Paris, Julliard, 1964, Petit in huit, 287 pp, broché,
Reference : 5655
Exemplaire numéroté. Traduit de l'anglais par Edith Fournier. Coll. Les lettres nouvelles.exemplaire numéroté (361) reservé aux amis, collaborateurs et abonnés.
Librairie Jousseaume
M. François Jousseaume
45 Galerie Vivienne
75002 Paris
France
librairie.jousseaume@gmail.com
01 42 96 06 24
Nous acceptons les conditions de vente en usage , dès reception du paiement (frais de port inclus et défini au préalable) nous expédions les livres selon le souhait du client, au tarif normal ou rapide ou recommandé. Nous acceptons les paiements par chèque, C. B, ou mandats postaux, ou contre-remboursement. <br />
PHILIPS. 1988. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Pochette en couleurs. Annotation au feutre. L'Amour Pour Qui, Pour L'un Comme Pour L'Autre, Ta Langue Au Chat, Le Regard En Amande, Prive De Dortoir, Gamine, Simplement D'L'Amour, Histoire D'Idole, De L'Autre Cote, En Vol.. . . . Classification : 410-33 Tours
Disque n° 836 649-1. Classification : 410-33 Tours
1969 1969 André Balland, Paris, 1967-69. 3 volumes petit in-4 pleine basane fauve, dos lisse, tête dorée. Edition réalisée sous la direction technique de Pierre Faucheux, sur papier vergé, pl. hors texte illustrées de dessins de Bogratchew en noir et blanc.
ray Ray R
Meudon 1954, 20x27cm, 16 feuillets (9 pour le premier manuscrit + 7 pour le second).
« Qu'est-ce que Normance ? Une chute de six mètres à la première page et, pendant trois cent soixante-quinze, en chute libre, la plongée dans une mémoire folle et une imagination hallucinée. » (René Chabbert, "Normance par L.-F. Céline", in Dimanche matin, 29 août 1954.)<br>* Deux manuscrits autographes signés inédits de Louis-Ferdinand Céline rédigés au stylo à bille bleu et rouge sur des feuillets de papier blanc : le premier est constitué de 9 pages, numérotées au coin gauche de 1480 à 1488, le second comporte 7 pages, numérotées de 1498 à 1504. Chacun des textes est signé en marge basse à l'encre rouge par Céline et comporte la mention « Meudon 54 », également de la main de l'écrivain (ff. 1485 et 1505). Ils présentent d'abondantes variantes, lignes et mots biffés, modifications et reprises. Trous d'épingles en marge haute gauche de tous les feuillets, stigmates de l'organisation des manuscrits céliniens en « paquets ». Publié en 1954, Normance est une suite directe de Féérie pour une autre fois paru deux ans auparavant. Les deux parties ont été rédigées durant les années d'exil et de prison de Céline au Danemark. À son retour en France en 1951, Céline entreprend un travail de « polissage » et fait paraître de manière indépendante ces deux textes titanesques au départ envisagés comme un seul. « Céline, tandis qu'il y travaillait, pensait à ce roman comme un second Voyage au bout de la nuit, de nature vingt ans après à étonner le public autant que le roman de 1932. » (Henri Godard) Notre ensemble correspond à deux passages situés aux deux tiers du roman (Romans, Pléiade, IV, pages 371 à 375) avec un texte très différent de la version définitive. Il s'agit d'une version antérieure, inconnue d'Henri Godard, comme en témoigne une note de l'édition de la Pléiade où le célinien explique que le mot « planqaouzeuze » - apparaissant sur l'un des feuillets de notre ensemble - avait posé problème à Marie Canavaggia qui avait retranscrit « plaquouseuze », resté ainsi dans l'édition originale. Il ajoute qu'il n'a pas eu connaissance de cette partie du manuscrit, c'est-à-dire nos feuillets qui n'apparaissent effectivement pas dans les versions intermédiaires retranscrites dans la Pléiade. « Ah devineresse ! un truc qu'elle avait pas deviné comment on lui tarterait ses trembles ! Y éventrerait ses fauteuils, lui crèverait ses fines cachettes ! » Le premier de nos manuscrits narre le saccage et le pillage de l'appartement d'Armelle, une voyante : « Combien elle avait de jeux Armelle ? Elles prenaient l'air ses cartes d'avenir ! [...] ah Pythonisse ! ah le duvet à présent ! le dedans des polochons qui vole ! s'envole ! » Céline y évoque également Madame Toiselle, concierge de l'immeuble : « - Y'a du désordre, madame Toiselle. Je le lui hurle... elle qu'était maniaque ! [...] abrutie ! elle regarde maintenant ! elle regarde bien ! ah je vois sa consternation...elle est là devant moi à quatre pattes. Je la vois sa tête ! sa binette ! - Eh tête d'omelette ! que je lui crie eh tête d'omelette ! » Le second se concentre sur Raymond, qui dans une crise de délire à son réveil se prend pour un âne « Raymond Raymond ! mais c'est votre femme que vous cherchez ! c'est vrai il cherchait sa femme... ! enfin y a peut-être cinq minutes il cherchait sa femme ! Denise ! ... maintenant c'est lui-même qu'il cherche. [...] - Hiian ! hiiian ! ... qu'il me répond ! » On assiste également à un cocasse règlement de compte entre Mimi et Rodolphe : « voilà Mimi puis tiens ! Rodolphe ! ils arrivent ! et comment ils se traitent !... où ils étaient ? sur le seuil les deux ! ils profitent de l'accalmie des bombes ! - Cochon ! maquereau ! - Cabotine ! coureuse ! et ils s'attaquent à leurs costumes... » Remarquables manuscrits témoignant de la persévérance de Céline à trouver le mot juste et de sa volonté de se placer en témoin direct d'événements aussi bien historiques qu'autobiographiques. Ces feuillets inédits sont emblématiques du traitement célinien à l'uvre dans cet ambitieux roman : « L'histoire, le style et le ton de Normance en font un livre à part qui n'est que la longue relation d'une nuit de bombardement à Montmartre, racontée à sa façon par Céline qui avait été vivement impressionné par le spectacle du bombardement des usines Renault à Boulogne-Billancourt auquel il avait assisté des fenêtres de son appartement de la rue Girardon. Le livre est dédié à Pline l'Ancien, témoin, lui aussi, puis chroniqueur, d'un spectacle fantastique : l'éruption du Vésuve. C'est une vaste fresque où les bruits tiennent une place importante [...] » (F. Gibault, Céline - 1944-1961 : Cavalier de l'Apocalypse). La profusion du bruit caractérise justement ces deux manuscrits, dans lesquels Céline multiplie les onomatopées et les dialogues hurlés entre les personnages : « Crrac ! elle se déchire un bout... un bout de pantalon au féroce ! elle lui ouvre tout devant ! ... Crrac !... comme ça !... il a beau la giffler (sic) ! pardon ! elle gagne ! elle gagne. - Tu l'as ! tu l'as ! qu'il lui crie... Tu l'as quoi ?... Je sais pas...Ah c'est le vulnéraire ! ...mais alors » La graphie même du manuscrit témoigne de la ferveur avec laquelle Céline rédigea ces scènes pleines d'action, comme s'il les revivait au moment de la rédaction de ces feuillets, raturant abondamment des passages entiers et hésitant longuement sur le choix des termes : « ... y'a des explosions méchantes et pas loin et de ces éclairs !... le sol branle moins gode moins...mais l'autre qui m' hennit dans l'oreille...et qui me crie sa détresse - Raymond ! Raymond il se [au stylo rouge : re] cherche toujours !... [barré : les explosions s'espacent...les éclairs] les explosions sont plutôt [barré : moindres / moins / presque / dures / proches] ». Remarquables manuscrits autographes signés inédits d'une uvre qui nécessita pour Céline un colossal effort de rédaction : « Ce livre m'a coûté énormément de travail et de temps. » (Lettre à Claude Gallimard, 26 février 1954) - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris, Gallimard, 1952. In-12 (185 x 118 mm), 327 pp., 1 f. n. ch., 1 f. blanc. Demi-maroquin marron à coins, dos lisse, auteur, titre et date en pied dorés, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (H. Alix).
Édition originale, un des 45 exemplaires de tête sur vergé de Hollande, celui-ci hors commerce. C'est sa première œuvre nouvelle, à être publiée aux éditions Gallimard (qui avaient d'abord donné des rééditions). Une genèse hors normes. Après la Libération et une longue cavale à travers l'Allemagne, Céline fut emprisonné au Danemark. Dans cette période de souffrance alimentée par la nostalgie et le ressentiment, il décida d'aborder les sujets qu'on s'attendait à lui voir éviter et d'aller plus loin encore dans la contestation du langage écrit. À partir d'un effort de mémoire pour fixer le souvenir des péripéties de sa fuite, il rédigea la première esquisse d'un vaste récit qui lui fournit par la suite la base de ses cinq derniers romans, sans pour autant en épuiser la matière. La première partie devait en être un diptyque parisien consacré à ses derniers jours dans la capitale, et comprendre Féerie pour une autre fois I (1952) et Féerie pour une autre fois II – Normance (1954). Féerie I, simple prologue devenu chef d'œuvre, est le roman par lequel Céline chercha après guerre à renouer avec les lecteurs et même à “crever une deuxième fois le plafond”, comme il l'écrivit à Jean-Gabriel Daragnès en 1948. Cependant, il mêle dans le récit les deux époques d'avant et après sa fuite, et choisit de traiter les lecteurs en adversaires. C'est aussi un livre de la détention, car comme narrateur, Céline se place dans sa cellule danoise, et intercale des passages où il s'exprime à bâtons rompus, mêlant la polémique aux anecdotes et aux souvenirs, amenant le lecteur à vivre de l'intérieur l'horreur de l'enfermement, mais aussi la compulsion intérieure à se remémorer sa vie passée. “Jamais il n'avait si intimement requis du lecteur, en même temps provoqué de tant de façons, une compréhension qui tend à la complicité. L'expérience littéraire très forte de ce mélange d'hostilité et de connivence sera désormais la marque de la seconde moitié de l'œuvre romanesque” (Henri Godard). Féerie I ne reçut pas cependant l'accueil mérité que Céline attendait. Roman mémorial d'un type nouveau inventé par Céline, Féérie I est “le premier récit où il s'engage si ouvertement ‹‹ en personne ››” (Henri Godard). Transposant des épisodes personnels, Céline fait surgir dans son récit principal de brefs souvenirs venus d'autres époques. Il fait ainsi intervenir, comme dans un adieu à sa vie d'avant, sa “bande” d'amis de Montmartre, et, il aborde par touches le récit de sa vie, dans un effort de mémoire pour se réapproprier son passé. Comme il le dit lui-même, “Féerie, c'est la confusion des lieux, des temps”. Céline inaugure donc ici un nouveau mode de récit, dans lequel le narrateur passe sur le devant de la scène, se laissant aller à des digressions personnelles, faites d'anecdotes et de jugements. Il renoue cependant d'une certaine manière avec le Voyage, puisqu'il avait ensuite dissocié narration et expression de ses idées, entre romans et pamphlets. Henri Godard, dans Céline, Romans, vol. IV, p. XI, p. XXI et p. 1197. Le point d'aboutissement dans la recherche stylistique de Céline. “Le style lui-même est devenu dans Féerie ce que Céline appelle “purement émotif”, c'est-à-dire complètement affranchi des enchaînements du français écrit […] Il était allé aussi loin qu'il pensait pouvoir le faire dans la direction de ce que Flaubert appelait “un roman sans sujet, ou presque sans sujet”. En cela, Féerie représente une quintessence de Céline” (Godard). En outre, un art poétique s'esquisse dans Féerie I, Céline commençant à s'exprimer sur son travail d'écrivain : “ce qui est écrit net, c'est pas grand chose, c'est la transparence qui compte”.
9 lettres autographes signées rédigées de 1883 à 1888, adressées à son ami Gustave Lévy. Les lettres avaient été montées sur onglet, et deux lettres sont restées contrecollées, sans respect de l'ordre chronologique : [ Lot de 9 lettres autographes signée ] 1 LAS datée de Cannes le 31 Janvier 1883 : "Tu serais bien gentil de demander pour moi, au fils de l'Amiral Garnand, l'autorisation qu'il m'a si gracieusement offerte, alors qu'il est venu me voir : la permission de visiter 'escadre du Golfe Juan, pour moi et quelques membres de ma famille. Si cela offrait quelques difficultés, dis-le moi franchement, ceci entre nous - et je m'adresserais à mon ami Miot [ ... ] ; 1 LAS datée de Cannes le 21 avril 1883 : [ ... ] "Je t'adresse un mot pour Garnand en te priant de le lui faire parvenir. Je voudrais aussi envoyer ma carte à la personne qui m'a présenté au Capitaine Michel [ ... ] ; 1 LAS datée de Paris le 25 Février 1885 : [ ... ] Il y a environ dix-huit mois que je suis allé, avec mon ami Miot, à ton ministère où je t'ai vu pour savoir s'il y avait des petits canons de marine. Tu dois te souvenir de cela ? Il n'y en avait point. Aujourd'hui on m'affirme qu'il y en a. Je viens te demander le service de vérifier le fait et de m'en écrire un mot le plus tôt possible, car je suis bien pressé par mon tableau du salon prochain, qui tu le sais représente un débarquement. [... ] J'irai dîner demain au Cercle de la Presse. Tâche d'y venir tu verras Arban, Lami et d'autres ex-copains des malheureux anti-libéraux !!..." ; 1 LAS datée de Paris le 4 mars 1885 [ Il invite son correspondant à Sevran pour venir voir son tableau ] ; 1 LAS datée de Paris le 29 mars 1888 [ Il expose une sollicitation pour un jeune homme dont les parents sont d'Egreville en Seine-et-Marne ] "Nous travaillons ferme à une entreprise qui, si elle réussit, réunira à nouveau tous mes anciens camarades..." [... ] ; 1 LAS datée d'Egreville (Seine-et-Marne) le 27 juin 1888 : [ Il demande pour une famille d'un marin décédé sa montre, et sollicite pour un autre moisson un congé d'un mois "au moment des moissons, c'est-à-dire vers la fin de Juillet. Je sais que cela s'accorde car je viens de l'obtenir pour un soldat du 76e de ligne". Il invite son correspondant Gustave Lévy à Egreville où il pourra dormir "dans la chambre du Commandeur (Nicham !) qu'on te réservera" ] ; 1 LAS datée du Château d'Egreville le 16 septembre 1888 : [ Il le sollicite encore pour son soldat et continue : ] "Quand donc t'aboucheras-tu avec Edouard Philippe - dont j'ai à faire un petit portrait - pour venir me voir à Egreville" [ ... ] ; 1 LAS datée de Paris, le 4 décembre 1888 : "Mon Cher Vieux, Comment je ne t'aurai pas répondu pour te remercier du dernier service, que je t'avais demandé et que tu m'avais fait obtenir ? Comment ? Eh ! bien je t'avoue franchement que je suis un cochon. Toutefois, il faut avoir un peu d'indulgence, et me pardonner : je t'ai tellement écrit pour te réclamer quelque chose que, ma foi, j'ai cru sincèrement t'avoir écrit pour te remercier. Puis mon intention très-ferme était d'aller te serrer la main aussitôt mon retour à Paris, mais Patatra ! Voilà environ trois semaines que je suis arrivé et je n'ai pas eu une heure à moi. Je suis rentré dans la fournaise, et j'ai repris ma sale existence vertigineuse de la Capitale. [ Il l'invite à dîner au Cercle de la Presse pour rencontrer ses vieux copains Philippe, Lami, Arban, etc... ] ; 1 LAS du 13 décembre 1888 : "Mon Cher Vieux, c'est encore moi. Tu sais mon protégé le soldat-marsouin Chevrillon, celui pour lequel je t'ai si bien remercié... Eh bien ce pauvre diable qui vient d'avoir la fièvre typhoïde ainsi qu'on t'en avait informé n'est pas encore bien chic [ Il sollicite pour un lui un renouvellement de congé. Il a regretté de ne pas le voir au Cercle de la Presse avec Arban, Lami et Crémieux. ] "Nous avons énormement causé de toi avec de Marçai, chez Bloch" [ il évoque l'Amiral Besnard "lequele entre parenthèses ne m'a pas l'air d'être fort commode" qu'il a également sollicité indirectement en vain... ]
Photographe, peintre, graveur et illustrateur, Etienne Berne-Bellecour (1838-1910) se spécialisa dans la peinture militaire et notamment de marine. Il évoque dans cette correspondance un tableau de débarquement de marine, probablement le sujet vendu en 2011 chez Artcurial : "Débarquement de troupes de Marine Française dans des chaloupes" daté de 1885 (à moins qu'il ne s'agisse là que d'un travail préparatoire). Prix du lot, non séparable