Editions de Crémille, grand in 8 reliure éditeur cartonnée skaivertex (bleu) ornée de motifs à fleur de lys en dorure, tranche supérieure dorée, tirage sur papier bouffant luxe, bon état, 1996, 317 pages + illustrations.
Reference : 10168
Librairie des deux frères
M. Emmanuel Gonzalez
06.80.85.37.77
Conditions générales de vente : Expédition : à réception du paiement par Paypal ou chèque à l'ordre de la librairie "Des deux frères". Chèque étranger non compensable dans une banque française accepté ( \+ 12% du montant total), ainsi que les mandats internationaux et mandats cash. Accepte les virements de l'étranger par IBAN et BIC. Marchandises envoyées en port normal; colissimo ou recommandé sur demande. Les envois s'effectuent en fin de semaine. L'entreprise expéditrice ne peut être tenue responsable pour les avaries occasionnées et pertes par le transporteur. Elle ne peut également être tenue pour responsable pour les retards occasionnés par le transporteur. Retours: Il ne peut y avoir de retour de la marchandise sans accord préalable de la direction, par une réclamation justifiée par Email ou courrier. Après accord, celle-ci peut être retournée aux frais du client. <br />Commandes par e-mail, téléphone (fixe et portable) et bon de commande proposé ci-dessus. Recherche possible d'ouvrage non disponibles. <br />
Plaquette petit in-4 (165 × 110 mm) de 8 pages (la dernière, non chiffrées, contenant la permission d’imprimer en date du 17 décembre 1622) ; maroquin rouge, dos à nerfs, entrenerfs ornés de fleurs de lys, fer ex-libris gravé par Baticle frappé sur le premier plat, fleurs de lys aux angles, dentelle intérieure, filet sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées (Masson-Debonnelle).
Édition originale. Brève mais précise description des festivités organisées à Lyon le 11 décembre 1622 à l’occasion de l’entrée de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, présents dans la ville dès le 6 décembre : un événement qui sanctionne la fin des guerres de Religion et la pacification définitive du royaume. Après la signature du traité de Montpellier en octobre 1622, Louis XIII annonce son arrivée à Lyon. L’entrée royale est l’occasion de réaffirmer la fidélité au roi et d’obtenir des privilèges. La ville se prépare et dépense sans compter l’équivalent du budget annuel. Des ordonnances sont prises pour chasser ou enfermer les mendiants, la circulation est interdite ou canalisée. Les bourgeois sont sommés d’accrocher leurs plus belles tapisseries aux fenêtres, et douze monuments éphémères – arcs de triomphe, fontaines, pyramides ou portiques – sont répartis sur le parcours. Le 11 décembre 1622, Louis XIII entre donc dans une ville idéalisée et aux décors somptueux.L’entrée solennelle, sous Louis XIII, est inséparable de l’œuvre de pacification du royaume et de ce que l’on a pu appeler le « premier absolutisme ». Les prises d’armes des grands et de la reine mère, les soulèvements répétés des protestants dans le Midi de la France contrai- gnirent le jeune Louis XIII à entreprendre plusieurs expéditions militaires en province. Pendant plus de quinze ans il parcourut ainsi le royaume. En 1614, il effectua un premier voyage dans l’Ouest. 1615 le vit en Guyenne, 1619 en Touraine. En 1620, il repartait dans l’Ouest guerroyer contre sa mère et poussait jusqu’en Béarn pour y faire appliquer l’édit de Nantes au profit du catholicisme. Les nécessités de la guerre ouverte contre les protestants révoltés l’appelèrent bientôt de nouveau en Guyenne (1621), puis en Languedoc (1622). Des sièges difficiles marquèrent ces deux voyages, et notamment ceux de Montauban et de Montpellier, dont la prise et le traité qui y fut signé en octobre 1622 inaugurèrent une période de calme relatif. Le retour de Louis XIII dans sa capitale après cette dernière campagne fut triomphal. Pour célébrer la victoire des armées royales, les villes situées sur le passage du monarque rivalisèrent d’empressement à protester de leur fidélité et de leur obéissance dans des rituels festifs qui offraient à Louis XIII le spectacle de sa force et de sa puissance. Figures et devises, tableaux et harangues y servaient à emblématiser un pouvoir royal vainqueur, conquérant, dont les conquêtes mêmes légitimaient l’exer- cice autant que le principe de succession héréditaire qui avait porté le jeune roi sur le trône. Cf. Marie-Claude Canova-Green, op. cit. Exemplaire réglé et grand de marges, finement relié par Masson-Debonnelle. Les plats portent le fer ex-libris gravé par Baticle pour le célèbre pyrotechnicien et bibliophile Désiré Ruggieri (1817-1885) : il montre un artificier vêtu à la mode italienne du xvie siècle allumant une pièce pyrotechnique, accompagné du monogramme entre- lacé « DR ». Provenance : Joseph Renard (1822-1882), biblio- phile lyonnais, avec son ex-libris. – Désiré Ruggieri (1817-1885), fer frappé sur les plats après l’acquisition de l’exemplaire Renard (ne figure pas dans le catalogue de la vente Ruggieri). Références: M.-C. Canova-Green, «Révolte et imaginaire: le voyage de LouisXIII en Provence (1622) », in Dix-septième siècle, 2001/3 (no212),p.429-439.– S.Charléty, «Le voyage de LouisXIII à Lyon en1622. Étude sur les relations de Lyon et du pouvoir central au début du xviie siècle (1595-1622)», in Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 2, no 4, 1900, pp. 345-367.
CANU Jean-CALMETTE Joseph-HEINRICH MANN-CHAMPION Pierre -VAUNOIS Louis.
Reference : 13114
Réunion de 5 volumes: 1) CANU Jean-.Louis XIII et Richelieu. In 12 brochés faux-titre, titre, 362 pages, librairie Arthème Fayard 1944. Connaissance de l’histoire. 2) CALMETTE Joseph Charles V in 12 broché, faux-titre, titre 372 pages Librairie Arthème Fayard Les grandes études littéraires 1945. - 3) - HEINRICH MANN La jeunesse d’Henri IV récit. In 12 broché, faux-titre, titre, 446 pages, 25 septembre 1938. Editions Pierre TISNE. 4) CHAMPION Pierre --- Le roi Louis XI in12 broché couverture illustrée, faux-titre, titre, 160 pages une carte de France, illustrations à pleine page d’après des documents anciens. Flammarion 1936. 5) VAUNOIS Louis. Vie de Louis XIII fort in 12 broché, couverture illustrée, faux-titre, titre, 543 pages, éditions Bernard Grasset 1936. l'ensemble
France-Empire, 1998, gr. in-8°, 321 pp, 8 pl. de gravures hors texte, liste des villes et lieux-dit de France visités par Louis XIII, biblio, broché, couv. illustrée, bon état, envoi a.s.
Louis XIII le Juste (1601-1643), second souverain bourbon en France, est moins médiatique que son père Henri IV ou que son fils Louis XIV : être secret et solitaire, il semble tenir le second rôle d'une tragédie dont Richelieu serait le maître. Traumatisé par l'assassinat de son père, méprisé par sa mère Marie de Médicis, il prend le pouvoir sur un coup d'Etat en éliminant Concini. Influencé par Luynes ou d'autres favoris, il fait Premier ministre le redoutable cardinal, l'homme rouge. Ensemble, ils se fixent trois objectifs pour notre Histoire : ruiner le parti huguenot et anéantir une opposition prête à renverser le pouvoir royal, rabaisser l'orgueil des Grands et du parlement, volontiers factieux, abaisser la maison d'Autriche, adversaire de la France depuis François Ier et de nouveau menaçante aux frontières. Le siège de La Rochelle et la journée des Dupes sont les moments forts de cette politique. Lorsque Louis XIII et Richelieu meurent à quelques mois d'intervalle, la guerre de Trente Ans se poursuit mais l'Artois, l'Alsace, le Roussillon sont conquis et les cabales de Monsieur matées. Certes, Anne d'Autriche a déçu le roi avec l'affaire Buckingham, la conspiration de Chalais et son comportement avec l'Espagne, mais elle retrouve sa place après le complot de Cinq-Mars, ayant donné naissance à un dauphin attendu pendant vingt-trois ans, elle sera régente. Louis XIII passe pour un homme effacé, mais avec Richelieu, il a centralisé le pouvoir politique de la France en montrant d'exceptionnelles qualités : son temps est celui de Descartes, Corneille, Malherbe, Pascal, Saint-Vincent-de-Paul et du style Louis XIII. Très pudique, réservé avec les femmes, ses "aventures" avec Louise de La Fayette, Marie de Hautefort ou divers favoris donnent à Louis XIII un comportement homosexuel nullement prouvé car ce "bourreau de soi-même" est avant tout un éternel voyageur, un chasseur invétéré et un infatigable soldat. Nous suivons ici, au jour le jour, la vie de cet homme de devoir.
L’entrée de Louis XIII à Toulouse en novembre 1621. Toulouse, R. Colomiés, 1622.Petit in-8 de (6) ff., 146 pp., (1) f. pour l’Avis au lecteur. Légère mouillure sans gravité sur le titre. Vélin ivoire souple, dos lisse avec le titre manuscrit. Reliure de l’époque. 167 x 110 mm.
Rarissime première et unique édition de la relation de la fête somptueuse offerte par la ville de Toulouse en novembre 1621 à Louis XIII, avec la description précise des devises et arcs de triomphe. L’exemplaire est bien complet de l’ultime feuillet d’Avis au lecteur qui manque parfois; l’auteur y remercie «le Sieur de Boissière, qui outre la part qu’il a au dessein de cette entrée, est particulièrement autheur de ce que vous avez veu des devises». «Le chef-d’œuvre décoratif de Chalette et son titre de gloire, sinon le plus sérieux, du moins le plus populaire, a été la première entrée de Louis XIII à Toulouse, au mois de novembre 1621 [...] Cette entrée se fit après la levée du siège de Montauban, et au milieu de circonstances politiques fort tristes qui ne semblaient guère favorables à l’enthousiasme. Les hôpitaux de Toulouse étaient encombrés de blessés évacués par l’ambulance royale de Piquecos, et la ville, épuisée par les frais de la guerre et par une longue et douloureuse épidémie, se voyait contrainte à un emprunt pour subvenir aux dépenses de ses pompes officielles. Le roi, consulté sur la nature de la réception qu’on devait lui faire, demanda à être accueilli avec le même cérémonial que Charles IX en 1565 [...] L’imagination des quatre docteurs, à qui les capitouls avaient confié l’invention du projet d’entrée ainsi que la rédaction des devises polyglottes en prose et en vers, Charles de Catel, Jean d’Allard, Jean Dufour et François de Boissière, devança l’adulation du grand siècle et l’hyperbole célèbre du Roi-Soleil, en conviant l’univers sidéral, planètes et constellations, à chanter les louanges de Louis XIII [...]. Au moment où se faisaient ces préparatifs, l’armée royale était encore occupée au siège de Montauban, et les capitouls avaient compté sur une entrée triomphale. Les événements, comme on le sait, démentirent ces espérances. Le roi, après s’être dédommagé, par quelques faciles victoires, de son échec devant la capitale des protestants méridionaux, arriva à Toulouse sans bruit, le 15 novembre, avant que les magnifiques apprêts fussent terminés. On obtint de Sa Majesté quelques jours de délai, afin de ne pas renoncer entièrement à la fête, et, le dimanche 24 novembre, Louis XIII sortit de la ville en carrosse, sans aucun appareil, pour aller prendre place à la galerie de Saint-Roch, voir défiler toutes les corporations de Toulouse, puis entrer solennellement lui-même, à cheval, constellé de pierreries, en parcourant son itinéraire astrologique [...] Il n’a pas été conservé de dessin de toutes ces architectures légères, quoiqu’il fût projeté, dans le Conseil de ville, d’en publier les planches; mais la description qui en a été officiellement imprimée en 1622, par les soins du Parlement et des capitouls permet de s’en faire une idée assez complète et révèle une grande analogie avec l’entrée de Louis XIII à Paris. Toutes ces magnificences obtinrent grand succès parmi la foule d’étrangers que l’entrée royale avait attirés à Toulouse. Le chroniqueur officiel de la cérémonie, M. Allard, termine sa description par ces lignes: ‘Le sieur Chalette mérite un trait de plume pour les excellents traits de pinceau qu’il donna aux Tableaux desquels cette entrée estoit embellie; il a la main si heureuse, et si parfaicte en son art, que ses ouvrages semblent dignes d’estre avouez de la Nature’». (Revue de Toulouse, 1869, pp. 243-249) «Le Sieur Alard donne au public cet ouvrage, où il dit que la plupart des vers étaient du sieur de Catel & de lui; les emblèmes du Sieur Dufour, & les tableaux du fameux Chalet». Superbe exemplaire, très pur, conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque. L’ouvrage s’avère d’une très grande rareté. (Brunet, Supp., I, 18: «volume fort rare» - Catalogue Ruggieri, 1873, n° 423, pour un exemplaire en reliure moderne: «Livre rare et curieux»). Nous n’avons pu localiser aucun exemplaire sur le marché public depuis le début des relevés.
Calmann-Lévy, 1930, pt in-8°, 232 pp, une gravure et 3 plans hors texte, broché, bon état (Coll. Châteaux, décors de l'histoire)
"M. Louis Batiffol connaît mieux que personne le Louvre, Louis XIII et Marie de Médicis car il leur a consacré quelques-uns des meilleurs morceaux de son importante oeuvre historique. Ce nouveau livre, dont le titre résume exactement la matière, est un très bon livre, solide, précis, vivant, évocateur. D'abord, le décor, ce Louvre dont Louis XIII recommence la construction et qui n'a point cessé, un seul instant du règne, d'être en complète transformation ! Nous songeons toujours au Louvre de Louis XIV. Mais le Louvre d'Henri IV était si délabré qu'en y rentrant pour la première fois Marie de Médicis, jeune mariée, crut qu'on la voulait moquer. Le Louvre de Louis XIII menaçait ruine à tel point qu'au moment de la Journée des Dupes le Roi habitait à l'Hôtel des Ambassadeurs, rue de Tournon ! Mais la religion monarchique existait déjà sous le règne de Henri IV puisque les princesses du sang et les dames de la cour ne passaient jamais devant le lit du Roi sans faire la révérence. Et l'appartement de la Reine paraît avoir été particulièrement somptueux. La Cour comprenait 1.517 personnes sous Henri IV et 1.132 sous Louis XIII, mais un nombre infime de ces courtisans avait seul le droit d'habiter au Louvre. Dès cinq heures du matin l'officier de service ouvrait la grande porte du Palais aux huissiers, valets et garçons qui venaient nettoyer, fort soigneusement les appartements. A six heures, les courtisans commençaient à arriver et à attendre le lever du Roi, en remplissant les antichambres de leur foule trop bruyante. Mais à onze heures du soir, après qu'un archer eut crié, par trois fois au milieu de la cour que les issues allaient être closes, le Louvre était fermé comme un Musée ou comme une prison. Le Capitaine de garde donnait à ses soldats le mot, que le Roi en personne lui avait passé, et il emportait les clefs dans son appartement. Singulier mélange en ce début du grand Siècle de traditions médiévales et de domesticité des habitués de la Cour ! Un livre si vivant, si bourré de faits curieux, ne saurait se résumer, car il est la chronique même du Louvre sous deux de nos Rois. Nous en recommandons vivement la lecture à ceux qui veulent déchiffrer le visage véritable d'Henri IV, de Louis XIII et de leur entourage." (Georges Huisman, La Quinzaine critique des livres et des revues, 25 avril 1931)