1969 Editions soicales Broché, 232p. Bon état.
Reference : 18578
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Éditions Sociales, 1969, pt in-8°, 231 pp, une carte, sources, broché, bon état
L'ouvrage présente près de trois siècles de luttes ouvrières ardennaises, corporatives et locales au départ, ensuite intégrées dans les cadres successifs du compagnonnage, puis des syndicats, du Parti démocrate-socialiste de 1848, puis des partis ouvriers à partir de 1880. L'ouvrage développe tout particulièrement l'histoire plus récente du mouvement ouvrier jusqu'en 1945. On y analyse l'action unitaire des militants communistes (avec le Sedanais Lucien Sampaix jusqu'en 1931), les luttes du Front populaire, les courants et les méthodes de la Résistance. L'auteur est un professeur des Ardennes, historien social, dont les recherches dans les archives syndicales, politiques et familiales s'enrichissent et se colorent grâce à maints contacts avec de très vieux et de jeunes militants. Il fournit une contribution importante à la connaissance du mouvement ouvrier français, dont l'unité se compose à partir des diversités régionales. — "H. Manceau, à partir d'une documentation historique considérable (notamment de dépouillement d'archives) dresse un tableau de l'évolution industrielle du département des Ardennes, de la formation du prolétariat et du développement du mouvement ouvrier, tant sur le plan syndical que politique, au XIXe et au XXe siècle. Mettant l'accent sur les conditions économiques, il montre comment des industries traditionnelles à domicile (textile, clouterie) vont péricliter au XIXe siècle, comment les crises touchant ces industries vont favoriser, avec les crises agricoles, la formation d'un nouveau prolétariat, comment la métallurgie va prendre le relais des industries traditionnelles. Il décrit les changements de structure, la concentration sous ses deux formes, la première vécue directement par les ouvriers (concentration dans un même atelier d'un grand nombre de travailleurs), la seconde invisible (concentration des capitaux et de la propriété) mais tout aussi importante pour comprendre l'évolution syndicale et politique. Ce changement se produit à partir de 1850 (et nous rejoignons là la période charnière mise en évidence par les études syndicales). Le livre de Manceau met d'autre part l'accent sur les ruptures dans l'organisation professionnelle et politique du milieu ouvrier, le passage des luttes des compagnons tondeurs avant la révolution (« cloques » qui signifiaient mise à l'index ou grèves) aux émeutes de la première moitié du XIXe siècle, puis aux mouvements organisés de la seconde partie du siècle. Ces ruptures se traduisent par un déplacement spatial des luttes ouvrières lié au passage d'une industrie à l'autre, et laissent penser que le mouvement ouvrier de la seconde partie du siècle n'est pas la continuation de l'esprit de 1848. Un autre mérite du travail de H. Manceau, et non des moindres, est de faire revivre les militants syndicaux et politiques de la fin du XIXe siècle et de la première partie du XXe siècle et de présenter sans schématisme les liaisons entre syndicalisme et politique. De ce point de vue, il donne une très belle description de J.-B. Clément et des premiers militants de la C.G.T.U. et du Parti communiste..." (Roger Cornu, L'Année sociologique (1969)