Ernest Simon, à Sainte-Fontaine, sur le faux-titre. Exemplaire très bien conservé dans une jolie demi-reliure de Devauchelle. Clouzot, 71. Vicaire, II, 932. En français dans le texte, 225.