‎[Chez C. G. Seyffert] - ‎ ‎Par l'Auteur d'Abassai ; [ PILLEMENT DE FALQUES DE LA CEPEDE, Marianne Agnès ; FAUQUES, Marianne ] ‎
‎La dernière Guerre des Bêtes. Fable pour servir à l'Histoire du XVIII siècle (2 Tomes - Complet) [ Edition originale ] Par l'Auteur d'Abassai‎

‎2 tomes en 1 vol. in-12 reliure de l'époque plein veau brun, dos lisse orné, toutes tranches marbrées, Chez C. G. Seyffert, Londres, 1758, 2 ff., 110 pp., 1 f. n. ch., pp. 111-218 , 2 ff. n. ch.‎

Reference : 64199

‎Rare exemplaire de l'édition originale de ce roman à clé (bien complet de la "clef", in fine), oeuvre de cet étonnant personnage que fut l'aventurière Marianne Falques, connue sous divers patronyme dont celui de Fauque de Vaucluse, "sans doute parce qu'elle était originaire du comtat d'Avignon" nous dit Drujon. Epouse de Charles Falque, pendu en 1756 pour crime de faux, elle publiera à Londres en 1759 une "Histoire de la Marquise de Pompadour", qui sera racheté en sous-main par le Comte d'Affry, à la demande de Louis XV. D'après Michaud, elle avait suivi à Londres un Seigneur anglais pour lequel elle avait conçu une violente passion, mais trahie par ce dernier, "elle se trouva réduite à subsister du produit de ses ouvrages, dont quelques-uns eurent un instant de succès". Le présent ouvrage vise, sous le voile d'une fable assez ingénieuse, à exposer "les diverses phases des démêlés de la France et de l'Angleterre, ainsi que les intrigues du roi de Prusse (le roi des Tigres". Drujon note que dans la clef, "certains noms ne sont indiqués que par des initiales ou par leurs lettres essentielles. Sans doute, malgré la liberté d'écrire dont jouirent toujours les Anglais, l'éditeur de Londres craignit d'éveiller des susceptibilités qui eussent eu pour lui des résultats fâcheux". Il salue le courage de Mlle Fauque pour "n'avoir pas craint de le publier, à une époque et dans un pays où la haine contre notre nation était si profonde et si générale". Etat très satisfaisant (reliure lég. frottée, dos frotté en queue, coins frottés, tache d'encre sur tranche inférieure, sans la dernière garde volante). Drujon, I, 256-262 ; Michaud, XIV, 425‎