Ensemble de 91 lettres manuscrites originales de divers formats et longueurs, rédigées par différentes personnes, en diverses communes de la Martinique, adressées à Louis-Henri de Gueydon alors qu'il était Gouverneur de cette île. A l'exception de quelques lettres de particuliers, les auteurs sont l'Evêque de Fort-de-France et Saint-Pierre Etienne Le Herpeur et les membres de Conseils Municipaux. Elles sont datées et écrites en grande majorité de Fort-de-France, Saint-Pierre, Bellevue, Le Marin, Macouba, Saint-Esprit, La Trinité, Port d'Espagne, Le Lamentin, L prêcheur, Les Trois Ilets, Les Anses d'Arlets, Le François. Une partie de ces lettres fut adressée au Comte de Gueydon au moment de la naissance de son fils Henri (1854-1907) à Fort-de-France; l'autre partie fut composée lorsque le Comte de Gueydon quitta son poste. Toutes reflètent à quel point il était apprécié et un grand nombre rappelle tout ce qu'il mit en oeuvre pour la prospérité de la Martinique: juste répartition et encaissement des impôts, développement de l'agriculture grâce à l'immigration indienne, défense et développement de l'industrie sucrière, travaux d'intérêt général pour les vagabonds et certains condamnés, aménagement de routes et ponts, d'un bassin de carénage, développement de l'instruction et campagnes de vaccination (avec le concours de Mgr Etienne). Son oeuvre la plus remarquable étant la construction d'un canal permettant à la rivière de Case Navire (aujourd'hui Schoelcher) d'alimenter Fort-de-France en eau potable.
Reference : GITg926
Louis-Henri de Gueydon, né à Granville en 1809, nommé contre-amiral en 1854, se révéla un Gouverneur de la Martinique (1853-1856) énergique, intelligent, organisé et déterminé; en vain la population multiplia-t-elle les pétitions pour obtenir qu'il restât en poste. Député royaliste de la Manche, il mourut en 1886 au Château de Kerlaran près Landernau. Son fils Henri né à Fort-de-France (1854-1907) fut commissaire de la Marine Nationale. Le Comte de Gueydon eut un autre fils, Paul-Albert (1857-1929) qui devint Contre-Amiral. Il avait aussi deux filles, Marie-Louise (1845-1922) et marguerite (1858-1923).
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