1935 Paris, Larousse, 1935, volume in-12 broché, 580 pages, bon état
Reference : 3441
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Larousse, 1936, in-12, 580 pp, index, reliure toile éditeur, titres blancs au 1er plat et au dos, bon état
"Abel Hermant est sans doute la figure archétypale du puriste de l'entre-deux-guerres. Comme plusieurs autres, ce n'est pas un savant, mais un lettré qui commença sa carrière littéraire par des romans. Normalien doué d'une solide culture classique, il démontre son conservatisme culturel et linguistique en devenant, en 1911, membre du comité de direction de la ligue "Pour la culture française". Lorsqu'il entre à l'Académie française en 1927, il a déjà publié deux livres traitant de la grammaire sous une forme fictionnelle : Xavier ou les entretiens sur la grammaire française (1923) et les Lettres à Xavier sur l'art d'écrire (1926). C'est dans ces ouvrages qu'il introduit le personnage de M. Lancelot, vieil amateur de grammaire retiré du monde. Le personnage (inspiré du grammairien de Port Royal Claude Lancelot 1615-1695, dont il est le descendant fictif) lui sert ensuite de pseudonyme transparent pour les chroniques de langue qu'il fait paraître dans le supplément littéraire du Figaro puis au Temps. Ces chroniques, qui donnent l'occasion à Hermant de commenter le courrier des lecteurs, ont ensuite été rassemblées en plusieurs volumes : Remarques et Nouvelles remarques de Monsieur Lancelot (1929), Les Samedis de Monsieur Lancelot (1931), Chroniques de Lancelot du Temps (1936-1938). Les écrits d'Hermant, et pas seulement sa Grammaire de l'Académie, ont connu un succès considérable, si l'on en croit le nombre de correspondants mentionnés, le nombre de tirages des livres, mais surtout celui des auteurs qui le citent en modèle ; qu'il s'agisse de Thérive, de Moufflet, de Joran ou de Grévisse. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Abel Hermant est une figure de référence du purisme, aussi bien comme chroniqueur que comme écrivain." (Vincent Berthelier) — "L'œuvre d'Abel Hermant (1862-1950) est une chronique humoristique de son temps : mœurs « républicaines » (Monsieur Rabosson, 1884 ; la Carrière, 1894), monde libertin et « parisien » (Confidences d'une aïeule, 1893 ; Confidences d'une biche, 1909), modes sentimentales (Serge, 1891). Élu à l'Académie française en 1927, il en fut exclu en 1945, et condamné à la réclusion perpétuelle pour « intelligence avec l'ennemi ayant favorisé ses entreprises dans le pays » pendant l'Occupation." (Vincent Berthelier, Le style réactionnaire : positions de la droite littéraire française sur la langue et le style au XXe siècle, thèse 2021) — "C'est bien de l'enseignement qu'en dépit de leur laborieuse désinvolture, relèvent cette centaine de chroniques parues dans le Temps du jeudi, et dont l'auteur se propose de défendre la langue française contre ceux qui la dégradent en la parlant mal. Pourquoi parions-nous mal ? Par ignorance, par négligence, par snobisme. Tantôt pour faire comme tout le monde, tantôt pour nous distinguer. Abel Hermant a bien raison de nous en vouloir. Mais au nom de quelle autorité prononce-t-il ces jugements? De la science ? Non pas – il ne se pique nullement d'être philologue, il se piquerait plutôt de ne pas l'être, et s'abrite sous le masque du vieux Lancelot, plus philosophe que grammairien. De l'ancien usage ? Il s'en défend encore et bien qu'il ait lui-même un penchant marqué pour l'archaïsme, il professe que la langue française a toujours été peu ou prou malmenée. Mais il se fait le chevalier du bon usage, du bon goût et du bon sens. Le malheur est que le bon goût étant comme le bon sens et le bon usage « la chose la mieux partagée », nous n'acceptons pas que Lancelot ait raison contre nous, si d'aventure notre bon goût et notre bon sens sans parler de notre usage, qui est forcément le bon, ne se rencontrent pas avec le sien. De là ces interminables querelles entre ses lecteurs et lui, querelles dont les échos se prolongent de chronique en chronique sur le ton d'une acrimonie parfois divertissante et souvent monotone mais qui sont toutes bien réconfortantes car elles témoignent combien les Français, même ceux qui parlent le plus mal, attachent d'importance au beau langage. Plus tard ces Chroniques fourniront aux spécialistes un précieux document sur l'état de la langue française en l'année 1935. Ils y trouveront, par exemple, la dernière protestation que doive sans doute susciter l'emploi transitif du verbe réussir, et les ondes de ce remous que le lancement du – ou de la – Normandie a soulevé dans la mare aux grammairiens. Quant aux lecteurs étrangers, ce livre leur apportera d'utiles conseils et pas mal de ces curiosités de phonétique et d'étymologie dont ils sont friands." (Revue française de Prague, 1936)
Paris, Larousse, 1938. 12 x 18, 376 pp., broché, état moyen (couverture et tranches défraîchies).