1930 Paris, Rieder, collection "témoignages", sans date (vers 1930), volume in-12 broché, 376 pages, bon état
Reference : 5276
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Rieder, s.d. (1930), in-12, xxviii-376 pp, traduit de l'allemand, une photo de l'attaché militaire allemand, M. de Schwartzkoppen, en frontispice, broché, papier lég. jauni, bon état
"... M. Schwertfeger a été autorisé par la veuve de Schwartzkoppen, l'ancien attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne à Paris (10 décembre 1891-10 mai 1896), qui mourut à Berlin en janvier 1917, à publier ses mémoires sur l'Affaire ; ils ont été rédigés en août 1903, avant la réhabilitation d'Alfred Dreyfus, et présentent un intérêt exceptionnel. Ils exposent, en effet, avec la plus grande précision dans les faits et dans les dates, les relations que le colonel eut avec Esterhazy. C'est le 20 juillet 1894 que celui-ci vint, sans dire encore son nom, offrir ses services à l'officier allemand : il avouait de très grands besoins d'argent et, tout en reconnaissant ce que sa démarche avait de louche et de vil, il ne trouvait pas, disait-il, d'autre moyen de payer promptement ses dettes. Fort mal reçu d'abord par l'attaché militaire qui lui fit honte d'un acte pareil, Esterhazy revint à la charge, promit et finit par apporter d'intéressants secrets militaires. Encore hésitant, parce qu'il pouvait craindre une tentative de contre-espionnage, Schwartzkoppen en référa, non à l'ambassadeur, le comte de Münster, mais à ses chefs directs de l'État-major à Berlin ; autorisé par eux à suivre cette piste utile, il consentit à recevoir Esterhazy et lui paya le juste prix de sa félonie. Parmi les pièces secrètes ainsi livrées, si certaines contenaient de très utiles indications, d'autres étaient insignifiantes ou fausses, au point que Schwartzkoppen finit par rompre avec son informateur. Il fut d'ailleurs rappelé bientôt à Berlin où l'attendait un avancement rapide..." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1930) — "Trente-six ans après l'ouverture de l'« Affaire », voici enfin la déposition du témoin principal. Bien qu'elle ne révèle aucun fait nouveau, comme le remarque M. Lévy-Bruhl, elle ne manquera pas de susciter un intérêt très vif. Le livre se compose de deux parties. Les « carnets » proprement dits forment la première. C'est un récit de l'affaire jusqu'à la mi-novembre 1896. Schwartzkoppen y expose ses relations avec Esterhazy et met complètement hors de cause le capitaine Dreyfus. Ces pages, écrites plusieurs années après les événements, étaient destinées à la publication. Il n'y a pas lieu, d'une façon générale, d'en suspecter la sincérité, mais il est clair que l'auteur s'y efforce de dégager autant que possible sa responsabilité involontaire dans la condamnation de Dreyfus, en montrant qu'il n'a vu la relation entre l'affaire Dreyfus et l'affaire Esterhazy qu'au moment de la publication du bordereau. Pour savoir si le récit a été arrangé, et dans quelle mesure, il faudrait connaître le journal que tenait Schwartzkoppen et auquel il fait allusion dans un passage de ses carnets [page 85]. Le même souci d'apologie se retrouve dans la deuxième partir de l'ouvrage où M. Schwertfeger expose, à l'aide de nombreux documents, les efforts tentés de divers côtés pour amener Schwartzkoppen à parler. Il y a là des lettres fort émouvantes. Mais si Schwartzkoppen dut avouer à son ancien chef, l'ambassadeur comte de Munster, qu'il était bien l'auteur du « Petit Bleu », il se refusa toujours à faire une déclaration publique. II obéissait aux ordres de ses chefs militaires et aussi aux instructions de Bülow qui jugeait conformes aux intérêts de l'Allemagne ces luttes où la France se déchirait. Ce dernier détail, M. Schwertfeger omet de l'indiquer, mais M. Lévy-Bruhl le rappelle fort opportunément dans sa préface." (Jean Dubois, La Quinzaine critique des livres et des revues, 1930)