Paris Fayard 1999. In-8 broché 350pp. Petite pliure angulaire au bas du 1er plat de la couverture, quelques mots ou passages soulignés en début d'ouvrage, sinon exemplaire frais et complet. Envoi de l'Auteur sur le faux-titre. (BAL 24)
Reference : GITj876
Librairie Sylvie Nouvène
Mlle Sylvie Nouvène
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Fayard, 1999, in-8°, 350 pp, notes, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
Notre ignorance quasi totale de l'identité des sculpteurs de Chartres, de l'architecte de la Sainte-Chapelle ou des enlumineurs des grands manuscrits à peintures n'est pas le fruit de lacunes documentaires, mais du faible intérêt porté par les hommes du Moyen Age à ceux que nous appelons les artistes. Plus exactement, ils estiment que le seul véritable créateur est le commanditaire, celui qui a voulu l'œuvre et l'a financée, et c'est lui que nomment les sources. Intellectuel (quand il est homme d'Eglise) ou bien détenteur de la puissance publique, il n'est pas un mécène qui permet à l'artiste de s'exprimer, mais un maître d'ouvrage qui trace un programme précis à l'intention du peintre, du sculpteur ou de l'architecte. De ceux-ci il n'attend qu'une seule chose : l'excellence manuelle dans l'exécution. Dans les derniers siècles de l'Antiquité, la création artistique se trouve entre les mains du pouvoir impérial, puis passe, sous les Mérovingiens et plus encore sous les Carolingiens, à celles des rois, enfin à celles des abbés et des évêques, avant de revenir – comme dans l'Allemagne ottonienne ou la France de Saint Louis – au roi. C'est seulement avec l'apparition, aux XIVe et XVe siècles, d'une société civile qui se détache peu à peu de l'Eglise et de la monarchie que la création s'affirme en tant que telle. Le mouvement est alors lancé : avec le Quattrocento italien puis la Renaissance, on assiste au véritable sacre de l'artiste. L'approche, très novatrice, d'Alain Erlande-Brandenburg enrichit la réflexion traditionnelle sur le jeu des styles ou des formes, elle affine la reconstitution (chronologique) des filiations et des influences ; elle s'inscrit dans la contingence, dans l'Histoire elle-même. Elle libère l'histoire de l'art de la froideur et de l'abstraction qui parfois la menacent et lui confère la vitalité du vécu humain.
Paris, Fayard, 1999, in-8°, 350 pp, broché, couverture souple d'origine,.
Paris, Fayard, 1999. In 8 de 350 p. Broché, couv. illustrée. Etat neuf.
De l’Antiquité tardive à l’Art rayonnant.
Paris Fayard 1999 In-8 broché (23x15.5 cm), bibliographie, 350 pp.
Etat quasi neuf.