Bordeaux, I.A.E.S., 1984, in-8, 317 pp., broché.
Reference : 200210
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Bordeaux, Le Courrier d'Aquitaine, 1984, in-8 br. (14,5 x 20,5), 317 p., "Les Cahiers de l'I.A.E.S. - N° 5", traduit de l'anglais par Jean Cavignac, un portrait d'Abraham Furtado, bon état.
Cet ouvrage est centré sur une petite communauté de juifs français, les juifs de Bordeaux. Ils ont été les premiers juifs en Europe à avoir dû faire face aux exigences d’un Etat-nation en formation et à avoir été reconnus par cet Etat comme citoyens égaux à part entière. Les sépharades de Bordeaux n’étaient représentatifs ni de la majorité des juifs de France ni de celle des juifs de l’Europe de l’Ouest. Ils étaient arrivés en France comme nouveaux-catholiques et ce n’est qu’après plus d’un siècle d’adhésion formelle au catholicisme que leur communauté fut officiellement reconnue comme juive. Néanmoins leur assimilation, leur conformité aux modèles de la société française comme leur attachement au judaïsme, constituent un legs pour le judaïsme français et un modèle pour le développement des juifs modernes. L’auteur veut montrer comment les sépharades de Bordeaux ont réussi à léguer leur héritage aux juifs de France. Frances Malino analyse ainsi les imbrications entre la politique de Napoléon et la question des juifs de France tout en soulignant l’apport et la spécificité des juifs de Bordeaux au sujet de l’émancipation. Elle rappelle que de la même façon que les sépharades avaient cherché à prouver leur utilité, tous les juifs de France devaient désormais justifier leur admission au sein de l’Etat français en devenant des citoyens utiles et productifs. Comme les juifs sépharades avaient dépouillé le judaïsme de son héritage rabbinique, désormais tous les juifs de France devaient confesser un judaïsme dépouillé de sa dimension nationale, vidé de ses rêves messianiques et subordonné à la loi laïque et à la vie politique françaises. Enfin, l’auteur rappelle que le reste des juifs de Bordeaux a rejoint les ashkénazes ; ensemble pour la première fois, ils entreprennent d’achever la transformation des juifs de France. En dépit des compromis qu’ils ont passés avec le judaïsme et leur engagement pour adopter la France pour patrie et les Français pour concitoyens, les juifs de France ont continué à être des marginaux. Si d’un côté la coercition légale avait bien disparu, une pression sociale qui n’était pas moins ressentie comme une véritable humiliation a longtemps persisté. Voir le sommaire sur photos jointes.