2000 Plon Terre Humaine, 2000, 507 pages + cartes, in 8 broché, état d'usage, coins cornés, quelques usures et frottements.
Reference : 19182
ISBN : 2259188729
Librairie des deux frères
M. Emmanuel Gonzalez
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Jouve et Cie éditeurs - 15 rue Racine, Paris Broché 1918 Rare et recherché exemplaire de ce petit volume de 258 pages (10*15,5 cm) précédé d'une préface de XI pages de G. Lenôtre, contient également un tableau des abréviations. Titre complet : L'argot des poilus, dictionnaire humoristique et philologique du langage des soldats de la grande guerre de 1914, argots spéciaux des aviateurs, aérostiers, automobilistes, etc. par François Déchelette poilu de 2° classe, licencié ès lettres ; petits défauts au dos, intérieur frais, bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Michel Lafon Album cartonné avec jaquette 2004 In-4 (25,5 x 31 cm.), album cartonné sous jaquette illustrée, 157 pages, nombreuses photographies colorisées, bien complet du DVD ; menus incidents à la jaquette, très bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Le Figaro, L'Express, Editions Garnier, 2012, pt in-8°, 377 pp, préface de Max Gallo, 14 gravures, une carte, reliure illustrée de l'éditeur, etui cartonné, bon état (Coll. Ils ont fait la France)
Les poilus ? C'est le nom modeste donné aux héros anonymes qui, de 1914 à 1918, dans les tranchées, ont résisté aux assauts allemands. Ils ont été écrasés sous des milliers d'obus, étouffés, la bouche pleine de terre, gazés. Mais, couverts de bouc et de sang, ils ont, au coup de sifflet de leurs officiers, escaladé les parapets des tranchées et, offrant leurs corps aux mitrailleuses, ils ont contre-attaqué les offensives ennemies. Les Allemands n'ont pu briser ce front, qui a tenu quatre ans, de la Marne à la mer du Nord. Les poilus ont donc sauvé la France du désastre. Mais un million trois cent cinquante mille d'entre eux sont morts dans cet affrontement. A ces pertes considérables, il faut ajouter plus de deux millions et demi de blessés, dont des dizaines de milliers d'amputés, de "gueules cassées", de gazés. Les poilus ? Ce sont ces indomptables, et ces morts, ces disparus, ces corps meurtris, défigurés. Et ce sont ces familles orphelines, le souvenir et la souffrance au coeur. La France victorieuse de 1918 porte ainsi, au flanc, une plaie béante. Chaque commune a dressé sur une place ou dans le cimetière un monument aux morts, aux poilus. Il représente l'un d'eux, qui, baïonnette au canon, appelle ses camarades à le suivre...
[Première guerre mondiale, Poilus dans l'Aisne, 1917], Photographie (héliogravure?), signée dans la photo.
Reference : 011094
[Première guerre mondiale, Poilus dans l'Aisne, 1917], Photographie (héliogravure?), signée dans la photo. 227*286mm, belle photo de poilus dans la neige. Défauts en marge. [190-2] 20
Manuscrit autographe signé de 6pp. grand in-4, ( rédigé au verso de 5 feuillets à l'en-tête du Ministre de l'Instruction Publique, sous-secrétariat d'Etat aux Beaux-arts ). Compte-rendu d'une visite sur le front., titré par l'auteur " Des cinémas pour les Poilus". Manuscrit à l'encre d'une plume large, plusieurs ratures, surcharges et ajouts . Armand Dayot, alors Inspecteur général des Beaux-arts, rend compte d'une visite dans les tranchées " Je reviens aussi de l'enfer, mais je n'y ai rencontré que des héros... J'allais dire des Dieux. Ici ni gémissements plaintifs, ni larmes de désespoir " coulant intarissables du creux des orbites"... Partout autour de moi.... dans tous les coins et recoins de cet inextricable labyrinthe... soldats presqu'improvisés, parfois sordidement vêtus de glorieux haillons, après tant de longs mois de souffrance et de combats , la barbe rude, le teint brulé mais les yeux pleins de flammes et le sourire aux lèvres, ce bon sourire français si près de la blague et de la chanson...". Il fait part de son émotion, voire " d'une vive commotion lorsque le premier obus de 150 éclata à une cinquantaine de mètres " ... Puis Dayot s'entretient avec l'officier " sous un abri casematé et blindé, que le bruit de la canonnade faisait trembler " qui l' interrroge sur les soldats : " ...que pensez-vous de nos poilus ?... Je pense que chacun d'entre eux mérite une statue ". L'interlocuteur de Dayot reconnait que ce serait " une excellente aubaine pour les sculpteurs ... mais ... assure... nos Poilus n'en demandent pas tant; Tachez seulement d'obtenir pour eux quelques ( rayé), un appareil cinématographique...". L' officier poursuit " tant que nos Poilus sont en première ligne, tout va bien. Devant la mort le moral est excellent... (le soldat) est immobile , comme un bronze....un braconnier à l'affut....Puis vient l'heure du repos, l'heure où tout danger disparait.. Alors les nerfs se détendent, les songes nostalgiques montent du fond de l'âme, et le Poilu loin de toute distraction , s'ennuie. C'est l'heure du cafard..." . Devant ce plaidoyer pour le cinéma , Dayot note de demander au Journal Le Matin de faire connaitre ce souhait " et je serai bien surpris que cette mesure salutaire ne se généralise pas bientot sur tous les fronts de bataille"... L' officier précise encore " Mais surtout pas de films tristes, pas de drames larmoyants, mais des histoires "bien rigolotes" avec de jolies petites femmes... Tuons le cafard pour mieux tuer le Boche...". Dayot revenu à l'arrière, prend des notes sur sa visite, il écrit son compte-rendu dans une chambre de la sous -préfecture (?) à tous vents, dans une ville où "le jardin est bouleversé par les obus", où les maisons s'écroulent. Il pourrait s'agir de Baccarat ( nom figurant à la fin de ses notes).
Témoignage empli d'admiration et d'une certaine naiveté , de nombreuses références à la bravoure des hommes, à la gloire et au destin de la nation, Armand Dayot était , en 1918, Inspecteur général des Beaux-art. Historien, critique d'art, journaliste, homme de lettres, son compte-rendu est riche en détails, précis, un peu emphatique mais il reste mesuré dans ses élans et se veut modeste quant à son role de spectateur et témoin, et quant à l'importance relative de son propos : distraire les soldats au front. D'après une inscription postérieure au crayon sur la 1ère page et le texte même de Dayot, un article tiré de ces notes aurait pu paraitre dans le Journal " Le Matin" en 1918, mais sans certitude, la fin de la guerre proche a pu ajourner sa parution. (Reu-Bur)